Sujet: Re: little break in all this machine. (sasha) Sam 13 Avr - 5:18
Tu trembles encore quand tu fermes à clé, pianote rapidement le code. Regarde nerveusement tout autour. Il est là, c'est certain qu'il est là encore. Tu sais pas où, pas plus pourquoi, mais tu le sens partout autour de toi, presque jusqu'au fond de tes os. Lui et son aura malsain, ses mots tout sauf rassurant. Son regard de psychopathe, de pervers et tes envies de lui faire tellement de mal. L'étrangler au travers de la vitre, ou bien pire. C'est lui, qui verrait, ce que c'est cool d'être enfermé dans une pièce sombre, dans le vide, le vide du vide. Putaing de type qui hanterait à jamais tes cauchemars. Le genre de connard qui faisait peur au gens pour le trip, qui bandaient sur ça, sur le pouvoir de la peur. Ça te donnait envie de vomir, mais surtout de foutre le camp.
Tu commençais à marcher, rapidement, qu'un seul écouteur sur tes deux oreilles. Jetant constamment des regards derrière. Jurant voir cette ombre foutre le camp se cacher. T'accélérais le pas, décidant même de ne pas suivre le chemin de la maison. Pas envie d'être toute seule. Envie d'être protégée. T'irais cogner chez tout le monde, mais c'est chez-lui que t'allais en premier. Lui il saurait, comment calmer les maux des fous, comment remettre de l'ordre dans tout. En plus, t'as la clé. Comme lui, à la clé de chez-toi.
Y'a un feu rouge, tu t'arrêtes, faute de te faire frapper, sauf qu'en te retournant, tu le vois, clairement, le type, son sourire sadique et ton coeur se débat. Tu cours, tu traverses, passes très près de te faire renverser, mais tu survis, tant mieux si lui, se prend une bagnole. Tu retrouves son immeuble, à bout de souffle, déverrouille, monte, ferme la portes. T'es un tremblement de terre humain, mais tu souffles enfin, verrouille tout derrière, ne remarque qu'à peine la douche quand t'avance dans son appartement, ouvre la porte de la salle de bain au même moment où la musique s'arrête, l'entre-aperçois sous la douche, avant de détourner rapidement le regard.
« Oops... » Tu sors à moitié de la salle de bain, fixes la porte, restes pas bien loin, sur tes gardes, prête à vous enfermés tout les deux dans la salle de bain. Il te fait la blague comme quoi t'habites pas ici. Tu ris, mal, trop nerveuse pour être sincère, pendant qu'il enfile ce qui ressemble le plus à des vêtements, en partie. « Ba.... presque ! » Il est nerveux, ton rire, et bien sure qu'il le sent, qu'il te connaît. Foutrement par coeur. Même si tu ne veut pas lui faire peur, ou l'inquiéter pour rien. Oh il s'est pas, mais c'est certain que tu dors ici, contre lui, dans le coin de son lit le plus au fond de la chambre, le plus loin de la porte. Toi, lui et de préférence un bâton de baseball, juste au cas. « Ça va, ça... » Puis y'a soudain un gros bruit. Comme quelque chose qui tombe, se fracasse au sol. Et tu bondis, de peur, vas te réfugier contre lui dans un cris, au creux de ses bras, tremblante comme une fleur et tes larmes coulent d'elle-même, sans même savoir si le psychopathe t'as suivis jusqu'ici ou si c'est simplement le chat qui vient de foutre un vase au sol. Trop émotive. T'as juste les larmes au lieu des mots. Peut-être que vous devriez appeler la police.
Sujet: Re: little break in all this machine. (sasha) Jeu 18 Avr - 5:49
Juste sa voix, juste sa voix, ça te calmes (un peu). Tu veux tellement le croire. Que ce soit un arbre qui soit tombé dans la cours, une étagère mal fixée qui a rendu l'âme, N'im-porte-quoi. Ce type t'as tellement fait peur, même loin de lui, en sécurité, t'as du mal à t'en remettre. Il est aller cherche l'horreur jusqu'au fond de ton ventre, s'est fait ses crocs de cannibales sur la moelle peureuse et poreuse de tes os. Il est allé aussi creux, jusqu'à ce que ça fasse mal, qu'il te transperce, t'éventres un petit peu, le Jack. T'en cauchemarde encore toute éveillée. Tu voudrais que son petit baiser brave sur ton front soit assez pour te permettre de respirer normalement, sauf que t'es encore en mode survie. Que l'affreuse pensée traverse ton esprit : ''et si c'était le dernier petit bisou qu'il posait, à jamais, sur ton front''. Tu sais pas. Tu ne sais pas ce qui est possible ou pas avec ce taré. Jusqu'où il bluffe est jusqu'où va sa démence. T'entends sa voix s'élever de nouveau, fait quelques pas dans la direction de Sander avant de ne le voir revenir avec son gros rouquin. Tu respires un tout petit peu mieux. Sander revient vers toi, les bras chargés d'amour ronronnant. Tu craques un petit peu devant ses grands yeux. « Puni de lasagne ! » Que tu grognes faussement avant de frotter ton nez contre son bide poilu, laissant quelques petits poils roux sur ton nez, dont t'aura du mal à te débarrasser. Blague à part, t'es pas très joviale quand même. T'as cette raideur dans le dos, ce mal de cou de stresse, tu sais pas si ça passera. M'enfin, pas ce soir. À moins que Sander s'y dévoue. Tu n'en demandes pas tant. Tu ne crois pas avoir cette importance. Ou du moins, tu n'as pas cette prétention de croire que tu peux être le centre du monde de quelqu'un. T'as déjà donné, tout cet amour, trop sans retenue et ça ne t'ai jamais revenu. T'en demandes plus autant, aujourd'hui. Juste quelqu'un avec qui rêver grand, bâtir. T'as appris a te reconstruire toute seule. Parce que t'as pas toujours eut un Sander pour recoller tes petits morceaux. Quand t'as quitté le nid familial, tu t'es un peu cassé la gueule, sachant pas voler, toute seule à New York. Un peu comme ce soir, tu t'étais casser les ailles contre cette âme malade.
T'en frisonnes encore de dégoût. Il te changes les idées, Sander, passes au salon, fait comme d'habitude, ses doigts cliquetant rapidement la souris de son ordinateur. Fermant page sur page. Tu vois seulement des flash d'adieu. Il fait toujours ça. « Arrête de laisser tes pages de porno ouvertes, un jour j'vais te pincer ! » Que tu le taquines gentiment. Arrives pas encore à sourire. Cherches surtout à te détendre. À te faire, toi-même rigoler. Tu te laisses tombée dans son canapé, plus tranquilles, mais encore troublée, encore, peut-être, un peu alerte. Ça passerait demain et les jours après et les jours après. Sander lui, s'inquiète, te prend par le cou et tu te laisses faire, te laisses câliner comme son chat. C'est vrai que tu n'aurais pas dû lui mentir. « J'suis désolée, je ne voulais pas te faire peur... » Tu prends les mouchoirs pour éponger le souvenir des quelques larmes qui ont coulées nerveusement sur tes joues. « Ce gars il... » Ça recommence à vibrer en toi. Des tremblements de terre, secousses cardiaques des plaques techto-condriaques. Y'a deux larmes qui s'échappent encore de tes joues. Que tu ne penses même pas à essuyer. Parce que chez-toi, on pleures, on vie, on ne caches pas nos larmes. On en gardes les fières marques salées des guerrières. Tu tentes de te contenir un moment, te répéter que c'est fini, c'est fini, même si ta voix est encore pleine de larmes.
« Il m'a fait tellement peur. Il avait l'air normal au début, puis il disait des choses. Il m'faisait des menaces voilées, il me parlait d'être enfermée dans une pièce sombre, dans le vide du vide, ''t'aimerais pas ça toi, être enfermée comme ça ?'' Qu'il me disait. Il est partis, j'me suis fait une raison, mais il m'a suivie, Sander. Je l'ai vu, il me suivait quelques coins de rues plus loin. C'est pour ça que je ne voulais pas aller chez-moi. J'aurais pas su quoi faire, j'ai pas d'arme, je paniquais. Est-ce que tu crois qu'on devrait appeler la police ? Il le trouverons jamais, c'est certain, mais peut-être s'ils peuvent genre... surveiller dehors, ce serait cool, ça me rassurait un peu. J'sais pas. » Tu déblatères, tu t'épuises un peu, tu finis par fermer ta gueule. Au moins tu parlais maintenant. Pas certaine que ça le rassurait, mais bon... Tu te laisses doucement tomber contre son épaule. Oubliant les mouchoirs écrasés dans le fond de tes mains encore tremblotantes, c'est contre son t-shirt que ta petite pluie va mourir.