come back and haunt me. (cecilia)

01/ cri perçant le brouhaha des infirmières, du médecin qui annonça sa belle venue, en un torride et complexe mois d'août. Elle sourit, serrant la main de sa mère, seule et unique pied à terre. Pas d'homme, aucun pour assister, pour veiller à couper le cordon, faire des photos d'une gaga-tisse sans nom. Et oui, petite blondinette au doux nom de Cécilia, sans père qu'elle est condamnée à entendre, qu'elle doit clamer sans avoir une once de remord. C'est ainsi, n'ayant d'autre choix, n'ayant guère l'envie de le retrouver, car sa génitrice l'en empêchera. Pas lui, pas ce porc. Cette erreur. Cécilia. Oh oui, c'est une erreur, mais qu'elle belle erreur. Une erreur dont elle sera toujours fière, Emma, même si la vie est courte, même si elle lève les yeux vers sa mère, épuisée et sans doute apeurée d'affronté tout ceci seule, entre femmes. Un regard plein de sagesse, de tendresse et surtout, de soutien. Voilà ce qu'elle récolta, en plus de la joie de l'avoir enfin mise au monde. Son petit astre. 02/ enfance de suprématie, petit angelot tombé du nid, qui vouait déjà un goût certain pour la bagarre, avec la pelle du bac à sable. Enfant turbulente, souvent agitée et constamment à faire les problèmes. Petite diablesse à en devenir, qui ne savait pas vraiment gérer son trop plein d'émotions, de sensations, n'ayant guère la chance d'avoir une figure masculine pour combler le vide. Petit minois qui finalement, se ternis pour faire figure masculine, jouant un rôle qui ne lui appartient pas, au sein de son foyer. Toujours à vouloir commander, toujours à vouloir être au-dessus des autres. Grande colère d'incompréhension, enfant qui finalement, termina chez un psychologue, dés son plus jeune âge. Un besoin d'analyser son comportement pas très facile à gérer par une mère dépassée par la fatigue, le décès de mère grand et le travail abrutissant.  03/ la belle parole, la facilité de dénouer situation mais aussi belle menteuse. Elle sait y faire, elle sait manier les mots, les tournures de phrases avec une aisance déconcertante. Dur de ne pas résister à son faciès angélique, qui vous vend sublimement un objet complètement loufoque, mais que vous prendrez juste pour sa jolie trogne ou pour qu'elle vous lâche. Elle, elle rêve d'avoir son entreprise, elle rêve d'être une femme au sommet. Bien en bas de l'échelle dans cette ville, elle veut prouver au monde, que l'argent, la popularité ne fait pas toujours tout. Pas forcément une grande entreprise, mais pourquoi pas un concept qui lui parait novateur, qu'elle vendra bec et ongles aux plus véreux. 04/ le cancer. Une vermine, une plaie dont plus de trois quarts de la population choppe et fini avec. Une maladie qui cause bien du tort, qui attache, arrache les boyaux, tord les familles en deux, détruit tout sur son passage. Un frisson qui parcourt l'échine, quand elle entend les gens compter les dégâts de cette horreur. Et cette fois, elle l'entend de la bouche de sa mère. Elle l'entend, sans l'entendre. Ne pas vouloir y croire. Pas elle. Tout mais pas elle. Et pourtant si. La voilà en pleine bataille avec un cancer généralisé. Une sale merde qui va l'emporter, guerre perdue d'avance. Brisure, profond désarroi. Elle ne sait que penser, quoi faire. Souffrir en silence et tenter de voir son avenir seule. 05/ Un nom. Un bout de papier écrit par la belle main de sa presque défunte mère. Un besoin pour elle de la savoir pas seule, qu'elle trouve au moins du soutien, de l'aide auprès même d'un géniteur guère...appréciable. jouer la détective, retrouver un homme qu'elle n'a jamais cherché à connaître, n'a jamais considéré comme son père. Finalement, la mort semble être constamment dans son ombre, satané traîné de poudre qui suit son ombre, voulant presque sa solitude, sa damnation. Encore plus de ce monde. Collection de cadre sur l'étagère,voilà sa résigne. Mais, en fouinant le passif quelque peu corrosif de son géniteur, un nom à nouveau sort : Damen Rogers. Son fils. Son frère. Une lueur d'espoir, une énième tentative du destin pour la sortir d'un karma sombre ? Possible.

~ Fumeuse depuis quelques années, fichue maîtresse de ses soirs, fichue compagne de ses matins, après un bon café. Qui lui coûtera la vie, dans quelques décennies. ~ Fille peu banal, qui aime avoir son style, sa façon de composer la vie. Bancale, pas toujours très orthodoxe. Il faut la suivre dans ses délires pour tenter de la comprendre. ~ Jeu dangereux, jeu de l'interdit. Piège qui ne cesse de se refermer, sur sa frimousse de déchue. Les hommes, en particulier un qui la rendit aussi froide qu'un hiver sinistre. ~ L'insulte facile, la main claquant aisément la baladeuse, qui n'aime guère recevoir des ordres, faisant le malheur de son patron au nightclub. ~ Protectrice envers ceux qui le mérite, même celui qui jadis, fut sa moitié, alors qu'elle a toute les raisons de détester. Oui, ce sale gosse de riche, ce fils Sartier, qui malmena ses sentiments aussi maigre que rare, finissant d'accomplir l'oeuvre satanique. ~ amoureuse des animaux, elle idolâtre le rêve d'avoir un chien. Dans une autre vie sans doute. ~ pas spécialement coquette, sachant simplement mettre ses atouts en valeurs. Mais toujours simplement, sans chichi. ~ Voue une aversion profonde à la société richissime de cette ville, sans aucun doute en raison du changement brutal d'Ambrose, il y a quelques années. Mais également des clients qu'elle ne cesse de voir fourmiller dans le nightclub.