tous les super-héros ne portent pas de cape. (malone)

Les gens sont étranges. L'humanité toute entière l'est pour dire vrai. C'est ainsi que tu vois les choses. Chaque être humain a une façon de penser bien spéciale. Propre à lui et particulière à sa manière. Toi y compris. C'est vrai, à quoi tu aspires dans la vie ? Que souhaites-tu pour ton avenir ? Retrouver ta richesse d'antan ? Prouver à tes parents que tu peux t'en sortir seule ? Leur montrer que tu es capable d'avoir une place de choix dans la société et ce, en usant de tes propres moyens ? C'est ambitieux certes mais, peut-être pas assez humaniste. Tu pourrais souhaiter le bonheur, le grand amour. Non, tu l'as déjà connu, c'est Hardin. Tu n'as aucun doute là-dessus. Tu sais que c'est celui qu'il te faut. Pour toi comme pour ton fils. Et puis, y a ce type qui vient te parler. Lui son but, ça doit sans doute d'être de se faire massacrer ce soir voire dans les heures à venir. Après, quoi de plus normal que d'aborder une jeune femme seule dans une boîte de nuit ? Tu ne peux pas vraiment lui en vouloir. Il laisse parler son instinct primaire, comme la plupart des hommes. Ce qui est moins malin par contre, c'est de se rendre dans ce genre d'endroit accompagné de sa petite-amie. Vaut mieux se tenir à carreaux quand cette dernière semble être de nature jalouse. Forcément, c'est toi qui en paye les conséquences. La jolie blonde fonce droit sur toi. Elle te traite de tous les noms et te demande ce que tu fous. Si ton mec ne sait pas se tenir, tu devrais peut-être l'enchaîner ?! Tes mots sont crus. Au moins, ils font réagir. Et la demoiselle commence à te pousser violemment. Tu restes bouche bée. Son mec tente de la retenir et tu fronces les sourcils. Bordel, c'est quoi leur problème à tous ? T'en viens à te demander ce que tu fous ici.

Ce soir, soirée banale, comme toutes les autres. Les jours s’enchainaient comme un train qui défilaient dans toutes les gares. Je faisais ce qu’on me demandait que ce soit auprès de Balraj McGrath ou au club, ici, suivant les ordres de Nana. Mes deux travails me forgeaient, guidaient ma vie. On pourrait dire que je suis un robot par moment, insensible, suivant les directives. Et pourtant, mon seul échappatoire restait la peinture. C’était le seul moment où je pouvais réellement m’exprimer, me laisser divaguer dans mon imagination, mes pensées sans être dérangé. Mais pour l’instant, l’heure était à faire la ronde dans le club. Il fallait que je fasse attention aux gens louches, aux personnes qui commençaient à se prendre la tête, aux trafics illégaux… Avec ce métier, il fallait garder un oeil sur tout, être à l’affut de tout. D’ailleurs, je voyais au loin deux femmes se prendre la tête. Elles commençaient à se bousculer, les visages étaient fermés, les voix avaient l’air de monter de plus en plus. Je voyais un pauvre mec juste derrière retenir une des femmes. Ca sentait la dispute de couple, la tromperie ou une connerie comme ça. Ce n’était pas le moment d’avoir une bataille entre deux femmes pour un mec qui n’avait pas de couilles pour lâcher sa copine. Même si, regarder deux femmes se battre pouvait être plaisant. Cependant, mon job était d’arrêter les bagarres ou les tensions alors je m’approchais de cette petite discorde. Qu’est ce qui se passe ? Personne avait remarqué ma présence, trop occupées à se prendre la tête. Je reconnus ensuite la jeune femme qui avait essayé d’entrer au club une fois où je me retrouvais à l’entrée. Je l’avais recalée quand j’avais su son âge. Là, elle avait dû réussir à passer avec mes collègues. Rien qu’en pensant à ces abrutis, j’étais dépité. Bref, je pris la brune par le bras. Stop ! On y va ! Je ne lui laissais pas le choix. Avec ma force un peu plus imposante que la sienne, je la tirais pour l’emmener un peu plus loin. Je croyais t’avoir dit de ne plus revenir, jeune fille. J’accentuais bien les deux derniers mots pour lui rappeler qui j’étais et surtout pour lui rappeler notre première rencontre.

@Adriana Grahams

Spoiler:

Y a ce type qui vient t’aborder. Il te parle. Il rigole. Bref, ça ressemble vaguement à du flirte. T’es pas intéressée mais, tu joues quand même un petit peu. Faut dire que tu es jeune, célibataire et parfois, t’as besoin de se sentir femme plus que maman.
Sauf que le type en question, il s’avère qu’il a une copine. Une copine qui vient te prendre la tête assez rapidement. Elle commence a te bousculer et tu tentes de ne pas répondre. Mais en vrai, t’as juste envie de lui rentrer dedans. D’autant plus que le mec en question ne bouge pas d’un pouce. Il semble juste super mal à l’aise.
Alors forcément, c’est un autre homme qui vous sépare et ce, avant que tu arrives à lui tirer les cheveux. T’as pas le temps de rétorquer ou de répondre à la fille il te prend par le bras pour t’emmener plus loin alors que tu cries une dernière fois : Connasse!
Quand vous vous retrouvez tous les deux, tu te rends compte que ce mec tu le connais et il se souvient également de toi. Tu fronces les sourcils. Je suis pas une gosse ! Sauf qu’on te considère toujours comme telle parce que t’es pas majeure. Mais t’es plus mature que beaucoup de jeunes plus âgés. Toi on t’a mise dehors. Toi t’as un gosse.

Encore une dispute de femmes pour un homme. Pourtant, ce genre d’hommes ne méritait pas qu’on se prenne la tête pour lui. Il devait flirter avec tout ce qu’il bougeait et c’était les femmes qui réglaient le souci entre elles alors que le principal problème était ce coureur de jupons. Pour éviter une énième bagarre dans le bar, je tirais du bras la femme qui gueulait le plus fort et celle qui semblait le moins proche de l’homme en question. Elle insulta une dernière fois l’autre femme et intérieurement, cela me faisait rire. J’avais reconnu la brune, elle était déjà venue une première fois dans le bar et je lui avais dit de ne plus revenir étant donné qu’elle n’était pas majeure légalement aux Etats Unis. Mes paroles semblaient être entrées par une oreille et sortir par l’autre, c’était comme si j’avais pissé dans un violon. Lorsque nous étions éloignés, je lui rappelais ce que je lui avais dit la première fois. Elle me balança qu’elle n’était plus une enfant. Je levais les yeux au ciel. Oui, c’est ce qu’ils disent tous ! J’avais relâché son bras, lui rendant sa liberté mais tout de même en étant proche de la sortie du bar. Ecoute, à moins que tu es devenue majeure depuis la dernière fois et là tu pourras rester, là tu devras partir ! Le bar était seulement ouvert aux personnes majeures pour éviter tout problème avec la justice. Et puis, cela permettait d’éloigner les flics pour ne pas qu’ils fouinent trop aussi. Connaissant Nana, elle trouverait le moyen de les faire sortir sans qu’ils ne se doutent de rien mais quand même !