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 there he goes again/ lobo

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Message Sujet: there he goes again/ lobo   there he goes again/ lobo Empty Jeu 18 Avr - 11:59



Quelle date. Quel jour. Quelle heure. Jill n’a aucune idée. Elle est noyée dans l’espace-temps depuis bien trop longtemps. Le temps s’est arrêté, probablement depuis la mort de sa mère ou bien peut-être avant. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. D’ailleurs, elle ne compte plus les jours et ne regarde à peine sa montre. Ne voyant plus l’utilité. A quoi lui sert de savoir qu’il est 22h57 et que c’est jeudi soir ? A rien. Les rendez-vous et les plans, elle ne connait plus. La brune est désorganisée et imprévisible. Elle ne prévoit jamais rien. Par conséquent, elle est toujours libre. Libre jusqu’à ce qu’on l’appelle et lui propose de faire quelque chose. Jill elle ne fonctionne que sur appel car c’est simple et sans prise de tête. Alors chauffeur de taxi est le genre de travail qu’elle apprécie. Elle attend, tranquillement au bord de route, jusqu’à ce qu’on l’interpelle. On lui a souvent dit qu’elle aurait pu être belle pute. Beau compliment, sauf qu’elle n’est pas une autoroute. L’autoroute c’est ce qu’elle prend pour s’injecter une dose d’adrénaline dans le sang. Accroc à la vitesse et pourtant, Jill est à l’arrêt. Elle attend. Adossée à sa voiture, cigarette entre ses doigts, elle observe silencieusement les gens qui sortent de l’opéra. Des hommes en tuxedo, des femmes en robe et talons, des couples bien assortis et des familles aux allures parfaits. Elle se demande qui parmi eux pourrait bien faire appel à ses services. Lui qui descend des escaliers ? Elle à sa droite ? Eux qui arrivent droit devant elle ? Mais personne s’arrête, tout le monde la trace parce qu’elle n’est pas un uber. Tout le monde sauf lui.

Lui, comme un serpent, il s’est discrètement glissé dans sa voiture. Sans prendre la peine de l’interpeler, peut-être pour mieux la surprendre. Il l’attend. Il l’observe. Et lorsque l’attente est trop longue, il s’est penché pour enclencher les pleins phares deux fois. Aussitôt elle se retourne et reconnait cet homme, assis sur le côté passager. Une figure qu’elle reconnait parmi milles. Mi-sourire, mi-agacée, elle le rejoint et se place derrière le volant.

– Bien le bonsoir, Monsieur.

Des politesses qui n’est pas de son habitude. Vouvoiement qui se veut sarcastique. En vrai, Jill tutoie tout le monde. Sans exception. Ces boss inclus. Est-ce de l’insolence ? Non. C’est juste sa façon d’être. Sa manière d’être polie. Mais ici, là et maintenant, c’est probablement de l’insolence.

– Que me vaut l’honneur de votre visite ?

La surveiller quoi d’autre. Pas besoin de mentir. Elle le sait. Il la suit et la surveille depuis bien trop longtemps. Deux ans pour être exact. Deux foutues années et il ne lui fait toujours pas confiance. Ou peut-être que si mais il le cache drôlement bien. Si bien que c’est irritant.

– Une bonne nouvelle je l’espère. Une promotion ? Vous aurais-je manqué ?

A-t-elle prononcé d’un sourire espiègle. Son regard soutenant le sien, peu effrayée par la réponse que son boss pourrait bien lui donner.

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Message Sujet: Re: there he goes again/ lobo   there he goes again/ lobo Empty Dim 21 Avr - 11:57



Lobo, qu'est-ce que tu fous là ? À défaut d’être nimbé par les lauriers des rois, une couronne épineuse lui ceint la cabèche. Régent des immondices, c'est un trône d'os et de cendres qu'il couve avec grand soin. Amateur de macabre et d'excès, le forban se délecte d'assister parfois en secret à des combats illégaux se déroulant au sein de certains établissements, comme en dessous de l'opéra. Ici, le chant de la diva couve les cris, et la folie. Il se délecte le loup, de la décadence, et de la violence. Tous ici sont déchus, hydres affamées. Le sang gicle, les bravas implosent. Lippes qui s'étirent, ça lui rappelle la prison. Sous la langue, se clapissent les réminiscences d'une diaprure d'antan, une irisation désormais indistincte et qui se frelate aux turpitudes de l'incarnat. Lobo troque ainsi diaprure contre fanges gangrenées, la salive ne distillant rien d’autre que le vice et l'infamie avec une trop grande dextérité. Il se nourrit le loup, et c'est repu qu'il se lève. Les regards se posent sur l'amas noir, tout le monde le connaît dans le monde obscur, mais personne n'ose dire quoi que ce soit. Il sort, les pupilles en quête d'une bagnole qui n'a d'attrait que pour sa conductrice. Et il la trouve. Sourire qui s’étire, il s'avance à pas de loup, se faufile dans l'habitacle sans qu'elle ne le voit. Il la regarde de ses yeux perçants. C'est qu'il s'amuse avec Giménez, il aime voir dans son regard tout le méprit qu'elle a pour lui. Il aime lire entre les lignes, des mots mielleux qui couvent un 'va te faire foutre' sec et dur. Appel de phare. Elle se retourne, et c'est ce regard qu'il cherche justement chez elle. 'Oh non, pas toi', c'est ce que ses yeux lui disent, et ô Lobo, ça le fait sourire. Elle entre, se place derrière le volant. « Bien le bonsoir, Monsieur. » Traduction : sort de ma caisse, connard. « Que me vaut l’honneur de votre visite ? »  Les lippes qui s'étire un peu plus, il se délecte de son insolence. « Une bonne nouvelle je l’espère. Une promotion ? Vous aurais-je manqué ? » Il s'allume une clope, ne perdant pas une miette de sa voix mielleuse. « Fais attention à ce que tu dis Giménez, les morts d'ordinaire ne parlent pas. » Il ne découle de ses babines que le venin fielleux de son arrogance, les crocs comme à jamais imprégnés par l’écume de sa cruauté. Monstre sarcastique et malicieux, il est pourtant dénué de bons sentiments, car c’est bel et bien la damnation qui recouvre savamment sa carcasse régalienne. Alors oui, c'est bien une menace. Il lui rappelle qu'elle n'est ici qu'en sursis ; toujours prêt à appuyer sur la gâchette pour faire taire la jolie minette. Dis merci Jill, dis merci à Nana. « T'es chauffeuse, non ? » Cerbère aux phonèmes trop souvent tortueux, il distille sans vergogne son despotisme à même le derme de la sylphide embastillée. Seul détenteur du passe-partout de sa geôle, Lobo se délecte ainsi de l’ascendance dont lui seul est maître au sein de ce duo profane. L'un assigne les basses besognes à réaliser, la seconde opine et s'y attelle sans trop de rebuffades. « Alors conduis. » il enclenche lui-même le contact de la voiture, dans un mouvement lent, les yeux toujours braqués sur elle comme pour la sonder.

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