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 house on fire --/ madalena.

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Message Sujet: house on fire --/ madalena.   house on fire --/ madalena. Empty Lun 8 Avr - 0:53

☽☾

Il n'est pas bien, là. Incapable de bouger. Incapable de se lever. L'énergie trop basse pour tenter quoi que ce soit. Et il se sent seul, Flip. Coincé au fond d'un lit dans lequel il ne voudrait pas être. Même l'appartement impersonnel où il avait emménagé deux mois plus tôt lui manquait.

Elle aussi, lui manquait. Trop peu de nouvelles, depuis que ses parents l'avaient tiré hors de l'hôpital pour le ramener au domicile familial des Hoenikker. Il ne l'avait pas revue. Ne parvenait qu'à échanger quelques mots par jour avec elle — lorsqu'elle daignait lui répondre. Et déjà, il sentait que quelque chose clochait. Que le monde commençait à lui échapper, et que dans son dos se jouait quelque chose qu'il ne pouvait contrôler. Pourquoi papa et maman sont venus te chercher ?
Pourquoi Mimi ne te répond plus aussi souvent qu'elle le faisait ?

Pourquoi t'es seul ?
Pourquoi t'es là ?

Pourquoi tu t'sens aussi mal ?


C'est pas la gueule cassée; les bleus commencent à se résorber. Les côtes se réparent moins bien. Les organes intérieurs aussi. Faut qu'il se ménage. Qu'il arrête de faire le con. Et il a du mal, Flip. Du mal à accepter le sevrage, même après la semaine passée à l'hôpital. Plus d'alcool. Plus de drogues. Plus de Mimi. Plus rien.

Hier, Gaspar était passé. Brisant la monotonie dans laquelle il avait déjà commencé à étouffer, à peine deux jours après avoir été tiré de la chambre aseptisée. Mais aujourd'hui, Gaspar n'était pas là. Viktor non plus. Personne n'était là. Papa parti pour un rendez-vous, et Maman qui tentait d'ignorer au mieux sa progéniture à l'agonie, à l'étage d'en-dessous.

Marre de dormir. Marre de souffrir — mais les anti-douleurs qu'on restreint. Sachant la possibilité d'addiction qui le guetterait, s'il en abusait. On avait peur qu'il se jette aveuglément dans tout ce qu'il pouvait, pour compenser. Compenser la privation, compenser l'absence. Le regard par la fenêtre, la vue sur la piscine que la pluie trouble. Au moins, la météo ne lui donne pas envie de mettre le nez dehors. Toujours ça de gagné. Mais s'il le pouvait, il le ferait. Appellerait Louve. Appellerait Mimi. Appellerait Gaspar, Dani, ou même Henrik, et foutrait le camp. Si seulement. Si seulement.

« Monsieur Filip ? » Il l'a entendue monter les escaliers. N'a pas voulu se dire que c'était pour lui. Pas même envie de parler. Pas si c'était pour si peu. Il ne l'ignore pas pour autant. Tourne la tête pour l'observer. Traits détendus, regard éteint. Un minuscule sourire, pour feindre une politesse dont il n'aurait pourtant pas eu besoin. Pas au prix qu'tes parents la paient pour te surveiller. « Hm ? » « Vous avez de la visite. »

Visite.
T'as de la visite.


Il se redresse un peu sur ses oreilles. Grimace quand ses côtes le rappellent à l'ordre, mais ne peut s'arrêter. Réussit à s'asseoir à moitié, son bras intact capable de le souvenir. L'épaule luxée presque guérie — mais mieux valait ne pas forcer. « De la visite ? » « Votre mère l'a autorisée. Dois-je la faire monter ? » Les yeux qui brillent. L'espoir, soudain.

Elle est là.
Elle est venue.

Voyons, Flip.
Tu l'sais qu'Mimi viendrait pas là.


Et pourtant, il y croit. Y croit dur comme fer. Les nuages sombres balayés d'un vent de souhait. Peut-être que c'est elle. Après tout, pourquoi pas ? Papa et Maman savent que tu tiens à elle. S'ils veulent que tu récupères, ils la laisseraient venir.
Ils te laisseraient la voir.


Il hoche la tête, sans un mot. Rapidement, la gouvernante tourne les talons. Redescend l'escalier — les pas bientôt remplacés par des plus petits, plus discrets. Deux paires. Il assume que quelqu'un préfère lui montrer le chemin. L'accompagner. Refusant de laisser le moindre défaitisme rappeler à lui le noir qu'il broyait depuis plusieurs jours déjà. Mimi est là. Mimi est venue.

Mimi va te sourire, et ça va aller mieux.


« ... Mada ? »

Pas de sourire. Plus d'espoir. Les nuages qui reviennent. La tempête, lourde et chargée, qui s'approche sans crier gare. Et dans ses yeux, l'étincelle s'est éteinte. La surprise l'a remplacée. Méfiance, aussi. « Wow, ça fait... Quoi, deux ans ? » À peu près.

Deux ans que tout a éclaté. Deux ans que t'as gâché sa vie, à en croire les mots qu'elle t'avait crachés au visage avant de claquer la porte.


Plus de politesse. Plus de mots. C'est sec, sur sa langue. Sec, dans son esprit.

Mimi n'est pas venue.

À sa place, le jugement.
À sa place, la vipère de glace.

À sa place, la fin de l'espoir.

PAR MARS / @MADALENA LANKFORD
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Message Sujet: Re: house on fire --/ madalena.   house on fire --/ madalena. Empty Mer 10 Avr - 19:18

ton coeur qui cogne. trop fort. trop puissant. trop sauvagement. ça te fait sentir vivante. l’excitation. l’impatience alors que tu déposes un baiser sur la joue de madame hoenikker. toute en beauté, madalena. tu le sais mais tu ne réponds rien, qu'un merci alors qu'ordinairement tu aurais fait en sorte de dire que tu le sais. tout comme la méfiance que tu vois dans ses yeux, dans la rigidité du corps du père de famille. tout comme la haine qui circule dans tes veines. tu joues. fais semblant. te comporte bien, aucune parole de trop, aucun geste de trop. la bonne impression. la gouvernante revient et ton coeur explose de satisfaction face à sa réponse. tu te lèves, dernier sourire et tu grimpes ces escaliers que tu connais bien, marches dans ce couloir au tapis qui mène à la chambre et couvre le bruit de tes talons. vers la porte déjà ouverte tu t’avances, dans l'encadrement de celle-ci, tu apparais à ses yeux.
yeux dans les yeux. suspensions du temps. l’écroulement de ses attentes. l’élévation des tiennes. putain de bon. comme ton surnom dans sa voix, sorti de sa bouche. quel bonheur.
... mada ? la surprise dans la voix, les traits qui changent à ton arrivée fantomatique. t’es belle madalena, ridiculeusement belle dans cette robe d’un blanc immaculé. jolie. sensuelle dans sa sagesse. salut flip. ça chante la mélodie de la sirène. elle joue de sa lyre envoûtante la dangereuse pécheresse. de son sourire qui naît doucement, trop lentement sur ses lèvres, feint, peint sur des lèvres trop rouges. rouge sang. de tes détraqueurs. de soeur hélène. rouge de ton sang, flip. seul révélateur qut’es toujours la même madalena, le rouge aux lèvres qui tranche avec le blanc de ta tenue.
à l’entrée de la pièce, tu jettes un regard à la pièce. chambre que t’as bien connu. un pieu qut’as fait grincer de ton corps. tu l’observes. t’as pas changé, connard. un talon qui claque sur le parquet luxueux, entrée du démon dans la pièce. ton air angélique sur ton visage de poupée.
autre pas, second talon qui se pose au sol, menaçant dans ta douceur trop surfaite, tu retrouves flip de tes yeux couleur neptune. et là dans son regard, dans sa posture, que tu savoures tout ton retour. toute cette pauvre mise en scène souhaitée par tes parents pour des excuses. t’en ris encore intérieurement. fâchée de devoir te rabaisser à cela. mais l’occasion était trop bonne. aussi bonne que nos étreintes, pas vrai flip ?
tu n’es pas celle qu’il espérait, tu savoures avec jouissance intérieure. c’est qui, flip ? c’est quelle salope que tu souhaitais voir ?
wow, ça fait... quoi, deux ans ? ça claque, fait frétiller ton démon intérieur, tiédir ton sang trop glacé. il met les pieds dans le plat. s’offre sur un plateau d’argent. deux ans oui. deux ans. deux ans, quatre mois et vingt-cinq jours, flip. le temps passe vite... ça traîne sur ta langue de la même manière que le temps a passé si lentement. trop lentement. terriblement. horriblement. tant de jours, d’heures, de minutes et de secondes passés enfermer dans ce satané institut par sa faute. son oubli. tant de temps enfermer dans ce cauchemar. les voix des soeurs te hantant encore dans tes rêves. les chants religieux comprimant ton esprit hurlant. tu serais capable de chanter dominique à tue tête dans un chuchotement terrorisant, la rousseur folle, la robe blanche en lambeau, penchée au-dessus de son lit. tu aimerais flip ? que je te rendes fou ? et ça ne serait pas grâce à ton corps cette fois-ci.
tu t’avances, poses délicatement ton sac à main sur un des mobiliers, une chaise que tu attrapes avant de revenir vers lui. même tes gestes sont contrôlés, alarmants dans toute la douceur que tu mets à reposer les pieds au sol, près de son lit. tu t’installes sur la chaise. on m’a appris pour ton… accident. la grimace sur tes lèvres, avant la petite moue qui se forme. j’espère que t’as bien morflé, enfoiré. il en a l’air. ce sont tes yeux qui passent sur son visage. puis qui coule, descend doucement le long de son corps couvert comme si tu pouvais voir à travers. comme si tu le revoyais dans vos souvenirs et étreintes. dans le glissement de vos corps l'un contre l'autre. tu remontes tes yeux sur son visage, ton sourire déplacé sur un coin de tes lèvres. en réalité, tu souris des hématomes dégueulasses sur son visage. je voulais m’assurer que t’allais bien. que tu souffles avec douceur. c’est faux. totalement faux.
t’as une sale gueule hoenikker.
et ça mplaît tellement.

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Message Sujet: Re: house on fire --/ madalena.   house on fire --/ madalena. Empty Sam 20 Avr - 17:06

☽☾

« Salut, Flip. » Pour un peu, il s'en pisserait dessus. De la voir là, après les espoirs envolés. D'entendre sa voix mielleuse, et de voir dans ses yeux le venin qu'elle se plaisait à lui cracher. Qu'est-ce que tu fous là, Mada ?
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi moi ?


Mais il le sait. Il le sait, pourquoi. Il ne l'a jamais oubliée, la rage de Mada. La fureur d'avoir été dévoilée aux yeux du monde entier. Caméra oubliée — la faute à l'un, la faute à l'autre. Ça n'avait pas compté, pour Madalena. Tout ce qu'elle avait vu, c'était la facilité de Flip à encaisser. Son impossibilité à elle de le faire. À raison, peut-être. Il ne savait que par les mots sifflants de ses propres parents ce qui lui était arrivé — information lâchée au détour d'une visite qu'on lui avait passée au centre de désintoxication. Mada qu'on avait envoyée chez les soeurs pour recadrer. Un peu comme toi. Sauf que toi tu morfles, et qu'elle elle prie. Aucun espoir véritable que ça les sauverait. Pas du côté des Hoenikker, en tout cas. Tout c'qu'on avait voulu, c'était s'en débarrasser pour plusieurs années. Le temps de trouver comment rattraper tout ce merdier.

« Deux ans oui. » Ça ne sonne pas comme une bonne nouvelle, entre ses lèvres. Bien sûr que non. « Le temps passe vite... » Deux années à morfler. Deux années à se laisser pourrir l'âme et la vie, dans une vaine tentative de les sauver. Toi, j'sais pas c'que ça a donné — mais moi, regarde où ça m'a mené. « Ouais. » Il déglutit. Mal à l'aise. Nulle part où aller. Tout ce qu'il peut faire, c'est la regarder poser son sac. Prendre une chaise, la caler au pied de son lit. Et le regarder. « On m’a appris pour ton… accident. » Il serre les dents, un instant. Les lèvres pincées. Est-ce qu'elle sait, pour Mimi ? Aucune garantie. En tout cas, elle sourit. Sourire dégueulasse. Sourire hypocrite. Menteur. Tu t'en fous, Mada. Tu t'en fous d'savoir si j'vais bien. Tu préfèrerais que je crève, n'est-ce pas ? Et ça lui reste en travers, la rancune stupide. Rancune qu'il n'avait pas. Incompréhension, aussi. T'étais consentante, tu te souviens ?
Ton idée autant que la mienne.


« De quel accident on parle ? » La pointe d'amertume, au fond de la voix. Le sourire qu'il lui rend est hésitant. Apeuré, un peu. Apeuré d'être coincé là, avec elle. Nulle part où aller. Vulnérable, au fond de son lit. Il ramène un peu ses draps autour de lui. Désagréable comme c'est pas permis. « D'ma quasi overdose, ou du moment où j'me suis fait renverser par une voiture ? » Il soupire. Se cale au fond de ses oreillers. Le regard méfiant, pour Mada. Mada trop gracieuse, Mada trop envoûtante. Il se souvient, du goût de ses baisers. Se souvient, de sa peau contre la sienne. Du temps où elle en soupirait, du temps où elle en gémissait. Les regards moins mauvais, à l'époque. Les oeillades qui se dévoraient. Sourires qui se désiraient. Aujourd'hui, y a plus que le poids des dernières années. Plus que la méfiance, et l'apparent goût de vengeance. « Ou p't-être que c'est mon passage à tabac, qui t'inquiète ? » J'étais déjà pas bien doué pour les éviter, à l'époque où on s'voyait. Il soupire. Détourne les yeux. Se doute que ça ne lui fera que trop plaisir de voir les horreurs listées. Pourquoi tu lui donnes ce qu'elle veut ? « J'vais bien. Merci d'être passée. » Vraiment. Fallait pas.

Il finit par se redresser un peu. Hésitant, encore, quant à la manière de se comporter. Incapable de jauger les émotions de Mada. Incapable de vouloir l'attaquer — ou d'en avoir envie, aussi. Pourquoi on pourrait pas juste faire la paix ?
J'l'ai jamais voulue, la guerre, moi.
J'ai jamais rien voulu d'tout ça.


« Ça fait combien de temps que t'es sortie ? » La question vacille — et il se rend alors compte de la potentielle corde sensible. Mais fallait bien la poser. Fallait bien savoir. Demander ce qu'il en était. Si c'était pas d'une fugue, moi, j'm'en serais sûrement pas tiré.

Au moins, toi, ils t'ont libérée.
Au moins, toi, ils t'ont cru assez changée pour t'autoriser un retour à la réalité.

Et maintenant, dis-moi, Mada.
Ça fait quoi d'revenir à la vie ?


PAR MARS / @MADALENA LANKFORD
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Message Sujet: Re: house on fire --/ madalena.   house on fire --/ madalena. Empty Ven 10 Mai - 14:37

le sourire enjôleur. le beau sourire. le pourri. madalena, ça ne te va pas de sourire ainsi. pince les bb, tes lèvres du bonheur. jme rappelle de la contraction que ton visage prenait pour te retenir dans nos ébats. c’était amusant, bien trop excitant de te voir perdre la tête. et t’as mal à la mâchoire de sourire ainsi. de te contenir. ça hurle dans ton crâne, l’envie de le broyer plus qu’il ne l’est déjà. de quel accident on parle ? d'ma quasi overdose, ou du moment où j'me suis fait renverser par une voiture ? ou p't-être que c'est mon passage à tabac, qui t'inquiète ? il a raison, t’aimais bien embrasser ses ecchymoses, voir sur son visage le mélange de plaisir et de douleur. t’as la rage dans les yeux flip. est-ce que tu sens la mienne prête à exploser sur ta gueule ? les yeux rapaces sur le moindre de ses gestes. le drap qu’il remonte sur lui comme une armure. risible. t’as déjà entendu l’histoire des trois p’tits cochons flip ? toi, t’auras pas l’temps de construire ta maison en briques. il bouge un peu. y a le soupir qui passe la barrière de ses lèvres, le regard qu’il détourne. putain. regarde moi flip. on peut dire que tu n’as pas eu de chance toi. ou la chance était de ton côté. le ricanement mélodieux. bien loin du mauvais. combien de fois il aurait pu mourir, flip ? trois. et d’autant plus par les événements de la vie. toi en plus, cela pourrait être vrai.
mais mada, flip, tu ne veux pas qu’il meurt.
mada, flip, tu veux qu’il vive.
mada, flip, tu veux qu’il reste sur terre assez longtemps pour voir ce que ça fait d’être détruit.
parce qu’il n’a eu aucune compassion pour toi. parce que tu t’en fous de ce qu’il m’est arrivé, flip, n’est-ce pas ? flip, nombrile du monde. flip, trop perdu dans le sien. jte maintiendrais en vie pour que t’assistes à tout ça. jdonnerais la dose de coke fatale à ton voisin. jferais en sorte que ce soit la personne derrière toi qui sfasse renverser par cette voiture. gamin ou pas. ça compte pour combien de points un enfant ? jferais en sorte que les coups t’étant destinés soient reçus par une autre personne. tout ça pour qu’il reste là, flip. t’aimes les jeux, hein flip ? t’aimais bien nos jeux devant la caméra, jm’en souviens.
tu aimeras celui-ci.
d’une manière différente.

j'vais bien. Merci d'être passée. ça frétille au coin de ta bouche avant que tu ne fasses grincer les pieds de la chaise contre le sol dans un son strident complaisant pour tes oreilles. t’approches un peu du lit. plus proche de flip. toujours plus proche de lui. la main que tu passes dans tes cheveux un instant, celle qui vient ensuite sur la sienne. le sourire grandissant. le rassurant. le dangereux dans le rassurant. c'est moche. pas bon. je serai toujours là pour m’assurer que tu vas bien. la promesse. c’est vrai. douce, ta main serre la sienne. épidermes chaudes. tu m’aurais presque manqué. il se redresse à nouveau et tu le laisses galérer sans lui venir en aide. ça fait combien de temps que t'es sortie ? ça fait pulser ton coeur bien trop vite. ça réveille les mauvaises choses. les souvenirs horribles. madalena, t’étais pas au paradis mais bel et bien en enfer. t’as le sourire qui se fane légèrement. les ongles sur le point de marquer sa peau, encore,  alors que tes yeux le fouillent, alors que tu prends la grande inspiration invisible pour te calmer. sa main que tu lâches, les yeux que tu détournes sur la chambre. tu te lèves, te remets à marcher dans la chambre comme si tu voulais visiter les lieux. comme si t’avais besoin de t’éloigner pour éviter de lui sauter dessus. une semaine. rage qui gronde au fond de ta gorge alors que tes yeux se posent sur les médicaments alignés sur la commode plus loin. trois pas vers elle. tac. deux doigts. index et majeur qui marchent, passent d’un tube à un autre. tac. le bruit de tes ongles. lentement. en rythme. comme un compte à rebours. tac le dernier. t’attrapes le tube de gélules, le montes jusqu’à tes yeux pour observer son contenu, pour entendre le bruit des cachets qui gesticulent dans le mouvement. à quoi on te shoote flip pour avoir moins mal ? qu’est-ce qu’ils peuvent donner à un camé dans ton genre ? tu sais où j’étais flip ? que tu demandes sans un regard pour lui, en redéposant le tube pour en reprendre un autre. nouveau bruit de médicaments qui s'entrechoquent. c'est son coeur qui va prendre le choque.
jt’aimais bien.
jt’aime bien flip.
mais t’as vu cque tu m’as fait ?
tu sais où ils m’ont emmené enfoiré ?
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