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| Sujet: paradis perdus (maureen) Sam 2 Mar - 0:22 |
| Il existe des mélodies qui ne s’oublient pas. Ce sont des airs entêtants, des couplets singuliers qui s’ancrent dans nos mémoire et nous font chanter jours après jours. La rythmique des mots et l'intensité avec laquelle ils sont murmurés ou criés donnent le temps de quelques accords le tempo d’un moment vécu. Ces douces notes sont riches de sens et peuvent prendre toute leur essence lorsqu'elles sont partagées avec une autre personne. L'amitié serait bien un mot trop ordinaire pour décrire ta relation avec Maureen et ce qu’elle représente à tes yeux. Une bouffée d’air frais, l’odeur de la nature après la pluie, une bulle de bonheur. Une forme d'amour indescriptible mais partagée. Une amouritié. Une danse enivrante où vos caractères se confrontent puis s'apprivoisent et se font la cours. Cette liaison avec Maureen, Émile, serait une symphonie. Douce mais puissante. Rythmée de blancs et de moments saccadés, secoués par des moments de doute. L'harmonie de cette mélodie repose sur cette distance que vous savez vous imposer. Tu connais les limites à ne pas franchir et tu connais sa réticence à s'engager quand il s’agit d’aimer. Tu aimerais lui dire de ne pas avoir peur, et tu es la pour la rattraper si elle tombe. Mais tu restes silencieux parce que l'amour que tu choisis de donner à quelqu'un c'est aussi ça Émile. C'est accepter les moments de doutes, les moments de flous et les conséquences qui viennent impacter tes relations pourtant si solides à tes yeux.
Tu la retrouves alors que le soleil décline et qu'il se pare des premières ombres de l'obscurité. Il y a dans l’air cette quiétude des fins de journées, où la lumière dore les êtres et les leurs secrets endormis. D’ici, les bruits de la ville sont étouffés et c’est à pas feutrés que tu la rejoins. Elle est tournée face à la mer au moment où tu l’enlaces de tes bras. A son contact, l’évanescence d'un sourire illumine ton visage habituellement si triste. Tu lui plantes un baiser sur la joue témoin de ton affection. Vos retrouvailles sont silencieuses alors que vos sens renouent leurs liens invisibles. Comme deux âmes aimantées éloignées depuis trop longtemps. Le symptôme d'une mécanique rodée de mouvements contradictoires. En sa présence, tu réalises l’importance de votre amitié et de ces fragments d’intimité que tu choisis de partager l’espace d’un instant. Le temps d’un rire, ou de quelques larmes. La singularité de votre complicité est d’une telle évidence que tu n’imagines plus ne pas la connaître. Tu t’es fait belle pour moi, Maureen ? Elle a ces derniers rayons de soleil qui brillent dans les yeux et du vent dans ses cheveux. Au jeu du chat et de la souris qui de vous deux tient le difficile rôle de l’être épris? Depuis le temps je sais qui tu es, plus besoin d'artifices. Et pourtant tu sais que ce n’est pas vrai, parce qu’elle est partie Maureen. Elle est partie elle aussi alors que tu étais aveuglé par ton histoire avec Billie. Et tu affectionnes à présent chaque moments passés en sa compagnie. Tu es prête pour ta première sortie en voilier ? La baie est déserte et la mer s’offre à vous. Ses reflets nacrés offrent la promesse d’une eau paisible. Maureen est rêveuse quand elle est heureuse et ce soir, tu veux chérir la joie que tu lui as promis.
@maureen stonem |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Ven 15 Mar - 18:59 |
| Tu glisses sur l’asphalte du Queens avec la tête ailleurs, déjà trop loin. T’as les pensées légions qui glissent ailleurs alors que tu passes en revue ce que t’as vu sur le net. bâbord, tribord, winch, safran. T’es même pas encore sur les quais que t’as envie d’impressionner, autant que t’as envie de partir. Faire demi-tour et t’excuser. Mais tes jambes ne répondent plus à ta tête, t’es déjà sur les quais alors que tu hésitais encore à ne pas te pointer. T’as le courage en berne et ta solitude devant le jour qui s'enfuit n’est pas faite pour te rassurer, peut-être finalement que c’est lui qui ne va pas se pointer et t’es même pas sûre d’être en mesure de lui en vouloir quand il viendra s’excuser parce qu’il t’as délaissé au profit d’un profil plus attrayant. T’es comme ça Maureen, tu t’effaces en faveur du bonheur des autres, le silence de l’obligée. Le silence de l’exilée alors tu savoures le bonheur des autres, tu t’en nourris comme d’une énergie précieuse amenée à disparaître avec le temps parce que tu en es persuadée, le bonheur c’est quelque chose qui ne s’apprivoise pas. Et comme tout animal sauvage, il ne reste jamais trop longtemps au même endroit. Alors tu as appris à aimer de loin pour ne plus ressentir quelque douleur au moment du départ. Pessimiste chronique au coeur jachère. Émile c’est ton bonheur lointain, celui que tu effleures sans jamais l’atteindre. Moi, je fuyais l'amour parce que j'avais trop peur oui trop peur d'en mourir Mais à trop fuir l'amour C'est l'amour qui nous meurt avant que de nous fuir Les pérégrinations de ton esprit sont interrompues par tes poils qui se hérissent alors que des lèvres caressent ta joue. Le faux-bond ne sera pas pour ce soir, et quelque part entre ta crainte de la noyade et ta peur des fonds profonds, tu es soulagée. Tu glisses quelques mèches derrière tes oreilles pour les plaquer, reprendre contenance avant de te tourner pour lui faire face. “ J’avais une livraison à faire avant de venir jusqu’ici alors doucement sur les conclusions capitaine. ” Mais tu lui diras pas que c’est pour lui que t’as essayé de te faire jolie, pour qu’il voit la façon que t’as de le regarder, simplement parce que tu crains le rejet plus encore que l’échec. Mais Émile, il a ce regard embué par le passé. Il a les yeux tournés vers sa sirène abandonnée. Alors tu lui diras pas que t’as le coeur confus, un peu perdu parce que t’as peur de finir avec le coeur abandonné, un peu brisé. Émile, il a toujours eu les mots pour faire vriller ton myocarde. Les regards pour l’affoler et les décisions pour le disloquer alors tu te fais prudente devant son sourire tapageur. “ Tu crois ça ? Je suis pleine de surprises mais tu finirais par te lasser si t’avais plus rien à découvrir. ” T’es pas de ces femmes aux mille facettes, de celles que tu admires s’épanouir. Tu tends à la banalité secrète avec cette douceur qui enrobe tes pires défauts mais tu lui diras jamais qui tu es vraiment parce que t’as cette crainte muette de ne plus voir jamais que son dos, précipiter votre fin inéluctable avec des sentiments non partagés alors tu intériorises, tu écoutes et tu consens. “ Sur une échelle de 1 à 10, on a combien de chances de finir noyés ? Je te dirais si je suis vraiment prête quand je saurais de manière rationnelle si je vais mourir ce soir parce que si c’est le cas, je dois appeler Livia et Susan. J’ai pas grand chose à léguer mais j’ai même pas de testament. ” Moment de silence, regard sur la houle silencieuse face à vous. Bénédiction. “ Promets-moi que je ne vais pas mourir ce soir ou je te jure que je viendrais te hanter même dans la mort. ” Tu reposes les yeux sur lui pour sonder ce qu’il laisse à ton accès. Il est serein, confiant et à ce moment précis, tu as simplement envie de lui demander de te serrer fort dans ses bras pour recoller tous tes morceaux éparpillés au gré de la vie. Mais tu te contentes de hocher la tête, gardant encore un peu tes secrets pour toi parce que ça fait bien longtemps que t’es tombée pour lui. Alors tu le gardes comme une promesse de mieux, comme ton bonheur lointain. “ On embarque ?” C’est tout ce que t’es capable de lui dire, tout ce que t’es capable d’avouer sans évoquer la question muette planquée derrière les mots. |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Jeu 21 Mar - 20:46 |
| Ton corps tout entier se souvient encore de l’odeur de fleurs blanches embaumant la pièce à son arrivée. C’était un doux parfum de pivoine que tu associes à son corps en mouvement et à son sourire discret qu’elle faisait éclore à la commissure de ses lèvres. C’est peut-être la peur de rester seul et solitaire qui t’a poussé vers elle. Cette crainte de ne plus avoir personne à qui parler, où celle de pas être capable d’aimer et d’être considéré en retour. Une irrésistible soif d’amour et de relations, la volonté de goûter, toi aussi émile, à cet opium du ciel. Elle était est jolie Maureen lorsque tu as croisé son regard. Et elle l’est toujours, chaque jour un peu plus, à l’image de l’éclosion d’une fleur. Elle a dans ses yeux cette innocence et naïveté face à l'amour. Cette peur de déranger que tu vis toi même en permanence. Ce sentiment d’être de trop, de ne pas être à sa place. Elle est d'une délicatesse, a toujours s'excuser d’être qui elle est. Elle a choisi, à ta manière, de vivre sa vie en filigrane. C'est probablement pour ça que vous vous entendez si bien. Elle est ta muse des paradis perdus. Vos caractères se sont entremêlés, créant ce maillage d’idées et de complicité lui conférant à-demi une place d’amante. Subtile et ambiguë position. Tu la découvres un peu plus chaque jour, et ce que tu pensais connaître de son énigmatique personnalité tend à s’évaporer Parce qu’on s’est déjà lassé de toi, Maureen ? Tu aimes jouer avec son prénom, avec sa timidité. Peut-être était-ce un caprice du destin de la mettre sur ton chemin, mystérieuse nymphe se refusant à explorer des sentiments naissant en elle. En temps normal elles doivent être de 8. Mais l’eau est calme, et tu es avec moi. Tes chances de finir noyée sont réduites à 1 sur 10. sourire discret et retenu. Tu couches parfois sur papier les mots que tu aimerais lui dire, ce que tu aimerais avoir le courage de lui faire comprendre. Qu'elle sache à quel point tu l'apprécies et que sa présence irradie tes journées. Ces moments avec Maureen sont beaux. Ils te font te sentir bien, serein. Elle est la réponse à ces doutes persistants dans ta tête. Alors que tu as arrêté d'attendre quoi que ce soit des autres, émile. Tu es enfermé dans un schéma cyclique. Tu retournes inlassablement vers des couleurs, et, des odeurs. Tu cherches des rythmes et des saisons. Et Maureen est un peu tout ça à la fois, une couleur, une odeur, la chaleur du soleil et la douceur de la pluie. Tu retourneras toujours auprès de maureen. Une vie hantée par ta présence, est une vie que tout homme peut espérer. tu la regardes sans parvenir à lire son visage. Il parle une langue étrangère, une élocution muette. Elle est silencieuse Maureen, et ses secrets se taisent avec elle. En tout cas, ce n’est pas pour ce soir. Au loin les lumières des hôtels apparaissent floues comme dans un rêve. L’obscurité gagne du terrain mais le soleil borde l’horizon et semble jaillir de toute part, vous encerclant d’une lumière dorée. Après toi petit mousse. Tu saisis sa main et vous rejoignez le voilier. Un autre de tes privilèges Sartier dont tu ne saurais te passer. La voile déjà dressée par le capitaine du bateau, elle respire au grès des brises. On ne navigue pas seul aujourd’hui, comme ça je pourrais passe un peu de temps avec toi. Mais dès que tu te sens de prendre la barre, tu me dis, le skipper nous laissera. Tu fais un pas de plus vers cette complicité taboue, sanctuaire suivant les méandres vos désirs et envies. Maureen est devenue essentielle pour parler de bonheur. En deux ans, sans Billie, c’est ton attirance florissante pour elle qui s’est paru d’une luxure symbolique et d’une sensualité immortelle. Une fois les amarres détachées, le bateau s'éloigne du quais et prend doucement le large. L'eau est calme et feutrée. Tu te retrouves seul, avec elle. Tu en penses quoi ? Ça te plait ? Un sourire submerge ton visage, se mêlant au goût salé que prend ta peau frappée par les embruns. Tu te délectes de cette quiétude que te procures l’eau. Son mouvement vous porte vers un inconnu. Tu voudrais m’accompagner à une cérémonie ? j'aimerais que tu sois à mes côtés que tu penses sans te résigner à lui dire. Maureen, dont les affres de ton chagrin d’amour n’ont su l'effrayer. @maureen stonem |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Ven 29 Mar - 15:18 |
| L’air frais de la nuit tombante se pare de quelques nuances artificielles, si lointaines que tu ne pourrais les effleurer même si tu souhaitais t’évader mais la réalité c’est que tu es bien ici, vérité silencieuse que tu n’oseras jamais avouer parce que tu crains, tu crains de n’être rien. Trop têtue pour te détacher de ta solitude, tu l’as vu souffrir Emile et tu ne sais que trop bien ce que tu risques à laisser parler tes sentiments alors tu t’astreins au silence pour préserver une amitié ambiguë, une amitié taboue que tu prends soin d’apprivoiser. Tu l’écoutes, tu le vois par un prisme déformé de ta réalité propre. Tu l’imagines plein de ces défauts devenus qualités par la force des années mais tu t’es faite à l’idée, Emile il est trop bien pour toi. Vous avez toujours eu cette approche singulière partagée entre intimité et bienveillance, longtemps orientée vers l’amitié et puis il y a eu Billie et t’as eu les yeux rougis par la déception mais t’es restée muette au point de t’effacer pour le laisser être heureux. Toujours en retrait mais jamais trop loin, t’as eu le coeur troué par le chagrin alors tu as fini par déserter. Jamais trop loin, t’es partie cicatrisée ailleurs mais ça n’a pas fonctionné et quand il évoque ces autres noms, t’as le palpitant en berne. T’as tellement de choses que tu voudrais lui dire que tu ne sais plus par où commencer alors tu te contentes naïvement de lui sourire comme si ça pouvait suffire à le faire rester alors que t’as simplement envie de le supplier, le supplier de te serrer pour ne plus te laisser t’échapper mais t’es bien incapable d’afficher une telle réalité. “Je pense que ça a bien dû arriver.” Et si t’étais plus franche, tu lui dirais que t’as quelques noms en tête mais qu’il n’y a que le sien qui te brûle la langue. Il n’y a que son départ qui t’effraie, que ta malédiction des adieux reprenne ses droits et finisse par l’écarter de toi. “Je saurais m’en rappeler si on finit à l’eau, mais depuis quand, t’es devenu prétentieux ?” Fausse brimade pour l’éternel insatisfait. Ton intérêt se reporte uniquement sur ses dernières paroles et ton appréhension passe au second plan. Comme d’habitude, il a les mots pour combler tes angoisses et tu fais abstraction du bateau sur lequel tu t’apprêtes à grimper, t’en oublies jusqu’à l’issue qui pourrait s’avérer fatale quand il te prend la main. “Et il est galant en plus de ça.” Tu lui passes devant en prenant appui sur la rambarde du bateau, un peu tremblante face au programme et à cette impression de ne rien maîtriser. T’avances sur le pont sans aucune assurance et tu découvres ce qui t’entoure, tu repères la bouée à lâcher en cas de naufrage et retiens mentalement l’emplacement des gilets de sauvetage. “C’est… instable.” Et tu sens le bateau tanguer sous tes pieds, comme si le ciel avait décidé de justifier tes paroles. Drôle de timing. “Une cérémonie ?” Et un bref instant, tu redoutes qu’il te parle de sa cérémonie. Un doute remplacé par une fierté silencieuse. C’est à toi qu’il a demandé, c’est toi qui compte à cet instant mais t’es trop bornée pour lui demander de faire durer cet instant plus longtemps. “Euh bah oui, pourquoi pas.” Le capitaine fait surface pour aller détacher l’amarre et ton euphorie s’évapore pour laisser place à la panique. J'ai épousé la mer cette nuit A l'heure où la côte s'éclaire La mer ne m'a rien demandé Ni d'où je viens Ni qui j'ai aimé Elle a rempli ma bouche de son sel Et mon esprit de son silence. T’essaies de faire abstraction de l’environnement pour ne te rappeler que d’Emile en gardant ta main dans la sienne, tu la serres davantage comme un enfant serre son doudou fétiche contre son coeur pour se rassurer dans les nuits d’angoisse et tu enroules ta deuxième main autour de la sienne en avançant encore un peu jusqu’à arriver sous la voile tendue. “Et dire que j’ai passé la moitié de mon après-midi sur internet à essayer de retenir des mots pour t’impressionner.” Tu ris de cette manière un peu coincée, ta voix a baissé en intensité et t’as les doutes qui refont surface. T’as cette angoisse de l’inconnu qui reprend le dessus au point de te serrer la gorge mais tu les repousses dans un effort de paraître un peu plus confiante. Un, deux, trois. Tu respires un peu plus profondément pour chasser tout ce qui menace de te submerger et tu reprends, presque en chuchotant dans un aveu honteux, les yeux vers la coque. “Je sais pas nager Emile.” Et tu sais même pas comment lui expliquer, t’as cette gamine blonde pleine de doutes qui menace de te submerger. Celle qui n’a jamais été assez importante pour qu’on prenne le temps de lui apprendre les bases de la vie, celle qui n’est jamais restée assez longtemps pour qu’on l’aime vraiment. Celle qui n’a jamais quitté sa ville natale par crainte de trouver quelque chose de mieux de l’autre côté. Celle qui est amoureuse mais qui ne sait même pas comment l’exprimer. Alors tu fais comme d’habitude Maureen, tu la fais taire et tu reprends le dessus en lâchant les mains d’Emile et en rivant tes yeux sur l’étendue infinie sur laquelle vous vous apprêtez à naviguer.
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Dim 7 Avr - 20:58 |
| Maureen. Elle caresse du bout des doigts ce bonheur qui semble t’échapper chaque jour un peu plus. Elle crée ces paradis artificiels, ces instants de légèreté propre à sa présence. Ces secondes persistantes en dehors du temps, un fuseau horaire qui est le vôtre. Une minute peut durer des années et les jours peuvent s’écouler en secondes. C’est une vieille âme Maureen. Une vieille âme qui vit sous de fins et jeunes traits. Ses yeux content ce que ses mots ne disent pas. Ce sont des poèmes silencieux, des histoires à déchiffrer. Un fragment d’éternité qu’elle manipule de ses doigts habiles. Tu devrais savoir depuis le temps qui je suis. tu souris, caressant sa main dans la tienne. Parmi tous tes défauts, la prétention ne serait pas le premier à te venir à l’esprit si l’on regarde plus loin que le personnage de façade que tu t’appliques à jouer consciencieusement. Tu es si timide, émile, à mille lieues de cette image forgée sur-mesure. Pour toi je serais ton capitaine mais sous tes ordres. D’où la galanterie, j’essaie de me faire bien voir et de marquer des points. et ce n'est pas totalement faux. Le rire est ton arme pour détendre la jolie blonde. L'angoisse se ressent à travers ses gestes. Elle est hésitante, minutieuse dans ses pas. Anxiété que tu tentes de faire disparaître. C’est le mariage d’Ismaël. La journée risque d’être éprouvante, je ne dirais pas non à ta compagnie. Tu utilises une de tes simagrée, se transformant en rire, avant de reporter ton attention sur elle. Son appréhension de la voile se transforme en une délicate comédie, une pièce en plusieurs actes passant de la timidité au soulagement. De la modestie aux brimades. Son rire rejoint le tien et sonne comme le cristal, mais tu rejettes les idées qui te viennent en tête. Sa main toujours dans la tienne te fait l’effet d’une brûlure, comme celle d’une promesse que tu t’apprêtes à rompre. Une trahison. Tu peux toujours m'apprendre ce que tu as retenu. De nous deux tu es peut-être celle qui en sait le plus sur la voile. Fausse modestie que tu chasses d’un haussement d’épaules. La maladresse avec laquelle elle cherche à t'impressionner te ramène à vos premières sorties ensemble. Tout ce que tu aimerais lui dire c’est à quel point tu espères parfois construire quelque chose de beau à ses côtés, de votre timide et fragile proximité.. Lorsqu'elle se confie sur ses lacunes, tu comprends et interprètes sa peur de l’eau. La culpabilité t'attrape le ventre. Tu pouvais me le dire. Je t'aurais proposé autre chose qu'un meurtre en pleine mer. Son regard ne se détache pas de l'horizon, horizon si lointaine et si proche à la fois qui te file le vertige. Tu peux remédier à ça. C'est pas grave. Je pourrais t’apprendre, si tu veux. et tu y crois plus que tout, parce qu’elle ne demande pas tant d’attention Maureen. Elle s'excuserait presque que tu l'aies invité. Elle ne semble ni gênée, ni à sa place. Elle est juste là où elle doit être ce soir, à tes côtés, sur ce voilier. Tu t'installes sur le pont, non loin de la proue. Les jambes dans le vide au plus près de la mer pour regarder les mouvements de l’eau. Tu récupères la main de Maureen et l’attires vers toi. Devant sa peur de l’immensité, tu l’enlaces de tes bras et tu ne la relâches plus. Peut-être de peur qu’elle t’abandonne elle aussi. De peur que cette parenthèse ne prenne fin et que cette réalité parallèle ne s’estompe comme les songes au réveil. D’ici, les astres se font plus brillants, épargnés par les lumières parasites de la ville. Tu ne peux les compter, mais tu peux les dessiner, imaginer la pléiade vers laquelle tu tends une main, choisissant un point de la taille d’un grain de poussière. Les embruns viennent s’accumuler en perles de sel à la commissure de tes lèvres. Le paysage se fait lointain, plus grossier et l’obscurité tombe, vous enserrant de son silence glacé. Elle est effleurée par la lune pleine, éclairant d’une lueur opalescente vos soirées rythmées par la nuit silencieuse. Vos ombres s’évanouissent dans le noir jusqu’à n’être plus rien, qu’un tout, là où le soleil ne se couche jamais sur vos espoirs. Nuit offrande, moment des rêves et de l’impossible. La mer, éclairée par la petite frégate, joue de ses reflets, s'émancipant de cette marée noire impénétrable. Parfois bleus, parfois verts, ils dessinent des arabesques au grès des vagues sur les traits de Maureen, improvisant une danse perpétuelle des sentiments. La nuit vous est toujours aussi familière et tes azurs jusqu'alors perdues vers les terres se reportent sur le visage de Maureen. Sa bouche est un appel au crime, mais ton intérêt grandissant pour elle n'est-il pas égoïste, Émile ? L’amour est une forme d’égoïsme, aimer pour s’aimer soi-même, aimer sans rien attendre en retour. Mais la fine ligne instaurée entre désir et amitié, bien qu’elle soit un peu floue, vaut-elle la peine d'être franchie ? C'est un risque à tout perdre alors que parfois tu juges ta présence dans sa vie comme illégitime. En ce sens, tu t’en tiens à votre relation, quelle qu'elle soit. Je peux te laisser seule une minute ? Tu n'as qu'à t'accrocher au parapet, je serais rapide. Je reviens. Tu t'esquives avant même qu’elle n'ait eu le temps de refuser ou te contrarier tes plans pour revenir quelques instants plus tard, une bouteille de rouge dans une main et deux verres dans l'autre. Tu les remplis consciencieusement, la main tremblante cherchant à se caler sur le rythme hasardeux de la petite houle, avant de lui tendre son verre. A ta première fois sur un voiler, Maureen., à comprendre, à notre amouritié. Cœurs dégoupillés et jetés à la mer, le désir reste coincé dans ta gorge. La vie aux côtés de Maureen c’est certainement s’aimer de loin. @maureen stonem |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Mer 1 Mai - 14:51 |
| T’as le hasard bienheureux. Celui de te retrouver entre les bras silencieux de celui que tu chéris secrètement. Timide idylle improvisée dans une valse hésitante. Instant de confession parce que tu aurais aimée être belle comme le silence. Assez belle pour qu’il te regarde avec ses yeux amoureux. La vérité c’est que tu trembles d’amour sans pouvoir le dire, c’est que tu aurais aimé qu’il te destine ce regard alangui. Qui il est. Vaste question pour un caméléon, tu dirais qu’il est différent ou un peu surprenant selon l’interlocuteur. Mais ça, c’est parce que tu le connais depuis trop longtemps, t’as cerné toutes ses facettes. De la tendresse qui sommeille à l’impétuosité qu’il travaille, de sa jalousie fléau à son besoin de reconnaissance silencieux. Tu l’as vu Emile, dans son entièreté quand il était tourné vers d’autres horizons, tu ne sais plus si tu as déjà regardé quelqu’un d’autre comme tu le vois lui. Objectivité relative. T’as le souvenir de la maladresse de vos premiers instants, les sourires en coin et la rencontre de deux mondes trop compliqués à apprivoiser. La douceur de l’héritier qui contraste avec le déni de la rejetée dans une histoire de fleurs. Votre histoire sent la rose éternelle, celle qu’on froisse, qu’on abîme et qu’on délaisse mais qu’on retrouve toujours aussi belle. Alors, te voilà à guetter ses bras sans même savoir si il est prêt à t’y laisser de la place. “Te faire bien voir ? T’essaies encore de marquer des points ? Je ne suis pas une fille facile.” Il a déjà frôlé le jackpot mais il l’a laissé s’échapper alors tu retiens un peu ton souffle, tu joues les inaccessibles encore un peu de temps mais t’as les yeux qui pétillent. Au fond tu veux juste lui manquer, assez pour qu’il te demande de rester mais t’es même pas certaine qu’il voit à quoi tu joues sous tes grands airs esseulés. Tu refuses de détacher ta main de la sienne et son rire résonne comme un talisman qui convoque le tien, plus nerveux et qui éloigne tes craintes, trop nombreuses. “J’en suis pas convaincue, je te bats dans beaucoup d’autres domaines mais je te laisse au moins le talent maritime.” T’es pas confiante face à l’immensité, tu te sens insignifiante face à l’océan et minuscule devant Mimi. T’as la confession facile parce que t’as pas envie de tout emmener dans la tombe, la langue qui se délie un peu plus à chaque vague échouée contre la coque. Le manque, le déni et l’évidence qui s’entrechoquent contre tes lèvres au même titre que tes secrets. “C’est pas forcément évident à évoquer dans une conversation. C’est un truc que je traîne depuis des années, je me sens nulle alors que c’est rien.” Tu t’imagines un instant avec des brassards canards et tu regretterais presque d’avoir abandonné l’idée à la nouvelle secousse qui fait tanguer le voilier. Tu t’agrippes un peu plus à ses doigts, remuée par son dernier aveu conjugué au futur. Tes doigts qui glissent sur les avant-bras du capitaine de ta vie, t’as simplement envie de lui demander de t’embarquer sur toutes les mers du monde en oubliant que sous vos pieds se joue ta vie et que dans son coeur, c’est l’âme d’une autre qu’il convoite. T’as la respiration qui déraille, ou bien c’est l’aorte. T’es incapable de situer le mal alors tu te laisses aller, tu lâches prise et ta tête va se poser contre l’épaule d’Emile alors que ta respiration se cale sur la sienne dans une tentative hasardeuse de ne former qu’un. Les yeux tournés vers les astres au firmament qui accompagnent votre croisière improvisée, ajoutant une nuance de secret à votre équilibre précaire. Tu oses un regard derrière toi, un sourire reconnaissant pour la part d’éternité qu’il ose t’accorder. Plexus qui brûle, lèvres flambeau. Mais ça ne sera pas pour ce soir, peut-être pour plus tard. Le clapotis de l’eau qui s’écrase sur la coque est une métaphore de vos sentiments, intenses mais perdus. Perdus dans l’éternité, entre les reins d’autres et condamnés à l’oubli par des absents trop présents. Tu souris pour cacher ta tristesse devant l’irrémédiable, pour noyer ce que vous ne serez probablement jamais. Et tu continues de te complaire dans le toujours qui se conjugue à l’imparfait jusqu’à le sentir s’écarter de toi au sens physique du terme cette fois, te forçant à sortir de ta torpeur affective. Il a fallu qu’il s’éloigne cette fois encore pour que tu comprennes que c’est sans lui que tu as froid, comme une réalité frappante de votre état. Je t’aime, mais trop pour te garder. Tes mains trouvent refuge sur ce que tu penses être le parapet devant toi et l’idée que te noyer dans de telles circonstances ne serait pas si désagréable t’effleure le temps d’une lubie passagère avant que ta conscience ne se rappelle à l’ordre d’elle-même. Il y a des moments doublement mélancoliques et mystérieux, où notre esprit semble éclairé à la fois par le soleil qui se couche et par la lune qui se lève. Et c’est dans un sourire que tu accueilles ton coeur brisé, en paix avec ce qui se profile. Tu te saisis du verre qu’il te tend en prenant appui sur le parapet pour lui faire face. “A nous deux, merci pour ça et pour tout.” Pour tout le reste, les larmes versées, les départs précipités, l’attente éternisée, le temps accordé. Et dans un élan de vérité presque kamikaze, tu tentes un regard vers celui qui se noie dans les étiquettes que tu pourrais lui donner. Une gorgée pour le courage. “Dans ta vie, tu t’es jamais dit que tu avais fait le mauvais choix ? Ou au moins regretté un de tes choix ?” Une autre gorgée pour apaiser tes yeux en feu, ta gorge nouée par la tension du moment. Dis-moi Emile, tu t’es jamais dit que j’étais peut-être la raison de ta douleur ? Parce que j’y pense à chaque instant. Combien de coeurs on va encore briser avant de se trouver ? Mais ta seule réponse est la houle qui te fouette douloureusement le dos pour t’ancrer à la réalité, cette réalité où ton courage n’a d’égal que ton silence.
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Dim 9 Juin - 18:45 |
| paisible La dernière lueur du ciel est mourante. Le crépuscule s'évanouit derrière l’horizon, et emporte avec lui tes doutes. Il n’y a plus qu’elle et toi encore dans tes bras et ce qu’il reste de ton cœur suturé par les cicatrices. Les harmonies silencieuses d’un poème viennent accompagner votre voyage. Ses strophes déferlent comme une vague, murmurent tout bas ses intentions. Elles donnent vie à ton histoire, jouent avec vos souvenirs fragilisés. Ces vérités dantesques secrètes, peut-être trop honteuses pour oser les clamer. Un, deux, trois, au clair de lune nous nous aimerons et aux premiers éclats de l’aube nos désirs s'envoleront. et la mélodie disparaît dans la brume. Elle ne laisse qu'une fusion de vos corps et de ses images dans l’obscurité de la nuit. Votre étreinte raconte l'union de votre histoire. Celle parlant de charme et de l'altérité, de ces souvenirs gravés à faire frémir, ces mots caresses, trésors de votre passé. Les grains du sablier semblent s’être coincés là où le temps n’est plus qu’une suspension des secondes devant l'étendue de son horizon. La voûte céleste veille sur vous, quand le remous presque imperceptible de l'eau t'hypnotise un instant par les reliefs nacrés que forment les vagues. La beauté obsessionnelle d'un moment, conjuguée à celle de Maureen. Et la scène est belle. Presque trop belle pour lui écrier toute son ampleur. Ta fin pourrait arriver ce soir, c’est l’esprit tranquille que tu t'éteindrais sous la lumière de ces étoiles éteintes. Tu ne laisserais de toi que ces mots, que tu as tant de mal à exprimer. Ces poèmes à la vie et à l’amour. Ces lettres noires griffonnées dans ton esprit, des chansons silencieuses gravées à même ta peau. Si t’étais une fille facile, il y aurait des chances pour que tu sois passée dans le lit de l'un de mes frères. Douloureuse vérité de ce que tu imposes simplement par ton nom. Tu ne voudrais la contraindre par ton monde, ta famille, tes influences. Par les vices que tu fuis, pouvant noircir l’éclat de sa bonté. L’accepter à tes côtés, ce serait l'entraîner dans ton monde. Elle pourrait être un pont entre deux rives, une chance de quiétude, la main tendue vers le pardon. Mais sur les flots, les discussions de famille semblent bien trop futiles et c’est sur elle que tu reportes ton attention. La coque du voilier fend toujours les flots voguant là où les rêves ne seraient plus permis. Tu portes ton verre à tes lèvres, apprécies la douceur fruitée du vin, l’évanescence d'un sourire perlant à la commissure de tes lèvres. Alors heureusement que tu ne l'es pas. Sauf si tu m'as caché des choses quand tu as déménagé. Tu te remémores toutes ces choses insignifiantes qu’elle t’a dit au fil des années. Ses histoires sur Susan, ses fleurs sans propriétaires, ses journées sans soleil. Toutes te ramènes au bonheur accompagnant chacun de ses récits. Et tu ne te lasseras jamais de sourire à l’éclat de son rire. De son spectre chaud, fiévreux. Doré, un or presque blond de son aura solaire. Rosé de la couleur de ses lèvres. Bleu de ses yeux océans. T’envisages un instant ce que serait ta vie s’il n’y avait qu’elle. Quelle serait la saveur de ses lèvres et celle de sa peau sucrée. Le sentimentalisme reste ton dernier rempart contre la solitude, émile, que l'aura lunaire de Maureen écarte d'une clarté bleutée.Mais l'isolement que tu affectionnes tant finira par te rend idiot. Alors, sans amarres tu te jettes à l'eau devant sa demande feutrée. Une occasion saisie à la volée, la possibilité de justifier des actions passées. Je ne compte plus mes erreurs. Elles s’accumulent au fil des rencontres. Au grès de mes choix. le silence vient répondre à cet aveu. Il souligne les nuits de brouillards de souffrance, les appels à la réaction, aussi essentiel que l’air, un besoin de reconnaissance poignant. J’ai réalisé que lorsque l’on aime, et qu’on se laisse cette infime possibilité, d'aimer et être aimé en retour, on n’est jamais vraiment seul. ta voix n’est plus qu’un souffle. les mots peinent à sortir alors tu essaies de les former avec tes bras, de ces gestes défiant cette gravité pensante et t’ancrant au sol. Mots jeté à l’eau et adressés aux étoiles Broyés par la marée, tombés dans les abysses. La vérité est parfois confuse et au creux de cette confidence, tu n’essaies plus de ressentir. Ce sont des émotions troubles qui parlent, affolantes passion et riches de joies mais aussi de souffrances. C’est pour ça que je m’accroche à toi, maureen. avec toi je ne suis jamais réellement seul. parrhésie contemplative de tes peines. Tu n’as d’yeux que pour ses lèvres. Tu aimerais y goûter, émile, au moins juste une fois. Tu aimerais posséder son visage. Une toile vierge de tes mains, marqué par d'autres. Tu te surprends à vouloir lui crier qu’elle mérite d’entendre ce qu’elle a souhaité. des mots tendre, le mot amour répété, décrié, démontré. De ces envies de graver dans le ciel de son nom en pointillé, où les océans chanteraient des odes à son corps. Les jours s'inverseraient, la nuit deviendrait jour et le jour deviendrait nuit. Tu te demandes parfois ce que tu serais prêt à abandonner. Pour ta famille, pour tes relations, pour Maureen. Aurais-tu une raison suffisante pour t’empêcher de vivre ta vie comme tu l'entends ? Quelque chose de plus fort que la peur de l'échec ou du regret par exemple. Tu lui confesserais à bas-mots que la pureté d’une histoire d’amour ne saurait lui convenir. Amour interdit, amour héroïque, amour aveugle, tu n’es pas sûr d’être en mesure de lui offrir ce qu’elle attend lorsque ses expressions dessinent parfois ses sentiments. Ce sont de rares moments d’intimité qu’elle choisie de partager. Un cadeau à l’autre, un cadeau pour toi.
@maureen stonem |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Mar 13 Aoû - 11:34 |
| Il était loin et proche à la fois parce qu’il représentait tout et rien à sa façon sans en avoir seulement conscience, l’hypothétique et l’impossible. Douceur d’antan, crépuscule éternel empreint d’une promesse de demain au goût d’hier. Emile a le pouvoir de t’ébranler l’âme à chacun de ses mots, il abat toutes tes certitudes de sa douceur insolente. Parfaite addition à ton équation si seulement vous aviez su vous laisser une chance mais au lieu d’insister, tu l’as laissé t’éloigner de ses décisions en empruntant un autre chemin plus éloigné du sien, une route pour soigner ton coeur laissé convalescent par les abandons multipliés. Mais adossés à ce bastingage, vous êtes suspendus dans un espace temps propre à votre douceur. Loin des autres, loin de vos chagrins. Un espace temps biaisé par vos chagrins, où vos maux s’envoleraient pour laisser place à vos espoirs éternels. Un endroit où vous pouvez exister sans définition des autres, où aucune altération ne peut tarir vos aspirations, la pureté de vos sentiments gardés muets. Et le soleil couchant donne à la scène un caractère mystique, presque magique. Alors tu prends sur toi pour te rapprocher de lui en oubliant que demain, la vie reprendra son cours. Le jour viendra tuer la nuit et ses espoirs, tous vos efforts. Tu glisses ta main dans la sienne presque timidement à la manière des opprimés, avec toujours la crainte d'être rejetée, prière silencieuse qui enterre ton égo. Tu l’as laissé être heureux loin de toi, au début. Et puis malheureux à la fin sans jamais intervenir, en espérant qu’il finisse de lui-même par se retourner sur toi. Tu l’as aimé assez pour le laisser partir. “Il faut croire que je ne suis pas au goût des Sartier.” Et le seul d’entre eux qui aurait pu t’intéresser se tient près de toi, si près que tu pourrais jurer pouvoir te fondre en lui. Si près que tu pourrais lui confesser chacun de tes secrets, chaque sentiment exacerbé par ces années de silence. Mais il ne te voit pas alors que tu ne vois que lui. Même tes lèvres te trahissent pour lui adresser un sourire dont la sincérité ferait pleurer une madone. Des amants passagers, il y en a eu. Des corps taillés pour oublier mais jamais un seul qui a duré, ils se sont tous éteints quand Emile est revenu parce qu’il n’y a toujours eu que lui même quand il ne te voyait pas. Trop occupé à chercher plus loin que l’évidence planquée sous ses pieds. “J’ai probablement dû t’en cacher des choses, mais rien d’aussi définitif.” Tu chasses quelques mèches venues élire domicile sur tes lèvres, quand tu n’aspires qu’à cueillir celles d’Emile. Ne la laisse pas tomber amoureuse si tu ne peux pas l’aimer. T’as le palpitant qui chavire, qui s’écroule en écoutant ses quelques mots, en imaginant l’espace de quelques espoirs qu’ils te sont implicitement accordés et tu tombes amoureuse encore une fois, si il était possible d’être plus éprise encore. “Tu as des lèvres faites pour l’amour Emile et celle à qui tu adresseras tous ces mots sera la plus chanceuse au monde.” Promesse silencieuse d’un toujours éphémère, tu es partie une fois parce que tu l’as aimé trop fort d’une manière qui ne pouvait être réciproque quand il ne voyait que Billie. Et sa dernière confession chuchotée réveille quelque chose d’endormi depuis si longtemps que tu avais oublié jusqu’à sa présence, l’espoir. L’espoir de quelque chose de plus grand que vous deux, de plus important que vos âmes scellées face au silence de la nuit. A l’aube, au crépuscule – des entre deux. Alors tu glisses jusqu’à lui en abandonnant ton verre presque vide pour serrer sa main un peu plus fort, manière silencieuse de signifier ta présence sans te risquer jusqu’à ses lèvres. “Tu sais Emile, il y a des gens qui passent et qui laissent le vide derrière eux mais je garde tout de toi, j’ai toujours tout gardé alors je suis pas prête de partir.” La solitude. Tu as appris à l’apprivoiser au fil des années, tu as appris même à en faire une amie pour lui donner des noms différents, mais tu ne sais que trop combien elle est pesante pour le laisser la côtoyer. Tu comptes pour lui et l’aveu est à la hauteur de ta surprise “J’ai peur de faire mal, d’être encore plus seule et perdre quelqu’un qui aurait pu être essentiel à ma vie d’une autre manière. J’ai peur de rendre quelqu’un malheureux et…” tu marques ton hésitation d’un silence, un silence qui en dit long. “J’ai peur de me sentir vide quand ça se terminera. Je crois que je suis pas facile à aimer en fait, je crois que je suis pas faite pour l’amour.” J’ai peur qu’il ne soit pas toi, j’ai peur qu’il n’y ait que toi. J’ai peur de ne pas savoir aimer. Et c’est cette peur qui te fustiges sur place quand tu n’ambitionnes qu’à vous conjuguer au pluriel.
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Mer 14 Aoû - 12:22 |
| des mots parlant d’amour, pour votre possible toujours. mon coeur est échoué sur la plage, quand ma raison crie à l’abandon c’est un trop plein de passion. qui de l’émoi frôle les émotion. tout doucement lorsque le mouvement de l’eau rythme tes sentiments de ces délicates attentions. dans l’obscurité d’une nuit nouvelle, les astres juges détaillent vos gestes doucereux, voguants vers l’infime possibilité de sentiments fiancés. langue muette que les étoiles sauraient comprendre. t’es à mon goût à moi que t’avoue une fois que s’étouffe ta timidité. et lorsque son sourire nargue le silence, la terre promise prend des allures de nuit blanche. la nostalgie de ces souvenirs passés refait surface. elle te maintient en apnée, t’imprégne de ces joies aujourd'hui étrangères, voire laissées de côté pour quelques sourires simulés. et t’as oublié, émile, t’as oublié toutes ces choses que tu pensais mériter pour mieux te guérir. alors naufragé de ces nuits fauve, maureen apparaît. elle se place contre toi, mais ce n'est pas encore assez. de ton corps trop grand et désarticulé tu te déplaces bien que tu l’implores secrètement qu’elle ne se dégage pas. là comme ça, où seul un souffle vous sépare. il murmure ces désirs réprimés pour quelques instants d'ambiguïté. quelques heures de plus où l’urgence des mots brûle dans leur spontanéité et leur sincérité. alors tu laisses le silence vous espérer une fois que les hésitations sont révélées. et tu t’en remets au doute, à toutes ces questions d’un lendemain sans soleil, où la nuit demeure maîtresse de ces envies passagères devenues pérennes. de ces passés qui se répondent, ôde à ces futurs inconnus. t’es abruti par l’envie, émile, si bien que le flux des des éléments environnant s’éteint, révélant les battements passionnés de vos coeurs chantant ces retrouvailles. et ce sont vos myocarde qui hurlent vers l'immensément grand lorsque tu oses enfin demander alors c’est quoi l’amour, maureen ? parce que c’est peut-être contempler ses traits sous les rayons d’une lune insolente. a t’éblouir de ses couleurs que toi seul peut voir, de sa chaleur solaire que toi seul peut ressentir. c’est peut-être avoir le coeur tambourinant lorsque ta main enlace la mienne ? que t’avoueras à bas-mot, comme dernier supplice de vos corps qui ne demandent qu’à devenir un. alors tu approches le délice, de tes doigts voyageurs et explorateurs. maureen soupire, maureen désir. sur les terres de son cou nu, parcourent tes doigts sa peau si fine. et lorsque tes mains s'accrochent à ses cheveux dorés, t’aimerais lui crier de partir avant de l’aimer ; lorsque l’adrénaline coule dans tes tempes, enflamme ton palpitant et que dans ses yeux tu te noies. elle t’étouffe avec un trop plein de joie. et tes mains se font plus pressantes, oppressantes en se plaçant entre ses reins. je ne te demande pas de garder quelque chose de moi. beaucoup ne sont que de passages, bien plus éphémère que des mirages. l'alizé vous embrasse, perturbant les confessions muettes de vos maux balbutiés je ne connais personne voulant se refuser à la douceur que tu pourrais lui apporter là derrière, la voile se gonfle et se dégonfle d'un froissement emprunté au silence avant que tu n'ajoutes c'est un risque à prendre, d'être misérable en amour. à jouer avec cette frontière, si fragile entre l’amour et la haine. et il y a tant de façon d’aimer. tu le sais. tu l'apprends encore un peu chaque jour. mais pour ce soir, ton attention se reporte sur ses lèvres. avec une question qui tourne en boucle. et pend à ses lippes / franchir ou se retenir / stop les barrières tombent et les mots ne sont plus. ces simples gestes deviennent un curieux adieu à tout ce que vous avez connu. dans cette agréable douleur tu oses abandonner ton confort, où l'inconnu te permet d'embrasser tes envies. maureen désir, maureen soupir sublime déclaration dévoilant une étrange déflagration en ton coeur. Tes bras l’encerclent un peu trop fort, un peu plus fort de ces souvenirs adolescents, des premières idylles, futiles et tout doucement, tes lèvres se placent sur les siennes. douloureuses silencieuses elles viennent appuyer celle de maureen que tu retiens contre toi, encore et encore, à l’enserrer jusqu’à s’en coupler le souffle, le coeur battant à tout rompre à en oublier de respirer. reste près de moi, que tu parviens à ravir lorsque tes azures dévorent les siennes. avant de retrouver ses lippes, vos lèvres qui s’abîment, qui s’embrassent et s’enlacent ; se consument, se consolent, se consomment et se délaissent. puis se retrouvent, sans détours, pour déraper un peu plus bas dans son cou à tatouer de ces marques rosées la peau laiteuse d’une nouvelle amoureuse le fruit d’années d’espoir, au goût du désespoir, le goût salé de sa peau te fais sourire et sa main dans la tienne résonne comme symphonie. et quand la surprise grave ses traits, de son visage désir, tu te surprends à penser, émile, qu'elle est encore plus belle dans l’éphémère. là où le désir se forge dans le déni et que tu t'éternises dans l'ivresse, de ce moment sans lendemain. c’est une bienheureuse mélancolie que de te détacher d’elle, et de quitter ce paradis ; lorsqu'à la faveur de la nuit, votre danse sous le soleil de minuit prend une toute nouvelle ampleur. l’affection que tu rejetais t’offre une éternité pleine. et dans un coin, occulté dans le secret de tes maux, ta conscience te hurle, émile, qui de vous deux cédera, à ces éclats d’amour maladroit ? @maureen stonem |
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| Sujet: Re: paradis perdus (maureen) Sam 24 Aoû - 2:34 |
| Coeur tambour, qui rythme vos confessions. Tu cèdes à tes pulsions, à tes envies. Tu trinques à vos souvenirs, à ceux que vous vous fabriquez et que vous chérirez pendant l’éternité quand le soleil aura chassé la lune et que vos souvenirs ne seront plus rien que des mirages apprivoisés. Désir tempête qui perturbe chacun de tes sens, il est proche de toi mais loin à la fois. Perdu entre les nimbes et les promesses. « Alors prends moi, je ne demande que ça. Garde moi Émile. » Envie chuchotée, besoin honteux. Confession aortique, confusion sentimentale. Aime-moi comme tu n’as jamais aimé, garde moi pour toujours. Tu as les joues qui rosissent sous l’aveu formulé, sous le rejet annoncé. La lune prend des allures de témoin, témoin éphémère de vos égards sentimentaux. Il y a de la nuit dans son regard mais tu ne vois que les étoiles qui dansent dans son reflet. Et quand j’embrasse sa joue, j’embrasse les étoiles. J’ai déjà goûté l’univers, il a un goût de nous.
L’amour, question surprise. Compliquée pour une gamine de nul part, sentiment vaguement côtoyé. « L’amour c’est la manière dont une mère regarde son fils quand il joue un peu plus loin, c’est la tendresse de deux vieilles personnes assises sur un banc, c’est la passion de deux adolescents qui se découvrent pour la première fois. L’amour c’est magique je crois parce que c’est un concerto à quatre mains, avec ses fausses notes mais avec ses réussites et toujours une ovation à la fin. Et quand on se retourne sur ce qu’on a pu vivre, on ne regrette rien parce qu’on respecte l’amour pour ce qu’il a pu nous apporter. » Vision utopique mais révélatrice d’une âme carencée, désireuse de ressentir ce qui est propre à chaque être humain. Romantique désabusée en quête de vérité, ou d’un mensonge réconfortant. Tes yeux se risquent jusqu’aux siens et s’abîment dans son océan, se perdent dans son âme. Et sa main qui se moule parfaitement sur tes reins te rapproche encore de lui, t’arrachant jusqu’au souvenir de respirer, t’attisant jusqu’à la plante des pieds. « C’est peut-être ta main qui flirte avec mes reins. » Et tu rêves encore de lui murmurer que l’amour, ce n’est que lui dans son entièreté. Qu’il a été taillé pour recevoir ton amour, qu’il l’a recueilli il y a si longtemps qu’il est le mieux placé pour te l’expliquer. Tu as déposé ta tendresse au pied de tant de lits que tu as oublié qu’elle pouvait être convoitée et Émile te le rappelle si prestement que chaque partie de ton corps semble se réveiller jusqu’à ton espoir enfoui si profondément que tu avais même oublié son parfum, sa légèreté. Tu renies ta pudeur quand ses mains découvrent ton cou avec tant de douceur qu’il a l’air d’approcher un trésor, quelque chose de précieux qu’on chérit toute une vie. « Tu n’as jamais eu besoin de demander quoi que ce soit Émile, je t’ai déjà tout donné. » Et le vent qui se lève semble vous répondre à sa manière en gonflant les voiles comme ta poitrine enfle au rythme de ce moment béni, désiré, attendu. « Je ne suis pas taillée pour la haine. » Et ce sont ses lèvres qui te répondent avec cette tendresse que tu as tant de fois fantasmé, il ne reçoit qu’un soupir en réponse jusqu’à ce que tes lippes entrent dans la danse, s’accrochent désespérément aux siennes dans une valse précipitée, dans laquelle tu te jettes en oubliant toute retenue. Et si le moment ne doit durer qu’un instant alors, savourons la magie avant qu’elle ne s’éteigne. Tu laisses ta pudeur rejoindre les flots agités et tes doigts aller danser dans ses reflets cuivrés, semblables à votre crépuscule annoncé. Tes doigts s’embrasent dans une danse parfaitement orchestrée par tes fantasmes refoulés au fil des années. L’issue est meilleure encore que celle attendue parce qu’elle a un goût de perpétuité. Ton corps semble sur le point de s’enflammer tout autant que de s’écrouler. Poupée de chiffon entre ses bras. Mais il te retient comme un marionnettiste de talent et tu t’embrases l’espace d’un instant, ton espoir s’enflamme et le temps s’arrête dans une ode à la pureté de vos sentiments, le vent ralentit et la réalité reprend sa place l’espace de brèves secondes avant que tu ne replonges. « Je suis jamais vraiment partie. » Parce que peu importe où tu étais, ton palpitant est toujours resté arrimé au sien. Ses lèvres caressent ta peau, laissant une avalanche de frissons derrière elles et te laissent à convoiter l’expectative d’une issue plus positive mais la nuit a ce caractère éphémère des plus belles histoires et si vous parvenez à vous conjuguer à la lueur de la voûte céleste, tu ne sais pas ce qu’il adviendra lorsque les étoiles s’éteindront alors tu savoures ta chimère, tu retiens chaque détail pour chérir demain chaque fragment de votre éternité. Les flots cauchemars paraissent s’apaiser et la marée semble s’emparer de tes certitudes alors que tu reprends ses lèvres en otage, bien décidée à rendre ce moment immortel, espérant secrètement trouver votre triangle des bermudes pour faire de ces minutes douceur une constante quiétude, une tendre infinitude. Vos respirations s’alignent pour ne plus briser le silence de l’instant, vous rappeler que vous étiez destinés et que chaque virage vous a mené sur ce bateau, tu laisses tes regrets derrière toi au profit de croyances optimistes. Peu importe ce que vous serez demain tant que vous êtes ce soir. Tu laisses tes certitudes à la nuit.
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