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 Let the past just disappear. (Miles)

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Message Sujet: Let the past just disappear. (Miles)   Let the past just disappear. (Miles) Empty Dim 9 Déc - 13:09

Let the past just disappear

we were out and out, through the storms, through the night, we were running in the dark, we were following our hearts. and we would fall down and we would slowly fall apart, we would slowly fall into the dark.
 


Tellement longtemps. Bien trop longtemps. Bien trop longtemps qu’elle n’a pas revu son grand frère, Peyton. Et elle doit bien avouer que plantée là, devant l’appartement de Miles, une partie d’elle est un peu angoissée. Depuis la mort de leur frère, leur famille a en quelques sortes explosée. Peyton est partie faire le tour du monde, Isabella a refait sa vie et elle s’est mariée, quant à Miles… Il a eu cet accident, il est parti à son tour, et le fossé s’est creusé entre eux tous. Evidemment, ils se sont donnés quelques nouvelles, mais leur lien fraternel si fort n’est plus du tout ce qu’il était. Pour Peyton, ses frères et sa sœur ont toujours été ce qui compte le plus à ses yeux. D’aussi loin qu’elle ne s’en souvienne, tant qu’elle les avait, tant qu’ils étaient là, elle était heureuse. Ils ont dû affronter tellement d’épreuves, tellement de difficultés, et la mort de leur frère était celle de trop. Celle qui a poussé la jolie brune à partir, à explorer le monde, à se trouver elle-même, à se construire loin de toute cette souffrance. Mais après quatre années loin de New-York, il y a quelques mois, elle a découvert qu’elle est malade, elle aussi. Que son cœur souffre d’une foutue insuffisance cardiaque. Et que toute cette liberté qu’elle a gagné durant ces années de folie, c’est désormais terminé. Mais elle ne peut pas l’accepter, Peyton, c’est trop douloureux pour elle parce que plus que n’importe qui, elle a besoin de vivre. Cependant, la découverte de sa maladie a tout de même eu un effet positif. Un seul. Elle a réalisé que cela faisait bien trop longtemps qu’elle était loin de sa famille. Alors elle est rentrée, elle a retrouvé Isabella, chez qui elle vit désormais. Elle tente de s’accommoder à cette nouvelle vie ici. Elle a retrouvé sa relation avec sa grande sœur. Mais avec Milo, elle a bien plus peur qu’avec Isa. Isabella a toujours été comme une mère pour elle, et une mère ne peut pas en vouloir à son enfant. Mais Milo, c’est différent. Il est vraiment son grand frère. Il l’a toujours choyé, protégé, et elle a la sensation de ne pas avoir été présente pour lui. Elle a la sensation d’avoir été la pire des sœurs. Aujourd’hui, elle veut le retrouver. Elle a su par sa grande sœur qu’il était rentré lui aussi et Peyton est prête à tout pour qu’ils redeviennent une famille. Tout sauf leur parler de sa maladie, pour l’instant. Elle se décide finalement à sonner à la porte, attendant quelques secondes que son frère vienne lui ouvrir. Et puis… Après quelques instants seulement… Le voilà, juste là, sous ses yeux. Milo… Elle ne peut s’empêcher de lui sourire. Elle est heureuse. Heureuse de le voir là, heureuse de voir son visage, heureuse rien qu’à l’idée de pouvoir le retrouver. Elle hésite quelques instants et puis, elle s’approche de lui pour se jeter dans ses bras. Comme avant.


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Message Sujet: Re: Let the past just disappear. (Miles)   Let the past just disappear. (Miles) Empty Mer 12 Déc - 0:54





LET THE PAST JUST DISAPPEAR

Peyton & Milo

Pour ce qui devait bien être la première fois depuis son retour à New York, et probablement plus longtemps que ça, étant donné que son rythme de vie à Seattle n’avait pas non plus été des plus sains, Milo se réveilla sans une trace de psychotrope dans le sang. Pourtant, il s’était plus que défoncé la veille – ses petites péripéties lui avaient d’ailleurs valu un séjour de quelques heures en cellule de dégrisement. Et si sa vie avait bel et bien viré au cauchemar pendant le plus clair de la nuit, Milo avait toutefois connu un revirement de situation inespéré. La décision de demander à sa grande sœur de lui venir en aide, comme au bon vieux temps, avait été particulièrement difficile, et lui avait coûté un effort phénoménal tant il avait eu l’impression de piétiner le peu d’orgueil qu’il lui restait, assis dans cette cellule, dépouillé du portefeuille qui lui aurait permis de payer sa propre caution, et le visage déformé par les coups. Cependant, dès l’instant où il avait revu le visage familier d’Isabella, Milo n’avait pas regretté un instant sa décision de lui demander de le sortir de là.

Dire qu’il se sentait désormais bien aurait toutefois été un pieux mensonge. S’il est vrai qu’il était content de ne pas avoir passé le reste de la nuit à alterner alcool et pilules, il n’en restait pas moins profondément toxicomane et son corps lui réclamait déjà de remédier au manque qui se répandait dans chacune de ses fibres. Et c’était sans mentionner la douleur – depuis quatre ans, Milo se réveillait quotidiennement avec une jambe qui le faisait agoniser, raison pour laquelle il était rapidement devenu accro à l’oxycodone, l’antidouleur qu’il prenait en doses bien trop importantes et qui, par conséquent, en plus de le soulager, le faisait quotidiennement planer. Mais en plus de sa jambe, c’était aujourd’hui chaque centimètre de son corps qui lui faisait mal. Et pour cause, il avait été considérablement amoché la veille – son corps était couvert de bleus, il était de plus en plus certain d’avoir des côtes cassées, et son visage était pratiquement méconnaissable, entre le cocard qui déformait l’un de ses yeux, son nez qui était bizarrement tordu et sa lèvre inférieure qui était éclatée et qui se remettait à saigner dès qu’il la mobilisait un peu trop. Pourtant, Milo réprima à grand-peine le mouvement intuitif qu’il effectuait tous les matins au réveil et qui était de prendre son premier cachet d’oxycodone de la journée. Il conviction toutefois, d’arrêter ses conneries, qui avaient bien failli lui coûter une nouvelle fois la vie la nuit dernière.

Milo s’extirpa péniblement de son lit, grimaçant à chaque mouvement qu’il effectuait, et à chaque respiration qui tirait sur ses côtes cassées. La démarche encore plus claudicante qu’à l’accoutumée, il se rendit dans sa salle de bains pour se rafraîchir, puis dans son salon, s’apprêtant à contacter Isabella comme il le lui avait promis lorsqu’elle l’avait déposé quelques heures plus tôt, alors que le jour se levait déjà sur le Queens. Elle lui avait proposé de passer la nuit chez elle, mais il avait refusé, peu désireux que sa petite sœur, Peyton, dont Isabella lui avait appris qu’elle habitait désormais chez elle, le voie dans un état aussi pitoyable.

Il fut toutefois interrompu dans son élan par la sonnerie stridente de sa porte qui lui informait qu’il avait de la visite. Tout en notant mentalement qu’il fallait absolument qu’il remplace cette sonnette avant que celle-ci ne lui détruise définitivement un tympan, Milo se dirigea précautionneusement vers la porte d’entrée, surpris qu’on vienne le voir alors qu’il n’attendait personne, et curieux de savoir qui pouvait bien se trouver sur son palier. Et lorsqu’il ouvrit la porte et vit à qui il avait affaire, sa surprise décupla, nettement visible sur son visage dont l’expression était bonnement stupéfaite. Il n’en croyait tout simplement pas ses yeux. Peyton… Quatre ans qu’il ne l’avait pas vue. Sa petite sœur qui, la dernière fois qu’il l’avait vue, était encore une adolescente. Profondément ému, tout comme elle devait l’être à en juger par le ton tremblant avec lequel elle murmura son prénom, il lui ouvrit silencieusement ses bras musclés, l’invitant à s’y blottir. Il ne prêta pas la moindre intention à l’ensemble de ses nerfs qui protestèrent vivement contre l’étreinte fougueuse qui aurait dû le faire grimacer de douleur mais qui ne lui arracha rien d’autre qu’un sourire profondément béat. Il la serra fort contre lui, caressant ses cheveux avec douceur, la tête et les épaules penchées pour combler autant que possible l’énorme écart de taille entre sa sœur et lui et respirer l’odeur qui lui avait tant manqué. Ils restèrent ainsi, dans les bras l’un de l’autre, pendant de longues secondes, avant de finir par se séparer. « Coucou, toi », souffla-t-il, l’émotion nettement perceptible dans sa voix devenue soudain rauque. Son regard ébahi balaya avidement le visage de Peyton, si différent de celui qu’il avait connu il y a quatre ans et pourtant si extraordinairement similaire. « Ouah… Regarde-toi, t’es devenue une vraie femme… » Il lui adressa un grand sourire qui s’interrompit nettement lorsqu’il sentit sa lèvre se fendre une nouvelle fois. Se rappelant alors l’état épouvantable dans lequel il se trouvait, il rougit, tentant toutefois maladroitement de noyer le poisson par l’humour comme il le faisait toujours. « Heureusement que j’avais dit à Izzie que c’était hors de question que tu me voies dans cet état… », bougonna-t-il avant de porter une main à sa bouche et de constater que sa lèvre s’était remise à saigner. Il ne s’en formalisa pas plus que ça, serrant une nouvelle fois Peyton contre lui. Lorsqu’il la relâcha, il prononça pour la première fois depuis très, très longtemps le petit surnom affectueux qu’il lui avait trouvé dès sa naissance, et qui avait toujours eu le don d’agacer l’intéressée. « Allez, entre, Pebbles. On a plein de trucs à se dire, toi et moi. »

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Message Sujet: Re: Let the past just disappear. (Miles)   Let the past just disappear. (Miles) Empty Lun 24 Déc - 16:30

Let the past just disappear

we were out and out, through the storms, through the night, we were running in the dark, we were following our hearts. and we would fall down and we would slowly fall apart, we would slowly fall into the dark.
 


Quatre ans. Quatre ans c’est trop long. Quatre ans c’est trop difficile. Mais comment ont-ils pu ? Comment ont-ils pu vivre quatre ans loin les uns des autres ? Ils étaient pourtant si proches, avant. Ils étaient pourtant si fusionnels. Ils étaient tout ce qui comptait pour Peyton, son socle, son sang. Ceux sans lesquelles jamais, jamais elle n’aurait pu trouver le courage de continuer à avancer. Mais après la mort de leur petit frère, c’est comme si tout s’était effondrée. Comme si tout avait basculé, brisant leur équilibre, brisant leurs liens. Tout du moins, les éloignant, parce qu’un lien comme celui qui existe entre eux ne pourra jamais réellement se détruire. La preuve, Peyton n’a qu’a revoir le visage de Milo pour sentir son cœur se remplir d’amour, immédiatement. L’émotion peut se lire dans ses yeux, sur tout son visage même. Et pourtant, Peyton a toujours été le genre de petite sœur qui dédramatise les situations, qui ne fait une montagne de rien, mais cette fois c’est beaucoup trop intense, ce qu’elle ressent. Comme pour Isabella, elle réalise à quel point son frère lui a manqué. A quel point sa famille lui a manqué. Et puis oh bon sang, elle le voit dans un tel état. Il s’est visiblement mis dans une situation compliquée, et Peyton prend conscience une fois de plus qu’elle a complétement abandonné sa famille. Son frère et sa sœur. Les seules personnes qui, elle en est certaine, seront toujours là pour elle. Toujours là dans sa vie. Les seules personnes constantes dans l’univers de Peyton qui est en constante évolution. Et en l’espace d’une seconde, une seule, la jolie brune se retrouve dans les bras de son grand frère. Blottit. Comme avant. Laissant échapper un léger rire ému en l’entendant lui dire qu’elle est devenue une femme, Peyton reprend la parole. Et toi tu as vraiment une sale tête… Mais je suis tellement heureuse de te voir… Elle essaie de se remettre de ses émotions. De ne pas trouver leurs retrouvailles en scène dramatique. Après tout, c’est un moment heureux qu’ils sont en train de vivre l’un l’autre. Elle se détache alors légèrement de Milo, secouant la tête en entendant ses paroles suivantes. Tu me connais, j’en ai fait qu’à ma tête, et il était hors de question que je ne vienne pas te voir. Quatre ans, c’est déjà bien assez long, non ? Bien trop pour attendre quelques jours de plus. Et puis, ce qu’elle veut plus que tout au monde désormais, Peyton, c’est pouvoir réunir la seule famille qu’il lui reste. Sa mère est morte, son père a disparu, son petit-frère est mort à son tour, et tout ce qu’il lui reste c’est Milo et Isa. Et elle est prête à tout pour eux. Acquiesçant lorsqu’il lui demande d’entrer, c’est ce qu’elle fait en regardant immédiatement autour d’elle. Elle a besoin de voir où vit son grand frère. Comment tu vas ? Tu es rentré quand ? Est-ce le destin ? Est-ce le destin qui les a subitement réunis ? Tous au même moment. Peyton est rentrée de ses nombreux voyages il y a quelques mois seulement et voilà que Miles est revenu à son tour.


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Message Sujet: Re: Let the past just disappear. (Miles)   Let the past just disappear. (Miles) Empty Sam 23 Mar - 17:30





LET THE PAST JUST DISAPPEAR


Un immense sentiment de joie s’emparait peu à peu de Milo, qui peinait toujours à en croire ses yeux. Les retrouvailles avec Isabella avaient beau s’être déroulées dans des circonstances pour le moins improbables, il n’en demeurait pas moins que son petit frère s’était bien douté qu’il la trouverait ici, dans le Queens, exactement là où il l’avait laissée il y a de cela quatre ans. Peyton, en revanche… c’était une toute autre histoire. Elle s’était comme volatilisée, et avait pris son envol loin de sa fratrie, sans préavis ni lettre d’adieu. Alors que Milo et elle avaient toujours été d’une proximité hors du commun, bien différente de la relation aussi fusionnelle que conflictuelle qu’il entretenait avec leur aînée, les contacts entre les deux cadets de la fratrie Cooper n’avaient pas tardé à se faire des plus épars, jusqu’à se limiter à un appel les jours de fête et d’anniversaires, et un autre lorsque le silence radio qui régnait entre eux se faisait décidément trop long. Pourtant, jamais aucune animosité n’avait été à l’horizon entre Peyton et Milo ; à vrai dire, les fois où ces deux-là s’étaient disputés en plus de vingt ans se comptaient sur le bout des doigts. Il fallait croire que cette perte de contact avait tout simplement résulté de leur train de vie respectif,

Milo n'avait jamais su exactement quelles étaient les raisons qui avaient poussé sa petite sœur à quitter le cocon de la ville qui l'avait vue naître, et il n'avait pas non plus poussé Peyton à lui fournir des explications – tout à l'inverse du comportement typique d'Isabella, qui avait tendance à surprotéger ses deux cadets au point d'en devenir envahissante, il avait estimé que Peyton ne devait d'explications à personne et que si elle voulait en fournir, elle le ferait d'elle-même. Résultat, cela faisait des années qu'il ne savait pas à quelles occupations elle vaquait et qu’il n'avait plus vu son visage, et de le revoir aujourd'hui le rendait aussi stupéfait que fou de joie. Il eut l'impression que tout le temps passé loin d'elle ne s’était jamais écoulé, et en aurait été convaincu s'il n'avait pas été aussi frappé par son changement d'apparence physique. La gamine qu'il se remémorait à chacune des nombreuses fois qu'elle venait se glisser dans ses pensées n'était décidément plus qu'un souvenir… Elle ressemblait aujourd’hui plus que jamais à son frère et sa sœur, mais conservait un visage plus doux que ces derniers, comme pour leur rappeler, avec son visage en forme de cœur, qu’elle restait leur bébé.

À la petite pique qu'elle lui lança, il ne put riposter que par un sourire amusé, qui lui fendit une nouvelle fois la lèvre. Il ne pouvait même pas lui en vouloir d'ouvertement l'insulter – elle avait plus que raison, son visage aux traits d'ordinaire fins et sculptés n'était actuellement rien d'autre qu'une agression visuelle. « Donc en gros, t'es venue juste pour le plaisir de m'insulter dans ma propre maison ? », lança-t-il, faussement offensé, ses yeux rieurs contredisant le ton de sa voix. Il laissa ensuite échapper un petit rire alors que Peyton mentionnait sa légendaire tendance à ne jamais suivre les consignes de ses aînés, acquiesçant avec ferveur tant il reconnaissait bien sa petite sœur dans ces propos. Il la fit rentrer et se glissa derrière elle pour la débarrasser de son manteau, lui ébouriffant affectueusement les cheveux comme il avait eu l’habitude de le faire autrefois, quand elle n’était encore qu’une gamine. Il l’invita ensuite à le suivre en direction de son salon, se bénissant intérieurement en voyant que celui-ci était à peu près impeccable, contrairement aux lendemains des soirées mouvementées qu’il avait l’habitude de vivre et qui transformaient son appartement en décor post-apocalyptique. Il invita Peyton à s’installer, la dévorant sans interruption du regard, peinant toujours à croire qu’elle se tenait réellement devant lui. « Ben, à part l’évidence », il désigna son visage tuméfié d’un geste de la main nonchalant, « ça va. Ça fait un peu plus d’une semaine, là. » Mais, peu désireux de se plonger dans des détails dont il n’avait aucunement envie que Peyton soit mise au courant, car il était soucieux de ne pas bousiller complètement l’image et le respect qu’elle nourrissait à son égard, il eut tôt fait de changer de sujet – à vrai dire, il était si curieux de ce qu’elle avait à raconter qu’il ne considéra pas un seul instant ce changement de sujet comme une diversion. « Mais toi, gamine, raconte ! T’as fait quoi pendant tout ce temps ? C’est quoi qui t’a poussée à revenir au bercail ? », sourit-il, avide d’en savoir plus sur la mystérieuse vie de sa petite Peyton.
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Message Sujet: Re: Let the past just disappear. (Miles)   Let the past just disappear. (Miles) Empty Sam 30 Mar - 19:58

☼ ❋ ☼ ❋ ☼

let the past just disappear
(miles & peyton)

C’est la vie. C’est la vie qui s’est immiscée entre eux pour les séparer, pour les éloigner. Ce sont les drames qu’ils ont vécu qui ont creusé un fossé entre Peyton et son frère. Pourtant, elle se souvient encore de la relation qu’ils avaient avant comme si c’était hier. Comme si rien n’avait changé. Mais avec lui, les choses sont plus complexes qu’avec Isabella. Il lui en a certainement bien moins voulu d’être partie, mais elle a gardé beaucoup plus de contact avec sa grande sœur qui a toujours été comme une mère pour elle. Miles, il s’est lui-même éloigné petit à petit. Il a décidé de mener une vie qui reste flou aux yeux de sa petite sœur, une vie un peu loin d’elle et d’Isabella. Mais elle ne peut pas lui en vouloir non plus, elle ne lui en voudra jamais, il est son grand frère chéri. Et elle aussi, elle a eu besoin de partir. Ils ont simplement géré la situation chacun à leur manière, chacun comme il le pouvait. Ils sont tellement différents, tous les trois. Isabella est de loin la plus responsable, la maman, celle qui a toujours pris soin d’eux, celle sur qui on peut toujours compter. Milo, lui, c’est la tête brûler de la famille. Celui qui a le don pour s’attirer des ennuis, n’importe où, n’importe quand. Quant à Jim, leur frère décédé, il a malheureusement toujours été malade et a donc été le petit couvé de la famille. Et Peyton, elle, c’est la légèreté incarnée. Le bout en train. Celle qui a toujours été là pour les divertir, pour rapporter un peu de gaieté au foyer. A tel point que, lorsque leur vie à basculé, une fois de plus, une fois de trop, elle ne s’est plus sentie capable d’assumer ce rôle. Peut-être qu’elle a eu peur. Peut-être qu’au fond, elle est moins courageuse qu’elle en a l’air. Peut-être qu’elle a préféré fuir. Mais elle n’a jamais cessé d’aimer Miles. Elle n’a jamais cessé de penser à lui. Pour Peyton, il n’y a rien de plus important que la famille. En réalité, c’est même la seule et unique chose qui compte à ses yeux. Alors maintenant, elle veut recoller les pots cassés, elle a besoin de retrouver son grand frère. Echappant un rire en entendant les paroles de Miles et en sentant sa main dans ses cheveux, Peyton se débarrasse de sa veste et entre à l’intérieur. Et puis elle entend les paroles de son aîné au sujet de son visage. Elle n’est pas du genre à dramatiser, Peyton. Au contraire, elle est toujours celle qui sait comment détendre l’atmosphère. Mais c’est son frère, et malgré elle, elle ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter, même un tout petit peu, pour lui. Alors elle le regarde, un léger sourire aux lèvres avant de reprendre la parole. - C’est vrai ? Tu es sûr que je ne peux rien faire pour toi ? Sa main attrape celle de Miles. Puisqu’elle est là, autant qu’elle puisse s’occuper un peu de lui. Elle a tellement de choses à se faire pardonner vis-à-vis de lui, vis-à-vis d’Isabella. Elle a tout raté. Le mariage de sa grande sœur, les problèmes qu’elle a traversés pour y parvenir. L’accident de Miles et tout ce qu’il a traversé pour s’en remettre. Elle a tout raté, et aujourd’hui elle ne veut plus les abandonner. Elle sait à quel point la vie est courte, à quel point elle peut basculer à tout moment, elle l’a réalisé en apprenant pour sa maladie. Et rapidement, la conversation revient sur elle, Miles doit certainement être curieux, après tout, elle a gardé le mystère sur sa vie depuis quatre ans. - J’ai voyagé, je n’ai fais que ça, de pays en pays. C’était juste… Incroyable. Ses yeux pétillent lorsqu’elle pense à tout ce qu’elle a vu. A tout ce qu’elle a fait. Et même si au fond, savoir qu’elle ne pourra plus jamais vivre ce genre de chose la détruit, elle est tout de même heureuse d’être rentrée pour les avoir retrouvés, tous les deux. - Et je suis rentrée parce que vous me manquiez. J’étais certaine de retrouver Isa, et finalement je t’ai retrouvé toi aussi. Elle est sincère. Vraiment sincère. Elle omet juste de lui parler de son insuffisance cardiaque. Mais elle ne veut pas. Elle ne veut pas qu’il s’inquiète pour elle. Elle ne veut pas qu’il revive ce qu’ils ont vécu avec leur frère décédé, Jim. 


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