rebelle avec une cause. (autumn)

cloque au bec, t’avais besoin d’air. à l’intérieur, ça pue la beuh, les cadavres des bouteilles reposent leurs carcassent n’importe où dans ton salon et y a le son de télévision qu’est encore à fond. les gars viennent de partir, tu retrouves un semblant de tranquillité dont t’es pas un fervent demandeur. cpas ton truc le silence, la tranquillité mais après avoir enchaîné autant de canettes de bière dégueulasse de ce connard de leeroy et tester votre nouvelle came fraîchement arrivée, l’air frais du milieu de la nuit sur ton corps te fait un putain de bien.
quelques minutes comme ça, le cul posait sur les marches de ton porche, t’observes la rue à moitié éclairé par les derniers poteaux électriques encore en fonction, moitié silencieuse. par ici, y a toujours du bruit. toujours des trucs étranges. toujours du remue dans les coins. puis des gens qui finissent par passer. puis une voiture qui s’arrête juste à côté de ta baraque. porte qui s’ouvre, corps féminin et attirant qui en sort, brunette que tu reconnais bien , c’est ta voisine.
la gamine de la p’tite vieille. tu te souviens bien de ce jour où il l’emmenait, la grand-mère, il y a plus d’un an. ce soir où les sirènes du samu t’ont réveillé en sursaut. t’avais enfilé un bas de jogging à la va vite, déjà prêt à te faire la mal. tu pensais qu’ils venaient pour toi, ces enfoirés de flics. encore. c’était pourtant la même lumière bleue qui se reflétait sur les murs de ta chambre alors que t’avais déjà ton portable en main, appelant tes frères, le doigt qui baissait doucement et discrètement le store de la fenêtre du salon donnant sur la route. tu t’étais méfié du moins faisceau rouge qui pouvait apparaître sur ta main jusqu’à ce que la pression retombe subitement. gros soupir presque soulagé quand t’as remarqué que ce n’était qu’une ambulance garée plus loin. enfin qu’une ambulance, façon de parler… t'étais au moins sauf, c'était cqui compter.
c’était là qut’avais su que mamie d’à côté de chez toi avait rendu son dernier souffle, quand t’étais sorti sur ton porche. alors, tu l’avais vu la gamine en pleur suivant le brancard. tu l’avais vu la mignonne voisine que t’avais déjà repéré mais qut’avais jamais approché. parce qu’il faut pas croire, grand-mère à côté, elle était bien gentille mais elle t’avait déjà attrapé entre quatre yeux pour te prévenir de ne pas toucher à sa petiote. parce qu’elle savait bien qui t’étais, quel genre de mec t’étais. pas un mec pour elle. pas un mec qui lui ferait du bien. c’était facile à deviner avec ta gueule parfois amochée, ta démarche bien trop souvent clopinante, avec tes soirées endiablées, avec la descente parfois trop souvent des flics dans le coin, avec les cachets que tu lui vendais en secret à mamie. d’abord parfois, puis bien trop souvent ensuite, juste pour apaiser ses souffrances trop grande, meurtrières. tu l’aimais bien grand-mère rosenwald au final. elle était cool, elle ne t'avait jamais vraiment fait chier depuis que t'habitais ici. paix à son âme.
retour au présent, tu tires sur ta clope quand elle commence à remonter son allée, la gamine, ouvrant son portillon merdique. c’est pas prudent. que tu balances, tes yeux sur elle, comme pour l’interpeller, comme pour la prévenir. ta voix fend l'air, brise le silence qui n'en est jamais un ici, la surprend sans doute un peu.

@autumn rosenwald

T’en avais plein la tête ou peut-être que c’était bien le cœur qui avait pris tous les coups pour une fois. Tu l’avais mis en première ligne ce con comme si tu pensais en récolter du bon dans toute cette histoire. Tu les avais cherché les souffrances que tu t’affligeais. T’étais celle qui clamais se battre pour son rêve et pourtant voilà des mois que tu te complaisais dans ta fichue position. Tu stagnais dans l’instant. Il n’y avait pas de telle chose que le regard tourné vers l’avenir. Tu ne l’avais plus cette vision d’ensemble sur ce que ta vie pourrait être. A croire que tu n’avais plus envie de faire d’effort. A croire que t’y plaisais bien dans le trou dans lequel tu t’étais fourré. Tu l’avais bien cherché Bear de toute manière. Tu les avais imaginés tellement de fois vos retrouvailles que tout n’avait été qu’une putain d’idéal. Tu aurais dû être bien placé pour savoir qu’il n’existait pas de telle chose pour toi. Pour vous. Elle avait été violente la chute, elle avait été longue aussi. De ton frère en prison à ta grand-mère et à son dernier souffle. Tu t’en étais pris des claques. Le mode survies avait pris le dessus sur la vie. Tu n’étais même pas sûr de savoir comment avancer autrement. C’était peut-être là, tout ton problème. Il n’y avait plus de tel chose que la normalité ou alors, tu n’y croyais plus. Plus depuis que tu avais du te constituer seule regardant ta grand-mère s’envoler et ton frère piégé entre des barreaux. Tout ne pouvait pas redevenir comme avant. Pas alors que tu n’étais plus la même. Elle était loin cette gamine qui croyait en la vie. En ces rêves aussi. Tu parlais d’un rêve de vie de finir par retirer ces vêtements pour quelques billets. Elle était belle la danse, pas celle pour laquelle tu voulais respirer. Tu te laissais étouffer par le propre rythme que tu instauré à ta vie. T’étais même plus certaine de vouloir t’en sortit. A quoi bon alors que l’horreur finissait toujours par te rattraper. Pas de Happy-Ending pour les Rosenwald. Fallait s’y faire et toi, tu semblais t’y être fait. T’en avais pas eu d’autre choix que de t’y faire de toute manière. Chaque jour en emmener un autre et c’était comme le soulagement d’y être passé. En voilà une autre fin de journée presque aussi merdique que la précédente qui se termines. L’esprit à demi-mort de la fatigue et le corps lasse de ne plus vivre par passion. Elle était morte aussi la passion. Tu l’avais enterré il y a bientôt un an quand tout ton monde c’était effondrer. Tu t’étais laisser emporter par la foutue routine de ta vie. Metro, boulot, dodo. La voiture qui se gare devant chez toi et c’est presque le soulagement. Le soulagement d’avoir respiré un jour de plus. Ton corps que tu extirpes de l’abattable. Le même que tu trainerais presque jusqu’au petit portail grinçant que tu tires. Les mains qui se perdent dans ton sac à main  à la recherche de tes clés. Celles qui te la font perdre ta patience de ne pas les trouver. Tu remontes l’allée jusqu’à cette porte d’entrée qui en a vécu des choses. Tu remontes l’allée coupé du monde quand une voix vient secouer ton monde. Sa voix. Le voisin et ces mots qui te réveil du ailleurs dans lequel tu t’étais enfermer. Tu t’y reconnecte à la réalité. A la sienne un instant avant qu’il ne te lâche pour que tu retournes dans ton illusion à toi. « On aura bon d’être prudent quand on sera mort !! » un sourire qui s’étires sur ton visage et le regard qui se glisse jusqu’au siens pour l’attraper parmi la pénombre nocturne alors que tu remontes ton allée. Une petite routine qui sait installer que ces petites phrases lancer l’un à l’autre dans le vent. Furtif moment où vous accrochiez l’un à l’autre avant de retourner à vos putains de vie. La sienne pas meilleur que la tienne.

@Kenn McDonald

nuit presque paisible dérangée par l’arrivée de la voisine devant la maison de gauche, silencieux, comme une bête de nuit, des ténèbres, tu l’observes. elle s'extirpe, claque la portière, le regard dans son barda de fille, les pas qui l’amènent le long du chemin de dalles bousillées vers son porche après avoir poussé le portail casse gueule qu’a le grincement rouillé. tu l’interpelles à ce moment là, sa personne avant son porche, sur la même ligne imaginaire que toi.
on aura bon être prudent quand on sera mort. tsais pas ce qui est le meilleur. la vie ou la mort. reniflement, petit sourire alors que tu tires sur ta clope. jsais pas si la mort est plus apaisante que la vie, tu sais. que tu balances, ta fumée que tu expires par le nez, le regard sur elle sincère, curieux. en tout cas pour toi, c’est le cas. tu le sais bien. t’as bien trop de merdes à vingt-cinq ans. le reste de ta vie s’annonce pas mieux. tu continueras à vendre de la marchandises aux plus camés du coin, aux imbéciles de ptits riches qui cherchent des moments de folie. tu continueras à casser des gueules, à t’en prendre sur le dos. tu continueras à te moquer de leeroy, de fumer avec jamal et dlui piquer ses joints, à faire chier moïse avec sa bandante de demi-soeur, à briser des coeurs. et ça te convient bien pour le reste de ta vie. lseul truc, c’est que tu sais pas combien temps elle durera encore celle-ci, ta chienne de vie. c’pour ça que tu profites, pour ça que t’en fais qu’à ta tête, à tes risques et périls. mais tout ça, c’est pour ton père, c’est pour tes frères que tu le fais, pour vous sortir de la merde dans laquelle vous traînez depuis ldépart de votre mère. c’est pour soulager les bras fatigués de ton père. c’est pas seulement pour faire chier ton grand-frère. c’était pour rendre heureux ton jeune frère en lui achetant des baskets à la mode comme ses ptits copains d’école. et ça l’est encore.
elle a un joli sourire la gamine, ta jolie voisine. effronté, que tu vois presque grâce à la lumière de ton porche. les maisons de ce quartier sont bien trop collées aussi. mais jparlais de rentrer tard et de pas faire attention, comme ça. comme ça ? comment ? t’as pas dleçon à donner, juste une observation parce que t’as l’habitude de l’entendre, sa bagnole, rentrait tard le soir ou tôt le matin. c’est bien trop régulier. bien trop programmé pour qu’un malade mental de votre rue le retienne. comme toi pt’être.
tu ne l’as pas fermé ta voiture. mouvement de la tête vers son taudis. il a beau ne pas avoir de gueule, être dépassé de mode depuis presque quinze ans, pas sûr qu’elle le trouve encore là demain matin. ou dans quelques heures si t’en regardes ta montre.

@autumn rosenwald

C’est devenue la routine de tes nuits ce petit passage ou tu le croises lui. Petit échange de regard, de mots jusqu’à la prochaine fois. Toujours une parole pour éternisé l’instant avant de repartir à vos vies  merdique. « J’sais pas non plus, alors autant pas se prendre la tête pour des trucs que l’on ne sait pas ! » que t’ajoutes en finissant de remonter ton allée défoncés par le temps et le manque d’entretien surtout. L’allée à l’image de ta vie aussi pourrie que le reste. Peut-être bien que dans le fond cela te permettais de garder un peu les pieds sur terre. Étouffer la rêveuse que tu fût un temps. Elle était morte il y a plus d’un an avec ces flics qui avait embarqué ton frère ou cette ambulance qui était venue chercher ta grand-mère. Les rêves c’était bon pour ceux qui avaient encore de l’espoir. Toi, t’étais réaliste il n’y en avait plus pour toi pour peu qu’il y en a eu vraiment un jour. De toute façon vous étiez dans le même bateau dans le quartier. Chacun avait ces merdes. Chacun avait son fardeau à traîner. C’était peut-être bien ça les liens qui se créer facilement entre voisin comme si c’était un écho silencieux d’on est dans la même merde autant se serrer les coudes. Tu n’y croyais pas trop, toi tu te ne compter que tu toi. « J’ai l’air frêle mais, je sais me défendre… » Que tu lances en rigolant. Tu n’avais pas eu d’autre choix de toute manière et puis  merci les court de karaté et puis ceux de self défense qu’on vous dispensez au club en cas de client trop présent. Cela te faisais sourire sa réflexion t’aimais bien ça qu’il s’inquiété un peu, qu’il te donne des leçons. Ouais, il te plaisait bien le voisins fallait dire ce qui est. Presque triste de dire qu’aucun de vous ne se bougez vraiment. C’était peut-être bien mieux ainsi. « Je dois m’inquiéter ?! » que tu demandes un sourire en coin qui se fend sur ton visage « … ou te remercier de m’espionner ?! » tu fais demi-tour laissant ton sac sur ton porche pour aller fermer la voiture de feu ta grand-mère. Elle aussi tu ne pouvais pas te résoudre à en changer. A la laisser tout avait tellement une valeur sentimentale jusqu’à ce foutu grincement du portail.  La voiture que tu fermes et te revoilà à refaire le même chemin les prunelles qui s’accroches au siennes une nouvelle fois il te fait rire ce petit jeu entre vous. Celui de l’attente. « Tu profites de la nuit où tu mattes les voisines qui rentres tard ?! » que tu lances en te baissant pour ramasser ton sac.

@Kenn McDonald

c’était une façon de voir les choses mais t’avais vu tellement de gars se faire démonter la gueule. tellement de regards apeurés, à penser qu’ils allaient crever là, dans une rue pourrie plutôt qu’entourer de leurs proches. jte conseillerai de pas tenter le diable. à toi de le prendre comme tu le veux maintenant. haussement de tes épaules, petit sourire sur tes lèvres alors que ta clope est coincée entre. c’est presque comme si tu savais de quoi tu parlais. l’habitude de jouer avec le diable, tu l’avais. et t’avais bien remarqué chez ta voisine, que depuis que sa grand-mère avait claqué, que son frère avait terminé derrière des barreaux, elle s’y risquait de plus en plus. pas que tu la surveillais, juste que tu la regardais. le rythme de vie différent de la normale, vous aviez presque le même. ou du moins, tu la croisais souvent à des heures où vous ne devriez pas vous croiser. où tu ne croises pas par exemple lindsay et ses jupes ras la moule, la fille de la cougar qu’habite en face. le regard sur la maison d’en face plongée dans la pénombre, tu reportes sur attention sur ta voisine, un ricanement qui sort de tes lèvres. dans un ptit silence, un court instant, tu prends le temps de parcourir son corps des yeux. pas simplement parce qu’elle t’attire, qu’elle a un corps à se damner mais parce que tu cherches de quelle manière elle pourrait te rétamer au sol si elle le pouvait, autrement que dans une partie de jambes en l’air. ah ouais ? que tu balances, la taquinerie dans la voix, le regard qui montre faussement que tu n’y crois pas un mot alors que si, c’est possible. tu connais pas sa vie. elle prend peut-être des cours de défense, son taulard de frère lui a peut-être appris des choses après sa case prison mais tu le sais, contre toi, la machine, le pitbull, elle ne pourrait rien. taper sur des nanas, c’est pas toi. tu serais même contre tout ça, ça te débecte, presque pour la veuve et l’orphelin. mais sur cette terre, dans cette ville, dans cette rue, les rats rodent. ils sont nombreux ceux qui tapent sur leurs meufs. elles sont nombreuses ceux qui tapent sur leurs mecs. elle sait juste pas sur qui elle pourrait tomber. elle pourrait tomber sur bien pire que toi, le cul posé sur les marches de ton péron, la clope à la main, sans intention particulière, sauf peut-être de la déshabiller dans ton antre si tu pouvais. les deux mains que tu lèves, façon innocent comme quand tu te fais arrêter par tes copains les policiers, tu prends un air innocent. j’ai l’air de t’espionner ? non mais effectivement, peut-être qu’elle devrait se méfier de toi. de ce que tu pourrais lui faire. sa silhouette que tu suis retourner jusqu’à sa voiture, elle revient rapidement. les yeux qui s’attardent sur ses fesses lorsqu’elle se baisse pour ramasser son sac, tu te mets à rire. tu le sais pas encore ? c’est mon activité préféré et t’es ma voisine préférée si tu veux tout savoir... sourire grandissant, colgate, tu fanfaronnes, complimentes, commences une drague lourdingue juste pour plaisanter, continuer ce jeu entre vous. alors qu’au fond, c’est le cas. la lindsey en face t’exaspère et t’es même pas sûre qu’elle est la majorité. sa mère la cougar, t’y penses même pas. et les autres, elles ne sont pas la belle autumn. tu veux une cigarette ? une bière ? autre chose ? que tu proposes finalement, celle que tu fumais depuis quelques minutes que t’écrases sous ta chaussure.

« Les anges mon déjà fermé la porte au nez de toute manière ! » que tu lances à ces mots et c’était là la triste vérité. Ta putain de réalité dans laquelle tu évoluer depuis gamine mais, à l’époque t’étais trop naïve pour t’en rendre compte. Trop aveugler par les cadeaux ramenés par vos parents avant qu’ils s’évaporent encore dans la nature. T’es yeux c’était ouvert il y a un an quand les flics avait passé la porte pour menotter ton frère ou encore quand les ambulanciers était venue chercher ta grande mère qui avait rendu l’âme dans son lit. Que te restais-t-il à perdre après tout ?! Rien. Alors à quoi bon. Foutu pour foutu que tu pensais même si tu savais dans le fond que ce n’est pas ce genre de pensé qui te ferais t’en sortir. Mais, le pourrais-tu vraiment un jour ?! Tu avais juste en l’instant l’impression de te bercer d’illusion. De faux espoirs. Il n’y avait pas de porte de sortie pour les gens comme vous. Vous n’aviez que vous sur qui comptez dans le fond. Ce n’est pas les autres qui aller vous sortir de votre merde. Toi, t’attendais après plus personne si ce n’est ton frère. S’il voulait bien te pardonner un jour c’était mal barrer vue la colère qu’il avait emmagasiné. Tu ne lui en voulais pas mais, cela te déchirer le cœur. Beaucoup trop de chose te déchiré l’organe vital alors, tu préféré l’étouffer. Tu préférer l’oublier ton putain de myocarde. « Tu serais surpris… » Que tu lances dans une lueur de défis qui illumine ton regard. Le sourire en coin et tu serais même prêt à le coucher sur le champ. Il ne fallait pas te chercher longtemps. Surement que tu surestimée un peu tes chances face à lui. Lui qui avait dû en vivre de sacré baston y avais qu’à voir des têtes qu’il se payer parfois. Mais, on ne sait jamais et puis c’était certain qu’il partait avec l’égo gonflé à bloc et rien de mieux pour te laisser une chance. Tu allais loin à t’imaginer ce combat mais, c’était surtout la chaleur de son corps contre le tiens qui t’appeler réellement. Tu ne pouvais pas te mentir à toi-même. T’avais toujours eu ce truc pour le voisin mais, t’avais toujours été bien trop entourée pour t’y tenter. Puis, la vie avez suivi son cours. Ton monde c’était effondré et vos entrevues c’étaient résumées à des petits moments volés échangés entre vos proches respectifs. « A toi de me dire…. » Phrase que tu laisses en suspend avant de retournant vers ta voiture pour fermer le tas de ferraille auquel tu été attachés. Il roule c’était l’essentielle à tes yeux. L’allée que tu remontes le regard rivé vers lui et ses yeux que tu sens te détailler à t’en faire sourire intérieurement. S’il t’attire c’est surement réciproque, t’es pas idiote. Pas aveugle non plus. « Trop d’honneur… moi qui pensais que tu avais un penchant pour l’expérience de madame cougar !! » un clin d’œil avant de rigoler. Tout le monde savait bien que la mère de Lindsay avait un goût prononcé pour les amis masculin de sa fille. Vous en aviez des belles à raconter dans votre voisinage. Tu t’y étais attaché à ces histoires. A ces conneries. « Une douche ?!... » Sourire éclatant et regard perçant avant et un instant de silence dans ta proposition qui n’est peut-être pas autant à prendre au second degré que ça. « Mais une bière m’iras très bien aussi… » ton corps qui se relâches pour t’asseoir de ton côté du porche ou la fatigue de la soirée qui retombe et cette envie d’autre chose qui reviens.

@Kenn McDonald

tu connais pas sa vie, à la jolie voisine de la maison à côté de la tienne. simplement que quand grand-mère a claqué, ses deux petits-enfants ont changé de vie l’un a déjà fait de la taule, l’autre a changé son rythme de vie. les anges ne s’intéressent aux gens de notre genre. t’as le sourire en disant ça. même pas fataliste, même pas triste ou en colère. c’est devenu qu’une simple contestation. un fait qui ne peut être changé. les anges, les protecteurs, ils ne se risquent pas à venir frôler votre genre de vie, ils ne viennent pas voler au-dessus de votre quartier. ils fuient, vous laissent vous démerder avec les emmerdes, les galères. et ces pensées deviennent trop philosophiques pour toi, trop galères pour cette heure. alors tu préfères te concentrer sur la voisine, qui te sourit, qui te regarde avec cette lueur de défi. tu te marres. ça se pourrait bien ouais. les yeux malicieux derrière la fumée de ta cigarette. ça serait pas la première fois que tu te fasses botter le cul par quelqu’un. mais une première par une fille. façon, tu cognais pas dessus, sur les créatures divines, tentatrices. cependant, vu la hargne qui l'habitait quand l’adrénaline te prenait au corps, tel un charognard sentant l’odeur du sang, t’étais incontrôlable, un ennemi, en même temps d’être ton propre ennemi.
tu les abaisses les mains que t’as levé. t’espionnes pas. c’est pas de ta faute si t’es réveillé quand elle rentre aussi tard, si t’es dehors quand elle rentre de tu ne sais où. jsuis un ange. quelle blague, quel mensonge. t’es loin d’être le gars le plus sage du coin. tu le sais, elle le sait très bien. ça se voit sur ta gueule. et encore, elle est nette là. aucune trace de coquard, pas de coupure séchée. ta la tête normale, de celui qui s’est bien tenu ces derniers jours. compliment lancé pour elle, ta voisine préférée, c’est vrai. elle est jolie certes. mais elle te fait surtout pas chier avec la musique fort quand les gars sont là, quand casey fait vrombir le moteur de son bijou, quand y a les emmerdes dans le coin. elle est discrète. peut-être un peu trop à ton goût. sauf ce soir. grimace sur les lèvres quand elle parle de la cougar en face. jsuis passé maître dans l’art de l’esquivage. que tu plaisantes. ou peut-être pas totalement. c’est vrai. et pas qu’avec elle. et encore, avec la cougar dégueulasse, t’as rien fait. les autres, tu filtres les appels.
elle te surprend la voisine avec sa fausse proposition osée. elle et son grand sourire qui dévoile ses dents. elle qui est belle. quand je te dis que tu devrais pas tenter le diable. c’est tentant, même si tu sais qu’elle rigole. c’est tentant que tu n’oses même pas imaginer l’image. alors amène-toi, je vais pas te balancer la canette. tu dis quand tu la vois s’asseoir sur son propre porche, ta main qui tapote le bois à côté de toi.

@autumn rosenwald

Il avait raison. Vous pensiez pareil à la limite de vos deux vies qui semblaient aussi pourries l’une que l’autre. « On est trop bien pour eux !! » que tu lances et c’était là une bien belle ironie ou un putain de sarcasme. Du pareil au même au final. T’en avais rien à faire de toute manière. Le bien, le mal c’était juste trop conceptuelle. Ce n’était pas tout ce baratin qui changerait ta vie et de toute manière tout le monde finirait les pieds en avant dans une boîte. La mort ne faisais pas de traitement de faveur et il y avait peut-être même là quelque chose de rassurant. Vous crèveraient tous un jour alors à quoi bon s’emmerder avec les concepts. « Promis si ça arrives, ça resteras entre nous… » Que tu lances en plaisantant et tu l’aimes cette légèreté. Tu flirt avec la douce sensation qui enivre ton corps. Tes sens. La délicate caresse du jeu qui se dépose sur ton âme. Qui frôle ton esprit. « …et tu ne seras pas le premiers qui aura viré ces ailes en noir !! » tes prunelles rivés dans les siennes et les lumières de la nuit qui danses sur vos visages qui se cherches. Le clin d’œil et tu te laisses prendre à éternisé la nuit un peu plus. L’instant avec lui au-delà du simple regard. Du simple bonsoir. T’as comme cette envie de rentrer chez toi qui t’as quitté. Juste un instant. Un instant de plus. Tu auras tout le temps pour rentrer de toute manière. Pour t’enfermer dans la solitude du vide de la maison. Cette maison emplie de souvenirs. Trop. De ceux qui te hantent. Qui te bouffe. De son absence à ta grand-mère et de Bear qui n’est plus-le même. Tout comme pour te rappeler que rien n’est comme avant. Plus rien ne le seras jamais. Alors, tu restes là, planter dans la nuit à te laisser cueillir par les mots voisins. Celui dont le sourire t’a toujours appelé un peu plus. Celui qui avait l’air aussi paumé que toi dans le flot incessant du temps qui passe. Peut-être que c’était là votre instant de pause. « Tu dispenses des cours d’esquivage ?!! » lances-tu après avoir rejoint ton porche le regard rivé dans le siens. «.. Je t’avouerais que j’userais bien de deux trois conseil pour éviter bob le pervers !! » Tout le monde le savez dans le coin que bob le grand-père avaient bien plus que le regard baladeur. Les déboires de votre voisinage tordu avaient au moins le mérite de vous rapprocher un peu plus. Un peu trop peut-être mais, tu vivais pour ça, toi. Tu vivais pour combler le manque qui assaille ton âme. Combler la solitude aux grès de contact éphémère. Il pourrait peut-être bien t’offrir cela le voisin. « …que veux-tu, tenter le diable est bien plus amusant que flirté avec dieu !! » sourire en coin et cette main que tu glisses dans tes cheveux, t’es ailleurs. Assise avec le danger tu l’étreins avec passion.  « Je préfère jouer avec le feu… et toi ?! » la question qui n’attend pas réponses. Pas de mots mais juste un regard qui suffirait au reste. Tu t‘assois sur ton porche pour te relever avec l’envie tentante de la réduire cette distance entre vous. Tu sautes adroitement la clôture bancale qui sépare vos deux porches pour venir t’asseoir à côté de lui. « Tu ne sais pas viser c’est ça ?!... » Que tu le taquines ton regard qui s’ancre une nouvelle fois au siens pour en déceler les nuances. Les nuances dansantes aux grès de la nuit. De ces envies…

@Kenn McDonald

vos voisins, quelle plaie. la cougar et sa fille en face t’insupportent. tu ne serais pas étonné que l’une d’entre elle soit derrière un de ses vieux rideaux dégueulasses à vous observer, tapis dans la nuit comme un animal ignoble. tu veux quj’ai une petite discussion avec lui ? tu soulèves à sa plaisanterie. à vrai dire, c’est une question qui n’attend pas réellement de réaction ou de réponse. tu pourrais aller lui en tenir deux mots, à ce vieux pervers de bob. surtout s’il pose ses yeux sur la belle autumn. ce serait rapide. seul ou avec quelques uns de tes frères. seulement avec le regard ou une arme apparente. le problème serait sans aucun doute réglé rapidement, quoi qu’il fasse, quoi qu’il réponde. c’est toujours plus intéressant de flirter avec quelqu’un de chaud plutôt qu’un prude c’est sûr. bien trop de sous-entendus dans votre échange qui ne révèlent que trop bien ce que vous pensez réellement. pas parce que t’es le stéréotype du noir dans un gang qut’as pas le cerveau rempli, qu’t’es pas capable des grands réflexions et des belles phrases. t’es loin d’être con kenn, loin d’avoir lcerveau pété par tous les coups que t’as reçu sur la gueule, par toute la drogue qu’t’as pu fermer depuis des années. t’y trouveras pas le beau pompier derrière, hein. ricanement alors qu’elle avance vers toi, passes par dessus votre clôture bancale depuis que jamal a foncé dedans un soir où il était défoncé, déjà qu’elle était pas dans un bonne état, elle est encore pire aujourd’hui. heureusement que grand-mère n’est plus de ce monde, elle srait sur ton dos à l’heure qu’il est, envoyant sa petite-fille à l’intérieur. loin de toi. à l’abri du grand méchant loup dans sa maison de paille. qu’elle se détrompe la jolie voisine, c’est pas en jouant avec le feu qu’elle aura la vie meilleure, qu’elle trouva le mec parfait. elle court même vers le plus gros des salopards. nomination refusée. ma vie est faite de feu. que tu rétorques, le grand sourire sur tes lèvres. le feu et pas que. les emmerdes, le sang, les coups, la drogue, les armes, les filles, elle s’enflamme ta vie kenn. prenne à exploser d’un instant à l’autre, ta carcasse s’étant bien trop rapprochée du combustible inflammable. telle la jolie créature s’essayant à tes côtés. il vaudrait mieux pour toi que je ne sache pas viser ouais. sourire énigmatique face à son comportement taquin, yeux dans les yeux. tu continues de sourire. n’importe quel calibre à la main, tu ne la raterais pas la belle voisine. t’as bien trop de fois visé des cibles, bien trop de fois atteint sans problème. attends moi là, jreviens. déjà barré sur tes deux jambes, tu rejoins l’intérieur, éteins la musique, attrape deux canettes, ton paquet de clopes et t’es déjà de retour en peu de minutes, comme si tu craignais qu’elle parte, maintenant que tu as réussi à prendre un peu de son temps. enfin. alors, et si tu m’expliquais cque tu fabriques dans la vie pour rentrer aussi tard ? la bière que tu lui tends après t’être réinstallé à côté d’elle et avoir décapsulé sa bière contre la marche, tu t’attaques à la tienne, balances le paquet de cigarettes à côté de toi. tu cherches à faire la conversation mais la réponse t’intéresse réellement.

« Tu te la jouerais chevalier servant… je lui casserais bien les genoux moi-même à celui-là !! » t’es pas violente non mais, il te révulser ce gars. Ces regards et combien de fois il en avait profité un peu trop de te foutre une main au fesses quand il passer faussement prendre des nouvelles de ta grand-mère. Votre voisinage était pourri ce n’était pas d’aujourd’hui mais, peut-être bien que lui remporter la palme d’or. Il était là pour rattraper le lot le Kenn. Surement au barré que les autre, que toi mais, plus sain d’esprit que les autres. T’étais prête à te perdre dans sa folie à lui et dans autre chose. Tu voulais juste oublier. T’oublier toi et tu saisis l’occasion qu’il te tendait de son sourire, de sa proposition de partager une bière. « Tant mieux, c’est pas un pompier que je cherches… j’cherche pas à l’éteindre le feu ! » le regard qui s’ancre un peu plus dans le siens à te laisser aller dans cette nouvelle danse qui enivre tes sens. T’en demanderais presque déjà plus si ce jeu ne suffisait pas déjà à combler ce putain de manque en toi. Tu ne cherchais pas d’enfant de cœur, t’étais même pas certaine de ce que tu cherchais en réalité. T’avais juste envie d’être là, en l’instant. Tu te les brûlerais les ailes et t’en avais plus rien à faire. Plus rien à perdre de toute manière. LA barrière qui s’pare vos deux corps que tu traverses et peut-être bien que t’y signe là ton pacte avec le diable mais, c’était presque avec plaisir que t’ouvrais les bras au démon. « On est déjà tous damné de toute manière alors autant se laisser aller au feu… » Sourire pour un sourire. Regard pour un regard. Profondément ancré dans ses sous-entendus que vous vous échangiez pour ne pas laisser le dessus à la vérité de vos deux pensées qui se rejoignaient. Les même idées, les même envie mais, peut-être bien que vous étiez encore ancré dans le fantôme d’une grand-mère qui planait au-dessus de vos tête. Ou bien que le jeu en valait le coup au final. Le plaisir qui s’étire dans le temps. Toi, tu le chercheras autant de temps qu’il le faut si ce n’est pour combler cte putain de solitude qui agite ton âme torturé. « Je demande à voir… » Clin d’œil et sourire en coin. Tu demandais à voir tant de chose surement même bien au-delà de son habilité à visé. Une proposition caché dans une autre et tu y surf à pieds joint sur cette vague enivrante du flirt. Tu t’y noie dan son regard qui caresses le tiens. Tu t’y perds dans son sourire qui fait écho au tiens. Deux mains en l’air comme un signe que tu ne bougeras pas là. Tes prunelles qui ne manquent pas de le suivre dans un sourire ravie de la vue. Peut-être bien que tu deviens pire que ces mecs qui reluque avec vergogne les nanas dans ton genre. Tu ne t’en cache pas. Tu ne t’en caches plus. Pas avec lui du moins. « Joker… » que tu plaisante à sa question qu’il te lâches du peu de temps qu’il a mis pour revenir bière en main et retrouver sa place à côté de toi. Une gorgée du liquide que tu laisses aller dans ton être qui ne pense plus qu’à l’instant. Rien d’autre que le moment. « Je danse dans un club privé ou j’accompagne les gars qu’on de l’argent à dépenser et qui sont incapable de se trouver une nana…. Belle ironie de la nana qui se plaint de son pervers de voisin et qui se laisse mater toute les nuits par d’autre !! » une gorgée puis une autre c’est bien la première fois que tu dis franchement à quelqu’un comment tu gagnes ta vie et c’est étrange comme ça te fait du bien. « … et toi alors ?! Mise à part intimider les pervers du coin et faire le con avec tes potes ?! » Petite tape taquines sur son épaule et un éclatant sourire sur ton visage tu le cherches et peut-être bien que ta juste l’espoir qu’il te trouve.  

@Kenn McDonald