SAVE THE QUEENS
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 - - paint it black (moïse)

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Message Sujet: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Mer 20 Fév - 20:17



Jardin des senteurs. S'emmêle la saveur d'un joint entamé puis vite consumé qui dort dans un cendrier trop plein, de l’encens qu’elle arrête pas de brûler pour chasser les mauvaises ondes, de son propre parfum qui lui nargue le nez alors qu’elle fixe sa télé d’un air apathique, le regard figé sur les visages souriant d’une telenovelas où rires forcés et larmes mentholées glissent sur des faces refaites. Le genre de conneries qu’elle passait des heures à mater Elena. Elena puis le vide. Elena puis rien. Le néant. Elena. Et encore rien. Dans des gestes précipités, comme pour encore chasser son souvenir, elle roule un énième pétard pour s’exploser la gueule. Deux mois qu’elle a augmentée la dose. Elle peut pas faire plus, pas faire moins. Ses mains aux ongles vernis d’un rouge provocant tremblent. Nine serre les dents tout en jetant l’herbe sur la feuille, parsème son poison pour qu’il s’y mêle, cuisinière de rêves, elle sort sa langue pour fermer son cadeau, les prunelles insolentes. Pour qui ? Personne ne la regarde. Son portable vibre encore, des messages qu’elle fait moisir dans un coin, qui quémandent des réponses. Mais ce soir, c’est compliqué. Juste en état de comater sur son canapé à la couleur délavée, le spectre pâle de son corps qui flotte dans un t-shirt volé à elle sait plus quel connard déjà oublié, Nine fait hurler Zippo de sa flamme, chauffe le bout de sa connasse qu’elle aspire entre ses lèvres.

Et y’a encore un bruit sourd qui vient du mur d’en face. Ses yeux se relèvent vers le plâtre, sans fusiller, l’observe presque assez longtemps pour y voir à travers. Depuis qu’elle est arrivé, elle a croisé que la vieille du sixième, des filles de son âge qui ont l’air aussi passionnées par leur vie qu’elle ne l’est, quelques mecs à la face queensienne, du genre balafres sur la peau cuivrée, lèvres carmines de sang et l’odeur d’une eau de cologne de la supérette du coin collée sur leurs fringues bons marchés. Dans un soupir, elle exhale et n’entend plus grand chose quand la voix grave d’un rappeur se fait entendre, passe les frontières pour venir jusqu’à elle. Doucement, Nine s’agace. Elle s’agite sur son canapé, se force à pas faire de vagues. Si elle répond pas à ses potes, elle ira voir personne. Mais des rires viennent se coller à la musique aux basses profondes, aux pas qui semblent prédir que mille personnes s’entassent dans l’appart d’à côté. Nine qui roule sa langue vénéneuse plusieurs fois dans sa bouche, s’appuie contre une joue alors qu’elle s’apaise encore, assez pour que les battements de son cœur soient moins précipités, pris dans la glace des mains du fantôme d’une sœur qui s’est laissé clamser. Putain d’idiote. Elle essaie de concentrer son attention ailleurs mais ça bloque méchamment. Paupières fermées, elle tire une dernière fois sur son cancer et le laisse reposer près d’autres cadavres, en attente. Sans jamais trop se presser, le corps toujours trop au ralenti, à faire rager ses potes qui lui reprochent de pas assez dormir, elle ouvre sa porte d’entrée. Le bordel d’à côté s’intensifie, résonne dans le couloir et pourtant, personne n’a l’air de s’en soucier. Devant la porte qui vibre presque le temps d’hésitation dure quelques secondes.
Puis elle frappe.
Pas de réponses.

Levant les yeux au ciel, elle sonne plusieurs fois, reste appuyé assez longtemps sur la sonnette pour faire grincer les oreilles et elle arrive à cacher un sursaut quand la porte s’ouvre brutalement sur un mec qui la dépasse d’une puis deux puis trois têtes. La peau sombre, les yeux aussi noirs que son t-shirt, il a l’allure des démons crachés par l’Enfer. Nine se démonte pas. Du coin de l’œil, elle en voit d’autres qui s’approchent, sûrement prêts à l’envoyer chier. “Vous pouvez …” “T'veux quoi ? On a pas commander d'putes ce soir.” L’insulte craché dans un sourire amusé tombe entre eux et elle reste un instant silencieuse, ravale les mots cassants qui restent coincés dans la gorge “Baissez le son.” Elle est conne Nine, elle l’a toujours été. A foutre les pieds là où il faut pas, à charmer les gars qui frappent facilement leurs meufs, à cacher de la poudreuse dans le trou d’un mur de son appart pour un pote que ça dépanne. Elle est conne et ce soir, elle l’est encore plus, lâche un ordre sur un ton d’ado ennuyée, paupières tombantes, pupilles décalquées, sondant les visages qui la scrutent, la musique qui continue de tourner, résonnant comme un tambour entre eux.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Jeu 21 Fév - 1:47

c'quoi cette merde ?! que balance leeroy en soulevant le couvercle de la boite. t'as un coup d'oeil pour la pizza norvégienne. depuis quand on met du poisson sur une pizza ?! c'est le désaroi que vous pouvez tous lire au fond de ses yeux, comme s'il venait de subir la plus grosse trahison du siècle. d'un air dégouté il repousse ce qui devait être son dîner. allez, viens prendre ta râclée. que tu balances en récupérant la manette de playstation sur le canapé et de t'y laisser tomber. le son de la télévision écran plat à son maximum, vous commencez une partie de NBA 2k19. les paris sont lancés, cinquante dollars sur la table basse, entre la bouffe, les pochons de weeds et les flingues. très vite tyron se pose sur l'accoudoir du canapé, jamal lui est assis sur le fauteuil yeux rivés sur votre partie, sa voix grave en guise d'encouragement.
ce soir, comme trop de soir, ton appartement s'est transformé en terrain de jeu pour jeunes adultes. quelques heures pour relâcher une pression qui n'existe pas, quelques heures de liberté à une heure beaucoup trop tardive. tellement habitués à vous prendre pour les rois du monde, que vous n'avez plus cosncience du boucan qui s'échappe à travers les murs. vos rires se mélangent, s'entrechoquent, laissent place à des cris mécontants. puis c'est une des manettes qui s'écrase contre le mur après ta victoire, les insultes à ton égard quand tu fanfaronnes. c'est leeroy qui lance une musique de The Game et se sent obligé de faire des vocalises. vous vous y mettez tous en coeur quand Tupac perce vos oreilles, les rappeurs du bac à sable se croient plus grands qu'ils ne sont. entre deux gorgée de rhum jamaivain, tu laisse la fumée de marie-jeanne s'envoler au dessus de ton crâne. vous êtes quatre mais le sol vibre comme si vous etiez une dizaine. la sonette vous fait grimâcer chacun votre tour. t'as pas le temps de te lever que tyron est déjà à la porte et l'ouvre à la volée, masquant de tout son corps celui qui se trouve devant lui. T'veux quoi ? On a pas commander d'putes ce soir. intrigué tu te mets debout, t'avances vers l'entrée dégageant d'un coup d'épaule le colosse. j't'ai jamais vu, toi. que tu lâches, chassant de ce fait sa requête, comme si l'immeuble t'appartenait. tu l'as même pas croisée une fois, tes yeux attrapent bien vite la porte entrouverte sur le palier. elle a l'âge de sortir toute seule, ta voisine ? leeroy et son humour laissant à désirer. c'vrai, t'as quel âge ? dix-huit ans ? dix-neuf ? t'arques un sourcil. tu diras à ta mère, qu'on baissera pas le son, non. elle qu'à appeler les keuf. tu ricannes, mauvais.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Jeu 21 Fév - 9:33


Si elle était prudente, elle se retournerait sans rien dire de plus, elle claquerait la porte pour retourner à sa vieille soirée où elle tente de brûler les souvenirs à coups de spliff mal roulés, à coups de fourchettes dans de la bouffe dégueulasse ou trop grasse pour trouver un réconfort quelque part, n’importe où. Y’a des soirs où le vide est plus présent qu’hier. Elle le comble comme elle peut Nine, en faisant des conneries, en semant le trouble pour s’occuper et tuer l’ennui, tuer le visage d’une morte qui devrait pas compter. Elle a jamais trop compté. Ou si, elle sait plus. Ca continue de pulser salement dans sa poitrine alors qu’elle semble déconnectée de la réalité, laissant l’insulte dévaler la peau, rentrer sous le derme sans atteindre le cœur. Ses yeux dévient du visage du type qui lui a ouvert pour tomber sur d’autres faces aussi peu bienveillantes les unes que les autres. Ils sont tous prêts à la faire trembler, à tenter de l’empoisonner à la peur bleue mais Nine a pas peur de grand-chose, son plus grand défaut. Elle sursaute, parfois, elle cri d’une frayeur passagère quand elle peut mais en vrai, l’adrénaline qui suit, c’est sa drogue préférée. Y’a que de la bêtise enfantine dans ses veines, un brin malsaine mais qui s’en préoccupe ? j't'ai jamais vu, toi. Une nouvelle voix, un nouveau visage, ses prunelles explosées scrutent en silence avant qu’elle hausse une épaule “Bah moi non plus. Ca nous fait un point commun.” Elle esquisse l’ombre d’un sourire. Nine qui nargue avec son amusement déplacé, qui s’enfonce bien dans les ombres de ses yeux pour y creuser son trou, qu’il retienne bien ses traits à partir de maintenant. elle a l'âge de sortir toute seule, ta voisine ? Bien avant d’avoir l’âge elle faisait déjà de la merde. Elle le dit pas, ça reste bien coincé au fond de sa gorge, ça l’étrangle. c'vrai, t'as quel âge ? Le sourire quitte doucement ses traits, se gomme pour laisser place à la perplexité. tu diras à ta mère, qu'on baissera pas le son, non. elle qu'à appeler les keuf. Son cerveau carbure pour trouver de quoi sortir de là sans courber la tête. Elle abandonne rarement, elle s’obstine à taper dans les murs même s’ils sont faits de marbre. Et tous ces mecs ont l’air prête à faire front face à elle, à résister. “J’ai largement l’âge pour vous dire d’y aller doucement avec votre musique de merde.” La voix traîne, même pas agressive, elle sait pas l’être quand elle est défoncée. Elle est juste froide, un peu cassée, elle résonne bizarrement à l’oreille. A croire qu’elle dort toujours à moitié même les yeux ouverts. Hochant doucement la tête, elle fouille la poche arrière de son short pour en sortir son portable sur lequel elle finit par composer le numéro à trois chiffres, geste nonchalant, insolent “Bah on a qu’à les appeler ensemble. Puis vu l’odeur que j’sens dans votre appart, ils seront pas v’nus pour rien.” L’air toujours aussi blasée, elle agite son portable devant eux, comme un flingue dont elle hésiterait à presser la détente, tout en reculant d’un pas, les yeux de nouveau plantés sur le visage de celui qui la connait pas encore. Ca va pas tarder à changer.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Jeu 21 Fév - 10:03

T’as beau chercher dans ton esprit, fouiller de fond en comble, le visage de la gamine ne te dit rien. Tu t’en imprègnes cependant, ton bras appuyé contre le bois de la porte, tu l’observes de longues secondes. Elle a les traits fins, une poupée de porcelaine que vous pourriez briser en quelques rires. Les cheveux sombres, et les yeux d’une enfant épuisée. Du haut de ton mètre quatre vingt dix, t’as pas la sensation de l’impressionner et quand elle vous trouve un point commun y’a un sourire ironique qui fend tes lèvres. Y’a les gars qui se marre, qui se foutent de ta gueule plus que de la sienne. Moïse il sait pas tenir une femelle, c’est ce que tu traduis. Quand elle s’attaque à Tupac, c’est comme si elle crachait sur Dieu, et y’a vos dents qui grincent. Ton rire qui s’élève, la voix de Tyron qui perce l’air. sérieux meuf ?! il a les doigts qui démangent et qui se posent sur ton épaules découverte. Tu te crispes de tout ton long. T’as pas le temps d’en placer une, qu’elle réitère ses conneries. Tu suis du regard sa main, et par conséquent son mini short que t’approuve en un ricanement, qui se coince dans ta gorge quand elle en sort son téléphone. 911 le numéro qui pourrait vous faire pâlir à vue d’œil, si vous en aviez réellement quelque chose à foutre. Elle menace, agite l’objet devant vos yeux, tout en prétendant que les flics seraient presque heureux de tomber sur vous et tout ce qui se trouve sur la table basse. t’as pas l’âge pour les menaces, que tu craches avant de lui arracher l’appareil d’entre ses doigts trop fins. Tu le jettes à Leeroy qui se barre déjà à l’intérieur de l’appartement avec son nouveau jouet, tu l’entends pianoter sur l’écran. Il cherche à percer le code, il jettera l’objet s’il n’y parvient pas -il n’y parviendra pas. une partie de NBA sur la play, si tu gagnes on te le rend, et peut-être même qu’on laissera tomber Tupac pour ce soir. c’est pas vraiment une invitation, c’est plus une obligation, que t’enclenches en croisant tes bras contre ton torse. allez, rentre. nouvel ordre de la part de ton frère, qui a le regard plus menaçant que le tiens. Vous la regardez passer, vos yeux rivés sur son cul alors que d’un coup de talon tu fermes la porte derrière toi. Elle n’aurait jamais dû sonner, elle aurait dû passer son chemin, rester enfermer chez elle. La musique reprend, Leeroy recommence à fredonner, le téléphone de ta voisine entre ses doigts indélicats. choisis ton adversaire. le sourire en coin, qui ne présage rien de bon. Y’a vos flingues en premier plan, la télé toujours allumée et les manettes qui n’attendent plus que de se faire serrer. Vous êtes pas des sauvages, du moins, tant que tu n’auras pas donné le premier coup de crocs. Un joint à peine entamé fume dans le cendrier, tu te laisses tomber dans un coin du canapé, Tyron dans l’autre, y’a juste assez de place entre vous pour qu’elle s’y glisse.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Ven 22 Fév - 0:24



La moue aux lèvres, elle scrute tous les visages qui lui font face, qui devraient la faire reculer. Nine est ancrée au sol, prend racine pour jouer avec autre chose que la flamme d’un zippo. Elle met les mains à même les langues vacillantes d’un incendie prêt à prendre de l’ampleur. t’as pas l’âge pour les menaces, Son portable est rapidement plus qu’un souvenir et vole entre d’autres doigts plus rugueux “Hé ! Tu crois faire quoi ?” Elle s’avance et on lui bloque vite la route, des barricades de muscles que ses yeux caressent, décortiquent, par automatisme. Des lasers à la place des pupilles, elle ravale les insultes, fusille le visage assombri de menaces, d’un brin d’amusement qui la fait ciller. J’t’amuse ? Elle se tait, elle fixe encore, le questionnant d’un haussement de sourcil, l’insolente. A peine si elle fait pas un pas pour cogner dans le mur qu’il représente entre son antre et son corps. Vraiment stupide. Aussi conne que sa sœur. Y’en a aucune pour rattraper la réputation de l’autre. Elena ou Nina, Nina ou Elena, ça fait toujours penser au mot naze à la fin. Elle jette un coup d’oeil du côté de sa porte fermée à clé avant de revenir à l’ennemi. une partie de NBA sur la play, si tu gagnes on te le rend, et peut-être même qu’on laissera tomber Tupac pour ce soir. Nine qui perd la mise, la face, qui dégringole en affichant un air perplexe. “Quoi ?” Ca attend pas de réponses. C’est un soupir que crache ses lèvres, vite noyé par le allez, rentre. qui résonne comme un ordre. Elle a jamais aimé les ordres, les coups de fouets des mots contre le cœur, comme une claque au cul verbale qui l’emmerde un peu plus. Un pas puis un autre et elle passe à travers les corps, casse la peau en deux pour traîner ses pieds nus sur le sol. Quelques secondes coulent entre deux battements de paupières avant qu’elle ne pose ses yeux sur le bordel qui règne sur la table basse. Le noir des flingues et des manettes, le blanc huilé d’un carton de pizza qu’elle observe un temps avant de passer sur le voleur de portable qui a l’air de s’amuser comme un gosse. choisis ton adversaire. Encore lui, encore la même voix qui résonne, qui vient se glisser jusqu’aux tympans les enfermer dans la dureté pourtant chaude d’une voix rauque. Elle le fixe encore, pour le mettre mal à l’aise, pour l’emmerder, elle sait plus. “Toi.” Ca sonne comme une sentence macabre, comme une malédiction qu’elle lui jette ou comme une promesse, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres. Elle sourit toujours plus quand elle a le cerveau éclaté. Elle observe la place exiguë qu’on lui a laissée sur le canapé, certaine de prendre la place d’une prisonnière si elle abdique. Temps bref d’hésitation avant qu’elle ne s’y pose sans aucune grâce et dans des gestes plus doucereux, danse sensuelle mille fois répétée, elle saisit le roulé qui fume encore dans le cendrier de verre pour le glisser entre ses lèvres, baiser involontaire avec les autres bouches qui l’ont croisé, attrape le briquet encore tiède d’avoir été tenu entre des doigts inconnus. Le gris lancinant d’une fumée épaisse perce sa bouche carmine dans un soupir plus lent. Elle se croit chez elle Nine, elle ouvre même le carton où le parfum d’une pizza au parfum d’océan fume encore. “Et celle-la, vous l’avez commandé pour moi, non ?” Elle se servira plus tard. Son attention qui se porte sur autre chose, fixant les objets qui crient la mort et ceux qui murmurent l'amusement. Les rôles peuvent s'inverser. Ignorant les canons qui pourraient servir à lui éclater le crâne ou le pied, elle saisit les deux manettes qui quémandent leurs mains pour en tendre une à … “C’est quoi ton blaze ?” Elle garde l’autre pour elle alors qu’un bref coup d’œil à la télé suffit à lui rappeler pourquoi elle est là. D’un coup de ses doigts, elle éjecte le joint de ses lèvres, le laisse grésiller entre deux phalanges “J’veux bien accepter votre deal mais j’sais pas jouer à votre jeu d’mer… ‘fin à votre jeu quoi.” Juste à temps, elle a repris l’insulte. Elle veut pas finir dans une des chambres, ses cuisses forcées à l’ouverture pour qu’ils lui fassent ravaler l’envie de venir. Nine elle essaie de tenir en laisse le diable qui lui court dans la tête, difficilement, tire sur la laisse alors qu’elle ose tout de même poser ses pieds sur la table basse, s’imposant en reine dans un royaume qui n’est pas le sien.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Ven 22 Fév - 6:29

Vous n’avez rien d’une meute de loups. Vous êtes bien pires, des hyènes qui déchiquettent les corps par simple amusement. Des animaux sauvages qui répondent de façon prononcée a tout les stimuli extérieurs. Ce soir, c’est elle. T’as la peau qui démange rien qu’à l’observer, lorsque son regard te sonde et qu’elle te choisit comme cible. s’tu veux. que tu lâches l’air faussement blasé. Elle prend confiance, elle s’installe entre vous, t’as le sourire carnassier quand son parfum vient caresser tes narines, ravi de sentir autre chose que les effluves masculines de tes frères. Tyron a le rire facile, la télécommande de l’enceinte en sa possession, il fait défiler les musiques. C’est votre joint qu’elle s’approprie sans que personne ne trouve rien à redire, sourcils levés tu l’as pas lâcher des yeux. Tu te nourris de chacun de ses gestes -plus gracieux que les votre - un sourire d’un blanc immaculé fend ton visage, tu veux qu’elle se souvienne de toi. Qu’elle oubli les autres, pourquoi pas. Bien que leurs voix se font encore entendre, que Leeroy grogne à chaque essaie de code raté. ouais, on en prend toujours une en trop, au cas où une voisine casse-couilles se pointe. sourire en coin qui laisse échapper un ricanement. Qu’elle se serve, personne voudra la bouffer celle là. La voisine te tend une manette. moïse, ... toi ? la voix trop douce, qui s’accompagne instantanément d’un rire de Tyron. moïse, qu’il minaude, tentant une imitation ratée. ferme ta grosse bouche. ça siffle entre tes dents serrées, tu retiens déjà l’envie de te lever pour lui en coller une, tes doigts s’agrippant à la manette à défaut de se serrer contre son cou. Foutus pittbulls. J’veux bien accepter votre deal mais j’sais pas jouer à votre jeu d’mer… ‘fin à votre jeu quoi. une nouvelle fois, vous froncer tous les sourcils. d’abord le rap, puis le basket... t’es définitivement trop blanche. tu secoues la tête, amusé par une situation qu’elle ne maîtrise pas. Définitivement trop blanche pourtant ce sont celles qui attirent le plus ton attention, ce sont leurs courbes trop fines qui te font perdre ton sang froid, leurs lèvres rosée à la perfection, leurs voix suaves et l’odeur de leurs peaux. Les petites blanches qui te retournent le cerveau, jamais le coeur.. Tes yeux sombres ont dessiné en un instant les lignes de son corps, jusqu’à ses pieds nus qu’elle pose sans gêne au milieu de vos flingues. Tu tchipes involontairement. si c’est pas une partie de NBA, tu proposes quoi ? tu subtilises le joint, tirant dessus un peu trop fort avant de le lui abandonner une nouvelle fois. t’as de la chance, on est joueur ce soir. qu’elle profite de l’ouverture que tu lui laisses. Pas assez grand pour qu’elle s’échappe. Ce n’est que quand tu l’auras décidé qu’elle pourra retourner à ses occupations, reprendre une nuit qui lui ressemble. ils jouent à la play au moins les blancs ? c’est Leeroy qui a lever les yeux du téléphone, ses yeux d’abrutis rivés sur vous, le spectacle l’amuse puisqu’il pouffe de rire. j’sais pas moi, t’a cru que j’en fréquentais des centaines ?! mis à part ton beau père et ta taré de frangine, t’en côtoies pas des masses, comme eux tous. Trop attachés à une culture qu’ils frôlent à peine du bout des doigts.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Sam 23 Fév - 1:00



De visage en visage, de mots en mots, elle sait qu’elle s’enfonce dans le mauvais chemin. Barre toi putain. Y’a toujours sa foutue conscience qui vient griffer sa passion pour les emmerdes, lui déchirer la gueule pour qu’elle lève son corps devenu trop lourd, à cause de l’herbe qu’elle brûle dans ses poumons. Ca fait pousser des fleurs dans sa tête comme fleurissent un peu trop, sur ses lèvres, des sourires qui veulent rien dire. ouais, on en prend toujours une en trop, au cas où une voisine casse-couilles se pointe. Un rire bref qui s’échappe, bruit rauque directement provenue de sa gorge irritée. Nine qui s’étale, qui de ses bras froids et ses cuisses dénudés frôlent les corps qui lui servent de remparts ou de geôliers. Y’a un bref sourire qui s’échange, elle voit bien les regards qui s’ancrent l’un dans l’autre, qui s’imbriquent bien. Nine elle lui fouille les yeux comme pour attraper son âme sûrement aussi ébène que sa peau, peut-être aussi déchirée que la sienne. Non, elle a rien vécue elle, elle a juste vu sa sœur crevée. C’est tout. moïse, ... toi ? Elle hoche doucement la tête, entrouvre les lèvres pour répondre, vite coupé par son pote. Elle ravale un sourire amusé, pour pas vexer “Moïse hein ? T’écartes les cuisses des meufs en deux ou un truc comme ça ?” Coup de menton provocant, elle se met à réfléchir au prénom qu’elle va donner. Parfois on cri salope, parfois on crache sorcière ou les deux emmêlés. Dans la bouche de ses darons, ça reste Nina. Nina elle avait des plumes plein la bouche. Nine n’a plus que des orties pour piquer la langue. “Nine mais j’pense pas que t’aies beaucoup l’occaz de m’appeler de toute.” Les mecs comme lui y’en a eu pleins, y’en a eu d’autres aux coeurs moins sombres, aux sourires plus doux, y’a eu de la poésie avant les insultes, parfois avant les coups, y’a la fausse baise romantique où on croit jouir en même temps alors qu’on est déphasés jusqu’à l’âme. Tous ce sont barrés en courant, tous ont fuis parce qu’elle faisait trop peur, parce qu’à un moment elle faisait partie de celles qui demandaient de l’officiel. Il partira lui aussi, avec ses airs de voyou du Queens, avec la dureté que y’a dans la voix et ses poings fermés. d’abord le rap, puis le basket... t’es définitivement trop blanche. Comme si ça excusait tout, elle hausse les épaules, l’air presque innocent “Le rap ça passe mais vos jeux d’ballons, j’y connais rien. Tout ce que j’sais faire, c’est jongler avec des curly et les envoyer dans ma bouche. Qui dit mieux ?” Ses prunelles questionnent l’assistance, pleine de défi. Elle exagère à peine. Douée en pas grand chose, juste parler et encore que sa langue trébuche souvent, que les mots passent ses lèvres sans qu’elle réfléchisse et ça vexe, ça fait pleurer, ça casse des amitiés, ça brise rarement des coeurs, c’est souvent le sien qui s’attache trop. Handicapée de l’existence. si c’est pas une partie de NBA, tu proposes quoi ? Elle s’creuse la tête, s’estime surtout chanceuse d’être encore intacte et pas déchiquetée en petits morceaux, sa carcasse pâle cachée sous le pieu. Le joint lui est volé, ses lèvres désormais froides de rien retenir, elle le scrute encore, attend de lui reprendre le roulé qu’elle chauffe à nouveau d’une flamme ils jouent à la play au moins les blancs ? Nine qui lance un regard perplexe, presque vexée j’sais pas moi, t’a cru que j’en fréquentais des centaines ?! Nine qui soupire, qui lève les yeux au ciel comme une ado qui n’a jamais grandie, elle a l’impression d’être l’attraction de la soirée, la tâche de craie sur le tableau noir. Les observant tous tour à tour, elle secoue la tête “J’sais pas moi, on a qu’à faire une partie de poker. J’suis sûre que vous avez un paquet de thunes à miser.” Elle se prépare à lui tendre son joint, elle amorce le mouvement avant de reculer sa main, de braquer sur lui ses yeux pleins d’arsenic “Si j’gagne, tu m’redonnes mon portable et on fait comme si j’avais jamais existé. Si j’perds, vous gardez le phone et pour le reste, à toi d’voir.” Rien qu’un sourcil qui se lève pour demander confirmation, pour voir s’il entrera dans l’arène avec elle ou non, les deux pieds dans l’feu.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Sam 23 Fév - 9:20

Moïse hein ? T’écartes les cuisses des meufs en deux ou un truc comme ça ? le rire qu’elle vous arrache est des plus sincères. un de mes nombreux pouvoirs, ouais. celui d’enchaîner les meufs comme si tu vidais un paquet de m&m’s, jamais rassasier, jamais complètement satisfait. Il n’y a que lorsqu’elles sortent du lot, que la saveur est différente, s’accroche à tes papilles t’obligeant a y retourner. Nine mais j’pense pas que t’aies beaucoup l’occaz de m’appeler de toute. son prénom parcoure tes neurones, s’inscrit dans chaque fibre, il n’y a que ton sourcil qui s’arque en guise de réponse. Vous ne savez pas de quoi demain sera fait, peut-être qu’elle reviendra frapper à cette porte ou ce sera toi, qui jouera au voisin rabat-joie. nine ? comme le chiffre genre ? c’est Leeroy qui intervient, encore, véritable pipelette. Quand elle s’attaque à votre jeu, t’as les mots aiguisés, la voix un brin jugeante. Comme si le rap et le basket étaient les piliers de ta culture. J’sais pas moi, on a qu’à faire une partie de poker. J’suis sûre que vous avez un paquet de thunes à miser. sa prise d’initiative pourrait presque te faire frémir, dans tes yeux sombres dansent déjà les flammes d’un jeu dangereux. T’es sur le point de répondre, de récupérer le joint au même temps mais elle continue. Si j’gagne, tu m’redonnes mon portable et on fait comme si j’avais jamais existé. Si j’perds, vous gardez le phone et pour le reste, à toi d’voir. deal. que tu lâches avant de te redresser lentement. Tu récupères ton flingue sur la table, tu relèves ton débardeur pour coincer l’objet entre l’élastique de ton jogging et ton bas ventre. Trop près de tes bijoux de famille. D’un geste du menton, t’indiquent aux autres de récupérer toutes leurs merdes. Toujours debout, t’avances jusqu’à la télévision pour récupérer un paquet de cartes abîmées avant de revenir pour t’installer sur le fauteuil. Juste en face de Nine qui s’est appropriée trop simplement ce qui était à toi. La fumée qui s’échappe d’entre ses lèvres t’hypnotise quelques secondes. Les gars se sont installés autour de la table basse, tout en remuant les cartes du reprend la parole vingt dollars les mecs, ils déposent leurs billets chiffonnés au milieu, et si tu gagnes, tu repars avec la maille. un sourire en coin quand tu l’observes. Elle donnerait presque du cachet à cet appartement de malheur, la touche colorée d’une vie sombre. Elle devrait pas être là. Toutes les alarmes de son cerveau devraient clignoter, lui ordonner de s’enfuir avant de lâcher trop gros sur la table. Une fois que les paris seront pris, il n’y aura plus de retour en arrière possible. j’espère que t’es pas une de ses joueuses interdites de casino qui cherche juste des pigeons qu’elle pourrait dépouiller. tu ricanes doucement, commandant à distribuer les cartes. T’as pas la main du siècle, un quatre et un roi, Leeroy à le sourire du mauvais bluffeur, Tyron est impassible, et Jamal grimace déjà. C’est la femme qui a toute ton attention, t’es à la recherche du moindre haussement de sourcil, du moindre demi-sourire. Tu cherches la faille. Mais la seule qui existe c’est le fait que tu vas perdre, lamentablement, puisque sur la table il n’y a rien qui pourrait t’apporter victoire.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Dim 24 Fév - 12:29



Les rires éclatent dans la pièce comme un vase qu’on brise brutalement, elle esquisse un sourire, pas peu fière de sa plaisanterie facile, détourne toujours la tête pour pas qu’on l’aperçoive, rempart de mèches brunes qu’elle met entre elle et le monde. nine ? comme le chiffre genre ? Il ouvre encore sa bouche pour sortir une question qui menace encore de faire vibrer un rire au fond de sa poitrine et d’un air très sérieux, elle secoue la tête “Nah, comme la lettre. T'es con ou quoi ?” Le mec s'offusque, grimace, bougonne un truc entre ses dents avant de retourner pianoter sur ce qui était son portable. Elle doute de le toucher à nouveau un jour. Le quittant des yeux, elle propose finalement un autre défi, ça glisse des lèvres comme une idée à la con, gardant finalement le joint entre ses doigts pâles. Sans gêne, jamais vraiment timide, elle observe Moïse s’éloigner, attraper l’arme et un instant, elle imagine qu’il a changé d’avis, que le flingue se plantera directement contre sa tête pour faire de son crâne des éclats d’étoiles. Elle se sait incapable de se défendre, à peine bonne à crier pour sauver son cul, elle cri rarement. Retirant ses pieds de la table basse en quelques mouvements souples, elle observe le manège des gars qui l’entourent, remballant leurs affaires, gommant leurs sévices de débauches pour laisser place à un jeu où des têtes finiront par tomber de toute façon. Y’a que le bruit des cartes battues par les doigts de Moïse qui mordent un instant le silence, le fond d’un rap qui continue de changer de piste, les doigts du mec assis à côté d’elle trifouillant encore la télécommande. Sagement muette, elle observe tout, des cartes qui se distribuent, au regard noir qu’elle sent poser sur elle et qu’elle fait semblant de ne pas voir. Qu’il l’observe, qu’il essaie de voir la fêlure par laquelle il pourra passer pour la baiser sèchement. Ils font tous ça, ils ont tous le même plan en tête et elle fait jamais rien pour les détromper, pour briser leurs espoirs d’un soir. Nine la fausse ingénue, la fausse naïve, elle sait à chaque fois que ça marche pas, que ça marche mal, que dans sa tête y’a des boulons qui déconnent et que ça attire forcément les mêmes cerveaux aux boulons manquants. Juste des machines de chairs qui s’épousent bien le temps d’un instant et finissent par s’casser la gueule. Son jeu entre ses doigts libres, elle attrape ses prunelles, lui renvoie un sourire pour voir sa réaction, pour tester. Elle frôle encore la flamme de ses doigts avant d’y foutre carrément la main entière. j’espère que t’es pas une de ses joueuses interdites de casino qui cherche juste des pigeons qu’elle pourrait dépouiller. “Ca risque pas. J’suis bonne qu’avec les curly j’t’ai dit. Et d'autres trucs.” Clémente, elle passe le joint qu’elle a volé à celui qu’elle a entendu s’appeler Tyron, qui lui renvoie juste un coup de tête de remerciement. Baissant les yeux sur son jeu, elle observe si la chance est de son côté sans vraiment y croire. Elle observe les billets posés au centre, comme on observe un trésor intouchable et laisse de nouveau sa voix percer la barrière de ses lèvres “Et si j’gagne tout ça, vous allez pas m’buter ou un truc comme ça ?” La question est à moitié sérieuse, oscille entre la commissure de ses lèvres où se perd l’amusement et le froid de ses yeux qui se fixent toujours sur le même, à croire qu’elle voit en lui le chef de la bande. Pas sûr. Elle observe tous les visages, glisse jusqu’à là où se cache les canons noirs, comme une menace silencieuse. Putain, elle vaut pas mieux que sa sœur.  Le portable déposé sur la table lui aussi comme une offrande se met à vibrer et de là où elle est le mot “Connasse” s’affiche. Et elle serre les dents Nine, s’agace, heureuse de pas y avoir mis le bon mot pour la nommer. Elle préfère ses cartes, elle préfère se fondre dans l’ébène des yeux en face d’elle plutôt que l’affronter de nouveau.
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Message Sujet: Re: - - paint it black (moïse)   - - paint it black (moïse) Empty Dim 24 Fév - 14:09

T’as toujours été bon joueur, contrairement aux autres qui se trouvent autour de cette table. Tu perds dignement, toujours fier de ce que tu as accompli -meme pour une vulgaire partie de Uno. C’est sans problème que t’as posé un billet sur la table, le vainqueur raflera près de soixante dollars, et si c’est Nine, elle repartira avec son téléphone. Qui est toujours entre les mains de Leeroy, comme un enfant, il finit par se lasser et le pose sur la table basse. Tes yeux noirs sont toujours accrochés à ta voisine, elle a un sourire en coin, peut-être qu’elle bluff. Peut-être qu’elle te teste, peut-être qu’elle a une super bonne main. d’autres trucs tu dis ? c’est tout ce que tu as retenu, alors t’essayes d’imaginer en quoi elle pourrait être douée. Les images défilent dans ton esprit, s’assemblent et forme une idée qui n’est pas pour te déplaire. Dans un lit, elle ne doit pas être mauvaise. Au contraire. Elle a le visage doux, mais les griffes acérées, t’en es certains. Comme beaucoup d’autres, elle se la joue petit femme fragile, mais ça ne prend pas avec toi. Sa curiosité l’a poussé jusqu’ici, chez toi, prise au piège et t’es certains que ça lui plaît -plus qu’elle ne le croit. Que cette poussée d’adrénaline est grisante. Autant pour elle, que pour toi. Et si j’gagne tout ça, vous allez pas m’buter ou un truc comme ça ? les mecs se marrent, toi, tu ne l’as pas lâché des yeux une seconde. Tu souris cependant. eh, tu nous prends pour des sauvages ou quoi ?! que tu craches, tout en retournant une nouvelle carte sur la table -toujours rien de bien concluant. on a autre chose à foutre que nettoyer des traces de sang sur mon parquet. t’ajoutes, le rire au bord des lèvres. C’est la peur qui vient frapper à sa porte, c’est la réalité de ce que vous êtes. Des voyous sans état d’âme, qui se servent, jettent, éliminent à tout va, comme bon leur semble. Y’a son téléphone qui se met à vibrer, connasse qui clignote encore et encore. ouais, c’est qui là ?! que Leeroy hurle presque dans le téléphone et après avoir décroché. p’tain, mais tu casses les couilles biggie ! tu viens de lui arracher l’appareil des mains, t’as même raccroché. Le portable se remet à vibrer, et t’as un coup d’œil pour Nine. c’est ta mère ? tu demandes, intrusif. T’as jamais fait dans la dentelle, tu sais pas emballée tes mots, ni les peser avant de les envoyer. Brute de décoffrage.  Puis au même temps, les gars retournent la dernière carte, avant de poser leurs mains sur la table. Manque plus que celle de votre invitée surprise. A en juger leurs jeux et le tiens, t’es quasiment certain que c’est elle qui remporte la partie qui se déroulait qu’en une seule manche. Mais t’as pas envie de la voir s’enfuir tout de suite, pas maintenant qu’elle a retenu toute ton attention. Que son prénom s’est tatoué dans ton esprit, et que ses courbes en ont fait de même. Les mecs n’ont plus, ils ont pas envie, y’a qu’à regarder Jamal qui la bouffe des yeux depuis qu’elle s’est assises et Leeroy qui s’excuse presque d’avoir répondu à son appel.
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