million dollar baby (louve)

Elle a l'habitude de s'entraîner avec Blaise, Louve. Elle a l'habitude d'entendre ses ordres, le ton de sa voix changer, sentir ses poings s'abattre à ses côtés, abîmant souvent son visage. Parfois, juste parfois, elle apprécie le silence de ses propres séances d'entraînement. Celles qu'elle programme d'elle-même, changeant de club de boxe à chaque impulsion. Louve a visité la majorité des clubs du Queens, s'est fait une liste de ceux qui valent plus le coup que d'autres. Celui où elle se trouve aujourd'hui est dans son top trois. Ici, on ne la connaît pas. Ici, on ne la ménage pas, loin d'être effrayés par l'ombre de Blaise au dessus de son crâne. Et Louve aime ça, être une inconnue parmi d'autres, avoir la possibilité de se tromper sans risquer de se faire tuer. Ses échauffements faits et ses gants enfilés, elle monte sur le ring au milieu de la salle, les iris fixés sur son adversaire. Qu'est-ce qu'elle aime ça. Qu'est-ce qu'elle aime se battre par plaisir, les conséquences d'une victoire ou d'une défaite effacées de son esprit pour ne laisser que la passion la guider. Les coups de Louve sont précis, leur puissance diminuée par l'absence d'enjeux fatal. Elle esquive, frappe, esquive, frappe, frappe, esquive, comme une mécanique gravée dans ses membres. Son corps brûle, ses jambes tremblent, tous ses muscles lui font un mal de chien, mais elle continue. Elle ne s'arrête que lorsque le coach l'invite à le faire. Ils échangent quelques mots étouffés par des applaudissements dans son dos.
Louve se retourne et un sourire s'étend immédiatement sur ses lèvres. Après des remerciements brefs, elle s'éloigne pour rejoindre Billie. Bille à qui elle a dit qu'elle était ici, non loin de son campus, sans pour autant s'attendre à ce qu'elle vienne. Sa Billie qui ne cessera de la surprendre. Elle sort du ring, grimaçant face à la douleur qui se propage à chacun de ses mouvements. Elle aime ça aussi, Louve, chaque maux qui suit ses entraînements, lui prouve qu'après des années à ne rien ressentir, elle est capable de sentir ça. – Qu’est-ce que tu lui as mis ! Elle sourit, Billie. Elle sourit toujours. Et ce sourire réchauffe Louve comme le soleil ne pourra jamais le faire. Cette dernière laisse échapper un rire, léger comme une plume, s'envolant dans les airs. – Après tout ce temps, t'es toujours ma plus grande fan, qu'elle laisse glisser. La boxeuse imagine Billie dans une dizaine d’années, ses lèvres étirées vers le haut et cette même bouille d'ange qui la fera toujours craquer, à l'applaudir, crier sa fierté dans une foule en délire. Dans le fond, Billie est l'une des seules personnes avec qui Louve peut penser à un toujours - comme si un lien invisible et invincible s'était créé à leur rencontre. Laisse moi me doucher et je suis toute à toi. Clin d’œil furtif avant qu'elle ne se retourne, prenant le chemin des vestiaires. Il lui faut moins de vingt minutes pour être prête à repartir, son immortelle veste en cuir sur les épaules et sac de sport à la main. Louve attrape Billie par les épaules, l'emmenant vers la sortie le visage toujours illuminé de ce sourire qui refuse de la quitter. Le ciel a perdu de sa clarté, annonçant la nuit qui commence à tomber. Alors dis-moi, tu es d'humeur pour aller danser ? Ou boire ? Ou gueuler ? Ou les trois en même temps ? Tout ce que veut Billie, Louve le lui donnera.

Qu'est-ce qu'elle est belle, Billie. Belle à faire pleurer les cieux. Il ne lui suffit que d'un sourire pour illuminer la vie de Louve. Chaque jour que Dieu fait, Billie lui prouve que la douceur est toujours de ce monde. Que son univers tâché de noirceur n'est pas la seule vérité, qu'il peut y avoir autre chose, quelque chose de plus beau, de plus fort à la clé. Louve voudrait protéger son rayon de soleil, la préserver des méfaits des Hommes pour que jamais elle n'arrête de sourire. Elle souhaiterait refermer chacune de ses plaies, effacer la trace de toutes les larmes qui ont dévalées tant de fois son visage, réparer son petit cœur malmené, tout faire pour que Billie soit aussi heureuse qu'elle le mérite. Ça a commencé il y a quelques années, ses doigts parcourant son corps et lui faisant découvrir l'amour au féminin. Ça a commencé et quand ça aurait pu s'arrêter, elles se sont toutes les deux raccrochées, refusant de se laisser tomber. Aujourd'hui, Louve ne s'imagine pas sans sa Billie, sa princesse au nom de King. C'est pour ça qu'elle est si heureuse de la voir à la fin de son entraînement. Lorsqu'elle pourrait se laisser couler, Billie est là pour la rattraper et Louve lui en sera à jamais reconnaissante. Cette dernière se glisse sous la douche à grande vitesse, se rhabillant tout aussi rapidement pour rejoindre sa demoiselle préférée et l'entraîner vers la sortie, son propre visage illuminé d'un sourire qui remonte jusqu'à ses oreilles. Maintenant qu'elle est là, elle ne compte pas la laisser partir si vite, bien décidée à passer la soirée à ses côtés. – Hmm les trois c’est un bon compromis, que Billie répond à sa question et le sourire sur les lèvres de Louve s'étire davantage – comme si c'était réellement possible. – Ça tombe bien, j'ai envie de faire les trois aussi. Danser, boire, hurler, c'est aussi attrayant pour Billie que pour Louve. Elle accepte avec volontiers le paquet que son interlocutrice lui tend, glissent une cigarette entre ses lèvres à son tour et sort son briquet pour allumer celle de Billie puis la sienne. – Tu m’emmènes où ? Elle a déjà tout le plan en tête, la boxeuse. L'une de ses mains se raccroche au bras de la blondinette, elle l'entraîne avec elle sur le trottoir, bousculant quelques passants trop lents au passage. – On va commencer par acheter de l'alcool. Il y a une supérette au coin de la rue, qu'elle dit, matter-of-factly. Ensuite, on prend ma voiture et on se casse. Où, elle ne le précise pas, laissant le doute planer. Elle pourrait entraîner Billie dans un bar, une boîte de nuit, n'importe où la fête est au rendez-vous, mais elle a une autre idée. Prend ce qui te donne envie, peu importe le prix. C'est moi qui paye. Elles arrivent finalement à la supérette, Louve lâchant sa cigarette et Billie pour se faufiler entre les rayons à la recherche d'une bouteille de vodka et d'un pack de bières. Lorsque chacun d'entre elles a trouvé son bonheur, les deux femmes repartent en direction de la voiture de Louve, garée devant le club de boxe. T'es prête ? Que Louve demande avec enthousiasme. Dis moi, Billie, t'es prête à vivre ?

@billie king

T’aime passer du temps avec Louve. T’aime ça. Parce qu’elle te regarde toujours avec ces yeux-là, ceux qui te font penser que tu’es importante pour elle, pour son quotidien, pour sa vie. Ce genre de regard qui peut panser toutes tes plaies, ton manque d’amour constant, et ta peur maladive d’être abandonné. Parce qu’elle te fait penser qu’elle le fera pas Louve, te quitter, partir loin de toi. Et c’est le cas puisqu’elle est toujours là, puisqu’elle te regarde toujours de cette même façon. Et t'aime ça. T’aime être avec elle tout simplement. D’autant plus quand elle annonce le plan de la soirée, quand elle te propose ce trio gagnant, toujours le sourire aux lèvres. Tu la suis bien volontairement, sans vraiment te poser de questions, parce que tu lui fais confiance. Louve a toujours de bonne idée, des bons plans, des bonnes adresses. Elle sait toujours ce dont tu as besoin, comme un instinct, une mère spirituelle et protectrice peut-être. À croire qu’elle arrive à lire dans ta putain de caboche. T’observe son sourire un peu plus grand, lui tend ton paquet de clopes après en avoir coincé une entre tes lèvres roses. Elle te tend son briquet, tu lui demandes ou est-ce qu'elle t’emmène. Ta confiance en ses choix, tu’es juste vraiment pressé de les découvrir. Et pour toutes réponses c’est ton bras qu’elle attrape, t'entraînant avec elle sur le trottoir, exposant le plan de la soirée : supérette, alcool, voiture, se casser. Oh oui se casser. Loin. Très loin d’ici. Peu importe l’endroit tant qu’elle est avec toi. Tu l’observes, des yeux brillants, une gosse qui admire son héroïne, les pas qui claque sur le pavé, jusqu’à la supérette. T’écrase le mégot, la suit dans les rayons. La vodka, la bière, tu’es tentée par un paquet de bonbons au passage. Ceux qui piquent et colorent la langue en bleu. Tes préférés. Surtout avec une dose de vodka. Tu claques un billet sur le comptoir, trottine derrière ta louve jusqu’à sa voiture, une main sur la portière quand elle te demande si tu’es prête. Tu ricanes un peu, « Ouais, depuis toujours », et tu t’engouffres dans la voiture. Les yeux qui brillent devant la nuit qui scintille, le paquet de bonbons entre les mains, la vodka entre les lèvres, et l’alcool qui enivre déjà, se mêlent aux rires. Tes lèvres te piquent, le sucre des bonbons acidulés accroche à la langue, la vodka brûle la gorge, et pourtant tu continues, gorgée par gorgée, jusqu’à ce que ta tête soit soudain plus lourde, tes membres de coton. Tu vois pas le temps passer quand elle se gare déjà, relève la tête, un rire aux lèvres. « On est déjà arrivé ? », tu lui colles la bouteille dans les mains avant d’ouvrir la portière, de t’extirper non sans mal du véhicule. L’air frais te fait du bien, un frisson dans le dos, mais rend ta tête plus légère, atténue peut-être la chaleur que provoque la vodka dans ton ventre. Tu contournes le véhicule, un sourire aux lèvres, t’accroche à son bras. « c’est à ce moment là qu’on hurle ? », tu reprends une gorgée de vodka, une grimace accrochée à tes yeux brillant, tes yeux qui la cherchent, s’accroche, attendant le feu vert pour commencer à vivre cette soirée.

Une main sur le volant, l'autre à sa bouche pour y glisser une nouvelle cigarette. Le regard sur la route qui se dessine, puis un rapide coup d’œil à sa droite. C'est un bonheur euphorique qui rampe sous sa peau porcelaine, se propage jusqu'à son cœur malade. Il n'y a qu'avec Billie qu'elle se sent si légère, si entière. Elle est son ecstasy personnelle, son xanax au sourire contagieux et aux yeux doux. À ses côtés, Louve pourrait crever du syndrome sérotoninergique. Elle ne peut s'empêcher de sourire à la vue de Billie, sa bouteille de vodka entre les doigts et ses bonbons acidulés entre ses lèvres doucement bleutées. C'est dans ces moments-là, quand elles ne sont que toutes les deux et que le reste du monde semble avoir disparu, que Louve reconnaît le caractère infini de son amour pour Billie. Elle serait incapable de vivre une vie sans elle et la joie qu'elle apporte partout où elle va. Le soleil se couche à l'horizon, colorant le ciel d'une lueur rougeâtre qui l'émerveille. Tout devient de l'art avec sa princesse, du béton sous les roues de sa voiture aux nuages étouffés par les milliers de couleurs qui s'ancrent dans sa rétine. Le monde est beau sous son regard innocent, les guerres et la famine effacées des esprits. Les minutes s'écoulent sans qu'aucune d'entre elles ne parle, la radio allumée comme seul son dans la voiture. Puis vient le moment où le moteur s'arrête de tourner. Que le coucher de soleil vient éblouir l'orpheline à l'en faire pleurer. – On est déjà arrivé ? Billie ne lui laisse pas le temps de répondre, sortant aussi vite que Louve pourrait murmurer son prénom. Elle rattrape la bouteille de justesse et la relève à ses lèvres pour avaler une longue gorgée. Ça brûle, mais c'est bon. Ça brûle, mais ça lui rappelle qu'elle est vivante. Quelques secondes plus tard, c'est à son tour de s'extirper du véhicule et de prendre place à côté de Billie, son bras libre mêlé au sien. C’est à ce moment là qu’on hurle ? Louve sourit, encore, encore, encore jusqu'à ce que son sourire remonte à ses yeux excités. Elle hoche doucement la tête, son regard fixé vers un horizon parsemé d'immeubles et de grattes-ciel. Il y a de la beauté partout où il ne devrait pas y en avoir. Partout où les pieds de sa Billie sont passés. Sur cette colline, au delà des bâtiments et du béton armé, des rings improvisés et des visages qui ne cessent de la hanter, Louve hurle. Elle hurle jusqu'à ne plus avoir de voix. Jusqu'à son crâne se vide de la souffrance du monde. Jusqu'à ce qu'elle soit libérer de ses démons et de tout ce qui la retient au sol. – Allez tous vous faire foutre ! Qu'elle gueule sans savoir réellement à qui. À ses parents inconnus, aux foyers qui n'ont cessé de lui arracher ses rêves, aux souvenirs qui crament ses entrailles. À la planète entière, peut-être.

@billie king

T’aurais pu accepter de la suivre n’importe ou Louve. Même si elle t’avait demandé de la suivre jusqu’au bout du monde, de passer la frontière, de quitter le pays, de traverser les océans. Tu l’aurais fait. Les yeux fermés. Peut-être parce que tu as une confiance en elle sans failles, mais surtout parce que ton amour est sans limite, sans frontières, sans barrière. Louve restera à jamais dans ton cœur. une marque indélébile. Et puis faut dire aussi que Louve a toujours de bon plan, de bonne idée, un bon programme pour ta soirée. La suivre, pour boire, danser, hurler, crier. Vivre. Te faire trembler, serrer tes tripes et ton cœur, te donner un nouveau souffle. T’en crève d’envie, tout ton corps, tout ton être réclame cette réanimation, ce qui fera redémarrer ton cœur et tes poumons. Alors t’embarque sur son joli voilier, la bouteille et les douceurs a la main, la langue qui pique de l’acidité des bonbons, la gorge qui brûle de la chaleur de la vodka. Tu partages, te marre pour rien, regarde même pas la ville défilé sous tes yeux alors qu’elle conduit, t’emmène vers demain, vers une longue nuit, un beau matin. T’as même pas le temps de remarquer où elle t’emmène que la voiture s’arrête déjà, te jetant au passage, un pas titubant sous l’alcool qui court dans tes veines. La colline offre une vue imprenable sur un soleil couchant, sur une masse de béton gris, des immeubles, des gens, des vies. Tu les observes un court moment, les imaginent dans leur appartement bien propre, dans leur vie bien propre. Contourne finalement la voiture pour t’échouer au bras de ta belle Louve, lui demander l’autorisation pour commencer à vivre, à hurler, à crier. Et comme un feu vert, comme un drapeau qu’on agite, elle hurle Louve. Hurle au monde d’aller se faire foutre. Hurle à s’en faire péter les cordes vocales. Un éclat de rire sans jamais la lâcher des yeux. À ton tour, les hurlements qui tiraillent ton ventre. “JE VOUS EMMERDE”, les rires accrochés aux lèvres, la bouteille que tu récupères, bois une gorgée en grimaçant. “Attends”, tu lui recolles la bouteille entre les mains, te penche dans la voiture pour tourner les boutons de la radio. Cherche la bonne fréquence, celle de la radio du campus, la même que tu animes trois jours par semaine. Ça crachote, les quelques notes que tu arrives à capter, te caler sur la bonne fréquence alors que la guitare résonne déjà sur l’air de lust fort life. tu peux pas t’empêcher de remuer, ton cul dans ton jean, ta tête qui se balance de chaque côté, fais remuer les mèches blondes, la rejoins pour attraper ses hanches, chante déjà à tu tête les paroles que tu connais par cœur. T’arrête un moment, pour gober quelques bonbons, te tourner à nouveau vers elle, sa main toujours emprisonnée dans la tienne. “Louve...”, un regard par-dessus l’épaule, tu l’entraines avec toi sur le capot de la voiture, te pose là, le regard sur la ville. “Tu crois que je vivrais dans un de ces appart un jour ?”, un coup de tête vers les immeubles de luxe qui borde la ville. Tu sais pas ou t’ira Billie, tu sais déjà pas ou tu vas aujourd’hui.

Sur cette colline, petit bout de terre surélevé qui donne l'impression à Louve de régner sur la ville toute entière, elles vivent. Elles reprennent leur souffle comme un nouveau né prendrait son tout premier. Et dans des hurlements puissants, elles se vident de leur peine, colère, amertume, tristesse et frustration. Billie et Louve disent merde à une vie au goût amer, à tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin vers un réel bonheur. Il n'y a pas – plus – de restreinte. Au fond, peut-être que ce que ressent l'orpheline n'est pas qu'une impression, qu'elles sont bel et bien reines de ce petit monde sous leurs pieds. Qu'on ne pourra plus jamais les empêcher de rêver, d'aimer, d'espérer, de vivre. À chaque cri s'échappant de ses lèvres, Louve laisse vagabonder son esprit sur des visages connus, des traits aimés sous le soleil tapant, détestés lorsque la nuit tombe et engouffre jusqu'au dernier bout de béton visible à l'œil nu. Elle l'autorise à s'attarder sur un être en particulier, à dessiner sa silhouette sur sa rétine comme s'il était là, à quelques centimètres d'elle. Blaise qui frappe pour embrasser, embrasse pour frapper. Blaise qui l'a sauvé pour la briser par la suite. Il était beau, ton amour. Il était beau, mais il s'est perdu. Ses opales se reposent finalement sur sa Billie, les joues rougies par les hurlements et le doux vent qui vient fouetter son visage. À cet instant, Louve est heureuse. Elle est heureuse et, consciente que ça ne durera qu'un court moment, compte bien en profiter jusqu'à ce que son cœur la lâche. Jusqu'à ce que l'amour de la gamine à ses côtés l'enveloppe et lui fasse oublier l'adoration trop souvent perdue lorsque ça la concerne. Elles hurlent. Elles rient. Elles recommencent. Louve continue malgré la douleur dans sa gorge. – Attends, que Billie dit finalement, la voix rauque et un peu étouffée par sa tentative de reprendre son souffle. La boxeuse se retrouve de nouveau avec la bouteille entre les mains et s'autorise une autre longue gorgée, cette dernière réchauffant son corps de sa tête à la pointe de ses pieds. Puis c'est la musique qui termine par remplir son esprit et l'entraîner dans une danse qu'il n'y a qu'avec Billie qu'elle s'autorise. Les doigts de cette dernière prennent place sur ses hanches, les font toutes les deux bouger comme si elles ne faisaient qu'une. Louve attrape l'une de ses paumes, pose une autre dans son dos pour la rapprocher un peu sous les notes endiablées de Lust For Life. Louve... Que son acolyte laisse glisser d'entre ses lippes bleutées par un bonbon avalé. Elle l'entraîne sur le capot, là où les deux femmes s'assoient lourdement, les jambes de la boxeuse bougeant dans le vide sur le rythme de la musique. Tu crois que je vivrais dans un de ces appart un jour ? Elle suit son regard et à la vue des appartements luxueux, fronce légèrement les sourcils. Elle pense à un certain Filip Hoenikker, Louve. À sa douleur silencieuse mais bien présente au fond de ses iris. Ses propres yeux ne s'attardent pas sur ce que l'horizon lui offre, préférant se fondre dans ceux de Billie. – C'est ce que tu veux ? Que Louve demande doucement, caressant doucement le haut de sa main à l'aide de son pouce. Ses doigts libres remontent à sa joue pour l'obliger à la regarder. Si vivre dans un quartier luxueux est ce que tu veux, alors tu le feras. Puis elle pose sa tête sur son épaule, laissant son regard de nouveau vagabonder sur le Queens. Tu peux faire tout ce que tu veux, Billie. Il te suffit de croire en toi. Sourire qui s'étend, alors qu'elle presse doucement sa main. Moi, je cesserais jamais de croire en toi, Billie. Jamais est peut-être même un mot trop faible.

@billie king