Hot stuff. (Blaise)

✩ Won't spend another night on my own.

Blottie sous les draps satinés de son lit, elle a les yeux encore fermés, la belle endormie. Loin des effusions passionnelles de la nuit passée, elle se repose paisiblement alors que celui à qui elle les doit se réveille déjà. Vite, trop vite. Elle ne le sent pas se lever mais c’est quand il commence à se rhabiller qu’elle ouvre doucement les yeux. Dos à elle, encore nu, il enfile son sous-vêtement sous les yeux intéressés de la demoiselle. Elle profite du spectacle qu’il lui offre sans le savoir. Son regard se pose sur son dos puissant, se remémorant les coups de reins qui lui ont fait perdre l’esprit durant plusieurs heures cette nuit. Puis il descend pour admirer, sans gêne aucune, les fesses exquises du jeune homme. Il est sexy, vraiment très sexy. Non offusquée de le voir s’échapper si vite, elle affiche un sourire malicieux. Elle n’est pas surprise qu’il veuille fuir si vite, c’est un homme après tout. Mais, quand même, elle a beaucoup trop apprécié le moment qu’ils ont partagé pour y rester indifférente. Elle ne le connaît pas, Blaise. Elle l’a rencontré la veille seulement, à cette soirée. Elle ne connaissait personne, puis elle l’a vu, lui. Il lui a tout de suite tapé dans l’œil et, elle l’a vu, elle a rapidement capté son attention également. Ils ont discuté, un peu, ils ont pris le temps de jouer, un peu plus. Et il y a eu ce quelque chose, cette alchimie, cette envie. C’est avec une facilité déconcertante qu’ils ont succombé l’un à l’autre. Et cela lui a fait du bien, à Cassey. Avec tout ce qui se passe ces derniers temps dans sa vie, c’est précisément ce dont elle avait besoin pour décompresser. Elle n’attend rien d’autre de sa part, surtout pas d’engagement ou de promesse qu’il ne saurait certainement pas tenir. Mais il n’empêche que c’est vraiment un bon coup, Blaise. Alors, finalement, alors qu’il trouve enfin son pantalon parmi leurs affaires éparpillés, la jolie blonde choisit cet instant pour manifester sa présence. – Oh non, ne l’enfile pas. Sa voix espiègle et joueuse vient briser le doux silence installé mais, surtout, attire l’attention de l’homme pris en flagrant délit de fuite. Il va peut-être se sentir idiot, mal à l’aise. Pour autant, il n’a aucune raison de l’être. Elle sait pertinemment qu’ils ne sont pas mariés tous les deux, pas engagés, à rien. Puis, c’est une grande fille, Cassey. Elle voulait une nuit torride, elle l’a eue, ils l’ont eue tous les deux. C’est parfait. Elle se redresse un petit peu, maintenant le drap contre sa poitrine nue, pour mieux capter son regard avec le sien. Et c’est seulement une fois ses yeux émeraude plongés dans ceux de son bel amant qu’elle s’explique. –  La vue est beaucoup mieux comme ça. affirme-t-elle avec son sourire enjôleur en le contemplant de haut en bas. Comme si elle n’en avait pas assez eu toute cette nuit.  

✩ Won't spend another night on my own.

Une nuit délicieuse, à ne pas en douter…mais j’aurais dû partir avant même de m’endormir. Sauf que voilà, cette fille elle m’avait littéralement épuisé, à ne pas en douter. Débats passionnés, corps à corps endiablé, j’avais fini par m’endormir comme une souche avant même de le réaliser. Bien sûr, lorsque j’ai ouvert les yeux et que j’ai remarqué cette connerie, j’avais pesté intérieurement. Saloperie de sommeil…Pas que la jeune femme me gêne, non, mais disons que je préfère éviter les regards gênés du lendemain, les fausses salutations et autres trucs dans le genre. Je ne cherche rien de sérieux, je ne veux absolument rien de sérieux depuis que j’ai quitté l’Italie. Ce sentiment, je le fuis comme la peste, me sentant littéralement incapable de gérer une relation sentimentale. Drôle de chose non ? Pas vraiment, à vraie dire, ça semble courant à cette époque. Me redressant doucement, très lentement, je pose un regard sur la blonde endormie à mes côtés. Très jolie, elle m’avait directement tapé dans l’œil de part son tempérament, ses sourires, ses yeux bleus. Ouai je sais, c’est cliché de se barrer en courant, mais c’est tout ce que je trouve à faire. Passant une jambe puis l’autre hors des couvertures, je cherche à faire très attention à ne pas la réveiller. Elle dira sûrement aux autres que je suis un connard, mais en-même temps, je dois aller bosser…c’est une bonne excuse non ? Me levant avec précaution, me voilà en train de chercher mon boxer, ne sentant pas les yeux de la belle glisser sur moi.

Enfilant mon boxer, je me surprends à frissonner. Il ne fait pas super chaud dans la chambre, franchement, le chauffage est en panne ou quoi ? Faut dire qu’en arrivant ici, j’avais tellement le feu au cul que j’avais l’impression qu’il faisait trente degrés ! Poussant un léger soupire, je repère mon pantalon et au moment où je veux l’enfiler, une voix retentie et me fais sursauter. « Seigneur ! » D’accord, je ne m’y attendais absolument pas, c’est qu’elle est discrète la blonde. Stoppant mon geste, je me tourne vers la jeune femme couverte par les couvertures. Elle sourit, elle semble amusée par la situation. C’est déjà un bon point, elle n’est pas offusquée par ce désir de fuir de ma part. Tant mieux, je ne me voyais pas me morfondre en excuses, ce n’est absolument pas mon style. « Je n’en doute pas, mais aller bosser à moitié à poil, ça risque quand même d’être problématique je pense. » Dis-je un sourire en coin, laissant mes yeux clairs glisser sur le visage de la jeune femme, les cheveux ébouriffés par notre nuit assez mouvementée. Je manque de sommeil, mais ce n’est pas grave, c’était pour la bonne cause ! « Par contre, toi, tu peux sans soucis rester comme ça jusqu’à ce que je parte. La vue est franchement motivante. » Dis-je amusé par la situation, cherchant juste à tenter d’éviter les questionnements merdiques sur le «- quand on se revoit –«

« Sinon, tu peux aussi te découvrir, c’est encore mieux. » Dis-je d’un signe de la main, mon pantalon toujours entre mes mains. D’ailleurs, faudrait que je retrouve mes chaussures au passage, parce que pour le coup, ça a volé dans tout les sens hier soir.
 

✩ Won't spend another night on my own.

Le regard posé avec un intérêt certain sur le bellâtre à son insu, Cassey se réveille tout doucement en profitant de la vue qu’il lui offre. Il veut s’habiller, il veut partir. Cela devrait peut-être l’offusquer, la vexer, mais ce n’est pas le cas. Elle trouve seulement dommage qu’il ait besoin de le faire sans même lui dire au revoir, d’autant plus avec la nuit de folie qu’ils ont passée ensemble. Elle ne sait pas trop comment elles sont, les autres femmes. Mais lorsqu’elle passe la nuit avec un inconnu total, elle est loin de s’attendre à ce qu’il lui passe la bague au doigt. Ce n’est pas comme si elle fuyait le grand amour, Cassey. Elle ne le fait pas consciemment tout du moins. Au contraire, elle voudrait bien rencontrer un homme, un jour, qu’ils tombent amoureux. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne sait pas profiter des belles occasions que la vie lui offre. Et lui, Blaise, il en est l’exemple parfait. Elle serait vraiment passée à côté de quelque chose. Lorsqu’elle manifeste enfin sa présence avec quelques mots remplis de malice, le jeune homme réagit aussitôt, sursautant comme s’il ne s’attendait pas du tout à se faire prendre en pleine tentative de fuite. Elle laisse échapper un rire léger et espiègle, presque enfantin, en guise d’excuses qui n’en sont définitivement pas. Il se tourne enfin vers elle, plongeant ce regard qui l’a captivée la veille dans le sien. Il n’est pas gêné, du tout, il a le ton aussi tranquille que le sien alors qu’il reprend la parole. Il lui explique même qu’il doit aller travailler. – La solution serait de ne pas aller bosser. rétorque-t-elle avec un sourire malicieux, comme si c’était l’idée la plus évidente qui soit. Et la meilleure, aussi. Pour elle, peut-être, ce qui est assez drôle quand on connaît l’importance de son travail à ses yeux. Mais elle est, comme qui dirait, en vacances, donc… C’est tentant de le garder avec elle pour le restant de la matinée. Un nouveau sourire amusé se dessine sur le visage de la belle lorsqu’elle entend les suggestions de son interlocuteur. Il est aussi joueur qu’elle, Blaise. C’est ce qui a réussi à capter son attention, au-delà de son physique des plus avantageux, la veille au soir. – Mais si je me découvrais, tu n’aurais plus la force de t’en aller. affirme-t-elle, sourire enjôleur aux lèvres, une assurance à toute épreuve. Elle se redresse enfin, gardant soigneusement le drap contre sa poitrine. Elle l’enveloppe autour de son corps avant de se lever enfin pour le rejoindre. Il a encore son pantalon entre les mains. Elle glisse sa main qui ne retient pas le drap dans sa longue chevelure décoiffée par les ébats de la nuit. – C’était bien hier soir. Bien ? Non. C’était beaucoup, beaucoup plus que bien. Mais elle sait titiller les hommes, Cassey. Elle pose sa main sur le torse du beau blond à ses paroles, puis la retire pour indiquer la salle de bains adjointe à sa chambre d’hôtel. – Tu peux utiliser la salle de bains si tu veux. lui propose-t-elle, le ton plus sérieux cette fois. Elle ne compte pas lui demander un rendez-vous, son numéro de téléphone ou quoi que ce soit dans le genre. Elle veut juste lui faciliter la matinée autant que c'est possible. Elle le lui doit bien après la nuit qu'il lui a offerte.

✩ Won't spend another night on my own.

Rire enfantin, espiègle, elle est joueuse mais ça, je le savais d’avance. Cachée sous un drap blanc, je peux aisément deviner, me souvenir de ses courbes parfaites et imparfaites en même temps. Que serait la perfection ? Elle serait fade et ennuyante. Pantalon en main, mon regard clair croise le sien, tout aussi bleu. Deux iris que beaucoup trouve merveilleusement belles, mais qui sont, dans un sens, une habitude pour nous. Une couleur comme une autre, un atout pour envouter, à ne pas en douter. Ne pas aller travailler, une idée comme une autre et malheureusement, pas vraiment réalisable. Trop d’absents à l’heure actuelle, la grippe fait des ravages, elle m’ampute de pas mal de personnels compétant ce qui n’aide pas. Comptez à ça les visite à domiciles, les urgences et me voilà débordé avec mes internes qui et bien, ne sont que de simples étudiants en apprentissages. Ils ont beaucoup à apprendre, sans cesse à leur cul pour éviter les erreurs. « C’est une solution, mais je crains qu’elle ne soit pas envisageable. » Dis-je avec une légèrement moue pas désolée, mais presque amusée. Je lui offre néanmoins d’autres options, bien plus motivantes pour moi, plus agréables aussi. Elle me dit que si elle venait à se découvrir, je n’aurais plus le courage de m’en aller. Pas faux, ça pourrait avoir l’effet de me donner envie de renouveler les choses, replonger dans le lit et reprendre un peu de plaisir. Parce que du plaisir, il y en avait eu et pas qu’un peu.

« Mh…disons que ça risquerait de me faire prendre un peu de retard, effectivement. » Je hausse légèrement les épaules, je l’observe se lever, le corps toujours couvert par ce foutu drap blanc. Elle approche, replace ses cheveux aussi ébouriffés que les miens…quoi que, ayant les cheveux courts, ça ne se remarque pas forcément. Quelques pas et la voilà devant moi, ses doigts posés sur mon torse. Mon regard glisse sur son visage l’espace d’ne fraction de second, alors qu’elle m’annonce que c’était bien hier soir. Bien est un petit mot, mais en soit, je me contente de sourire en coin. « C’était pas mal oui. » Ben quoi…Je ne vais pas lui dire que c’était plus que pas mal, que j’avais vraiment apprécié cet instant partagé, les soupires, les baisers. Elle était douée, je l’étais aussi, et deux doués dans le même lit ça ne peut faire que de belles étincelles. Ses doigts quittent ma peau pour indiquer la salle de bain, m’annonçant que je peux l’utiliser si nécessaire. Une bonne douche me ferait le plus grand bien. « J’avoue qu’une douche serait la bienvenue. » Dis-je simplement, mais joueur, je ne peux pas en rester là, définitivement pas. Je laisse retomber mon pantalon sur le sol, il s’y écrase lourdement alors que je repose un regard espiègle sur Cassey. Oui, je me souviens de son prénom, c’est un miracle soyez-en sûr, mais avec la nuit précédente, je ne pouvais que m’en souvenir…ça c’est clair.

Mon boxer glisse le long de mes jambes, s’étale de nouveau sur le sol et c’est tout naturellement que je me dirige vers la salle de bain tout en annonçant. « Vu que tu aimes la vue, autant te donner satisfaction. » Dis-je en balançant un signe de la main tout en entrant dans la salle de bain que je ne connais pas. Des affaires ici et là, pas de trucs d’hommes, pas de mec qui habite ici apparemment. Rassurant, je n’aurais pas à me confronter à un petit ami jaloux. Ni une, ni deux, j’allume la douche et glisse sous l’eau assez chaude.

 

✩ Won't spend another night on my own.

Elle sent le regard de l’homme se poser sur elle. Elle sent ce regard passer de son corps soigneusement recouvert par les draps jusqu’à son visage pour accrocher finalement ses yeux presque identiques aux siens. Il a quelque chose de particulier, un air espiègle, mais qui semble cacher tout autre chose. Elle ne sait pas pourquoi elle y pense, Cassey, ce n’est pas son genre de tout analyser, tout décrypter. Elle préfère agir. Agir, c’est ce qu’elle fait alors qu’elle se lève enfin. Elle se rapproche de lui, pas trop, assez proche pour être tentée de lui retirer son boxer, assez loin pour résister. Il a du travail, elle le conçoit, elle le comprend. Elle ne veut pas l’empêcher de partir. Et il admet lui-même qu’elle risquerait de le mettre en retard. Un petit sourire amusé aux lèvres, c’est d’une voix malicieuse qu’elle lui répond. – Ne sois pas si modeste, tu aurais plus « qu’un peu » de retard. Elle peut le dire, elle a eu le temps de profiter de ses performance. Elle a vécu la meilleure nuit de sa vie New-Yorkaise depuis qu’elle est en ville, Cassey. Mais elle ne veut pas trop le flatter non plus. Elle en parle d’un ton assez banal, tout comme lui, ce qui déclenche un petit rire de la belle. Elle l’aime bien, Blaise. Il a le même humour qu’elle. Car, elle sait qu’il a pris tout autant de plaisir qu’elle cette nuit. C’est même rare de se sentir aussi connectée à un corps qu’elle découvrait seulement. Un corps qui continue de lui faire envie. Mais la jeune femme reste sage. Elle garde toujours ce drap autour d’elle, puis va même jusqu’à proposer à son invité d’une nuit de prendre la salle de bains. Il semble plutôt bien accueillir la nouvelle, affirmant qu’une douche serait la bienvenue. Des mots qui font doucement sourire la jolie blonde. Leurs corps étaient complètement en sueur la veille. Elle a l’impression d’avoir encore l’odeur de son amant sur sa peau, son empreinte sur elle. – Fais comme chez toi. lui dit-elle gentiment, oubliant les taquineries quelques instants. C’est sans compter sur son bel apollon qui laisse tomber son pantalon, puis retire le seul vêtement qu’il porte sous ses yeux. Ses yeux qui retrouvent une lueur, un éclat. Insatiable. Elle l’est. Ses prunelles le sont aussi. Elle est incapable de détourner son regard de lui. C’est avec un petit effort qu’elle relève la tête de son corps pour croiser enfin celui de Blaise, bien plus malicieux, bien plus… Provocateur. Ses paroles le sont aussi, provocatrices, alors qu’il lui offre un dernier signe de la main avant de rejoindre enfin l’autre pièce. Elle comptait se tenir tranquille, Cassey. Elle comptait le laisser se préparer sagement puis repartir à sa vie, exactement comme il avait envie de le faire. Mais elle est incapable de résister à la provoc. D’autant plus quand elle vient de l’amant qui l’a fait grimper au rideau toute la nuit. Elle n’attend pas longtemps pour laisser tomber le drap à ses pieds. Quelques secondes plus tard, la belle entre à son tour dans la douche italienne, grande, suffisamment pour deux. Il est dos à elle, la poussant à se rapprocher de son corps. Elle entoure son bras autour de sa taille, posant sa main sur le bas de son ventre. – Je ne sais pas toucher qu’avec les yeux. dit-elle dans un murmure à son oreille alors que ses doigts caressent sa peau, descendant déjà plus bas. Dangereusement plus bas. – Est-ce que tu veux réellement me donner satisfaction ? ajoute-t-elle d’une voix aguicheuse, presque insolente, comme si elle cherchait uniquement à le provoquer pour éveiller le mâle dominant en lui. Car elle a cru deviner déjà, durant la nuit passée, combien une petite étincelle peut créer l’incendie en lui.