what are we doing tonight ? | Dako

Le pinceau de son rouge à lèvres parcourt délicatement ses lèvres, y déposant une fine couche de rouge bordeaux mat.
Elle se regarde dans le miroir de sa coiffeuse, rapproche son visage de son propre reflet avant de pincer légèrement ses lèvres et de s'adresser un sourire charmeur qui s'efface presque instantanément pour laisser place à une mine berçant dans l'interrogation. Comment les choses ont-elles pu prendre cette tournure ? A la base, ce rendez-vous avec l'escort, il n'était pas prévu pour elle.

Quelques semaines plus tôt, Robyn et des amies, à la recherche du cadeau d'anniversaire parfait pour l'une d'entre elles, se sont posées autour d'un verre. L'alcool aidant à l'inspiration, l'une d'entre elles ne s'est pas gênée pour proposer qu'elles lui organisent une petite journée complète avec un escort quelconque. "Qu'elle puisse profiter au-moins une fois dans sa vie de la compagnie d'un beau jeune homme !" qu'elle a dit. Légèrement bourrée sur les bords, Robyn a gentiment proposé de se charger de contacter un escort et de s'occuper de l'organisation du rendez-vous. On revoit la bande de copines gloussant et commençant déjà à chercher sur leur portable des annonces d'escorts. Les commentaires fusaient, des "Il a l'air pas mal lui" ou bien "Lui, je me le réserverai un jour" et puis enfin "Lui, c'est le bon !"
Quelques mails pour le contacter plus tard, tout était organisé.

Et puis, surprise, un jour avant le fameux rendez-vous, voilà que l'amie pour qui on s'est donné corps et âme pour lui offrir ce si beau cadeau d'anniversaire, annule tout ? C'est pas faute de lui avoir organisé une virée "en amoureux" de luxe, avec un chauffeur privé et la voiture luxueuse qui va de paire, du champagne à foison ainsi que des restos et des clubs privés bien péteux.
Déception.
Un sms d'annulation envoyé sur le numéro du jeune homme avant qu'on ne lui propose, peut-être sur un coup de tête, qu'elle ne prenne elle-même la place de son amie.

Robyn arrange ses cheveux et se parfume légèrement avant de sortir de chez elle. Car oui, elle s'est dit qu'accepter de prendre la place de son amie pourrait être intéressant.
Vivons de nouvelles expériences.
Elle est curieuse de voir comment la journée va se passer.

Sa voiture l'attend devant la porte d'entrée, le chauffeur lui tient la porte et elle s'y engouffre comme la princesse qu'elle donne l'impression d'être avec ses talons hauts et sa robe patineuse noire, au décolleté mettant en valeur sa poitrine sans que cela ne paraisse vulgaire.

Une fois installée, la voiture se met en route. Le rendez-vous a été fixé dans un restaurant de luxe à une trentaine de minutes de là. Robyn sort son portable de son sac à main et jette un coup d'oeil à l'heure. Totalement dans les temps.

Arrivée au restaurant, elle donne le nom sous lequel la table a été réservée, on lui dit que son rendez-vous est déjà arrivé. Déjà ? Plus que ponctuel le bonhomme. On l'amène à la table et elle aperçoit de loin celui qui va lui tenir compagnie pendant toute cette journée.

Vu le beau gosse, ça ne sera décidément pas une torture. Elle pouffe de rire.

@Dakota Bussby

Toi   tu fais le boulot, peu importe qui est la personne en face, t’as déjà passé une soirée avec un homme, bien plus vieux que toi, qui touchait la soixantaine, et qui avait l’air heureux d’être à tes côtés. Aucun droit de te toucher ou autre, après le reste dans le fond, c’est toi qui voit où tu veux aller, si tu veux ou non faire des folies avec l’un ou l’autre des clients, mais toi c’est clairement des clientes qui te donne envie, pas autre chose. T’as jamais essayé les hommes, car ô jamais tes opales ont pu se poser de la même façon sur un corps d’un homme que d’une femme.
Y a donc deux dakota quand tu bosses et quand tu es dans la vie, avant même de partir, sous la douche, tu avais laissé court à ton plaisir, cette constante envie de te laisser aller, de ressentir le plaisir t’envahir et te laisser sans souffle te fait perdre la tête. Tu as tellement de chose à dompter en ce moment que tu ne sais pas d’où tu dois donner la tête, alors tu essayes, mais c’est clairement compliqué à faire. Sortant de chez toi en ayant embrassé ta mère, tu portais un joli trois pièce, tout était harmonieux, faut dire que la boite possédait une styliste habilleuse, ce n’est pas un endroit miteux où danser ou bien être de bonne compagnie pouvait vite finir mal. Tout au contraire même. Alors, habillé somptueusement, tu conduisais jusqu’au restaurant, le genre d’endroit que tu ne fréquentes que quand  tu as des rendez-vous en tant qu’escort boy, sinon tu restes l’homme le plus simple du monde, t’as même du mal à être heureux dans ce style d’endroit, mais tu es là ce soir, pour être digne et même meilleur que les princes que ces demoiselles  veulent rencontrer. En avance d’une vingtaine de minute, tu te conduis comme le parfait gentleman, vérifiant que tout se passe bien pour la jeune femme qui viendra à toi. Tu as retenu son prénom, du moins tu pensais avoir le bon jusqu’à recevoir un appel de ton boss : c’est une robin à présent et non une Noelia.  Tu avais enregistré, puis tes opales fixaient l’entrée après que tu ais commandé un bon champagne les verres servi dans l’attente de l’arrivée de la cliente.
Puis un pas après l’autre tu suis la jeune femme du regard, elle te fixe, alors forcément tu te doutes qu’elle est la cliente. En l’inspectant de tes opales tout en te levant pour lui tirer la chaise, tu es toujours étonnée quand tu tombes nez à nez avec des poupées tel qu’elle. Un sourire charmeur posé sur ton visage, tu l’aides à s’installer. «  Bonsoir Robyn ! »  La voix suave, tu es là pour elle, lui faire vivre une soirée de toute beauté. Une fois la demoiselle installée, tu t’installes à ton tour, prenant ton verre pour venir trinquer avec elle : «  à cette soirée ! »  tes opales dans les siennes tu lui offres un sourire, le sourire du boulot, alors que tu te demandes bien comment elle a fini par venir remplacer la Noelia. «  Alors, parlez-moi donc de vous ? »  Que tu demandes. Car là, tu n’étais pas là en simple accompagnant mais comme un digne petit ou futur petit ami, voilà ce dont on t’avait demandé.  


@"robin walker"

Elle arrive à la table sous le regard de celui qui lui tiendra compagnie toute la soirée. 

Une fois devant lui, elle lui adresse un sourire assuré, pas perturbée le moins du monde par le fait de tester le service "escort" pour la première fois. Au contraire, son expression faciale laisse entendre qu'elle est déjà très à l'aise. Le décor luxueux autour d'elle ne lui faisant aucun effet tant elle est habituée de ce genre d'endroits, bien qu'elle n'y passe pas non plus toute sa vie et qu'elle préfère de loin d'autres lieux un peu moins..."bourgeois".

Il lui fait la totale, lui tirant sa chaise, se montrant le plus gentleman possible. Elle ne va pas cracher sur cet aspect. C'est drôle d'être traité avec tout le soin possible. De recevoir tant d'égards. On en oublierait presque que c'est son job de le faire et qu'il s'agit en réalité du genre d'attention qu'elle et ses amies avaient demandé pour Noelia.

Il est doué. Dès le début, il tient bien son rôle. D'autant plus qu'il a bien retenu son nom alors que ce n'est pas du tout elle à qui il devait avoir affaire.

Elle s’assoit, lançant un "merci" enjoué juste avant qu'il ne s'installe en face d'elle, soulevant son verre pour trinquer, le champagne étant déjà servi dans les deux coupes, la sienne et celle de Robyn.
Très doué. Elle n'a même pas à se soucier de ce genre de détail. On lui mâche tout.

Elle lève son verre également, soutenant le regard de l'homme qu'elle a en face d'elle, puis boit une gorgée du champagne. Un très bon soit dit en passant, le monsieur a du goût.

Le tirage de chaise, le champagne, vient maintenant l'heure de faire connaissance ? Il lui demande de lui parler d'elle.
Il ne faut donc que payer pour pouvoir avoir un homme qui a envie de vous entendre parler de vous-même ? Elle aurait dû faire ça il y a bien longtemps, cela lui aurait épargné quelques goujats qui ne l'ont pas laissée en placer une.

Elle place son menton au creux de la main portée par le bras dont le coude repose sur la table.

- Je ne suis qu'une banale étudiante en Histoire de l'Art. Et je n'ai, pour sûr, pas l'habitude de ce genre de... "rendez-vous", elle marque une pause, je compte sur vous pour prendre soin de moi.

Elle se retient de ne pas rire, elle croirait à une mauvaise réplique de film faussement à l'eau de rose. 50 nuances de nunuche.
Elle observe son interlocuteur pour voir s'il il va réagir à cette dernière phrase plus que gênante. 

Elle reprend un peu de sérieux.

- Et vous monsieur le beau gosse ? Moi je meurs d'envie d'en savoir plus sur vous ? Je suis sûre que c'est beaucoup plus intéressant que ce tout ce que je pourrais vous dire !

Elle attend qu'il dévoile ses secrets. Les beaux hommes en ont toujours. 



@Dakota Bussby

Tu laisses tes prunelles observer la jeune femme qui arrive à la table qu’on t’a donnée pour la soirée. Le regard qui s’attise sur ses formes, elle est jolie la poupée et comme souvent cela t’étonne d’avoir des femmes de sa trempe en compagnie. Une compagnie qui te paye, qui te donne de quoi manger. Elle ne devrait pas avoir du mal à trouver de quoi poser tes jolies yeux avec tous les hommes qui rien dans ce restaurant ont tournés le regard sur sa personne. Peu importe, toute façon tu es là pour elle, lui vendre le plus de rêve possible. Comme tu es censé le faire avec celle qui prennent des cours pour savoir comment se déhancher tout en retirant les vêtements. Un effeuillage dans les règles. Sauf que parfois c’est compliqué plus pour les cours, quand tu te retrouves avec celle qui n’a aucune envie dans le coin. Tu t’installes face à elle, une fois que la princesse est installée, tu souris, alors que tu laisses tes yeux glisser dans les siens pour commencer à parler avec elle. Échanger. Car tu dois faire tout le boulot, même si elle peut alors carrément faire ce qu’elle veut, te poser des questions et tout, mais toi tu ne diras pas tout, tu pourras toujours inventer des choses. Car tu n’as pas l’intention pour ce job de révéler quoi que ce soit. T’es pas du style causant, tu parviens à le faire avec Kara, et encore tu ne lui dis pas tout, comme cette drôle d’addiction, qui te pousse à assouvir tes envies avec les femmes. T’as besoin de ressentir le plaisir charnel, pouvoir sentir un autre corps nu contre le tien. Tu ne demandes pas grand-chose, peut être que tu cherches clairement de l’amour, sans même le réaliser. Peut-être bien, mais peu importe. T’as une oreille qui écoute à merveille, tout en observant la jeune femme avec inspiration, c’est qu’une question de job. Tu fais tout cela juste pour le boulot. « C’est bien Robyn, le prénom ? » Que tu demandes histoire d’être sûr et de ne pas faire d’erreur. « Histoire de l’art, vous aimez l’art alors ? » Tu réponds, pas de suite pour le sujet des rendez-vous. « Toujours, je prendrais soin de vous comme vous le voudrez ! » dans la mesure du raisonnable, quoi que la jeune femme n’est pas moche, mais tu ne sais pas si t’as vraiment envie. « Rien à savoir sur moi, je ne suis qu’un homme banale, une sorte d’homme trophée ! » Tu lui offres un clin d’œil, alors que ce n’est pas vrai du tout, t’en as dans la caboche, t’avais des rêves avant le braquage, t’avais des espoirs, mais la guerre a tout pris, tu t’es tout pris à toi-même. « Et votre œuvre préféré c’est laquelle parlons d’art, j’aime ça ! » t’aimes toujours ce qu’elles ou ils aiment. Mais t’apprécie l’art, car chacun peut voir la toile, l’œuvre de sa façon, il n’y a pas de règle dans l’art et ça te va. Besoin de liberté, sans doute.


@"robin walker"

Elle sourit lorsqu'on lui demande si le prénom est le bon puis secoue la tête, voulant se jouer un peu de son rendez-vous du soir.

- Pas du tout. Moi, c'est Lily. 

Le nom est sorti de nulle part. Le premier qui lui est passé par la tête. Elle sonde les expressions faciales de l'homme qu'elle a en face d'elle pour voir s'il mord à l'hameçon. Elle en doute, mais au final, ne confirme pas que Robyn est bien son vrai nom. Elle n'a pas envie et elle trouve la situation plus drôle si le mystère persiste. Simple caprice de gamine comme elle les aime.

Et puis elle le laisse s'exprimer, des questions pour elle et une volonté de taire des détails sur lui. Robyn n'est pas satisfaite. Il accepte bien trop vite de "prendre soin d'elle" alors qu'elle s'attendait à un peu plus de résistance. Sa demande n'était pas sérieuse à cent pour cent, il s'agissait juste d'une manière de jauger la personne qui se tient en face d'elle. 

- Vous êtes bien docile, j'espère que ce n'est pas toujours le cas, parce que je risque de me prendre au jeu et de finir par vous demander de me décrocher une étoile.

Elle serait capable de le faire et de n'accepter aucun refus, juste histoire de voir quelle moyen détourné va être utilisé pour réaliser son souhait. 
Un peu d'imagination que diable.

Quand il lui pose des questions à propos de l'art, précisant qu'il aime ça, là, elle se dit qu'il va peut-être le regretter, à moins qu'il ne soit très doué et qu'il sait tirer les bonnes ficelles pour lui être de bonne compagnie. A-t-il eu le temps de la cerner en aussi peu de temps ? Peut-être, après tout, étudiante en histoire de l'art... bien sûr que c'est la première chose qu'il allait utiliser en tant que premier thème de discussion. Cependant une question persiste : une fois lancé sur le sujet, pourra-t-elle s'arrêter ? 

On l'imagine déjà, parler, encore et encore et encore des différentes techniques picturales, s'adonner à un blabla infini sur le principe du pointillisme, ou bien s'extasier sur la récente peinture qu'elle vient elle-même d'achever.

Une peinture qui, à son avis, la représente bien.

- Et pour vous ? Et si vous me répondez la même chose, je ne vous croirai pas !

@Dakota Bussby

Pas le métier de tes rêves, mais tu t’es rapidement acclimaté à tout cela. Appréciant généralement les compagnies que tu pouvais avoir avec les jeunes femmes. Tu n’as jamais été avec les hommes, ton boss l’avait vite compris que tu n’y arriverais pas. Don juan de la gente féminine est rien d’autre. Tu n’étais pas à l’aise à séduire un homme. Vendre du rêve à une femme, tu y parvenais parfaitement. Tu pouvais être tout ce qu’elle désirait, clairement un dragueur un peu lourd à un homme plutôt parfait. Le regard qui ne lâche pas la créature de rêve face à toi, tes opales qui la dévore, toujours les mêmes questions, pourquoi avait être besoin d’un homme comme toi ? une erreur de prénom qui ne laisse rien paraître sur ton visage, malgré tes neurones qui ne cesse de carburer pour savoir où avait été faite l’erreur. « Robyn vous aurez été comme un gant, mais Lily rend cela plutôt bien aussi. » Robyn, Lily ? Tu ne sais pas si la jeune femme se joue de toi, mais elle est libre, c’est elle qui paye pour tout ça, alors c’est son libre droit.
Ton addiction pourrait demander son dû, mais tu parviens à l’estomper à lui dire de se taire, cette envie constante de cajoler une femme, de se retrouver plonger en elle dans une danse suave à souhait. Ce besoin de te sentir vivant, que tu ne parviens à n’obtenir qu’ainsi, l’adrénaline n’y fait plus rien. Tu ne te sens pas vivant à sauter d’une falaise, mais à baisoter c’est une autre histoire. A la recherche de ta vie, à l’envie de tout arrêter et de ne te concentrer que sur elle, ta mère, ta reine. Homme complexe et taciturne que tu es. « Petite joueuse, l’étoile est trop simple à décrocher. » Que tu lances à sa réplique, riant de tes yeux, laissant ces derniers s’accrocher aux siens à nouveau. T’aime jouer, t’aime ce qu’éveille la jeune femme chez toi, elle n’a pas l’air d’avoir envie qu’on soit à ses petits soin et ça éveille ta curiosité, qui ne demande qu’à être rassasié.
La nuit étoilée, elle reste vague, elle l’aime d’accord, mais à quoi bon songe t elle quand ses opales se plongent dessus ? Tu as envie de le savoir, c’est ça qui t’importe dans l’art, c’est ainsi que tu vois les choses, tableau, statue ou encore photo. « Pas mal, mais à quoi te fait elle penser, pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre ? » Que tu réclames à la jeune femme. « ça serait trop simple d’aimer les mêmes choses, je suis un homme trophée, pas un copieur ! » Dis-tu en riant un peu. « la jeune fille à la perle de johannes vermeer » tu ne lui dis pas pourquoi, mais cette femme te fait étrangement penser à ta mère, celle qui avait le même regard perdu et énigmatique, toujours à vouloir dire des choses, mais ne pouvant jamais le faire. Courbant l’échine encore et encore. Ta propre interprétation de cette toile. Le serveur vient à vous et vous demande ce que vous désirez. « La jeune femme va choisir pour nous deux, étonnes moi ! » Que tu lui lances avec un clin d’œil.


@robYn walker