Sujet: Re: Never say never. (Kára) Dim 10 Fév - 19:14
♛ Never say never.
Some things we don't talk about Rather do without And just hold a smile Falling in and out of love Ashamed and proud of Together all the while You can never say never while we don't know it Time and time again Younger now than we were before Don't let me go, don't let me go, don't let me go We're falling apart, And we're coming together, Again and again We're crawling apart, But we're falling together, Falling together Together again…
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Elle est arrivée avec tant de conviction, Isabella, tant d’assurance sur ce qu’elle voulait. Elle savait qu’elle devrait convaincre Kára de sa motivation et, sans doute aussi, de sa sincérité. Mais elle n’a pas envisagé faiblir un seul instant. Elle pensait maîtriser la situation, car elle est persuadée de ce qu’elle veut. Mais parler avec la reporter, c’est aussi se retrouver face à face avec la réalité. Avec ce qui l’attend, ce qui les attend toutes les deux… Et ce qui attend ses proches, également. Il ne s’agit pas seulement de mettre son ex derrière les barreaux, c’est tout un réseau qu’il faut démanteler. C’est prendre le risque que l’on s’en prenne à quelqu’un qu’elle aime, c’est prendre tous les risques, pour une cause qui la dépasse totalement. Elle sent peu à peu l’inquiétude l’envahir, Isa. Elle sent cette angoisse, jamais bien loin, qui s’agrandit au creux de son ventre. Elle est beaucoup moins courageuse tout à coup. Et, alors qu’elle pense que ses réactions vont pousser Kára à refuser de l’aider, à lui dire simplement qu’elle ne devrait pas se mêler de quelque chose qu’elle ne maîtrise pas, c’est à cet instant précisément que la jeune femme accepte. D’accord, faisons-le. Je te suis. Quelques mots seulement, les mots qu’elle espérait depuis le début. Mais les mots qu’elle n’attendait plus, surtout pas après sa petite séance d’angoisse. La Latina se calme, instantanément, laissant son regard retrouver celui de son interlocutrice. Son cœur est libéré d’un lourd poids alors qu’elle laisse échapper un petit soupir de soulagement à peine perceptible mais bien présent. – En es-tu sûre ? Je veux dire… Toi aussi, tu as certainement conscience des risques. Voilà qu’elle tente de la faire changer d’avis maintenant qu’elle a obtenu ce qu’elle espérait. Mais les mots de la belle ne l’ont pas laissée indifférente, elle se rend bien compte qu’elle risque de la mettre en danger, elle aussi. Et c’est son sourire qui lui répond. Kára, c’est une tête brûlée. Elle le sait. Elle l’a su dès le premier jour. Et, là tout de suite, elle se sent immensément rassurée de l’avoir à ses côtés même si, bien sûr, rien n’est gagné. Elle se rapproche à nouveau d’elle, écoutant attentivement ses paroles auxquelles elle acquiesce d’un bref hochement de tête. – Cela va de soi. confirme-t-elle avant d’attraper son verre pour en boire une gorgée. Elle ne veut pas la mettre en danger inutilement, ni tout gâcher en révélant ce qui se passe trop tôt. – Je ne vais pas te déranger plus longtemps… dit-elle en reposant sa coupe de vin. Elle se rend bien compte qu’elle l’a suffisamment accaparée. Mais, avant de partir, elle tient néanmoins à la remercier du plus profond de son cœur. – Kára… Je sais que tu ne le fais pas uniquement pour moi mais je ne te remercierai jamais assez d’accepter.
Sujet: Re: Never say never. (Kára) Lun 11 Fév - 16:18
Ta décision était déjà prise. elle l’était déjà avant qu’elle ne passe la porte ou qu’elle t’aide. tu n’aurais jamais abandonné cette affaire sur le kingston parce qu’il était pour toi un défi de taille. et c’était ton truc, les défis compliqués, les relever, les conclure. ça fait partie de toi, un trait de caractère fonceur, non abandonneur. tu ne pouvais pas abandonner. sans nouvelles pistes, tu avais juste mis le dossier en attente. isabella kingston venait de t’offrir la suite sur un plateau d’argent, elle venait de t’offrir l’affaire qui te ferait te relever, en plus de celle qui te mettait de nouveau en danger. c’était étrange mais tu te rendais compte que tu avais besoin de cela. tu vivais déjà avec un regard jeté constamment derrière ton épaule, au cas où, mais pourtant, tu te fonçais là-dedans. comme si ce qui t’étais arrivée n’avait pas été assez dur, comme si ton enlèvement, ta souffrance subie sur ton corps et ton âme n’y changeait rien. c’était une manière de te sentir vivante, comme un gamin goûtant à la drogue pour la première fois. t’étais celui-ci. t’étais le bagarreur qui aime tant cogner. t’étais la nymphomane qui aimait tant sentir la jouissance. t’étais comme eux. brisée te rattachant à quelque chose. là, tu te rattachais à cette occupation, à la possibilité de coincer une ordure, de redorer ton armure. alors oui, tu étais sûre. complètement sûre de toi. tu n’avais rien à perdre, rien à craindre. personne à protéger, plus personne. hormis ta famille, les saab mais tu les savais assez fort, assez capable de se protéger eux-mêmes. tu ne t’en faisais pas pour eux. ne t’en fais pas pour cela, je gère. t’as le sourire qui se dessine, un vrai ou un faux, tu n’en sais rien. un qui se veut confiant surtout avant que tu n’évoques la confidentialité de ce dans quoi vous vous lancez. nouveau dessin sur tes lèvres, amical, t’as un petit mouvement de ta main pour éloigner ses paroles. tu ne me déranges pas. et pourtant tu te lèves tout de même, lui tendant ta main, comme pour conclure ou sceller réellement votre accord, votre affaire ou votre secret. ne me remercie pas, c’est moi. tu m’as sans doute apporté les éléments qui me manquaient pour continuer. ma piste était en suspend. tu lances sans pour autant confirmer plus que cela que tu ne fais pas ça uniquement pour elle. et c’est même bien plus que pour toi. c’est pour lui, l’homme qui se battait pour les mêmes convictions que toi, pour la vérité. c’est sûr ces pensées que tu la raccompagnes jusqu’à la porte. non elle ne dérange pas mais elle a sans doute bien mieux à faire, comme rejoindre ce nouvel homme dans sa vie. et faut dire que t’es devenu aussi parano un an et demi, t’as pas envie que si elle est suivie -ou toi-, on la voit bien trop longtemps ici. je te recontacte. passe une bonne soirée, isabella. et fais attention à toi. regard en coin, ta main sur la porte après avoir regardé dans le judas, tu la prends deux secondes contre toi pour la saluer.