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 time is all we have (bear)

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Sahar Batista;

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Sahar Batista



elizabeth.
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Message Sujet: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Ven 28 Déc - 22:36

on lui dit souvent qu'elle est comme un soleil lisa. qu'on aimerait avoir quelqu'un comme elle dans sa vie, qu'elle donnait toujours sans compter et que c'était touchant. dans ces moments-là, elle rougit lisa et elle sourit timidement aussi. parce qu'elle n'est pas à l'aise avec toutes ces démonstrations, tous ces compliments. lisa c'est un peu une mère thérésa nouvelle génération. elle transmet le bonheur par chaque pore de sa peau, les éclats de lumière sur chaque trait de son visage. on la remarque pour ce qu'elle fait lisa, pourtant elle ne fait rien pour se mettre en avant. elle aurait même plutôt tendance à se retirer, pour ne pas attirer sur elle le feu des projecteurs. c'est à son échelle qu'elle fait le bien la petite martinez. et ça passe déjà par un poste de bénévole à l'hôpital, là où elle fait tout pour égayer la vie parfois déjà bien trop compliquée des enfants. et il y a aussi les petits gestes qui pourraient sembler anodins qu'elle fait chaque jour en se rendant à l'université. comme ce croissant qu'elle achète tous les matins pour le partager avec le sdf qu'elle croise quotidiennement, ou alors le bras qu'elle tend à la grand-mère qui fait son petit tour à l'épicerie dès les premiers rayons du soleil. c'est sûrement de cette façon que celle-ci est devenue un peu plus qu'une femme âgée noyée dans la masse. avec gratitude, celle-ci l'a invité à partager quelque chose dans son modeste logement, elle lui a même présenté ses petits-enfants. et passons sur le fait qu'elle a essayé de lui vendre bear comme le petit-ami parfait. cela ne l'étonnait qu'à peine, c'était souvent le passe-temps favori des grands-parents. elle ne l'a pas du tout mal pris lisa, elle en a rit, en même temps que lui. et finalement, ça les a rapproché, par la force des choses.
puis, il y a eu la case prison qui a tout envoyé valser. inévitablement, elle a perdu le contact avec lui et n'a même pas cherché à faire en sorte que ça change. bien sûr, il était son ami avant tout ça. mais le monde de la taule, ce monde-là était bien trop sombre pour une jeune femme comme elle. n'y connaissant rien et préférant s'en éloigner, elle ne pouvait pas se permettre de continuer d'entretenir un lien avec bear. d'autant qu'elle ne savait pas ce qu'il avait fait pour en arriver là. il avait sûrement été trop loin et ça l'effrayait bien trop pour qu'elle choisisse délibérément de continuer de s'y frotter. alors de leur si jolie amitié, il ne restait rien, si ce n'est quelques ruines qui paraissaient difficiles à reconstruire. elle avait continué son petit bonhomme de chemin lisa, sans faire de vagues, à son image. et elle a tout de même gardé un lien avec la grand-mère rosenwald qui n'était cause de rien dans toute cette histoire, pas même des malversations de son petit-fils. c'est la gaieté chevillée au corps qu'elle arrive toute pimpante à proximité de son perron. elle était si contente de connaître une personne comme elle, qui lui rappelait sans cesse ses deux autres grands-mères. elle avait de la chance lisa, elle avait comme la sensation d'en avoir trois. devant la porte, elle toque deux coups dans l'attente d'une réponse. et quand c'est la silhouette de bear qui prend forme devant ses yeux, elle ne sait clairement plus où se mettre. ça fait longtemps qu'elle ne lui a plus donné de nouvelles, qu'elle a coupé tout contact avec lui. bien pire, sans raison, sans explication, sans même l'avoir regardé en face avant pour assumer. oh... bear, je... j'savais pas que t'étais là. elle n'avait même pas su qu'il était sorti et encore moins depuis quand. j'venais prendre des nouvelles de ta grand-mère. enfin... tu sais. au pied du mur, il ne lui restait plus qu'à réfléchir vite et intelligemment. elle allait devoir trouver des réponses à apporter aux questions qu'il se posait sûrement et légitimement. elle n'avait plus d'échappatoire, il n'y avait plus que bear et elle. les non-dits au milieu.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mer 2 Jan - 16:47


time is all we have
c'était toujours un moment étrange. tu étais relativement divisé entre le bien être et l'étrangeté d'être de nouveau dans cette maison, d'être de nouveau allongé sur ce lit, d'ouvrir à nouveau, chaque matin, tes yeux sur le plafond ou un autre endroit de ta chambre d'adolescent. t'avais ce sentiment déconcertant de se sentir autant étranger que chez toi. cela te faisait encore bizarre de ne pas ouvrir les yeux sur un mur froid, de ne pas te coucher sur le strict minimum, de ne pas pouvoir sortir de ta pièce. parce que là, évidemment, tu le pouvais. Tu le faisais, sortir de ta chambre. aucun verrou, aucune attente à avoir. tes pieds nus frôlant le sol, tu déambulais dans la maison silencieuse en direction de la cuisine. ta maison. votre maison. à ta soeur et toi. c'était tout nouveau, tout récent. le résultat d'un tragique événement de la vie, le résultat du système de la vie. il y avait la naissance, l'entrée dans le monde, le sésame pour vivre une vie. puis la mort, la sortie du monde pour l'inconnu, le sésame d'une autre vie ? c'était ce qui vous avez touché, il y a quelques mois. la mort. celle d'un être que tu aimais, celle qui avait été plus qu'une grand-mère, elle avait été ton réconfort, elle avait été un tout en remplacement de lieux parentaux que tu n'avais pratiquement jamais connu. elle était morte alors que tu purgeais encore ta peine. on t'a laissé sortir juste pour assister à l'enterrement, juste pour voir cette boite descendre sous terre avec pour seulement quelques minutes de répit avec ta sœur. t'as eu que quelques minutes pour la serrer dans tes bras avant que tu ne sois contraint à repartir. contraint de rejoindre, non pas ta prison dorée, mais t'as prison de pierre et de fer. un endroit dont tu n'es même pas légitime. t'as rien fait, t'es pas coupable. et apparemment, la justice a fini par enfin ouvrir les yeux puisque tu es là, chez toi, à sortir un verre pour apaiser ta soif. eau qui coule dans le robinet, tu t'apprêtes à boire quand on toque à la porte. t'es seul aujourd'hui, tu sais pas ce que fais autumn, ta sœur mais ce n'est sans doute pas elle. sur le chemin, t'attrapes ce t-shirt que t'as laissé traîner sur le canapé et l'enfile avant d'ouvrir la porte. là derrière, une blonde. une femme que tu connais si bien. ou que t'as si bien connu, il fut un temps. il fut une époque avant qu'elle ne te tourne le dos, comme la plus grande partie de tes amis à l'instant où t'as eu autour de tes poignées les menottes. au parloir, t'en as même pas vu le quart. les enfoirés. l'enfoirée, elle aussi. t'es surpris de la voir là, sur le pas de ta porte et elle aussi. t'es certain qu'elle est pas là pour toi. autumn peut-être ? elle ne t'avait pas dit qu'elle s'était rapprochée de la mère thérésa. et au vue de sa première phrase, ce n'est effectivement pas non plus pour ta petite-soeur qu'elle est là. t'as aucun mot qui sort de ta bouche, parce que tu sais pas quoi dire, parce que t'as peur d'être désagréable avec l'une de ceux qui t'ont laissé derrière toi. tu t'appuies contre l'encadrement de ta porte alors qu'elle bafouille, marque la même surprise que toi de te voir. c'est vrai que ta sortie de prison a été rapide quand ils ont su que ce n'était pas toi, que tu n'avais rien fait. erreur judiciaire, l'affaire a donc été rapidement étouffée. T'as touché un petit pactole pour celle-ci mais t'as surtout été délaissé à ta sortie. Heureusement que tu retrouvais autumn, à défaut de retrouver celle qui t'avait élevé. et d'après ce qu'elle te dit, la jeune femme s'attend à la retrouver la vieille femme. Ca tprends tout de même aux tripes de penser encore que ta grand-mère n'est plus de ce monde pour t'épauler, pour te soutenir. Tu le sens dans ta gorge cette petite boule alors que tes sourcils se froncent légèrement. "ma grand-mère n'est plus là, lisa." tu lances finalement, assez froidement mais c'est surtout parce que c'est bien trop douloureux. depuis la prison, t'as appris à taire tes émotions devant les autres, t'as appris à montrer une autre image de toi, différente de celle que tu as toujours été. t'aurais pu dire clairement qu'elle est morte parce que là la jolie femme pourrait très bien penser qu'elle s'est juste absentée ou qu'elle a fini par aller dans une de ces maisons de retraite qu'elle détestait tant. Tu la sondes un instant avant de retourner en laissant la porte ouverte, en l'invitant à entrer par ton effacement. tu sais pas trop pourquoi tu fais ça, pourquoi tu l'invites alors qu'elle t'a tourné le dos. peut-être parce que tu l'aimes bien lisa, parce que ta grand-mère l'aimait bien. et même si elle était prête à inventer n'importe quelle combine pour tenter de te mettre en couple avec elle. à ce souvenir, t'as ce petit sourire nostalgique, triste. sacrée mamie.

@lisa martinez time is all we have (bear) 3227196488
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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mer 9 Jan - 1:03

elle avait du temps à tuer lisa et un besoin de compagnie flagrant. elle qui ne se plaisait que rarement seule, un de ses uniques bonheurs étant celui de de le partager. elle n'est pas de celles qui se posent mille-et-une questions avant d'agir, ni de celles qui passeront à côté de quelqu'un qui ne chercherait qu'une main tendue sans réagir. au contraire, elle voit combien le monde autour d'elle part en vrille et elle est bien décidée à faire en sorte que ça change. même si elle n'est pas idiote au point de croire qu'elle pourra tout changer toute seule. faire un geste était déjà un petit pas en avant. et elle croyait bien fort que si tout le monde agissait à son image, tout irait beaucoup mieux. c'est pour poursuivre sur le chemin qu'elle s'était inventé qu'elle rend visite à la grand-mère rosenwald. celle avec qui tout était parti de rien, seulement d'un bras auquel s'accrocher pour traverser le passage piétons d'une rue. il avait suffit d'un coup de main plutôt minime, pour ce qui était vite devenu une habitude et les deux femmes dont la décennie n'était pas la même s'étaient immédiatement trouvé des points communs. ou du moins des sujets de discussion qui les amusaient toutes les deux. la vie réservait parfois de jolies surprises, pour peu qu'on se donne la peine d'ouvrir les yeux pour pouvoir les voir. au coin d'une rue, on pouvait toujours faire une belle rencontre. et cette femme, elle s'y était attaché avec le temps lisa. elle avait pris de la place dans sa vie, presque dans sa famille, elle avait même rencontré ses proches. et alors qu'elle s'attendait à la retrouver quand la porte de sa maison s'efface, c'est sur bear qu'elle tombe. elle en avait perdu ses mots pendant plusieurs secondes, tentant de toute remettre en ordre pour appréhender les évènements correctement. elle ne comprenait pas pourquoi il était là, il était censé être emprisonné, ou alors elle n'avait rien su des dernières avancées de l'enquête. pour autant, elle ne lui souhaitait pas d'y rester, elle n'avait pas une âme si noire. elle avait simplement préféré s'effacer de sa vie, ne sachant pas ce qui l'avait conduit si loin. à coup sûr, on ne lui décernerait pas la médaille de l'amie de l'année. mais la peur l'avait emporté sur tout le reste. la taule, c'était un monde inconnu et trop sombre pour lisa, elle ne voulait pas avoir à vivre ça de près ou de loin. c'était bien plus qu'elle ne pouvait en supporter. rassemblant son courage et ses idées, elle s'essaie à amorcer correctement l'échange la petite blonde. elle ne veut pas d'étincelles inutiles. et même si elle ne s'attendait pas à de grandes effusions, elle espérait au moins limiter les dégâts. ses mots arrivent d'abord difficilement, parce qu'elle a peur de trop en dire ou de ne pas en dire assez. de se tromper de direction aussi, de la dresser contre elle plus qu'il ne devait déjà l'être. pas habituée aux conflits, elle peine souvent à les gérer lisa. le plus simplement possible, elle lui explique qu'elle était venue pour sa grand-mère. il comprendrait sans trop de mal bear, il savait quelle complicité liait les deux femmes. ma grand-mère n'est plus là, lisa. et boom, elle n'était pas préparé à entendre ce genre d'aveu en débarquant à l'improviste. elle pensait faire une jolie surprise, plus à la vieille femme qu'au reste de la famille qui ne l'élevait peut-être plus autant aux cieux désormais. elle fronce les sourcils en essayant de comprendre le sens véritable de la phrase, qui pouvait en posséder tellement. comment ça, elle n'est plus là ? elle a déménagé ? elle s'est installée chez quelqu'un de votre famille ? les questions se bousculent un peu dans sa tête parce qu'elle n'a pas les clés pour pour emprunter la direction appropriée. j'comprends pas. clairement, elle était à l'ouest lisa. elle ne savait plus si elle devait se rendre à une autre adresse, rester ici et s'essayer à communiquer avec son petit-fils ou bien rentrer chez elle tout simplement. elle attend un signe, une piste qui lui en dira davantage sur la réalité des faits.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mer 16 Jan - 12:11


time is all we have
t'arrives pas à faire semblant. si un an de prison t'a légèrement changé, ta nature revient au galop. tu ne pouvais pas faire semblant que ça ne touchait pas, le fait que lisa soit une de ceux t'ayant tourné le dos une fois les menottes mises à ton poignet. tu comptais ceux qui t'étaient fidèles, disons le de cette manière, à présent que sur les doigts de la main. tu leur en voulais, complètement. mauvaisement. tu lui en voulais à lisa. elle n'avait même pas cherché à te soutenir. elle n'avait même pas cherché à venir te demander si c'était vrai. si tu n'étais pas un escroc et de surcroît un voleur condamné à tord. même pas la peine de dire qu'elle n'était pas venue au parloir pour demander de tes nouvelles. niet. nada. rien. et la voir là, sur le bas de ta porte, parce que oui, c'était maintenant le cas au vu des circonstances, ça te touchait. t'avais toujours été le garçon gentil. bien trop. le garçon qui prenait les gens en compassion. t'avais aucune compassion pour elle. ou du moins, c'était ce que tu tentais te de faire entrer dans le crâne. t'étais un mauvais rancunier, un mauvais vengeur. mais t'essayais. elle avait merdé. ton amie, ton ancienne amie avait merdé. et tu la vois cette lueur dans ses yeux, la surprise de te trouver là, comme si tu revenais d'entre les mots. quelle ironie. c'était presque le cas. tu la vois cette lueur dans ses yeux, l'incompréhension, quand tu lui annonces que ta grand-mère n'est plus là. rien que des mots vagues, c'est tout ce que tu as envie de lui donner, comme le temps qu'elle ne t'a pas consacré, comme la présomption d'innocence qu'elle ne t'a pas accordé. tu lui as tourné le dos, déjà avancé dans la pièce d'entrée, alors qu'elle reste à la porte. t'as un soupir alors que ta main passe à l'arrière de ton crâne, sur tes cheveux courts. bon sang, t'aimerais tellement lui confirmer qu'elle est juste dans une maison de repos, qu'elle vit une fin de vie idéale, le repos et le bonheur qu'elle mérite pour vous avoir élever. mais y a rien de tout cela. alors, tu te retournes lentement, les yeux douloureux malgré toi, t'aurais même pas envie de lui accorder cela, ton regard, ton attention, ton temps. tu devrais lui claquer la porte au nez, la balayer de ta vie comme elle la fait, mais les mots sortent finalement d'entre tes lèvres. "elle est morte, lisa." tu balances, tu claques entraînant un silence bourdonnant autour de vous, ou du moins pour tes oreilles, alors que t'observes la réaction de la jolie jeune femme. "ça fait deux mois." c'était toujours difficile pour toi d'accepter la réalité. t'as même pas pu être présent à ses côtés pour les derniers mois de sa vie, pour la soutenir dans sa maladie.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mar 22 Jan - 3:21

elle ne s'attendait pas à ça lisa, elle n'était pas préparé à la confrontation avec bear. à vrai dire, elle pensait même ne jamais le revoir un jour. c'était ce qu'elle s'était mis dans la tête quand elle avait presque tiré un trait sur lui pour des raisons pas vraiment honorables, pour des raisons qui ne lui certifiaient aucunement le rôle de l'amie qu'on n'aimerait tous avoir à ses côtés. une fois de plus, elle ne se ressemblait plus lisa. une fois de plus, elle faisait des choix et prenait des décisions qui ne lui correspondaient pas. à croire que dans certaines situations, elle perdait son propre mode d'emploi pour emprunter un tout autre chemin de vie que l'initial. elle lit l'incompréhension et les interrogations dans le regard de son ancien ami, parce que c'était certainement tout ce qu'ils restaient d'eux aujourd'hui. et ça lui ôte les mots de la bouche. elle n'avait préparé aucune phrase d'excuses, aucune justification, rien qui pourrait ne serait-ce qu'atténuer la blessure qu'elle avait si bien creusée. alors elle se trouve bien idiote face à des accusations silencieuses qu'elle devinait pourtant sans mal. à le regarder, il n'avait rien d'un voyou bear. il semblait même plutôt clean sur lui, mais ne disait-on pas qu'il ne fallait pas se fier aux apparences ? elle s'était sentie trahie sans même connaître réellement le pourquoi du comment alors elle avait réagi trop précipitamment. et aujourd'hui, elle voulait toujours savoir ce qu'il en était, sans pour autant arriver à formuler ce qui lui trottait dans la tête. parce qu'elle n'avait aucun droit de le faire, ce n'était pas ses affaires. pour noyer le poisson ou essayer d'éloigner la discussion qu'ils ne devaient pas avoir tous les deux, elle lui avoue la raison de sa venue, qui contre toute attente est bien réelle. et la réponse qu'il lui sert la heurte dans un premier temps, tant elle ne comprend pas le sens véritable. elle fronce les sourcils, laissant sûrement passer sur les traits de son visage toutes les questions qui la submergeaient. et elle percute bien vite que quelque chose cloche quand elle voit le changement de visage de bear. elle ne l'avait peut-être pas vu depuis un certain temps, mais elle savait encore déceler quelques vagues émotions chez lui. elle est morte, lisa. il met des mots bien trop durs sur la réalité des faits, ce pourquoi ceux-ci prennent un certain temps à se frayer un chemin jusqu'à son cerveau. elle les assimile, lentement et y'a son coeur qui se suspend une fraction de seconde. ce n'était pas ce qui était prévu. elles devaient passer un bon moment toutes les deux, encore un, encore plusieurs. elles devaient encore plaisanter sur les potins du quartier et les nouvelles du jour. elle devait encore lui confier ses plus intimes pensées lisa. et elle venait sans doute de perdre l'oreille la lus attentive qui soit. ça fait deux mois. son coeur bourdonne une seconde fois alors qu'elle laisse son corps prendre appui sur le battant de la porte refermée derrière elle. ce soutien, elle en a cruellement besoin, pour ne pas perdre pied. j'étais pas au courant. évidemment, sa réaction ne laissait aucune place au doute. pourtant, elle ne comprenait pas que les rosenwald n'ait pas jugé utile de la prévenir. au moins pour qu'elle puisse lui faire un dernier au revoir. qu'est-ce qui s'est passé ? même si elle sait que bear n'avait sûrement pas envie de remuer tout ça, de remettre toute cette histoire sur le tapis, elle avait besoin de savoir. elle naviguait dans un flou, tout sauf artistique, et on lui devait des réponses, ne serait-ce qu'au nom de l'affection sincère qu'elle avait pour leur grand-mère. je sais que tu penses sûrement à juste titre que tu n'me dois plus rien mais j'voudrais comprendre. elle rajoute ce qu'elle ressent, histoire de le pousser à se confier un peu plus. pour ne pas rester dans cette situation qui la mettait si mal à l'aise, qui l'oppressait. et j'suis désolée de pas avoir été là, j'pensais que tout allait bien. et encore une fois, j'me suis plantée. sauf qu'il ne s'agissait pas de penser. c'était seulement à cet instant qu'elle se rendait compte que ça faisait bien plus de deux mois qu'elle n'était plus repassée ici. les études l'avaient accaparé, si bien qu'elle n'avait pas trouvé le temps nécessaire à consacrer à cette vieille femme qui n'avait apparemment plus autant d'années de vie devant elle. décidément, elle perdait peu à peu les codes de cette famille et bientôt, plus rien ne la relierait aux rosenwald. et c'était peut-être bien fait pour elle.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mer 30 Jan - 22:19

ça fait deux mois et c'est toujours difficile pour toi d'évoquer ta grand-mère, de parler d'elle. c'était la seule vraie figure maternelle que tu es eu et elle a disparu alors que tu n'étais pas à la maison. tu lui en veux, à ton connard père. tu lui en veux, à ta salope de belle-mère. ils t’ont gâché la vie. ils ont pris ta vie, ta liberté. celle de vivre comme un gars normal sans trace de condamnation. et même si l’erreur judiciaire a été reconnue, c’est toujours là, tu le sais, dans un casier à ton nom. t’es plus qu’un simple citoyen lambda qui vit (et qui aurait dû vivre) sa vie tranquille pépère. ils t’ont pris cela. et les derniers instants avec cette femme qui t’a aimé comme son fils. qui t’as d’ailleurs aimé plus que l’était le sien, ton père. et comme tu la comprends. autrefois, ce n’était pas le cas. t’étais ce gamin qui cherchait toujours une excuse à ce bon vieux père qui n’était pas présent. c’était que la recherche de l’amour paternel. la recherche d’une bonne tape sur l’épaule pour qu’il te dise qu’il est fier de toi. et le meilleur, c’est qu’il l’a fait. c’est que t’as fini par l’avoir cette tape virile. quand t’as tout organisé sans le savoir, quand tu les as aidé à s’enfuir sans le vouloir. c’est la première fois qu’il t’en faisait une et c’était comme si à ce moment-là, t’étais redevenu ce gamin devant un stand de bonbons. t’étais fier. avant de recevoir une douche froide. bien gelée, autant que la froideur des menottes à tes poignets. autant que la manière dont tu reçois lisa en ce jour.
t’es blessé par la confiance qu’elle ne t’a pas accordé. pas ce retournement de veste qu’elle t’a montré. tu pensais qu’elle était ton amie. t’observes sa réaction à cette annonce, le poids de celle-ci lui tomber dessus alors qu’elle s’appuie contre la porte derrière elle. non, évidemment qu’elle ne savait pas. cela se voit. d’ailleurs, tu te souviens ne pas l’avoir aperçu lors de l’enterrement. c’est là que tu t’es fait un avis sur elle. ta grand-mère qui aimait si bien cette jeune femme, quel gâchis, elle n’a même pas daigné venir à son enterrement. tu pousses un soupir à sa question, le cœur retourné de devoir parler de ça, d’elle, avec elle. ton cul que tu poses sur le canapé, tu passes un instant tes mains derrière ton crâne, caressant tes cheveux comme si tu cherchais les mots ou le courage. “d’une maladie.. ça a attaqué chacun de ses organes, l’un après l’autre, ça a été fulgurant. apparemment.” tu lances en relevant le regard sur elle. lisa ne fait que confirmer ce que tu penses. que tu ne lui dois rien. absolument rien. mais tu le fais pour ta grand-mère. parce que tu sais qu’elle l’aimait. t’as un haussement d’épaules, comme à chaque fois que l’on te présente des condoléances ou des excuses pour cette perte. t’en es amer. “j’étais pas là non plus de toute façon.” ton dos rejoint le fond du canapé, ton regard toujours planté dans le sien. elle sait très bien où tu étais. où t’étais coincé alors que ta grand-mère souffrait, alors qu’autumn était toute seule à devoir tout gérer. “on m’a juste accordé le droit d’aller à son enterrement, quelle chance.” l’ironie couvre ta voix. c’est ce qu’on t’a dit en prison, que t’étais chanceux d’y avoir le droit. tous ne l’ont pas.
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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Mer 20 Fév - 23:45

c'est froid, c'est tendu, c'est électrique, c'est un peu tout de ce que n'avait jamais été leur relation. le malaise, elle le sent planer au-dessus d'eux lisa. l'incompréhension aussi, sans parler de la distance qui s'était irrémédiablement et insidieusement immiscé dans ce qui les unissait auparavant. ça la touche mais elle ne peut pas se permettre d'en formuler son mécontentement, elle savait être la seule responsable de cet éloignement. pas forcément sereine de tomber face à lui en premier lieu, elle dirige bien vite la conversation vers sa grand-mère. celle qu'elle affectionnait tout particulièrement, celle par laquelle la rencontre avait eu lieu, celle dont elle cherchait à avoir des nouvelles, après avoir passé plusieurs mois sans trouver le temps de passer la voir. elle s'en voulait déjà lisa, parce qu'elle avait eu la sensation de l'abandonner en quelque sorte. surtout à un âge avancé comme le sien où l'on savait chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde si précieuses. le temps filait trop vite, sans nous attendre, sans se préoccuper de savoir si l'on n'arrivait à le suivre ou non. ce foutu égoïste. et elle s'en veut encore plus quand la sentence s'abat sur sa frêle silhouette. elle aurait pu s'écrouler lisa, si elle n'avait pas pris appui contre cette porte derrière elle. elle aurait pu s'écrouler si elle ne s'était pas accroché de toutes ses forces pour ne pas flancher si facilement. ce droit, elle ne l'avait pas ou ne l'avait plus. pas quand elle s'était éclipsé si longtemps, et surtout pas devant lui. alors c'était comme ça que tout finissait ? il n'y aurait plus de lisa et grand-mère rosenwald. il n'y aurait plus de lisa et bear. il n'y aurait plus de lisa et les rosenwald, tout court. tombée de rideau, clap de fin sur ce qui aurait pu être si joli et inscrit dans le temps, mais qui ne le serait plus jamais à cause de sa négligence et de sa peur de l'inconnu. pour faire taire ses trop nombreuses questions, elle l'interroge sur les circonstances du drame. ça ne l'aidera sûrement pas à passer au-dessus mais ça lui permettra de s'intéresser encore un peu à cette vieille dame qui lui avait tant donné alors qu'il lui restait si peu. d’une maladie.. ça a attaqué chacun de ses organes, l’un après l’autre, ça a été fulgurant. apparemment. son coeur qui se compresse, elle le sent bien trop fort. ça se tord à l'intérieur, ça lui fait un mal de chien. et elle revoit le visage si rayonnant de la femme chaque fois qu'elle la retrouvait, elle ré-entend ses rires qui emplissaient si chaleureusement l'espace et ses expressions dont elle seule avait le secret. irremplaçable était le qualificatif qui lui allait le mieux. et quand c'est la voix de bear qui résonne, elle ne manque pas les regrets que ça sous-entend. de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu la soutenir, lui apporter l'amour dont elle aurait eu tant besoin. il n'avait pas eu la chance de la revoir avant la fin, un peu à son image. sauf que lui n'avait pas eu son mot à dire. j’étais pas là non plus de toute façon. il insiste et elle se rend compte combien ça lui pèse. elle ne peut que comprendre, elle qui savait si bien les liens qu'il entretenait avec sa grand-mère, celle qui avait toujours pris soin de lui. elle n'aurait pas voulu que tu la vois comme ça. c'est ce qu'elle pense lisa. c'est aussi comme ça qu'elle essaie de minimiser ses blessures, pour qu'il ne se sente pas coupable d'une situation qu'il n'avait pas choisi. grand-mère rosenwald, c'était un soleil. le sourire toujours greffé aux lippes, l'entrain jamais bien loin malgré la fatigue qui l'écrasait avec les années. jamais elle ne s'était plainte, jamais elle n'avait vu le monde en noir. à elle seule, elle était déjà une belle leçon de vie. elle soutient son regard la jeune martinez et elle y lit toute la culpabilité qu'il ne devrait pas ressentir. on m’a juste accordé le droit d’aller à son enterrement, quelle chance. assez rapidement, elle se retient de lui dire qu'elle n'avait même pas eu cette chance. ce n'était certainement pas ce qu'il avait envie d'entendre. c'était comment ? la cérémonie, elle souffle, en baissant les yeux. elle est perdue dans le vague lisa, elle s'imagine à quoi ça avait pu ressembler. elle scénarise ce à quoi elle n'avait pas pu assister parce que personne ne l'avait prévenue. tu viendrais la voir ? avec moi j'veux dire. la demande est osée, après le couteau dans le dos qu'elle lui avait planté. en un sens seulement, puisqu'en vérité, elle s'était contenté de s'effacer. et bear, il aurait tous les droits de l'envoyer sur les roses, elle ne l'aurait pas volé. mais lisa n'avait aucune information, elle ne savait même pas où la vieille femme reposait. et elle avait ce besoin de lui dire au revoir, pour de vrai. puis de revenir parfois, pour continuer ces conversations dont elle savait déjà qu'elles lui manqueraient cruellement.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Ven 1 Mar - 14:46

elle n’aurait pas voulu que tu la vois comme ça. et t’aurais pas voulu qu’autumn la voit comme ça. t’aurais pas voulu qu’elle soit seule à la voir ainsi, à trimer pour s’occuper d’elle.
il y avait quelque chose de casser en vous, chez les rosenwald, depuis la faute de vos parents, depuis qu’ils avaient osé mettre le vol sur ton dos. il y avait quelque chose de casser entre vous, les rosenwald. un fossé te séparait d’autumn comme il avait commencé par tes amis lors de ton arrestation et de ta condamnation.
c’était le même qui te séparait de lisa. jolie lisa qui avait fait son apparition quelques minutes plus tôt sur le pas de ta porte. mais tu le savais, lisa, c’était le mirage. quelque chose d’éphémère. une putain d’illusion d’optique dans le désert, elle est le faux l’oasis au milieu du désert. définition même que tu donnais du lien qui vous unissait aujourd’hui. il n’était plus question d’amitié. ou du moins, t’essayais de te dire qu’elle n’était qu’une femme parmi d’autres. elle était la gamine que ta grand-mère avait pris d’affection quelques années auparavant. c’était tout. c’était terminé. votre lien. leur lien, parce qu’elle n’était plus de ce monde celle qui t’avait élevé. j’ai même pas pu lui dire au revoir. que tu lances tout de même, incapable de garder pour toi tes regrets et ton chagrin face à une femme que tu devrais considérer comme inconnue aujourd’hui, femme d’un passé d’une autre vie.
et elle devrait le rester. se tenir éloigner de toi comme elle l’a décidé pour vous deux, un an et demi plus tôt. ça te fait marrer intérieurement sa proposition, tout en te surprenant. pourquoi est-ce que je ferais ça, lisa ? tête que tu relèves sur elle, yeux que tu replantes dans les siens. regard intense. regard interrogatif. et surtout jugeur. tu sais pas à quoi elle joue, la belle lisa. tu sais absolument pas sur quel pied danser. pourquoi tu lui accorderais ton temps. le sien, elle ne te l’a pas accordé malgré que tu y as cru. t’es venu me voir, moi ? c’est autant un reproche que l’annoncement d’un fait sans émotion. faut dire que tu l’as attendu ton amie au parloir. elle parmi d’autres des tiens. elle n’est pas la seule alors tu ne devrais pas t’en prendre à elle, plus qu’à une autre. c’est peut-être pas que ça te touche plus que pour certaines autres personnes, lisa. peut-être parce qu’elle te touchait bien plus que tes autres amis, abonnés aux absents, la lisa.
c’était de la déception qui coulait dans tes veines, de la rancoeur rancunière qui animait tes éveils. et ce, à chaque fois que tu pensais à elle. bien plus alors qu’à présent, elle se osait se présenter devant toi. bien plus encore en sachant qu’elle ne savait même pas que t’étais sortie de prison. tu voyais l’estime qu’elle avait de toi. tu voyais toutes les erreurs de l’avoir accueilli dans ta vie, toutes les regrets d’avoir espéré à la voir un jour la voir passé la petite porte en même temps que d’autres visiteurs et de la voir posé ses jolies fesses sur la chaise en face de toi.
t’étais con, bear. à l’époque, t’étais un peu stupide de croire en tout ça. t’étais un peu fragile de voir les choses de cette manière, t’étais un peu trop imbécile de penser que certains de tes amis le seraient pour toujours.
parce que toi, bear, t’aurais été là pour elle. lisa, elle aurait pu t’appeler pour n’importe quoi, à n’importe quelle heure, t’aurais été là.
moi, j’aurais été là pour toi, lisa.
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capricieuse gamine à l'appétit versatile.
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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Lun 25 Mar - 4:31

elle sait qu'elle est fautive lisa. elle sait qu'elle est l'unique personne à blâmer dans toute cette malheureuse histoire. elle n'est pas assez bête pour croire qu'ils en seraient quand même là aujourd'hui si elle avait continué à porter le rôle de l'amie fidèle. si elle avait continué à se dresser contre le monde, et à croire en son innocence. parce que c'était ce qu'elle aurait dû lui accorder, le bénéfice du doute. ou alors encore mieux, sa confiance totale. parce que c'est ce qu'on fait entre amis, on se soutient mutuellement, malgré les épreuves, malgré les coups du sort. et on en ressort toujours plus forts, riches d'avoir surmonté ensemble les obstacles. sauf qu'elle a failli à sa mission lisa, à l'instant même où elle a préféré l'éloignement à la main tendue. alors elle n'est plus en position de force, ni de reprocher quoique ce soit à bear. elle ne peut qu'accepter les paroles sèches et dures qu'il lui renvoie en pleine tête. il ne lui reste plus qu'à encaisser jusqu'à ce que ça devienne trop dur pour elle, jusqu'à ce qu'elle s'écroule à son tour. et elle en est presque là quand elle apprend le décès de la grand-mère rosenwald. parce que le coup de massue est inattendu et particulièrement violent. elle entend, elle bronche à peine, avant de poser la question qui lui brûle les lèvres. parce qu'elle a besoin de comprendre, plus que tout. de savoir ce qui l'avait arraché à la vie aussi soudainement alors qu'elle n'avait rien vu venir. pas même un semblant de petit signe du destin, en guise d'alarme. et la réponse lui semble évidente quand elle passe la barrière des lèvres de bear. elle ne rajoute rien et dans sa peine, elle fait même attention à l'épargner davantage lui, que elle. ne lui devait-elle pas bien ça ? après les erreurs qu'elle avait accumulé à son égard. pourtant, il était peut-être déjà trop tard pour une quelconque rédemption, pour retrouver ne serait-ce qu'un semblant de place à ses côtés. j’ai même pas pu lui dire au revoir. ces mots la blessent, presque autant que si c'était elle. peut-être même plus. parce qu'elle n'osera jamais aller se positionner comme la principale victime de cette histoire. aussi attaché fut-elle à cette vieille dame, elle ne faisait pas pour autant partie de sa famille. c'est pas de ta faute bear, tu pouvais pas savoir. tu ne pouvais pas t'imaginer qu'on te volerait une partie de ta vie non plus. pas de cette façon en tout cas, pas en t'accusant à tort au moment où elle avait le plus besoin de toi. rien n'était juste dans cette arrestation, ni dans cette perte. il n'en restait que des coeurs brisés, des âmes esseulées et des relations gâchées. triste constat qu'elle se faisait pour elle-même lisa. et elle sait qu'elle n'avait sûrement plus rien à espérer maintenant que la femme n'était plus là pour raccommoder les blessures. c'est sans doute dans un dernier élan d'on-ne-sait-quoi qu'elle tente le tout pour le tout. ça ne pouvait pas être pire, elle avait la sensation d'avoir déjà tout perdu, à commencer par lui. alors c'est sa présence à ses côtés qu'elle réclame, c'est un infime petit bout d'eux qui pourrait lui rester quelque part qu'elle appelle. elle demande ce à quoi elle n'a plus droit pour accorder un dernier sourire à celle qui lui avait tant permis d'offrir le sien au monde. vous étiez dans le même bateau tous les deux, privés d'un dernier adieu. alors si celui-ci pouvait vous permettre de sauver quelque chose dans l'équation, tout n'aurait au moins pas été vain. pourquoi est-ce que je ferais ça, lisa ? les mots lui manquent pour lui souffler une réponse et son regard la heurte quand il se percute au sien. elle ressent tout. de la rancoeur, à l'accusation, en passant par l'incompréhension. t’es venu me voir, moi ? ses yeux s'envolent ailleurs parce qu'elle n'a pas la contenance pour les affronter encore. les sentiments contraires qui l'animent ne tardent pas à s'immiscer par chaque pore de sa peau. et le cocktail est détonnant. t'as tous les droits de m'en vouloir bear, j'suis pas légitime dans mes demandes, dans mes paroles. même ma présence ici est déplacée... mais tu crois pas qu'on mérite au moins ça tous les deux ? elle l'implore presque de lui accorder une dernière faveur, à elle comme à lui. et s'il le veut vraiment, elle disparaitra de sa vie juste après. parce que c'était à lui de faire ce choix et non pas à elle. j'pourrais pas y aller sans toi. non seulement elle ne connaissait rien de la localisation de la tombe mais par-dessus tout, elle savait avoir besoin d'une épaule à laquelle se raccrocher, d'une main à tenir pour ne pas perdre pied. et elle savait aussi qu'il en était de même pour lui. même si j'ai pas été à la hauteur, me dis pas qu'on peut pas être là l'un pour l'autre au moins une dernière fois. en mémoire de grand-mère rosenwald, qui avait tant fait pour nous réunir.

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Message Sujet: Re: time is all we have (bear)   time is all we have (bear) Empty Lun 22 Avr - 19:34

c'est pas de ta faute bear, tu pouvais pas savoir.
oui et non. les fautes étaient multiples. si tu n’avais pas recherché autant l’amour et l’attention de ton père, la fierté dans son regard porté sur toi, tu n’aurais jamais foncé là-dedans de cette manière. si tu n’avais pas eu un connard de père comme celui-ci, tu n’aurais jamais trinqué comme ça. si lisa était restée près de toi, près de ta grand-mère, peut-être que t’aurais pu être informé plus rapidement. tellement de si qui aujourd’hui ne changent plus rien. tellement de possibilités dont à présent tu ne veux plus oser penser. la réalité est ancrée. inchangeable. douloureusement inchangeable. t'as tous les droits de m'en vouloir bear, j'suis pas légitime dans mes demandes, dans mes paroles. même ma présence ici est déplacée... mais tu crois pas qu'on mérite au moins ça tous les deux ? ça sonne implorant sous la voix de lisa. ça se voit dans sa manière de te regarder. dans le fond de ses yeux, dans ceux qui te rappellent que trop bien l’amie que tu avais connue. mais le problème bear, c’est que toi, t’es plus le même. t’es plus le mec qu’elle a connu. celui qui riait d’insouciance entouré de sa grand-mère et d’autumn. celui qui vivait sa vie tranquillement, avec seulement les emmerdes habituelles du quotidien. à l’époque, t’étais pas lgamin qui a subi l’injustice. t’étais pas celui qu’a vécu l’enfer de la prison pendant plus de douze mois. t’étais pas l’homme portant la colère des douze hommes continuellement. j’ai changé lisa. et toi ? et elle, lisa, elle n’a jamais été celle que tu pensais. elle n’a jamais été le soutien qut’avais espéré. évidemment que je t’en veux lisa. profondément. elle était ton amie. elle était celle que ta grand-mère aimait, de celle qui prévoyait toujours tout un tas de plans, de mots, pour voir deux êtres qu’elle aimait par dessus tout se rapprocher. grand-mère rosenwald aurait adoré vous voir ensemble, lisa et toi. et même s’il n’y a jamais rien eu, aucune ambiguïté, aucun regard de trop, le profond, le posé, le messager, comment en aurait-il pu être le cas ?
lisa, elle a même pas été capable d’être là pour toi. elle n’a jamais posé son cul sur une des chaises en plastiques et dures du parloir pour vérifier que t’allais bien. qut’étais toujours en vie, pas poignardé par un de ces mecs en taule pour une histoire de rabe ou de regard de trop. jpense qu’on était amis et tu m’as même pas laissé le bénéfice du doute. les sourcils qui se froncent, la mâchoire qui se contracte dans le serrage de tes dents, tu la regardes, le cul sur le canapé. là comme un roi. là comme un juge qui aimerait tant lui faire son procès, comme on a fait le tien il y a plus d’un an, comme elle a fait le tien. tu m’as tourné le dos dans un moment où j’avais le plus besoin de mes amis, de toi. yeux rapaces, ceux qui ne ratent plus rien, de son expression, de ses agissements. t’as déjà bien trop raté bear. t’as été éloigné de bien trop de choses qu’tu ne peux plus rester passif de ce qu’il se passe. tu te lèves, la main qui vient frotter l’arrière de ton crâne. j’aimerais savoir pourquoi t’as fait ça. juste pourquoi. mais jcrois que j’ai même plus envie de savoir, même pas l’envie de t’entendre me raconter une connerie. alors amène toi. et tais toi. ne dis rien lisa. t’attrapes ta veste délaissée sur le canapé, l’enfiles, les clefs de ta voiture dans la main. le regard toujours sur elle, sans jamais la quitter, comme si tu attendais quelque chose ou comme si tu n’attendais rien justement. plus rien. allons-y sur cette tombe et ça sera la dernière fois. un au revoir de ta part pour elle. un au revoir de vous deux pour vous qui marque la fin de l’histoire.
les pas qui avancent, la contournent pour ouvrir de nouveau cette porte, tu l’invites à sortir avant de dévaler les marches du péron pour rejoindre la voiture. c’est maintenant ou jamais lisa. l’heure de la dernière faveur tombe aujourd’hui. immédiatement. l’instant où t’es encore trop gentil bear, de lui accorder cela. elle t’a rien donné en échange lisa, que le silence et l’oubli. elle t’a rangé dans la case du délinquant sans te laisser la présomption d’innocence. c'est dans ta voiture que tu rentres, claques la portière et l'attend. c'est à l'intérieur que tu te prépares à revivre tout cela.

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