unexpected rescue | Noam

Les choses vont très mal se passer entre eux, c’est sûr, et il n’a pas besoin de le dire pour qu’elle s’en doute. Ils ne se connaissent pas et les quelques échanges qu’ils viennent d’avoir à l’instant ne lui donne pas forcément envie d’essayer de la connaitre. C’est idiot pourtant, et Boyd le sait ; ce petit incident n’a rien à voir avec d’autres échanges qu’ils pourraient avoir dans d’autres circonstances mais c’est comme ça, Boyd fait sa tête de con. Il tique à sa remarque. Les policiers n’ont pas vraiment le bon rôle ces dernières années, avec toutes les affaires qui ont mal tourné. Boyd a vu tellement d’affaires avec d’autres flics circulés, et en général ce sont les flics qui s’en sortent. Boyd ne trouve pas ça normal mais il n’a pas vraiment de poids face à tout ça. Il n’est qu’un petit inspecteur qui vient d’arriver. Et puis, s’il se trouvait à leur place, avec l’angoisse, il ne sait pas comment il réagirait. Il espère juste ne jamais avoir à faire à ce genre de situation, car ça se termine rarement bien malheureusement. « Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier, par contre vous je sais quel à type de journaliste je peux vous comparer. » Les fouineurs, ceux qui veulent les derniers scoop en faisant des trucs pas très cool. Ok il la juge sans la connaitre ; mais sa façon d’agir n’est rien à voir avec celle qu’il aurait en temps normal. Il est juste… sur les nerfs sans trop de raisons particulières. « Ah parce que vous avez des influences là-dessus peut-être ! » Oui, il part du principe que rien ne peut l’atteindre. Il ne sait juste pas qui elle est, et quelle influence elle peut avoir. Il la voit juste comme une journaliste venant fourrer son nez dans ses affaires. Bien sûr, les piques sur la rubrique mode, c’était juste une réplique pour la faire réagir ou non, mais bon, là à force de s’envoyer chacun des trucs à la tête, il perd la raison il faut croire. Il ne préfère donc pas argumenter une nouvelle fois là-dessus. De toute façon se sont des discours sans fins. Il vient à peine de la rencontrer qu’il en a déjà marre. Ça risque d’être long, très très long. « Ok, se met en danger, violente, super, j’ai hâte de vous avoir dans mes pattes » ce qui est déjà le cas mais là ce n’est pas lors d’un appel. Si ça commence ainsi, comment ça va être à la fin ? On dirait limite des enfants qui se disputes, même si les discours sont loin d’être enfantins. « Vous ne devez pas être loin rassurez-vous ! » Peu à peu, Boyd arrête de se justifier car non seulement il n’a aucun compte à lui rendre, mais aussi parce que sinon ils ont loin d’en avoir terminé. « C’est sûr, parler de votre cul que je dois sauver car vous faites n’importe quoi, c’est du harcèlement, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! » Il lève les yeux au ciel. Tout ceci va vraiment trop loin. Il a hâte que tout ça se termine mais ce n’est que le début. « Ça je m’en doute, c’est une chance de travailler avec moi » Il rentre dans son jeu en sachant pertinemment qu’il s’agit ici que d’une once d’ironie. Les voilà donc partis pour faire la vraie journée de travail. Avec un peu de chance ça va calmer les esprits mais ça n’a pas vraiment l’air d’être le cas pour le coup. Quand elle montre qu’elle y connait plus qu’une personne lambda, il se pose des questions. « Je me disais aussi, vous n’avez pas une tête de journaliste ! » Tout ça c’est gratuit, juste pour l’énerver. Alors il ne devrait qu’être neutre. Mais bon, c’est plus fort que lui pour le coup. Même si elle en connait beaucoup, elle n’a pas l’air d’être une flic sous couverture, sinon elle n’aurait pas fait ce genre de gaffes. « Enfin vous le reconnaissez » Il souffle, ça va être dur de la tenir pour qu’elle ne se mette pas en danger mais il ne demande qu’à voir. Elle va faire ses preuves, et selon le résultat il le reportera à son chef. Il lève les yeux au ciel et ne dit rien, alors qu’ils sortent pour qu’il l’aide à mettre son gilet par balles. « Ça ne serait pas une mauvaise idée » S’il la met dans le coffre alors il sera tranquille pendant un moment. Mais ce n’est pas le moment de perdre du temps. Parlant bas, il attrape son flingue à sa ceinture « C’est pas le moment d’en faire qu’à votre tête ok ? » Il dit ça sérieusement, pour une fois ce n’est pas pour lui lancer quoi que ce soit à la figure mais parce qu’ils ne jouent plus. C’est la vraie vie, une vraie mission. Approchant de la maison désignée. Lui faisant signe de ne pas faire du bruit, il se baisse en marchant doucement pour être discret. Au aguet du moindre bruit, il pénètre dans la maison avant de voir un individu sortir par l’autre coté. Appelant les secours, il part dans une course poursuite mais l’individu a trop d’avance. Cherchant dans une rue, puis une autre, il revient sur ses pas, mais voit Noam nulle part. « Stylinson ? Stylinson ?! » Crie-t-il à plein poumons. Où est-ce qu’elle est là ? Malgré lui, il s’inquiète. S’est-elle mis dans un pétrin ou est-elle cachée en sécurité ?