Sujet: the great escape (matina) Mer 5 Déc - 21:06
Tes cheveux blonds virevoltant au gré du vent, t'enfonces ton bonnet sur leur couleur blé, n’importe comment, juste pour qu’ils arrêtent de venir dans tes yeux. Ou juste pour qu’ils arrivent de venir se coller sur ta jolie bouche maquillée. T’avais horreur de ça, de ses bouts de mèches qui se venaient sur ton rouge à lèvres. Démarche assurée sur le trottoir bétonné, tu circules entre ces bons et mauvais gens. Tu marches, tu bouscules, tu t’excuses ou tu te fais bousculer. Sans recevoir d’excuse en retour. Pas surprenant dans la ville de New York, pas surprenant dans cette ville autant peuplée de gens qu’une colonie de fourmis. Mais alors que les fourmis semblent bien plus solidaires les unes aux autres, tu ne peux en dire autant de l’être humain. Pas besoin de partir sur des pensées philosophiques, nombreuses depuis l’annonce de ton cancer, depuis que tu as appris que tes heures peuvent parfois être comptées sans traitement. T’es d’ailleurs là, à New York City pour une bonne raison. Pour plusieurs raisons. La principale ; traiter ta maladie et retrouver ton frère surtout. Les autres ; remplir tes obligations. Ou du moins, tes envies. T’es pas là à passer la porte de ce grand bâtiment parce que tu as été contrainte. T’es là parce que ça te tient à coeur. C’est pas nouveau, ton grand coeur. Mais depuis que tu es malade, tout semble s’est décuplé. Toutes tes convictions, tes envies d’aider les autres, comme tu aimerais que l’on t’aide, sont bien trop présentes… Bonnet retiré, cheveux électriques, autre chose que tu détestes d’ailleurs, tu t’avances vers la responsable, ce sourire aux lèvres qui te correspond, qui te colle si bien à la peau. T’as toujours été cette Katalina souriante, bien heureuse, gentille avec les autres. Ce stéréotype de la fille qui n’a jamais aucune pensée positive, pour elle, contre un sujet, contre les autres. Et pourtant. Ce n’est qu’une question de jeu. Qu’une question de savoir jouer la comédie. Accolade amicale, tu discutes, tu plaisantes alors que d’autres arrivent, alors qu’une petite tête blonde que tu reconnais passe à son tour la porte. “Mattie, salut !” tu lances quand vient ton tour, quand elle s’approche de toi. Ca fait quoi ? Bien trop longtemps que tu ne l’as pas croisé.
Sujet: Re: the great escape (matina) Dim 16 Déc - 14:59
Mattie & Katalina.The great escape
Des baskets à tes pieds, tu as abandonné tes rollers que tu avais pour habitude de porter, glissant sur les trottoirs bétonnés de New-York, loin de ce cher Queens. Tu ne le fais plus, tu le sais que tu as des vies en toi, des vies que tu as choisis à ta grande sœur comme diraient tes chers parents. Mais c’est tellement plus complexe que ça, heureusement que Sol est là pour toi. Situation toujours aussi complexe, malgré qu’un choix fût fait, tu avais deux potentiels pères t’entourant, tous deux présents. Un que tu connaissais depuis ton jeune âge et un autre avec qui en une nuit et jusqu’à présent tu avais énormément échangé, sur tout et rien. Tu t’es morfondu pendant bien trop de semaine, tu as décidé que tes angoisses, tes maux devraient être moins conséquent, alors tant pis pour cette fameuse question : qui est le père. Car dans le fond, tu t’en fiche, t’as pas envie de trancher et si cela devait changer ça ne serait qu’après quelques mois de vies des bébés. Des bébés. Car tu ne fais jamais les choses à moitié, tu en attends deux, choses que tu as vu aux côtés de ta sœur, puis avec les pères. Tout est compliqué, tu as des comptes à rendre. Toujours le petit pantin de quelqu’un, mais tes parents eux ne t’adresse plus un regard, un mot quand tu as le malheur de les croiser pour voir Sol. Tu le sais, ils te haïssent, doivent te prier dans leur tête de perdre ces choses, car seule et comme toujours, seule leur soleil compte : sol. Toi petite pièce rapporté, tu dois subir, et tu le fais. Mais aujourd’hui, tu es là pour les autres, comme souvent, tu penses aux autres, tu as une voix que tu tentes de porter et forcément que tu avais choisis d’aider des enfants malades, t’as jamais été plus gravement malade qu’une grippe, mais tu en as subi des examens, des dons de moelle osseuses horriblement douloureux quand tu as six ans, puis peu importe l’âge à vrai dire, c’est douloureux et dangereux. Mais ça personne ne la comprit chez toi, surtout tes parents, mais c’est ainsi. Les enfants ont souvent été une chose bénéfique chez toi, ils t’ont donné le sourire, l’envie de continuer ce que tu faisais pour aider. Car ta famille est étrange, mais sans doute pas la pire, même si elle n’est que très loin d’être la meilleure, sans doute un peu moins que le milieu de la bonne famille et plus proche de la mauvaise. Mais ça dépend de la place que tu tiens, celle de Sol est formidable, malgré la maladie, car l’amour est présent et heureusement que toi tu l’as elle, car tu aurais sans doute succombé à des envies bien trop noir en son absence. Tu n’es pas en retard, mais presque, tu entres avec le sourire éblouissant sur ton visage, offrant des regards à tout le monde en laissant par la suite quelques mots à chacun pour saluer, jusqu’à entendre la voix de Katalina. Le sourire plus fort, moins automatique qu’à la base, tu la prends dans tes bras, très heureuse de la revoir. « Katalina ! » Tu souris. « Ça fait longtemps, tu vas bien ? » Tu as sans doute adoré cette fille dès votre première rencontre, faut dire que pour toi jolie princesse tu as du mal à ne pas apprécier les autres, il t’en faut beaucoup pour qu’il en soit ainsi.
Sujet: Re: the great escape (matina) Lun 7 Jan - 23:26
c'était parfois difficile de faire comme si tu allais bien. comme si tu avais une santé de fer et que tu étais prête pour affronter n'importe quel combat. et surtout celui-ci. tu le faisais. tu ne baissais pas les bras mais il y avait toujours des fois où tu avais des coups de mous. comme aujourd'hui d'ailleurs. ta journée d'hier, tu l'avais encore passé à l'hôpital. à suivre ton traitement. ce foutu traitement qui te faisait presque perdre l'appétit, qui commençait à te rendre bien plus vulnérable. tu le sentais en toi. et dans un jour comme aujourd'hui, tu devais faire semblant que tu allais bien. parce que c'était pour les enfants. si toi tu paraissais faible, comment des enfants pourraient croire à la belle vie ? et c'est pour ça que lorsque tu vois mattie, la jolie mattie, et qu'elle te demande si tu vas faire, t'as ce putain de sourire. celui qui trompe tout le monde, sauf tes plus proches. qui ne sont plus qu'à compter sur les doigts d'une main... t'as ce sourire qui dévoile tes dents, celui qui t'enfonce encore plus dans le mensonge. "Ca va super bien et toi ?" tu rétorques en te reculant légèrement après l'avoir serré contre toi. mattie, cette fille d'une série pour jeunes adulte, tu l'avais toujours bien aimé. elle t'avait toujours fait bonne impression. t'avais plutôt un radar pour cela, repérer les bonnes personnes. "Je suis contente..et surprise de te voir là. C'est super, ravie de te voir." là, tu ne mens pas. c'est pas stricte vérité. de toute façon, tu es toujours comme cela : gentille avec les gens. t'as pas le temps de répondre que l'organisateur de l'événement, entouré des enfants et ados excités, enchantés, tape dans ses mains pour vous réunir. bonjour à tous. tout d'abord, merci d'être venu aujourd'hui... l'homme continue à parler alors t'observes les gamins que vous allez accompagner aujourd'hui. tous ont le sourire, l'air ravie de l'activité qui se prépare, tous ont l'air bien loin de l'enfer du quotidien. autre tape dans ses mains, le grand sourire aux lèvres en souhaitant un bon amusement, tu te tournes vers mattie. "tu veux qu'on réunisse les enfants toutes les deux pour faire une fresque ensemble ?" tu proposes doucement pendant que certains enfants vous rejoignent, vous connaissant légèrement par les quelques occasions où vous êtes venus.