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traits de caractère /douce (épine), soeur (rex), jalouse (et menteuse), effrayée (ne pas l'abandonner), immature (mais elle dira que non), capricieuse (regarde-moi bon sang), intelligente (a l'ombre de regards indiscrets)
Crise d'adolescence à peine commencée (ou jamais terminée). Pas méchante mais défiante, primrose elle tacle pour le plaisir de l'insolence, la joie enfantine de se sentir supérieur. Le besoin de pousser a bout aussi (surtout), toujours plus loin, attendant le moment ou on s'éloignera d'elle et elle pourra dire j'en étais sûre, vous êtes tous pareil. souvent mauvaise mais dans le fond trop bonne. Fragile comme du verre qui glisse entre vos mains. Elle en crèverait d'être laissée encore mais cherche à tout faire pour que ça se produise. Menteuse effrontée, nourrie à l'égoïsme et le besoin de compter plus que n'importe qui. Vipère protectrice, crocs plantés dans les chairs pour protéger ceux qu'elle aime à l'échelle de ses petits moyens. Elle est a cet âge ou on se sent révolté contre tout, le monde, la société, contre toi aussi. Cet âge ingrat ou on parle déjà de fatalité sans rien connaître de la vie des grands. Cet âge aussi ou on veut être vu, entendu, remarqué. Et tout faire pour qu'on nous voit, primrose elle sait bien faire (et le mal est fait).  Potentiel gâché (caché) primrose elle se pare de vulgarité, de ses airs intouchables et farouche qui laisseront pas dupe longtemps, c'est de la douceur dans le fond de son âme et de l'amour partout dans ses tripes qu'elle voudrait offrir en craignant de tout retrouver piétiné.

fille de rien il est parti premier, avant le premier cri.
elle est partie ensuite, avant les dernières larmes.
Et ça laisse un vide, une brûlure que les souvenirs ravivent. primrose à peine née, déjà amputée d'un membre. Un père qui remettait l'anneau quand il passait la porte, jurait avant sa naissance que c'était fini, avec l'autre. mais entre un nuit de sueur entre les draps et le ventre arrondi ils ont du se rabibocher parce que l'autre aussi, elle était en cloque. C'est pas maman qu'il avait choisi. La famille il l'avait déjà, elle était seulement mise au placard le temps d'un voyage extraconjugal exotique sur les lèvres d'une putain qu'il a oublié depuis longtemps.
C'était pas si grave avant.
Avant que latoya aussi se barre, laisse un mot à son aîné chéri, léguant la gosse comme un fardeau dont on ne veut plus. Sans un mot ni un baiser, juste un courant d'air et une chambre vide. rex qui dit c'est nous deux maintenant et finalement elle est même pas malheureuse mais putain, elle voulait pas ça. Elle voulait un père, une mère. Des repas de famille a dix-neuf heures trente et le film du soir, tous serré sur le même canapé. Elle voulait chialer sur l'épaule de sa mère à son premier amour déçu, elle voulait un père qui ferait flipper les petits amis, ce qu'elle aurait fait semblant de détester.
Elle voulait qu'on l'aime assez pour rester mais ils se sont tous barré.
(sauf rex.
mais ça viendra aussi.)
rage de vivre colère dans les veines, primrose indomptable.  Fiévreuse vivante qui se débat, nage a contre courant de sa vie. Elle pourrait faire tant de chose. Être heureuse, étudier, finir diplômée, un travail stable, une vie sereine. Mais ça suffit pas, rien ne suffit. Primrose elle lâche la fac, fait une apparition deux fois dans le mois pour se donner bonne conscience, fait mine de réviser ses fiches sur zola quand rex passe la tête dans sa chambre parce qu'elle veut pas le décevoir (mais pas non plus suivre le plan qu'il espérerait pour elle). Planque l'uniforme Mcdonald dans son faux sac de cours. Elle oublie d'être l'enfant, l'étudiante, se prend pour une adulte du haut de vingt années fragiles. Sûre de ne pas devoir s'encombrer avec les bancs de l'école, déjà assez grande pour savoir y faire avec la vie. (mais mal faire.)
talon d'achille aimer a mourir et se tuer elle-même. Prim qui ne vit que dans cette crainte constante d'être laissée derrière, qui s'attend toujours a voir ceux qu'elle aime lui filer entre les doigts. Elle provoque le destin, gamine effrontée, elle titille, vous gaspille. Pousse droit vers la sortie persuadée qu'elle ne fait qu'accélérer un processus de fin annoncé. Et pourtant. Pourtant elle voudrait qu'on l'aime, aimer sans craindre la perte. si seulement elle savait. et s'il ne devait y avoir qu'un amour dans sa vie, ce serait rex. Persuadée que l'amour passionnel ou l'amitié fusionnel ne suffirait pas à concurrencer l'amour qu'elle a pour son frère. Suspendu a son cœur, de toute son âme et toute sa peur. parce qu'elle sait il finira par s'en aller lui aussi, il lui échappera un jour comme ce père inconnu avant lui, comme latoya y a quelques années. Elle a le gène de l'abandon inscrit dans ses veines alors elle provoque. Hargneuse, elle cherche, dérange. Elle égrène les bonnes raisons de la laisser, tente de le pousser vers la sortie pour pouvoir crier t'es comme elle putain tout en espérant chaque seconde qu'il ne s'en aille jamais.
don de soi. pleine et entière. A corps perdus, corps perclus. Souvent fatigué de tout donné et tout perdre. Il en faut du temps pour la faire lâcher prise, desserrer ses doigts crispés pour qu'elle abandonne ses peurs (qui la lâche jamais vraiment) mais dans l'abandon total, primrose est votre meilleure amie, la meilleure partenaire. Celle qui débarque a quatre heures du matin s'il faut, qui vous donne toutes ses économies si vous êtes dans la merde, qui cacherait un corps pour vos beaux yeux et vous couvrirait de baisers. Y a rien de plus beau que cet instant trop rare ou elle dépose a vos pieds l'étendu de sa douceur, façade lisse et duveteuse d'une fille qui voudrait se donner l'air trop rêche. Un masque qui manque de crédibilité, aux failles visible sous un œil attentif. Elle fait pas illusion longtemps quand elle montre les dents, grognant avec insolence. C'est rien qu'un animal sauvage qui fait pas confiance à l'humain, pas assez fidèle et trop instable, des compagnons foireux qui finissent par vous laisser sur l'aire d'autoroute. elle a pas trouvé les bons.. mais aux élus, elle donne tout. donnera tout. le peu qu'elle a, c'est pour toi.
feu aux poudres le mensonge en LV1, comme une seconde langue maternelle apprise y a longtemps, affûtée avec les années. Elle le parle comme elle parle l'anglais, visage inexpressif, qui fera croire des inepties. C'est toujours sans mauvais fond, caché derrière ce qu'elle croit être de bons sentiments c'est pourtant rien de plus qu'une bonne dose d'égoïsme mêlée à cette peur farouche de finir seule. A broder des vérités qu'elle invente sans scrupule, à garder la main mise sur ceux qu'elle aime. (sur rex. rien que rex.) débordant de cet amour qui la fait suffoquer quand elle croit le voir filer entre ses doigts. Éradiquant la concurrence qui pourrait le lui piquer, jalousie mal placée qu'elle tente pas d'apaiser, besoin vital de le garder dans son périmètre, d'être le sens de son monde. lui en faire voir de toutes les couleurs pour qu'il oublie jamais qu'elle est là. regarde-moi harassée de toujours devoir se battre pour s'assurer sa présence, incapable de percevoir que l'amour c'est pas ça, que tout le monde ne part pas.
diable au corps et dans le fond, c'est tout ce qu'elle veut. vivre, aimer. C'est qu'une gamine qu'a trop a donné, engoncée dans un corps fait d'amertume et de colère. primrose qui masque derrière des remarques désobligeantes, derrière cette façon d'être trop chiante toute l'affection qu'elle vous porte. des éclats de rire comme des rayons de soleil. cet air de s'en foutre de tout quand elle se fiche pourtant de rien. S'intéresse trop à toi, à tout. voudrait tout voir et savoir. Fragile comme du verre déjà mille fois recollés, des morceaux encore branlant qu'elle n'a pas encore cicatrisés, cachée derrière une hargne qui s'essouffle parfois à la tombée de la nuit, dans le silence d'un lit vide ou la respiration devient douloureuse. Ravivée au matin, plus intense que la veille. Elle est sûrement trop jeune pour prendre le recul nécessaire, tout prendre a cœur comme si c'était le sien qu'on mettait toujours en jeu. Elle qui, souvent, se contente de faire avec les sales cartes qu'on lui donne. Compose une vie, maladroite mais sincère. détestablement attachante, fourbu de l'avoir supportée une journée, souriant de l'avoir vu pourtant.
elle qui.
qui vous aimera jamais autant
que le jour ou vous la trouvez trop chiante