Pourquoi changer les bonnes habitudes ? ♦ Romy

Samedi matin. Tu aurais cru pouvoir dormir un peu plus que d'habitude mais non. Ton cher voisin a décidé d'entreprendre des travaux dans son appartement. Aujourd'hui ? Bien sûr que oui. Sinon c'est pas drôle. Malgré le fait que tu sois réveillée, tu restes dans le lit. Smartphone à la main, tu traines un peu sur facebook, instagram, snapchat. Quelques messages envoyés à ton frère, des amis. Huit heures trente. Tu te lèves et viens uniquement te servir un café. Le matin, il est très difficile pour toi de manger quelque chose. Tu sais que c'est pas bien mais c'est comme ça. Tu ne vas tout de même te forcer, si ?! Bref. Direction la salle de bain. Pas de douche ce matin. Ça ne sert à rien puisque tu as rendez vous au parc pour un petit jogging matinal. Depuis quelques temps, tu t'es remise au sport. Non pas que t'es besoin de perdre du poids. Juste d'affiner légèrement ta silhouette et, surtout, te maintenir en forme. Ça, t'y tiens beaucoup. Surtout avec les fêtes de Noel qui approche. Bref. Petite queue de cheval. Un rapide coup de mascara sur tes cils de bébé. Baume à lèvres en guise de rouge à lèvres. Pour la tenue, le choix est vite fait : un legging de sport noir avec une brassière rose et noire. Bien sûr, tu vas prendre une veste malgré tout. Et ta paire de baskets. Interdiction de courir en talons. Tu refuses de te tordre une cheville. Et puis, t'es bien plus à l'aise en basket qu'en talons de toute manière. Téléphone dans la poche. Tu quittes ton appartement et rejoins ta coach au parc. À cette heure-là, tout est calme. Surtout le samedi.
Petite séance de sport terminée. Comme d'habitude, tu t'étires comme il faut afin de ne pas attraper de crampes. Et, comme très souvent, tu suis ta coach jusqu'à chez elle. C'est un peu votre rituel à toutes les deux. A force de passer du temps ensemble, vous êtes devenues de très vonnes amies. Il est rare de te voir avec des amies féminines. Généralement, t'as plus de facilités à t'entendre avec les mecs. Ils sont bien moins prises de tête que les filles en plus de ça. Vous arrivez chez Romy. Tout de suite le petit garçonte saute dans les bras. "Coucou mon grand ! Tu m'as manqué !" Dis-tu en l'embrassant sur la joue. Tu viens le reposer par terre et quitter tes chaussures pour ne pas tout salir.

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Pourquoi changer les bonnes habitudes ?
@MARA VELÁZQUEZ

Aujourd’hui, tu n’avais pas beaucoup de rendez-vous prévus, simplement quelques un pour remplir ta journée sans trop te fatiguer. Tu avais laissé Jimmy à ta babysitter, comme à chaque fois, car tu ne pouvais pas constament rester à la maison pour t’occuper de lui, même si tu aimerais tant faire ça au lieu de devoir donner des cours de sport à des gens riches de New York. Certains heureusement sont plutôt sympa, tu t’es même liée d’amitié avec quelqu’uns de tes clients, comme Mara par exemple. Tu lui avais donné rendez-vous dans le parc cette fois-ci pour faire un petit jogging matinal, ça vous rappellerait votre première rencontre à Central Park. La jeune femme est à l’heure, toi aussi, vous êtes toutes les deux parées pour réaliser une bonne séance de sport. Le parc était plutôt calme, à vrai dire, il était bien tôt, tu l’avais fait exprès, sachant pertinement que Central Park était bondé tous les jours aux heures de pointes et dans l’après-midi. Une fois l’heure de cours passée, vous vous dirigez chez toi. C’était habituel maintenant, Mara venait souvent squatter à la maison, elle aimait vraiment beaucoup Jimmy. Puis généralement, le samedi, Nate n’était pas à la maison. Cela faisait maintenant quelques jours qu’il était rentré d’Europe, mais ça ne changeait pas grand chose, il était souvent à l’extérieur. En tout cas, ce n’est pas lui qui allait garder ton gamin pendant tes absences. C’est à peine s’il arrivait à s’y faire, d’être tonton.
Un pied dans la maison à peine et Jimmy fonca sur l’invitée qu’il connaissait très bien maintenant. « Mara !» qu’il cria dans l’appartement en apercevant la silhouette s’approcher. Pendant les retrouvailles, tu en profitas pour congédier la babysitter et la remercier. Tu allais sûrement la rappeler dans la journée. Une fois reposé par la brunette, Jimmy fit la même chose avec toit. «Maman!» qu’il cria et tu le pris dans tes bras, toute transpirante mais tant pis, il avait l’habitude d’avoir une maman sportive. Tu le déposas dans sa chaise haute et ouvrit le réfrigirateur pour lui préparer un en-cas. «Mara, tu veux quelque chose? On peut se faire un bon petit déj’ si ça te tente?»  L’alcool était interdit chez toi depuis quatre ans, maintenant que tu participais aux réunions des Alcooliques Anonymes, quoique tu ne te rappelais pas en avoir parlé avec la jeune femme. De toute façon, ce n’était pas le bon moment pour boire de l’alcool. Avant, tu en buvais n’importe quand et c’était normal pour toi. Tu avais bien envie d’un bon petit-déjeuner, pancakes, bacon, fruits, toasts grillés, omelette... Tant d’idées te venait à l’esprit. Pour Jimmy, tu lui sortis sont repas spécial et le réchauffa avant de lui servir. « Et en attendant que je prépare quelque chose, te gêne pas pour prendre une douche !» Que tu ajoutas, sortant un peu tous les ingrédients que tu possédais dans tes placards et les disposas sur le plan de travail de la cuisine ouverte sur le salon. Ton loft était ton petit havre de paix, tu ne te voyais nul part ailleurs.

Samedi. Début du weekend. Jour tant attendu tout au long de la semaine. Habituellement, tu profites de cette journée pour dormir un peu plus que prévue. Or, aujourd'hui, tu sembles être tombé du lit. Dehors, il n'y a que les courageux travailleurs du samedi qui sont déjà levés. Et puis, il y a toi. La petite étudiante prête à aller courire. Depuis le mois de Septembre, tu as repris les bonnes habitudes. Sport, bonne alimentation. Toutefois, tu t'autorises un cheat meal par semaine. Ça ne fait pas de mal de se faire du bien. En tout cas, tu ne te prives pas. Jamais. T'as une silhouette assez fine depuis toute petite. Même en mangeant burgers tous les jours. Bref. Ce matin, te voilà prête à courir. Mais pas seule. Avec toi, il y a Romy. Cette jeune femme est ta coach sportive. Ça vous arrive régulièrement de vous retrouvez pour courir ou faire un tout autre sport. Au-delà d'être ta coach, Romy est devenue une réelle amie. Et puis, t'adores son petit garçon. Même si t'aimes bien les enfants, t'es pas prête à en avoir un à toi. Déjà, il faudrait trouver le père pour faire un enfant. Et puis, t'es trop jeune. T'imagines déjà la tête de tes parents et de Mahe si tu leur annonçait que tu attendais un enfant à vingt ans. Ils feraient une crise cardiaque certainement.
À peine le seuil de la maison de Romy franchis, le petite garçon te fonce dans les jambes en criant ton prénom. Tu le prends dans tes bras et lui fais un gros bisou sur la joue. Malgré le fait que tu viennes de courir pendant un bon moment et que tu sois toute collante, ça n'a pas l'air de le déranger. Tu reposes le petit garçon à terre. Il court directement dans les bras de sa mère. "un petit déjeuner c'est parfait !" Tu souris à la jeune femme. Puis t'attrapes ton sac et file à la salle de bain afin de te laver. Tu connais le chemin. C'est pas la première fois que tu viens dans cette maison. Ça te change de ton appartement. Ou de ton studio, plutôt. Tu te sens bien chez Romy. C'est toujours un réel plaisir pour toi de venir ici. Pour passer un moment avec elle ou avec son fils. Il est tellement chou. Douche prise. Tu reviens à la salle vêtue d'un jean basique et d'un pull à col roulé. L'hiver est bien arrivé, il n'y a pas de doute. Cheveux encore un peu humide mais brossés malgré tout. "Tu crois que c'est raisonnable de manger tout ça après notre footing ?" En fait, tu t'en fout un peu de manger des flocons d'avoine ou des bons pancakes. Tu t'installes à table et prneds le petit garçon sur tes genoux. Tu joues un peu avec lui.

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@MARA VELÁZQUEZ

Mara accepta ton idée et alla foncer dans la douche pour se rafraichir, tu en aurais bien besoin également, mais cela pouvait attendre. Pour l’instant, tu t’occupais dans la cuisine pour répondre aux besoins de ton fils et ceux de ta cliente devenue bonne amie. Elle était jeune et parfois elle te rappelait ce que tu étais adolescente. Il y a dix ans de cela, dans un appartement du Bronx, certains souvenirs te revenaient, comme quand tu emmerdais littéralement ton frère tous les trois quarts d’heure ou son petit copain et parfois également les voisins. C’était la période où tout n’avait pas encore dérapé, quand tu étais avec Mia, heureuse, pas encore tombée dans l’alcool, venant de te libérer de tes parents et surtout de cette mère violente que tu détestais le plus au monde, encore maintenant tu espérais qu’elle meure un jour ou l’autre de son égocentrisme. Jamais tu ne serais ce type de mère pour Jimmy. Les deux premières années avec lui avaient été dure et puis un train-train quotidien c’était installé, il avait grandi, il allait à l’école, avait déjà quelques amis. De toute façon, comment était-il possible de ne pas apprécier cette bouille d’ange blonde ? La seule personne qui ne l’aimait pas c’était son foutu père, disparu depuis sa naissance et même avant, un peu après sa conception. Lui aussi tu le détestais, pas au point de le vouloir mort, mais c’était la deuxième personne dans ton top d’ennemis. Et dieu que la liste était longue avec toi.

Une demi-heure plus tard, la brunette sortie de la salle de bain et te posa une question toute à fait logique. "Tu crois que c'est raisonnable de manger tout ça après notre footing ?" Mais aujourd’hui, c’était le début du week-end et pourquoi se priver ? Tu étais de bonne humeur et tu avais déjà cuisiné quelques petits plats. Sur le plan de travail était disposé des coupelles de fruits frais, une omelette et des pancakes. Avec le moins de matières grasses possibles. Etant coach sportive, tu devais de ne pas tenter tes clients à manger n’importe quoi que ce soit après la séance de sport ou dans leur quotidien. Peut-être qu’un jour tu évoluerais en coach personnel, mais pour l’instant, tu avais beaucoup de travail à faire sur toi. Heureusement, ton passé n’était pas connu de tes clients, sinon tu aurais les portes du monde professionnel complètement fermées. Tu lanças un léger sourire à ton amie, lui répondant. « Je pense pas qu’on va réussir à tout manger quand même ! Et puis, c’est sain. C’est pas comme si j’étais allée chercher tout ça au fast food de l’autre côté de l’avenue. » Et tu ajoutas. « T’inquiètes pas, vas-y assis toi, tu veux quoi ? »  Tu sortis du réfrigérateur un bon jus d’orange et servit deux grands verres. Tu pris également place auprès de Mara, juste à côté du petit garçon, pour garder un œil sur lui. Tu la laissas se servir et fit de même. « Alors, t’as pensé quoi de la séance d’aujourd’hui ? Je trouve que tu t’en es bien sortie, on peut pousser un peu plus la semaine prochaine si t’es d’accord. » Après chaque cours, tu faisais un genre de feedback avec tes clients pour mettre déjà en place la prochaine séance. Mara n’était pas compliquée, étant déjà fine et élancée elle avait même de grandes facilités à faire de longues courses. Les rayons du soleil perçaient dans la pièce et réchauffait l’appartement, ce qui faisait un bien fou avec le froid qu’il faisait dehors.

Le plus souvent, quand les gens te voient pour la première fois, ils disent de tout que t'es une poupée barbie. Or, c'est totalement faux. Tu sais très bien te défendre. Et, tu refuses encore plus que l'on te catégorise de fille fragile ou de fille à papa. Certes, ta famille a de l'argent mais tu refuses l'aide de tes parents. T'es un peu la tête brûlée de la famille. T'as pas peur d'aller contre l'avis de ton père. Il espère toujours que tu te ranges un jour ou l'autre de son côté. Mais toi, tu n'as clairement pas envie. Bref. Direction la douche. Rien de tel qu'une bonne douche après un footing. Tu restes une trentaine de minutes sous l'eau chaude. Cheveux encore humide. Jeans enfilé ainsi que ton pull blanc. Te voilà de nouveau présentable. Pas de maquillage aujourd'hui. C'est le weekend. Il fut une époque de ta vie où tu ne pouvais pas sortir sans maquillage. Même si tu ne sortais pas de chez toi, tu te maquillais. Aujourd'hui, ça ne te dérange plus comme avant. Au contraire, t'apprécies encore plus les journées où tu peux trainer chez toi en joggings, gros chignon sur la tête et sans maquillage. Belle au naturel. C'est ton nouveau mot d'ordre.
Tu reviens donc à la cuisine. Romy est en train de préparer un bon petit déjeuner. Personnellement, tu ne fais pas attention à ce que tu manges. Fast food ou pas, qu'importe. Tu t'assois à la table et prend le petit garçon sur tes genoux. Vous vous amusez tous les deux. T'adores les enfants mais tu ne te vois pas maman maintenant. Ce n'est pas dans tes projets de futurs proche. Tu jettes un coup d'oeil à ta coach, devenue ton amie aussi. Toi, la fille qui a toujours eu plus de facilité à te faire des amis parmi les mecs que les filles. Comme quoi, tout arrive. "oh ne t'inquiètes pas ! Je plaisantais. J'ai assez de chances de ne pas grossir tellement. Je peux me faire plaisir malgré tout." ce n'est aucunement pour te vanter que tu dis ça. "Mais en tout cas, ça sent bon !" Le petit garçon acquisse d'un large sourire. Romy emmène le repas sur la table. Tu viens te servir. Ça te donne vraiment l'eau à la bouche. Après une séance de sport, c'est normal. Non ?! "Merci beaucoup ! Jpense qu'on peut oui. Façon, jte fais confiance. Si tu dis qu'on peut, alors faisons-le !" tu dégustes ton petit déjeuner. C'est le premier repas de la journée. Le plus important aussi mais, surtout, ton repas préféré. T'adores te préparer un bon et copieux petit déjeuner chaque matin. Ça explique pourquoi t'es souvent en retard. "et toi alors ? Comment tu vas ?" Demandes-tu à ton amie.

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@MARA VELÁZQUEZ

Assise à côté de Mara, vous discutiez tranquillement de la séance et du repas que tu venais de concocter. La jeune adolescente avait peur d’avoir trop à manger, mais tu lui affirmas que ce n’était vraiment rien. Pas calorique en tout cas. "oh ne t'inquiètes pas ! Je plaisantais. J'ai assez de chances de ne pas grossir tellement. Je peux me faire plaisir malgré tout. Mais en tout cas, ça sent bon !" tu souris au compliment, pas habituée à en recevoir des tonnes ces temps-ci, à part les ‘j’ai appris que tu avais arrêté de boire, bravo’, ‘tu es maman maintenant, t’en as du courage’ etc. Pas le genre de compliments qui nous fait extrêmement plaisir non plus, par contre, ceux sur ta cuisine te font du bien. Avant, tu étais terriblement mauvaise à cet art de manier les saveurs des aliments pour créer un résultat assez appétissant. Avec le temps, tu avais appris à te débrouiller, sans laisser de côté les bonnes vieilles commandes de sushi et de pizza pour les bonnes occasions ou retrouvailles entre amis. « Je te remercie ! » et tu ajoutas. « C’est dans les gênes ce genre de chose. » Toi non plus tu n’avais jamais eu trop de mal à garder la ligne, jamais trop fine ou jamais trop grosse, par chance. Et puis le sport faisait également un grand bien. Depuis toute petite, tu avais fait de la natation, maintenant un peu de tout, alors ton corps était habitué à ne pas garder la graisse trop longtemps. "Merci beaucoup ! Jpense qu'on peut oui. Façon, jte fais confiance. Si tu dis qu'on peut, alors faisons-le !" Tu hochas la tête, vous alliez y aller un peu plus fort la semaine prochaine, alors. La brunette pouvait tenir, ça se voyait. Elle n’avait pas non plus trop de problème à ce niveau-là. Elle arrivait toujours à te suivre lors de vos footings. « Je ferai un plus grand parcours pour la prochaine fois, alors. » Et tout en lui répondant, tu sortis ton téléphone pour noter, sur une application spéciale dédiée à ton travail, les différents objectifs et prochaines séances. Tu n’arrivais jamais le jour-même sans savoir quoi faire, ce n’était absolument pas professionnel d’agir de la sorte et tu ne souhaitais pas perdre ton job et ton peu de renommée dans le milieu. Et puis en plus de cela, ces derniers jours, tu avais un projet en cours qui se construisait dans ton esprit. Bien sûr, tu n’en parlais à personne pour l’instant. Mais c’était une bonne idée, pour élargir ton domaine de travail et tes cibles. "et toi alors ? Comment tu vas ?" qu’elle demanda, pendant que tu dégustais ton merveilleux petit déjeuner fait maison et surveillant Jimmy, tout près de vous. « Tout va bien ! Mon frère vient de rentrer d’Europe il y a quelques jours, il a emménagé ici. » quelques secondes, avant d’ajouter, comme pour éviter de trop parler du sujet, de toi. « Et toi ? Comment ça se passe avec ta famille? » Tu savais qu’elle avait toujours eu une relation compliquée avec ses parents, comme pratiquement tous les jeunes d’aujourd’hui. Mais pas au point de partir du cocon familial comme tu avais pu le faire vers tes dix-huit ans avec ton frère.

Depuis toute petite, tu as toujours plus de facilité à te lier d'amitié avec des garçons qu'avec des filles. Entre filles, il y a toujours une rivalité qui s'installe. Au collège, les autres filles étaient très souvent jalouses de toi. Ton physique de mannequin n'aidait pas vraiment. Mais qu'est-ce que tu y peux ? Après tout, c'est pas toi qui a choisit de te faire ainsi. C'est la nature. Bref. Tu n'as jamais fais attention à ce que les autres pensent de toi. Critiquer. Aimer. Qu'importe. Toi, tu t'acceptes parfaitement bien. Ou presque. Quelques petits défauts que t'aimerais corriger mais, globalement, tu n'as aucun mal à te regarder dans un miroir. Souvent, les gens ne comprennent pas pourquoi tu prends des cours de sport. Non, ce n'est pas pour perdre du poids. Simplement pour rester en forme. Et aussi, avoir un bon rythme cardiaque. C'est important. Étant étudiante en médecine, tu sais de quoi tu parles. Et il vaut mieux que tu montres l'exemple. Du moins, c'est ton idée.
Tu es ravie de passer ce petit moment en compagnie de Romy et de son fils. Tu les aimes bien. Et puis, Romy cuisine à merveille. Toi, il t'arrive de cuisiner. Mais jamais rien de très recherché. Des pâtes. Du riz. De temps en temps, un peu de viandes mais tu ne raffoles pas de cela. Quand tu cuisines de bon coeur, tu aimes faire des pâtisseries. Pour tes proches ou bien juste pour toi. Cookies, muffins, biscuits sablés ou bien des gâteaux plus élaborés, t'adores ça. Les manger mais aussi, et surtout, les faire. Même si, bien souvent, ta cuisine ressemble à un champ de bataille une fois les gâteaux terminés. C'est donc avec un immense plaisir que tu vas pouvoir déguster les bonnes choses que Romy vous a préparés. Et tu as hâte. Rien que l'odeur, ça te mets l'eau à la bouche. Vous vous servez et commencez donc à manger. Tu te régales. C'est tellement bon. Romy commence à te parler de la prochaine séance. Chaque fois, elle rajoute un peu de difficultés. Mais c'est pour la bonne cause. Tu sais qu'elle fait ça pour ton bien et pour pousser tes limites toujours plus loin. Chaque fois tu te dis que tu n'y arriveras pas et, chaque fois, tu te surpasses. Tu t'étonnes toi-même. C'est ça qu'est bon. "j'ai confiance en toi. Et puis, tu sais que je donne toujours le maximum pour y arriver !" Dans la vie, il y a soit les perdants, soit les gagnants. Tu refuses d'être dans la première catégorie. Clairement pas non.
Tout en mangeant tranquillement, tu l'écoutes te raconter les dernières nouvelles de sa vie privée. Tu te doutes qu'être maman et travailler à côté, ce ne doit pas être de tout repos. C'est pour cela que tu ne veux pas d'enfants pour le moment. Trop d'organisation. Et, certains jours, tu l'es clairement pas. "oh mais c'est cool ça !" Tes parents et le reste de ta famille ne vivent pas ici. Ils sont restés en Espagne. Avec toi, il y a Mahe. Ton grand frère très, mais vraiment très, protecteur avec toi. Il joue un rôle de second papa avec toi à certains moments. "ça va .. jsais pas encore si jvais retourner en Espagne pour passer Noel avec le reste de la famille .. jveux pas laisser Mahe tout seul .. il voudra pas retourner là-bas .. c'est la guerre entre mon père et lui.." Te confies-tu à ton amie.

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@MARA VELÁZQUEZ

Ce moment te remplissait de joie, ici, sous les rayons du soleil d’un samedi matin traversant les fenêtres de ton loft, avec ton fils toujours aussi beau et aimant, une amie avec qui tu aimais passer du temps après le travail et pour terminer, un petit déjeuner complet et équilibré. C’était parfait, une journée calme comme celle ci tu en souhaitais bien plus. Mais parfois, certains jours étaient plus compliqués que d’autres. Mara te répondit, tu étais en train d’avaler une bouchée de ton délicieux plat. "J'ai confiance en toi. Et puis, tu sais que je donne toujours le maximum pour y arriver !" Oui, c’est vrai, la jeune femme se démenait pour arriver à suivre tes instructions à la lettre et ça t’étonnait à chaque fois. Elle avait une facilité avec le sport et comme tu le disais précédemment, les gênes avaient sûrement quelque chose à voir là-dedans, en plus de sa grande motivation évidemment. La conversation changea et le sujet des familles tomba. Toi, ton frère qui était rentré d’Allemagne après quatre ans d’absence, te laissant tenter d’élever un fils seule, alors que le père de celui-ci s’était barré comme lui, d’ailleurs. Elle, sa famille qui était en Espagne, mais son frère qui vivait avec elle, tu t’en souvenais de ça, vous en aviez déjà parlé, de leurs problèmes. Les familles, ce n’était jamais simple. La preuve, toi-même tu n’avais plus aucun contact avec tes géniteurs, cette mère ignoble qui t’avait gâché ton enfance et ton adolescence, et ce père riche et qui trempait sûrement dans des affaires louches de Manhattan. Le succès et l’argent monte à la tête de tout le monde, il n’y a pas échappé. "Ça va .. jsais pas encore si jvais retourner en Espagne pour passer Noël avec le reste de la famille .. jveux pas laisser Mahe tout seul .. il voudra pas retourner là-bas .. c'est la guerre entre mon père et lui.."La guerre. Oui, c’était le mot exact pour décrire la relation avec tes parents. “Je comprends, c’est pas simple… Et eux, ils peuvent pas venir ? Enfin, ça revient au même tu m’diras. T’as essayé de lui parler à ton frère ? Peut-être qu’au fond il dira pas non.” A sa place, comme Mara le disait, toi, tu aurais dit non pour passer les fêtes avec ton père et ta mère. Alors tu ne voulais pas trop lui donner d’espoir concernant son frère. Tu ne le connaissais même pas. Toi, tu allais passer noël avec ton fils de sur, peut-être des amis, sûrement Nate, en tout cas, ça sera un Noël complètement différent de l’année dernière et des années passées. C’était pour le mieux, d’un côté.

Jimmy avait terminé son petit repas et commença à gigoter sur sa chaise, il n’aimait rester sans rien faire. “Maman, je peux regarder la télé ?” qu’il te demanda, proprement et tu étais fière de lui. Tu tournas ton regard vers lui et vers l’heure, sur l’horloge en face de toi. “Oui, mais pas longtemps. D’accord ?” De toute façon, il se lassera rapidement des dessins animés également. Il préférait largement jouer dehors avec des enfants et des animaux. D’ailleurs, il avait encore demandé à adopter un chien hier soir. Tu avais de nouveau répondu non, mais un jour, tu le savais, tu allais craquer à ses beaux yeux. Jimmy alla s’asseoir sur le canapé et tu lui allumas la télé. Tu reviens vers Mara et continua ton petit déjeuner. Puis, une idée te vint. “Mara, t’as déjà pensé à faire du babysitting ou pas du tout ?” Généralement, les jeunes faisaient ça pour gagner de l’argent de poche, mais elle n’en avait pas forcément besoin. Mais t’aimerais et te sentirait beaucoup mieux si tu savais que parfois celle qui gardait ton gosse, c’était elle. Or, elle étudiait toujours. La médecine si tu te rappelais bien. “Oh et puis laisse tomber, tu dois être occupée avec les cours.” Tu pris une gorgée de jus d’orange et te rappela tes jours d’étudiantes. Désastreux.
 

Faire du sport ne veut pas nécessairement dire que l'on veut perdre du poids, maigrir. Absolument pas. Cliché. Tu n'as pas vraiment de poids à perdre. Si tu fais du sport c'est pour ton bien-être personnel. C'est pour te sentir bien dans ton corps. Ou du moins, te sentir encore mieux. Étant étudiante, tu ne roules pas sur l'or. Même si papa alimente ton compte bancaire régulièrement. Mais tu n'y touches pas. Tu veux lui démontrer que t'es capable de te débrouiller seule. Quelques boulots à droite et à gauche en plus de tes heures de cours, de révisions. Certains jours, tu ne dors pas beaucoup. Mais tu t'en fiches. Tu n'as qu'une vie après tout. Tu dormiras mieux une fois morte. Non, il ne faut pas dire ça Mara. Ton frère va encore te passer un savon s'il savait ce que tu penses.
Aujourd'hui, c'est avec plaisir que tu rejoins Romy pour ta séance de sport. Même avec peu d'argent, tu as réussie à te payer un coach personnel. Faire du sport seule ne te dérange pas mais, honnêtement, tu te démotives rapidement. C'est donc Romy qui s'occupe de toi et de tes séances. Parfois, c'est plus de la torture que du sport mais c'est pour ton bien. Et tu le sais. Alors, tu te donnes au maximum de tes capacités et même au-delà parfois. Mais c'est ça qui est bon. Se donner à mille pour cent et voir les résultats quelques jours plus tard. Au fil du temps, Romy est devenue un peu plus qu'une simple. Elle est devenue une amie. Un peu comme une grande soeur. En plus, t'adores vraiment son fils. Les enfants, tu les adores. Mais en avoir un maintenant n'est pas dans tes projets. Tu préfères finir tes études et avoir un appartement à toi. Être indépendante financièrement. Parce qu'en ce moment, tu dépend un peu de ton frère quand même. Tu dégustes le bon repas que Romy vient de vous préparer et commencer à parler de choses et d'autres. "C'est compliqué .. Mon père et Mahe sont tous les deux bornés.. Enfin, jsais pas. Jvais sûrement rester ici et m'faire une soirée pizza et jeux vidéos avec mon frère." Tu termines de manger. Le petit garçon demande s'il peut regarder la télévision. Ça, c'est un enfant poli. À son âge, tu demandais pas à tes parents. Tu faisais beaucoup de choses seules. Il faut dire que ton père n'était pas très présent à la maison. Et ta mère, très souvent débordée avec ses enfants. "tu peux être fière de ton fils. Il est super poli. Mes parents auraient tués pour qu'on soit plus comme ça mes frères et soeurs et moi." dis-tu en terminant ton assiette. Tu observes une minute ton smartphone. Pas de nouveaux messages. Tant mieux. La question de Romy te surpris un peu mais te gêna pas du tout. "tu voudrais que je garde ton fils ? Mais ça serait avec joie ! Il est tellement adorable cet enfant. Jte le garde même gratuitement." C'est vrai que tu n'as jamais pensé à cet éventualité mais pourquoi pas. Après tout, t'as toujours eu un bon feeling avec les enfants. Et puis, le fils de Romy est un véritable ange. "j'adorerais garder ton fils." Dis-tu en essayant de te contenir afin de ne pas sauter et crier de joie partout.

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@MARA VELÁZQUEZ

Ton boulot t’apportait beaucoup de joie, mais pas autant que quand tu étais dans la piscine, à défier l’eau contre peau pour une médaille nationale. La blessure a retiré ton rêve d’olympique du tableau, et ta mère t’a fait sombrer au plus bas point. C’était peut-être pour le mieux, t’aurais peut-être pas eu Jimmy, tu serais pas là en ce moment, t’aurais pas connu la joie d’avoir un petit garçon blondinet aussi mignon. Mais t’avais comme l’impression de t’ennuyer dans cette nouvelle toi. La Romy d’avant, c’était la première à faire la fête, à boire un peu trop d’alcool pour se sentir importante et à s’amuser, avec n’importe qui. Tu te demandais ce qu’elle faisait Mara, elle, ce qu’elle deviendrait plus tard. Elle finirait pas comme toi, c’est certain. Elle sera sûrement meilleure que toi. T’es pas difficile à battre niveau vie réussie. "C'est compliqué .. Mon père et Mahe sont tous les deux bornés.. Enfin, jsais pas. Jvais sûrement rester ici et m'faire une soirée pizza et jeux vidéos avec mon frère." qu’elle te répond, quand vous parliez de famille et tu penses que ça fait un bail que tu n’avais pas fait une soirée pizza et jeux vidéos avec ton propre frère. Qu’est ce qu’il en penserait Nate si tu lui proposais ça un jour? Vous avez jamais été trop dans ce délire, mais pourquoi pas, ça peut faire de mal à personne. Peut-être à votre cerveau si vous restez trop longtemps collés devant la télé (c’est ce que tu disais à ton fils pour qu’il ne reste pas planté devant la télé toute l’après-midi, alors il fallait suivre ton propre conseil). Tu souris doucement à Mara. “C’est pas plus mal. Une soirée tranquille.” Avec une personne qui t’aime. Oui, c’est un bon plan ça.
Et puis Jimmy fait son cinéma, il demande d’aller regarder la télé, justement, et il le fait tellement gentiment, comme d’habitude, que tu t’en étais même pas rendue compte avant qu’elle te le fasse voir. "tu peux être fière de ton fils. Il est super poli. Mes parents auraient tués pour qu'on soit plus comme ça mes frères et soeurs et moi." Et les tiens aussi. C’est pas comme si les enfants Harrington avaient été sage dans leur vie, surtout toi, Romane. Regarde ce que maman avait fini par te faire, au fil du temps, à te gifler dès qu’un truc allait pas, papa lui disait rien, et ils faisaient rien à Nate, car c’était toi l’aînée, c’était toi qui devais montrer l’exemple. Mais faute de chance, l’exemple ne rentrait pas dans la case de la société. T’as fini alcoolique et dépressive. Ah, bravo. A cause de qui ? Tu te poses plus la question, tu connais pertinemment la réponse. "A qui l'dis tu, les miens aussi." que tu soupiras. Tout te ramène à tes charmants parents.
Puis tu demandes finalement à Mara, sans vraiment le penser, si ça lui plairait de jouer la babysitter un jour. T’avais pas prévu sa réaction. "tu voudrais que je garde ton fils ? Mais ça serait avec joie ! Il est tellement adorable cet enfant. Jte le garde même gratuitement. j'adorerais garder ton fils "  Elle est tellement gentille que tu la prendrais bien dans tes bras pour la remercier. Mais rien n’était encore fait. Peut-être qu’il fallait que tu la mettes à l’essai, un de ces quatres. “C’est vrai ? Tu ferais ça ? Oh t’es un ange ! Je t'appellerais un jour si j’en ai besoin et si tu es libre, bien sûr.” Plus tôt qu’elle ne le pensait.
Tu termines ton assiette, rangea tout dans le lave vaisselle et bailla longuement. La demi-journée avait été fatigante. “Je pense que je vais pas tarder à aller dormir un peu.” Ton gosse t’épuise, ton job t’épuise. Ta vie en général était épuisante. Et puis ces derniers jours, tu avais dû supporter un tas d’émotions. T’avais plus l’habitude de tout ce drama.