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| comme à l'ancien temps / kéziah | |
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| Sujet: comme à l'ancien temps / kéziah Dim 11 Nov - 22:28 |
| quand on lui avait proposé c'match, franchement, il a hésité. par rapport à son coeur, par rapport à tout l'bordel qui s'passe dans sa vie sans qu'il n'puisse vraiment l'contrôler. il a été contacter par un grand type du football international, pour un événement exceptionnel à new york. c'est c'qu'il lui a dit, pour l'forcer à dire oui. mais c'était pas ça, l'pire. c'est qu'le type avait pu avoir une autorisation médicale pour dix minutes. et dix minutes, aux yeux d'elio, c'est énorme. c'est revivre l'adrénaline qui lui manque énormément. revivre quelque chose pour lui-même. l'événement a été fait à la dernière minute, une collecte de don pour les sinistrés qui sont actuellement dans la merde à cause des incendies en californie. ça a vraiment été un événement préparé très rapidement, mais sans trop comprendre pourquoi, les places ont été vendu facilement, pas cher, et l'événement a fait carton plein seulement en une petite heure. puis il y a eu la crise. l'manque d'effort, et la veille du match a été difficile pour lui. on lui a interdit d'y jouer. et la connerie de trop. c'est là où les mots d'un d'ses potes résonnent dans sa tête. un truc du genre 'ton coeur est déjà pourri, alors kiffe juste un soir, achète toi d'la merde, j'te file même un endroit où j'connais un type' et putain, ça lui a donné envie. au moment où il a pris sa bagnole, malgré l'temps merdique, il y est allé à cette adresse. puis il est passé d'vant l'stade, et il entend encore les mots du type qu'il a eu un peu plus tôt au téléphone. 'mec, viens quand même, t'as ta place dans les vestiaires, t'as ton numéro qui t'attends.' et il s'est garé. comme une merde, alors qu'le match avait déjà commencé, qu'les équipes étaient composés d'joueurs professionnels d'un peu partout dans l'monde, ceux qui ont accepté d'faire l'match totalement bénévolement. et même s'il n'sait pas les types qui comptent jouer, ça lui a donné envie, ouais. il s'y attendait simplement pas. forcément, il débarque alors qu'le match a déjà commencé, forcément, l'entraîneur d'l'équipe de new york, qui gère ce soir une équipe sans vraiment d'nom mais qui est composé des joueurs internationaux, contre l'équipe des joueurs américains, quand il l'a vu, putain, il était content. puis elio aussi. ému, peut-être. il avait sa place malgré tout dans l'banc des remplaçants, mais on lui a interdit d's'asseoir. fallait qu'il soit vraiment au première loge. et il a vu l'match en entier. il s'est attardé au nom des joueurs sur le maillot, et son coeur a loupé plusieurs battements. vraiment plusieurs. jusqu'au sifflet final. jusqu'à c'que les joueurs saluent l'public, et qu'certains commencent à rentrer dans les vestiaires. c'est à c'moment là qu'il lui a choppé l'bras, à son ancien partenaire. à ce moment là qu'ses yeux se sont mis à briller. j'y crois pas. et c'est la vérité, elio n'réalisait vraiment pas c'qu'il s'passait d'vant ses yeux. et il apprécie, juste, cette bouffée d'air frais qui entre dans ses poumons. |
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| Sujet: Re: comme à l'ancien temps / kéziah Jeu 22 Nov - 16:27 |
| T’es sensible. Bien trop. Ou pas. Peu importe, tu sais juste que tu ne pouvais pas dire non à cette rencontre. C’était comme refuser de tendre la main à une grande partie de ce pays qui t’accueillait depuis quelques mois maintenant. Tu ne pouvais pas faire ça, c’était impossible. Alors, tu avais accepté directement après avoir demandé l’autorisation de l’équipe qui t’engageait, et tout en faisant en sorte d’emmener certains de tes coéquipiers du moment. Une petite équipe pour certain, mais en réalité il y avait énormément de gars ayant de bel chose à apporter à une compétition. Une équipe de seconde zone a toujours quelques pépites caché, pour beaucoup, on ne comprenait pas pourquoi tu étais dans cette dernière et non dans une équipe avec énormément d’argent. Pour une bonne raison, tu étais retombé dans d’anciens méandres dont tu ne pouvais pas sortir comme ça, sans avoir à crier garde. Tu devais te battre tu avais beau le vouloir, rien ne pouvait s’arranger en à un rien de temps cela était tout bonnement impossible. Surtout que tu venais de retrouver India, sans prévenir, à croire que le destin te jouait des tours après temps d’année d’absence, à continuer à aimer ce fantôme, petit Casper qui avait toujours su guérir tes mots pendant deux mois de ta vie chaque année, au grand damne de ton cher père, toujours le même con. Enfin, ça te fait drôle de te retrouver face à des joueurs que tu connais, avec qui tu joues dans l’équipe de ton pays natale : la France. Alors, tu vas jouer contre eux, tu vas te donner, tu le sais l’équipe américaine peut très bien gagner, t’y crois, puis dans le fond tu t’en cogne comme le plus part des joueurs qui parcours le terrain. La bonne cause est la plus importante. Tu le sais, ils le savent, vous êtes inutiles sur les endroits catastrophé, comme en France encore récemment avec les inondations et tout, tu peux que donner argent, un coup de main, mais tu ne peux pas sauver des vies. Pas ton job et tu risquerais juste de donner plus de taff aux vraies pros, alors vous le faite avec vos moyens, vous faites et c’est déjà le plus important. Compétition ou amical, peu importe c’est toujours la même adrénaline qui coule dans tes veines, tu te donnes un max, tu cours partout, cherchant à faire ton job sur le terrain. De belles équipes, de beaux échanges, tout ça dans un jeu enfantin. Pas de compétition revient tout de même à moins d’embrouille, car les esprits s’échauffent quand on joue gros, quand tout un pays se tient en haleine derrière vous pour vous voir réussir, gagner. Le sport on y est car on est doué, on n’est pas sur le terrain pour faire beau, déposé par des gens qui veulent de nous pour ce qu’on est, mais juste pour ce qu’on est capable de faire. Amérique ou équipe international, autant dire que peu importe si vous êtes sur un terrain c’est que vous avez à donner à votre équipe à ce sport. Le coup de sifflet final qui fait retomber l’adrénaline vous laissant dans un bien être fort. Le résultat, tu t’en branle, c’est tellement bon de jouer, même dans la rue ça t’irait, mais être porté par les encouragements d’un public c’est aussi très fort pour booster. Tu penses rentrer dans le vestiaire après avoir serré des gars dans tes bras, félicitant, gagnant comme perdant, car ici personne n’est vraiment l’un des deux. Vous étiez là et c’était le plus important, du moins pour toi, même si les gagnants ont carrément le droit de charrier les perdants dans les vestiaires, vous êtes des gars. Tu ne t’attendais juste pas à ça. Une main qui te retiens t’aurait limite pu penser à India, mais ça serait encore trop beau. Mais tes opales se posent sur Elio, t’as le sourire qui vient prendre tes lèvres en otage, alors que tu prends ton gars dans tes bras presque automatiquement. « Tu fais quoi ici, gars ? » Tu le laisses respirer et tu l’observes en attendant une réponse, alors que tu peux voir les gradins se vider petit à petit.
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