INCENDIE

save the queens ---- / GIGI SETA

19 ans ---- / ace of spades ---- / antonina vasylchenko

identité complète / angela seta. lieu de naissance et origines / née et élevée à new-york city, par ce père à l'accent italien et aucune trace d'amour maternel. études ou métier / barista dans une chaîne de restauration rapide. orientation sexuelle / bisexuelle, rien à foutre, du genre, du sexe, tout est politique, tout est flammes. statut civil / sans attache, sans occupation, simplement brûler au cœur de l'incendie, boire du café trop chaud ou oublié. pi, scénario ou prélien / personnage un peu inventé.

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star

traits de caractère / (sang en feu, âme enflammée) (on disait d'elle que son caractère était brûlant - elle mordait quiconque osait l'approcher) (elle tenait cela de son père, ils en crevaient les yeux, à perpétuer cette ressemblance) (brûler, brûler depuis l'intérieur, brûler - consumer cette vie des deux côtés - elle n'en avait jamais assez, jamais rassasiée, jamais pleinement heureuse) (enflammer le goût du vide) (allumer les angoisses, leur donner vie pour les réduire en cendres, pour les fumer - baisers empoisonnés) (mots sauvages) (elle ne craignait rien ni personne, personne d'autre qu'elle-même, elle et ses malédictions) (embrasée - sorcière - incendiée) (survivre à l'unicité de cet amour paternel tremblant, fragile) (devenir femme sans modèle) (femme sans issue) (rouge passion) (rouge exsangue)

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share

« Elle pensa que même si la vie est incompréhensible, nous la traversons probablement avec le seul désir de revenir à l'enfer qui nous a engendré, et d'y habiter auprès de qui, un jour, de cet enfer, nous a sauvé. Elle essaya de se demander d'où venait cette absurde fidélité à l'horreur, mais elle s'aperçut qu'elle n'avait pas de réponse. Elle comprenait seulement que rien n'est plus fort que cet instinct de revenir là où on nous a brisé, et de répéter cet instant pendant des années. Et pensant seulement que ce qui nous a sauvé une fois pourra nous sauver à jamais. Dans un long enfer identique à celui d'où nous venons. Mais clément tout à coup. Et sans sang. »

(baricco - sans sang)

C'est le silence dans son dos qui se creuse
qui,
doucement,
se lacère dans ses ébats avec tous ses faux-amours.
C'est le sang sur son corps, sur ses cuisses, sur ses poings – espoir – c'est tout
tout
tout
le sang qui sur son corps coule colère.
C'est pas du réalisme ni de la haine
encore moins de la
sale
sale
réputation.
C'est un orage, un silence
un coup de tonnerre.
C'est un nuage au fond
– là-bas ;
douce colère.
C'est du rien, des cheveux, des couleurs,
des couleurs
des yeux
du silence
ses lèvres
du sang – sang,
éternelle misère.

les insultes
les silences
crève, crève
empire le silence
en pire le silence
c'est la fin, gigi, c'est la fin des mots, la fin des idées
l'incendie, le perpétuel,
celui de l'âme, celui du cœur.

***

Elle était constellations. Elle était l'univers, les comètes et toutes les étoiles, elle était la lumière et le noir, le tout et le vide absolu – l'absolu. De ses yeux s'effondraient les soleils, sur ses lèvres étincelait l'éclat stellaire de millions de planètes. A ses pieds s'inclinait la Voie Lactée, de son ventre jusqu'à son cou s'ouvraient les galaxies. Et, quand ses lèvres s'étiraient, il jurait voir l'infini trembler.
Elle était astres et ruptures, elle était le néant et ses guerres s'exposaient en tableaux lunaires sur son corps. Quand son regard se posait sur elle, il osait à peine effleurer toutes les nuances qui peignaient ses bras. Il voyait noir bleu violet et pensait à tous les ciels, à toutes les nuits et les orages qu'elle abritait. Il voyait rouge et rose merveille et pensait aux couchers de soleils que la pluie aurait faits aquarelles, confuse de s'effondrer sur - elle -.
Elle était la promiscuité de tout un cosmos, elle était l'explosion des plus belles nébuleuses – elle était le Céleste, celui qu'il n'aurait pas dû approcher, celui qui le tuerait.
Il était humain, ses mains n'avaient aucun talent, ses yeux ne brillaient que quand fatigue ou tristesse s'invitaient. Il était humain, celui du - désespérément - humain, celui du - juste - humain. Il ne portait rien d'autre que son corps – difficilement encore les jours les plus creux. L'art ne faisait pas partie de lui, sa tragédie non plus. Il ne vivait que sa vie. Il n'avait jamais pensé métaphores et rimes, il laissait musique et poésie aux magiciens et préférait manipuler chiffres et données.
Ce qu'il pouvait toucher, calculer, poser. Ce qui ne lui échappait pas à lui, homme dans son désespoir de n'être qu'homme.
Il rêvait humanité, il rêvait folie et océans.
Il rêvait de rêver au lieu de compter, il rêvait de rêver au lieu de rester.
Simple, léger, pire : - heureux -, derrière son bureau, sur son canapé, dans la rue, dans ce qui pouvait s'expliquer.
Elle avait vu le calme du matin après l'orage, elle avait vu le silence d'une route déserte, la paix d'un ciel d'été. Elle l'avait vu et s'y était abritée. - Pour la nuit. - Et tant pis pour la suite, et tant pis s'il en périssait. Elle, avec le matin, disparaissait.

save the queens ---- / BEHIND THE MASK

coralie ---- / 23 ans ---- / rpgiste

ville / paris. études ou métier / psycho/mcdo. avis général sur le forum / le feu. le détail qui t'a fait craquer / la beauté des membres, et staz. fréquence de connexion / 4/7. le mot de la fin / fin.