a very good night | Taz

Une énième soirée mondaine. Ruben dirait bien qu’il en a l’habitude mais il les évite autant que possible. Il n’est pourtant pas rare de le voir dans ce genre de festivités mais c’est uniquement parce que son agent pense que c’est bon pour sa carrière. Il n’y va pas toujours de bon cœur. Ce soir pourtant, il est de bonne humeur. Sans doute est-ce parce qu’il a pu voir que l’entrée est assez sécurisée. On ne risque pas de venir le voir pour lui poser des tas de questions perso. Qu’on vienne l’interroger pleins de fois sur ses derniers matchs, c’est normal, il vient là pour ça et c’est même un plaisir de parler de ses passions mais quand on vient lui parler de sa vie privée, là il a tendance à envoyer rapidement bouler. Il s’attend à des questions ce soir puisque presque tout le monde a dû lire l’information comme quoi il n’est plus un homme libre, il est marié. Il n’est pourtant pas venu accompagné ce soir et c’est surement cela qui va faire jaser certain mais il s’en fiche de ce que les gens peuvent dire. Quoi qu’il en soit, ce soir il est de bonne humeur durant le gala de charité. Ils sont tous là pour faire gagner de l’argent à des associations donc c’est quelque chose de relativement important. Il parle avec des gens, qu’il connait ou non et commence à remarquer des personnes qu’il voit ici à chaque fois qu’il assiste à ce genre de chose. Il a pu leur adresser la parole depuis le début de la soirée mais il voit bien qu’il n’a pas parlé à tout le monde. Au fur et à mesure de la soirée, il aura bien le temps d’aller voir certaines personnes. Alors qu’il était en train de parler avec un grand donateur qui lui parle plus de baseball que d’argent à donner à n’importe quelle association présente ce soir, il vit une jeune femme pas loin. Tazmin, il ne l’a pas vu depuis un moment et alors qu’il lui adresse un sourire, elle a l’air d’être occupée ailleurs. Ce ne fut qu’une vingtaine de minutes plus tard qu’il se retrouva seul et qu’il alla vers le grand buffet, il vit de nouveau Tazmin seule pas loin. C’était donc l’occasion d’aller la voir, avant que quelqu’un vienne leur parler, à elle ou à lui. « Taz, ça fait longtemps » dit-il avec son petit sourire au coin alors qu’il prit une gorgée de sa flute de champagne. « Tu es très demandée ce soir ! » Dit-il simplement. Bah oui, sinon ils se seraient retrouvé plus tôt tous les deux. Ruben ne peut pas s’empêcher de la regarder de haut en bas avec un sourire aux lèvres. « Et très jolie aussi ! » Ce n’est pas comme s’il était marié le Ruben !

Toute la compagnie du ballet city était invité, était appelé à se rendre à cette soirée, une soirée qui n’avait pas pour but de te faire danser, de te faire révéler tes sentiments à la face du monde. Ce soir, tu n’étais pas la poupée dansante, mais belle est bien une jeune femme. Comme toujours tu tentes de t’y rendre le sourire aux lèvres, l’envie d’y être, ce n’est pas toujours facile. Car parfois certain homme se pensant avec des droits sur ton corps essayant de te pervertir. T’es pas prude, t’as jamais eu honte de ton corps, jamais tu n’as eu peur d’être nue devant quelqu’un. Pourquoi après tout ? Ce serait aussi mentir de dire que tu n’aimes pas le sexe, comme tout le monde tu aimes ça, mais pas avec n’importe qui et encore moins avec ces porcs qui laissent leur regard s’épancher sur ton être ou ta poitrine avec une envie certaine se montrant dans leur pupille. Cet événement mondaine se passe malgré tout bien, et tu prends plaisir à être là, à écouter ces dames te jalouser ou encore dire qu’avant elles étaient comme toi. Ça te fait sourire, c’est plaisant, même si avec le temps c’est long, extrêmement long. Quand tes opales croisent celle de Ruben, tu fais mine d’être occupée, tu n’as pas trop l’envie d’être là à lui parler ou même à comprendre comment il est passé du mec célibataire à celui qui était maintenant marié. Heureuse pour lui, oui, peu importe, tu t’en fichais, mais ça te préoccupais un minimum tout de même. Tu songeais à t’en aller, à partir, mais autant dire que la voix de Ruben finis par se faire entendre. Tu déposes tes yeux sur lui, l’écoutant parler, offrant un sourire à ce dernier. « Effectivement. » Que tu réponds alors que tu amènes ta coupe à tes lèvres pour en boire quelques gorgées. « M’aurais-tu observé Jenkins ? » Que tu rétorques à sa remarque comme quoi tu es demandé ce soir, en plus pas, plus qu’à l’accoutumé. Faut dire que la danse classique passionne autant que le sport, deux sports différents, vu que l’un est tout de même qualifié d’art. Tu souris à son compliment ne pouvant t’empêcher de lui rétorquer ceci : « Pas autant que ta femme ! » Un clin d’œil. T’es tout sauf le style de fille à voler les mecs des autres, tu n’aimes pas ça, t’aimes t’amuser, mais pas le drama, bien pour ça que tu es célibataire. Tu attends une réaction, qui met un temps à se déclarer, alors tu reprends la parole. « Alors, où est la madame Jenkins ? » Tu pourrais aussi demander depuis quand ils sont ensemble, surtout que encore en Juin dernier vous aviez eu quelques relations dans le vestiaire du jeune homme, à la nuit tombée après un match de son équipe qui avait remporté le match. « Un enfant en route ? » En vrai la situation avait piqué ta curiosité, tu le connais le gaillard, il aime plaire autant que toi, alors forcément, tu te dis que cette fille au teint halée doit avoir quelque chose pur avoir aussi vite acheté la liberté du jeune homme.

Depuis qu’il a vu que Tazmin était à la même soirée que lui, il a essayé d’aller à sa rencontre mais elle est toujours occupée. Il a essayé de se la jouer fine, de pas faire le mec qui force alors il parle comme si c’était un hasard qu’il la retrouve là, libre de passer un temps avec lui, en public. « Peut-être bien oui ! » Il dit cela avec un clin d’œil en buvant une gorgée de champagne. Quelques petits compliments et puis, il a failli tout recracher sous la surprise à l’évocation de sa femme. Les nouvelles vont vites. Si ça l’arrange car il n’a pas besoin de l’annoncer pour que ça fasse une nouvelle apprise naturellement, des fois, il préfèrerait qu’on ne le sache pas marié. Etant donné la situation, on ne peut pas lui en vouloir. Ce n’est pas comme s’il était vraiment avec Nika. C’est d’autant plus le cas avec des gens comme Tazmin qui n’est pas qu’une amie. Ils ont couché plusieurs fois ensembles et s’il est du genre à ne pas coucher plusieurs fois avec les nanas, il ne dirait pas non à un match de retour avec elle. Alors, tandis qu’elle parle de Nika de nouveau, il se contente de lui dire : « Elle n’est pas là pour qu’on puisse faire la comparaison entre vous ! » Il ne se comporte pas comme il devrait, il ne joue pas au mari amoureux qui n’aurait pas parlé de comparer sa femme actuelle et une conquête passée. Ou d’actualité ? Ils ne se sont pas vus depuis leurs dernières parties de jambes en l’air, juste avant qu’il se passe la bague au doigt. Hasard qui ne l’arrange pas du tout. Jusque-là, il joue les petits maris à la perfection mais ce n’est pas facile de tenir lorsqu’on aime la liberté et le plaisir de la chaire comme lui. Il n’a jamais été un éternel célibataire, il n’était qu’un homme à femme. Aujourd’hui il se retrouve marié avec comme seul plaisir de pouvoir regarder. Pas facile de draguer quand la plupart des gens savent via les magazines pour son mariage. Il n’est pas forcément là pour draguer qui que ce soit, encore moins durant une soirée mondaine mais bon, c’est assez frustrant d’être face à Taz’ alors qu’aujourd’hui il a un faux anneau au doigt. « Non, tout le monde me pose cette question mais non, aucun enfant en route, pas encore ! » Il aurait pu s’en servir, faire le mec piégé par une conquête, expliquant donc ainsi pourquoi il peut avoir des phrases un peu trop taquine avec une autre femme que la sienne mais non. Il ment suffisamment à tout le monde pour ne pas rajouter un mensonge aussi grand qui de toute façon se vérifiera dans les prochains mois. « Et toi, tu es venue… seule ? » Il sourit, rit légèrement, il n’est pas trop discret dans ses phrases. Il ne sait pas trop ce qui lui prend. Il n’est pas du genre infidèle, même s’il n’est pas vraiment en couple mais là c’est peut-être le moment de trop, la frustration de tenir tout ce temps.

Dans ce genre de soirée, tu es comme un trophée, un produit dont les opales de l’assemblée ne cesse de dévorer, de jalouser et tu ne sais pas du tout où va l’esprit de tous ses hommes, qui observes très méthodiquement tes formes. Tu ne serais pas trop expliquer, ce que ça fait qu’avant les corps des autres femmes présentes étaient comme le tien. Sauf si elles ont été elles aussi des ballerines, autant dire que tu peux comprendre. Ton corps tu le dorlotes, le torture et le prive. C’est ainsi qu’est la vie d’une ballerine, un travail acharné, sans répit, jamais. Du moins c’est ainsi que tu vois les choses. Tu souris en échangeant quelques mots avec le joueur de baseball, souriant, tu glisses tes opales dans les siennes. « C’est puni par la loi … » que tu lâches amusée, surtout que ce n’est pas le cas, car il n’a rien fait, faudrait faire arrêter toute la salle à cette allure-là. Tu souris à sa réplique. « Car tu te penses capable de juger laquelle est mieux ? » Que tu rétorques en l’entendant. L’histoire de ce mariage t’intrigue dans le fond, tu ne savais pas qu’il était en couple, du coup en vrai, tu as carrément pensé qu’il était bientôt papa et qu’ils avaient de s’épouser pour l’enfant … autant dire que tu ne sais pas trop et que dans le fond ce n’est qu’une question de curiosité, non pas une question de jalousie. Car tu aimes t’amuser et que ça te va parfaitement. Pinçant tes lèvres, tu le laisses répondre à ta question, avant de laisser un rire s’échapper d’entre tes lèvres. « C’est qu’il est étrange ce mariage pour qu’on vous pose tous la question ! » Un sourire sur tes lèvres, on pourrait croire qu’il y a vraiment de la jalousie, mais vraiment pas, tu es juste étonnée du fait qu’il soit marié là comme ça, sans même que ce soit annoncé qu’il ait une copine ect. Tu tentes de calculer la dernière fois que vous vous êtes vu, sans doute en juillet. « Mais, c’est quand la dernière fois qu’on s’est vu ? » tu le sais, mais tu veux que même lui se rendre compte à quel point c’était étrange ce mariage dans le fond. Peut-être bien qu’il a eu un coup de foudre ou quelques choses dans le style, tu n’en sais rien, mais peu importe dans le fond. Glissant ta main dans tes cheveux, tu laisses une esquisse de sourire s’installer sur tes lèvres. « Non avec la compagnie … mais seule ou accompagnée, rien ne change que tu ne peux pas me raccompagner ! » Tu laisses tes opales dans les siens. Il est un bon amant, tu veux t’amuser, les sentiments sont des choses que tu fuis voilà tout. Trop peur de perdre, de devoir encore affronter ce que tu es encore en train d’affronter, il en est hors de question. « Dommage ! » Pourquoi tu dis ça ? Sans doute, car tu fais pas non plus n’importe quoi ? Oui, c’est ça. tu ne peux pas finir n’importe où. Mais, tu t’en fiches, tu as pas besoin de finir dans un lit ce soir, tu n’auras qu’à aller t’entraîner, malgré que tes yeux ne cesse de chercher ruben, comme pour prouver que tu as raison : ce mariage est louche.