the best for you | cam'.

Camilla & Tazmin.

the best for you.

Toujours la même période. Toujours la même rengaine. Tu laisses un sourire sur tes lèvres, tu éblouis la foule, mais en réalité, tu n’es jamais bien. Pas actuellement, tu te tais, tu avances et tu laisses les autres parler, dire ce qu’ils ressentent. C’est ce que tu veux et désire. T’aime pas te plaindre. Tu n’aimes pas ouvrir ton cœur, c’est ainsi. Puis t’es très bien à devoir garder tes songes pour toi. Chaque nuit tu en rêves, cauchemars ou rêve peu importe, les deux sont semblables. Tu revis un accident dont tu n’as aucun souvenir ou alors tu passes du temps avec eux, puis la réalité à ton réveil est la même. Ils ne sont pas là, alors tu pleures, parfois durant ton sommeil tu te réveilles à pleurer, bêtement. La fatigue est assidue envers ton corps pour le coup. Alors, ce matin, tu as bien du mal à émerger. La nuit fût rude, bien trop. Un jour off, pas de répétition, pas d’entraînement et du coup ça te fait du bien. Énormément de bien à vrai dire. Tu aurais pu tester de rester au lit, mais tu as un rendez-vous dans deux heures avec Camilla pour lui proposer quelque chose qui pourrait l’aider. Tu adores cette fille que tu connais depuis quelques années maintenant. Enfin, autant dire que tu sais qu’elle n’a pas la vie facile. Pas de cuillère dorée dans la bouche quand elle a vu le jour. Alors, pour toi cette fille mérite plus de respect que qui compte. Comme toutes les autres personnes qui sont ainsi. Toi tu as sans doute l’argent, mais tes parents, ton père surtout a toujours su vous apprendre la valeur de l’argent. Parent présent et peut être même étouffant dont l’absence et bien trop dur à vivre pour toi princesse. Car tu souffres. La douleur, la tienne n’est pas si inconfortable, mais celle de ta mère et de ton frère est horrible. Alors, tu y songes, tu songes à essayer d’apaiser les cauchemars dans la nuit, à ne plus dormir et à ne plus le voir, mais comme toujours tu ne peux rien faire.
En arrivant au site du journal, tu salues tout le monde. C’est un grand magasine, tes parents on fait en sorte que cette entreprise continue d’être une famille malgré qu’elle s’est agrandie avec le temps. Tu te sens à la maison ici. Les regards parfois attentionnés sont un peu lourd, les années sont passées, mais la peine est encore là. Tu regardes toutes ces personnes qui se donnent à fond pour donner un beau magazine que ce soit la version papier ou celle sur le net. Oui, tu le sais ils se donnent à fond. Finissant par aller t’installer à la salle de réunion tu attendais que Camilla arrive. Tu étais pressée de la voir autre qu’au cours de poldance que vous preniez ensemble ou dans la rue où se déroulaient parfois vos rencontres quand elle te voyait danser dans la rue avant. Tu adores danser sur scène être une soliste et parfois former des pas de deux magiques avec un partenaire, mais la rue c’était vrai, plus authentique à vrai dire. L’ambiance était différente, complétement ravagé et euphorisante à la fois. « Ton amie est là ! » Tu souris en entendant le stagiaire te dire ça, il n’osait pas trop te regarder et encore moins te tutoyer la dernière fois que tu étais venue pour siéger à ton siège d'actionnaire . Tu sors de la salle et tu vas la rejoindre. Tu ne lui avais pas dit pourquoi tu lui avais demandé de venir ici, tu ne voulais pas la faire fuir. Tu pinces tes lèvres et tu venais jusqu’à elle, laissant un rictus se poser sur ton visage. « Mon cœur ! » Souriante, tu venais la prendre dans tes bras et l’embrasser. « Comment tu vas ma belle ? » Tu la regardes et la laisse reprendre son souffle avant qu’elle ne te réponde.

Te lever. T'habiller. Sourire. Tous ces petits gestes qui paraissent simples et anodins pour la plupart des gens. Mais pas pour toi. Depuis quelques jours, tu ne te reconnais plus. En fait, depuis que t'as passé la porte de la clinique après l'avortement, tu n'es plus toi. T'as changé. Cette étape de ta vie t'as complètement changée. Et t'es pas certaine de réussir à redevenir celle que tu étais autrefois un jour. Certains jours, ton moral est bon. D'autres, pas du tout. Certains jours, t'as envie de partir. Loin. Très loin de cette ville. Partir et refaire ta vie ailleurs. Là où personne ne te connait. Tu pourrais ?! Peut-être oui. Mais .. il y a Drill. Tu peux pas le laisser. Ton coeur bat pour lui. Il est ton âme soeur. Ta moitié. Il est l'homme de ta vie et tu souhaites qu'il soit assez fort pour te pardonner un jour ou l'autre. Peut-être que ce jour n'arrivera jamais. Qui sait ?! Bref. Des amis, t'en as pas beaucoup. Voire quasiment pas. Il t'es difficile de te confier. Pourtant, il y a cette fille. Tazmin qu'elle s'appelle. Tu l'as connue il y a plusieurs années déjà. Et, au fil du temps, vous avez créés une sorte d'amitié. Un truc fort. Hier, Tazmin t'as envoyé un message sur ton smartphone. Elle t'as demandée au travail de ses parents. T'as pas trop cherché à comprendre la raison qui l'a poussée à te demander cela. T'as acceptée c'est tout. Ça te donne une raison de sortir de chez toi après tout. Deux jours que t'as pas quitté cet appartement. Il serait temps non ?!
Même si l'envie de te lever de ton canapé lit ne t'enchante pas vraiment, tu le fais malgré tout. Petit café pour te réveiller. Tu vas directement à la douche. Malgré l'automne qui est là, tu te douches à l'eau froide. Ou tiède plutôt. C'est pour te réveiller encore plus. Tu te maquilles rapidement. Mascara, eye liner et baume à lèvres. Ça ira pour aujourd'hui. Pour les cheveux, tu les coiffes et les laisses détacher, comme très souvent. Jeans, pull, baskets. T'attrapes ton mini sac à main et fonces à l'arrêt de bus.
Arrivé sur le lieu du rendez-vous, la dame de l'acceuil prend ton nom. T'attends à l'accueil qu'on te donne l'autorisation d'avancer. T'es pas très à l'aise. T'es pas dans ton élément ici. Mais bon, tu le fais pour ton amie. Tu n'as même pas à te déplacer. C'est elle qui vient à ta rencontre. Tu lui lances un vrai sourire. Elle te prends contre elle et te fait la bise. Ça te gêne un peu. Personne ne t'as prise dans ses bras depuis très longtemps. C'est bizarre. Mais tu la laisses faire. "Jsuis contente de te voir .. Tu sais que ça fait deux jours que jsuis pas sortie de chez moi .. ?" Tazmin est la seule personne au courant – mis à part Drill – à savoir que tu as avortée. La phrase qui tue .. Elle vient de te demander comment tu allais. Tu souris faiblement. "ça va .. enfin on fait aller .." A la vue de ton apparence, elle doit bien voir que tu as fait un gros – très gros – effort pour te préparer.

Spoiler:

Camilla & Tazmin.

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Ce journal c’est une seconde maison, une autre maison où ils manquent, où leurs présence est quémandé par bien des gens qui les aimaient, les aiment. Tu aimes retrouver les odeurs, le bureau d ton père qui n’a pas encore bougé, car personne n’ose, mais tu le sais faudra le faire. Faudra que tu parviennes à prendre une caisse, une de plus et à vider les affaires de ce dernier. Mais c’est rude, énormément à te demander, bien trop. Tu n’as pas le cran, pas le cran de tout voir disparaître, tout bouger, pourtant les années sont passées, mais ça ne change rien. Le temps ne fait rien, il apaise pour mieux remettre au sol par la suite. C’est ainsi que tous sont censée vivre, supporter tout ça. Tu attends la venue de Cam que tu as envie d’aider, pas par pitié, mais que tu l’as connais que tu sais amplement qu’elle peut réussir là où tu veux lui faire tenter sa chance. Alors, un coup de pouce n’est clairement pas de la pitié pour toi, puis aider les autres, penser à eux plutôt qu’à toi et cette situation aide clairement à te remonter le moral. Voir la jolie blonde dans le coin te fait sourire, tu sais qu’en ce moment ce n’est pas le top pour elle, mais tu l’oublies et tu as cette fâcheuse habitude de demander comment ça va, car on t’a toujours dit de demander, alors que toi-même tu as parfois envie de tuer les gens qui te demandent. Alors la belle Cam a sans doute envie de tuer, de te plaquer au sol et de te foutre des claques, c’est peut être au fond ce que tu recherches. Tu la regardes et tu la contemple alors qu’elle t’avoue ne pas être sortie depuis quelques jours déjà. « Moi aussi ça me fait plaisir de te voir, et ravie que tu sois sortie pour moi … » Tu la regardes alors qu’elle répond à ta demande de comment elle se sentait moralement et physiquement, mais elle ne reste que très vague et surtout qu’elle ne doit pas vraiment te dire les choses. Tu le vois sur elle, ce n’est pas le sourire qui va la tuer, pas la joie non plus et ça se comprend. Tu ne sais pas comment tu aurais fait à sa place, ce que tu aurais fait, mais peut être que tu aurais suivi sa voix, tu n’en sais rien. T’es jeune et tu n’as jamais voulu te poser la question si un jour une grossesse pointait le bout de son nez. Pourquoi tu ferais ça, pourquoi tu voudrais torturer tes méninges pour un choix que tu n’avais pas à faire ? « Tu viens avec moi on va aller dans le bureau là-bas. » Un peu de tranquillité, cet endroit est une seconde famille, ok, mais la famille y a des oreilles qui traînent toujours. Tu l’as laisse passer en première dans le bureau de ton père, le cœur lourd, mais tout va bien ,tu souris, car tu le sais tu ne veux pas faire autrement. « J’ai pensé à toi pour un job ici … y a plusieurs possibilité comme je t’ai dit poser pour des photos, mais te faut passer par l’audition et secrétaire … histoire de t’aider un peu … » Car ouai, Cam elle mérite de l’aide, elle le mérite, elle se bat depuis toujours pour survivre, toi tu vis aisément, sauf la perte de tes proches et c’est sans doute ce que ton père t’a toujours apprit, être généreux, mais pas prendre en pitié et c’est ça que tu fais pour Cam, tu l’aides rien d’autre. Une main tendue, une main qu’elle est libre de prendre ou de fuir. « Ce n’est pas aujourd’hui les auditions, donc tu as le temps d’y penser et tout et on peut aller manger ensemble après ? » Tu souris à la jeune femme.

Pour te faire sortir de chez toi, il te fallait une vraie bonne raison. Aujourd'hui, c'est ton amie qui t'as donnée rendez-vous au journal de ses parents. Tu ne sais pas pourquoi elle veut que tu ailles là-bas. Mais bon, tu ne te poses pas trop de questions. Une fois prête, tu prends la route direction le journal. Là-bas, la femme de l'accueil te demande de patienter. Ce que tu fais, bien entendu. Tu n'attends pas trop longtemps. Tazmin arrive peu de temps après. Tu lui fais la bise et lui lances un petit sourire. Ta dernière entrevue avec Drill te reste encore en mémoire. Il te manque tellement, c'est horrible. Tu souris en voyant ton amie. Tu sais qu'elle ne vit pas une période facile. Toi non plus. Mais t'aimerais pourtant vouloir l'aider. Tu ne sais malheureusement pas comment. La jeune femme te demande de la suivre dans le bureau du fond. Tu sens le regard des autres sur toi. Autrefois, cela t'importait peu. Mais depuis ton avortement, t'as cette étrange impression que cela est écrit sur ton visage. T'as l'impression que tout le monde est au courant de ce que tu as fait. Alors que non. Drill et Tazmin sont les seules à être au courant. Même tes parents ne le savent pas. "Je te suis !" dis-tu en joignant le geste à la parole.
Depuis que t'es arrivé au journal, tu te demandes bien ce qu'elle attends de toi. Ta curiosité est sur le point d'être alimentée puisqu'elle commence à prendre la parole une fois la porte du bureau franchie et fermée. Tu restes sans voix face à ce qu'elle te dit. Ton amie te propose un job. Tu ne t'attendais absolument pas à ça. Elle te propose de poser pour des photos. Pendant un instant, tu hésites. Depuis l'avortement, tu ne supportes plus ton corps. T'as l'impression que ça se voit ce que tu as fait. T'as aussi cette impression d'être énorme et que ton corps se venge. Alors que non, t'es toujours la même qu'avant. C'est juste dans ta tête tout ça. C'est juste toi qui te punie en vérité. Bref. "euh .. je sais pas.. Jt'avoue que c'est soudain .. Jm'attendais pas à ça .." Réponds-tu en bégayant. Tu joues nerveusement avec tes doigts. "tu sais, depuis l'avortement, j'arrive plus à accepter mon corps .. jsais pas si je serais capable de poser devant quelqu'un .." Pourtant, t'as eu des aventures d'une nuit. Ironique, non ?! Heureusement, ton amie ne te demande pas de lui fournir une réponse tout de suite. Tant mieux. T'as un peu de temps pour réfléchir. "Par contre, j'accepte l'invitation à déjeuner. On se fait un resto italien ? Japonais ?" Toi, tu t'en fiches pas mal. Du moment que tu manges, le reste t'importe peu.

Camilla & Tazmin.

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Combler le vide d’un manque ? C’est une chose impossible et il faut le comprendre. On ne peut pas remplacer quelqu’un par une autre personne, avec de nouvelle routine. Tu ne peux pas savoir comment Camille se sent, comment elle se porte et ce dont elle a besoin. Tu as perdu du monde, mais ce n’est pas la même chose de subir un avortement. C’est un choix difficile et encore plus à subir. Tu n’en sais rien, mais tu te doutes bien que ce n’est pas une chose simple à faire. Comment penser que c’est une chose simple à faire ? Et tu voulais toi juste aider ton amie. Tu ne voulais pas la laisser mal et surtout aider à ce qu’elle reprenne sa vie en main. Un coup de pouce et ce n’était qu’à elle de bien vouloir prendre ce dernier, ou non. Tu veux juste aider, mais dans le fond, tu n’as peut être pas conscience que tu peux être maladroite, tu ne sais pas et en fait en écoutant la réponse de Cam’ tu te sens un peu mal, peut-être plus qu’un peu. Mais, tu ne voulais pas lui faire du mal, tout au contraire. Tu n’es qu’une jeune femme encore un peu naïve, qui ne vit pas forcément dans un monde utopique, non tu sais que le monde n’est pas tout rose, comme il n’est pas noir ou blanc. Il est gris, fade couleur, mais c’est ainsi. « Je suis désolée … » ce sentiment de culpabilité que tu ressens est assez dissemblable de la peine que tu peux ressentir envers Camille. « Je voulais juste essayer de t’aider … » Tes lèvres sont ourlées et tu souris timidement, assez mal à l’aise d’un coup, mais ça va passer. « Penses-y je voudrais vraiment t’aider Cam’ ! » Tu lui adresses un sourire, ce sourire affectueux que tu as envers elle. Manger fût la suite des choses, passer du temps avec elle, être avec elle, sans pour autant parler de chose importante était aussi une bonne chose. « Italien pour ma part ! » T’as jamais trop aimé le japonais. Les choses crues n’étaient pas forcément des choses qui te tenter. « On va à celui de la rue, je t’invite ! » Tu souris tendant ton bras à ton ami après avoir remis ton écharpe, prête à affronter le froid. Une fois dehors vous marchez jusqu’au restaurant. « J’ai tellement faim que je pourrais manger deux grosses assiettes. » Tu souris et te colle un peu plus à ton amie à cause du froid qui est omni présent.