SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

 

  — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Dim 3 Juin - 22:24

La lune pour seule lumière

You can't feel me, no, like I feel you. I can't steal you, no, like you stole me. And I want you in my life and I need you in my life


Princesse des contes de fées damnées. Ceux où le poison ravage les cœurs en espérant les faire vibrer. Ceux où la fin n’a rien d’une idylle dorée, mais tout d’un cauchemar empoisonné. Ceux que l’on ne murmure pas pour distiller le rêve, mais que l’on susurre pour engendrer les songes tourmentés. Parce qu’elle n’est qu’une gamine dans un univers étranger. Telle la sirène d’Andersen ayant franchit la frontière de l’océan en traînant ses chimères aux carcans enchanteurs, pour finir par n’être plus qu’écume, trahit par les propres battements désaccordés de son cœur blessé. Telle la fleur des vers de Baudelaire, celle qui n’est que beauté, renfermant entre ses pétales à l’odeur enivrante, le divin mal, celui qui derrière la splendeur vous assassine de sa grâce sacrée. Telle la Loreley d’Apollinaire, celle qui damne les amants éplorés, insinuant dans leurs veines salvatrices un peu de l’arsenic de son chant pour qu’à tout jamais ils continuent de se fracasser comme  son cœur brisé.

Poupée allongée sur un sol aussi glacé que les neiges éternelles qui formaient son ancien palais. Crinière dorée, à la teinte de l’astre solaire, formant autour de ses traits candides l’illusion de rayons qu’elle aurait dérobé aux cieux. Mais ses opalescences n’ont plus rien de solaire, pourtant ses prunelles n’expire plus que la froideur et la dureté des précieux saphirs. Miroir de son âme que la douleur qui écorche son cœur a finit par figer à force de les écorcher de ses vagues destructrices. Celles qui ne sont que sel marins et éclats de diamants, celles que certains appellent larmes, celles qui emportèrent jadis la sirène maudite. Elle ne rêvait que de l’Éden cette dernière, ne pouvant se contenter d’un bonheur imparfait, elle n’hérita pour seule présent que de l’horreur des enfers incendiés par les péchés. Fragments de son passé qui entourent la gamine, réminiscences figées sur papier glacé. Instants où ses opales brillaient de milles et une flammes, des astres enflammés par l’amour sans limites, celui qui n’a ni frontière, ni patrie, ni fin, celui qu’elle portait aux siens. Ceux dont le carmin était semblable aux siens, ceux dont les rires s’accordaient aux siens, ceux qui ne sont plus puisqu’elle n’a plus rien. Gamine solitaire dont le plus grand rêve était cette famille devenu fantôme d’une vie passée qui jamais ne pourra ressusciter. Mais perdure ce papier froissé, cette missive  qui pourrait bouleverser son monde, encore, juste chambouler son univers. Lettre qui ne pourrait apporter que le bonheur, la chance de revoir les aurores boréales déchirer le ciel et d’entendre les rires d’une famille heureuse et aimante, résonner de nouveau à ses oreilles. Cousin de son défunt père qui voudrait emporter la poupée loin de son enfer anglais, cousin de son défunt paternelle qui voudrait la faire cavaler loin de ses nouveaux repères pour qu’elle apprivoise de nouveau les plaisirs d’un univers quitté dans la torpeur du tragique. Nouvelle chance loin de l’enfer, nouvelle chance loin de lui.

Prunelles qui se perdent sur les silhouettes inanimées, celles déchirées par les sourires dévastateurs, celles qui puaient le bonheur. Puis y a la Madelaine d’après, celle qui tourne le dos au passé sans pouvoir lui échapper, celle au cœur d’or devenu mort. Y a plus de sourires venant tordre ses lippes, y a plus d’étoiles pour faire miroiter la joie dans ses opales, y a plus rien, si ce n’est une tristesse infinie, une tristesse immense qui emporte dans son sillage éternelle les lueurs de toutes les étoiles du ciel, peine si forte qu’elle en éteindrait l’univers dans son entièreté. Et enfin, il y a la poupée aux plaies pensées, celle que l’adonis des terres hellènes a réanimé. Enchanteur d’un monde que l’on pensait dénué de toute magie, celui lui ayant offert l’infini, celui lui ayant permis de revivre. Gamin l’ayant tiré des eaux pernicieuses, loup ayant offert la vie à la biche.

Elle s’échappe la princesse, elle quitte sa tour d’ivoire pour retrouver la beauté fracassé du monde extérieur. La splendeur aux effluves salées et amers de cette mer où un jour la sirène périt. Crinière dorée que le vent emporte alors que ses pieds s’enfoncent dans le sable frais. La lune pour seule juge, la lune pour seule lumière. Clarté argentée qui guidera les battements de son palpitant qui insufflera le feu de ses décisions. Silhouette masculine qui se dessine, celle du démon enchanteur, celle du voleur de cœur. Adonis et sa guitare gisant à ses côtés, comme si la mer l’avait recraché, comme si elle s’était juste échouée près du dieu des eaux tourmentées. Adonis qu’elle ne peut s’empêcher dévorer de ses prunelles embrassées. Palpitant qui continue de cogner dans sa poitrine, douleur devenue délicieuse alors que l’armée de sentiments ne cesse de papillonner dans son estomac. Lippes qui trouvent les siennes, lippes qui se scellent dans d’ultimes retrouvailles, lippes qui se meurent si elles s’éloignent trop longtemps. « Je savais que je te trouverais là. » Roi des airs, mais empereurs des mers, liquide translucide qui ravage ses veines, qui fait battre son cœur. Deux silhouettes que les vagues ont recrachés,deux silhouettes entre lequel le silence à creuser un sillage pendant plus d’une journée. Parce qu’elle était rongé par ses pensées destructrices la gamine, parce qu’elle avait besoin de se retrouver en solitaire, simple tête à tête entre elle et son âme morcelée. « J’ai reçu ça ce matin. » Papier froissé qu’elle remet entre ses mains, légers tremblements des siennes alors qu’elle a l’organe salvateur aux bords des lippes. Nouvelle qui ne devait apporter que le bonheur mais qui ne se constelle de que de malheur. « Il veut que je rentre, que je retrouve une famille, que je regagne la Norvège. » Litanie que ses lippes déversent dans des murmures teintés d’amertume alors que le faciès de porcelaine de la poupée retombe doucement contre l’épaule protectrice du loup. Odeur masculine qui vient caresser ses narines, qu’elle respire doucement, qu’elle respire jusqu’à en oublier l’horizon et l’étendue d’eau ténébreuse reflétant les nébuleuses. Effluve qu’elle respire comme pour l’imprimer dans son coeur, effluve qu’elle aime tant. Parfum enivrant qui l’espace de quelques précieuses secondes réussit  à balayer ses craintes et ses tourments. Parfum qui comme toujours parvient à l’apaiser. Regard qu’elle ancre dans le sien, prunelles qu’elles laissent se fracasser contre les siennes, comme un bateau chavirant contre les rochers happé par le chant destructeurs des sirènes. Front contre le sien elle murmure le verdict. « Mais je ne peux pas, je pourrais jamais je crois, c’est toi ma famille maintenant. »


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS BONNIE
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Lun 4 Juin - 21:10




la lune pour seule lumière
cross my heart, hope to die, this is our ride or die

L’obscurité chaleureuse pour seule compagnie, le doux silence seulement troublé par le ressac de la houle qui vient langoureusement caresser la grève. Un lieu qui m’apaise, canalise le volcan qui gronde à l’intérieur. L’air marin agréablement salé effleure ma peau, caresse mes maux pour les éroder, les atténuer à chaque passage. Suspendre le fil de mes pensées, laisser la perle lunaire veiller sur moi. Et oublier, oublier que Vénus m’a porté puis m’a rejeté. Vénus coupable de démission d’amour. D’abandon. Et Mars qui m’a élevé. Mars qui a soulevé la guerre en moi. Mars qui a tatoué mon âme à l’encre de rébellion.

Et gratter les cordes, faire chanter les notes du bout de mes doigts. Laisser la mélodie s’élever, s’envoler. Faire parler les mots, faire danser mes maux. Inspirer la musique et expirer mon histoire. Lier mon vécu au rythme des vagues, au chant des eaux troubles, à l’heure où la Lune est reine, à l’heure où la Lune est mienne. Le temps, ce menteur, n’a pas pansé mes plaies. Il a fait grandir ma douleur, a accentué ma rancoeur. Mes pensées sont devenues des lames, des rasoirs affûtés qui ont salement entamé mon âme.

Une énergie que mon corps reconnaît aussitôt capte mon attention. Je tourne la tête pour en chercher la source, et te découvrir, marchant dans ma direction. Comme un aimant, je t’ai sentie avant de te voir. C’est comme ça entre nous, depuis le début. C’est pas tellement explicable. Je cherche même pas à comprendre. Nos corps se parlent sans qu’on ait besoin d’ouvrir la bouche. Tu t’approches, et ça fait « boum boum » dans ma cage thoracique. Mais t’as un drôle d’air. T’es un peu préoccupée on dirait. Je pense pas que ce soit bon signe.

- Je savais que je te trouverais là.
- Bien vu.

La soie de tes lèvres vient caresser les miennes, sceller les retrouvailles de la plus agréable des façons après une journée qui nous a égoïstement gardé à l’écart l’un de l’autre. Je m’attendais pas à ce que tu me rejoignes à cette heure-ci. Ni même à ce que tu me trouves d’ailleurs. Mais j’apprécie quand même la surprise. Les effluves sucrées qui s’échappent de tes cheveux m’électrisent.

- J’ai reçu ça ce matin.
- C’est quoi ?

Je fronce les sourcils en prenant le papier que tu me tends. Et j’ai la sensation que c’est une mauvaise nouvelle qu’il apporte. Ton intonation, tes doigts mal assurés. Je jette un coup d’œil à l’écriture manuscrite qui recouvre la feuille, je parcours les lignes sans réellement en comprendre le sens. Mes iris se posent sur toi, interrogateurs.

- Il veut que je rentre, que je retrouve une famille, que je regagne la Norvège.

Ta tête vient se caler sur mon épaule, mais je digère difficilement tes mots. Que tu rentres en Norvège ? Comment ça ? Et c’est qui, « il » ? C’est quoi ce bordel ? T’es à peine arrivée dans ma vie qu’il faudrait déjà que tu repartes. Qu’on t’enlève à moi. Mais ça sort d’où ? De nulle part ! Ca n’a aucun sens ! C’est juste tombé du ciel, comme une malédiction qui pèse sur ma putain d’âme damnée. J’ai beau croiser ton regard cristallin, mon sang bouillonne. Je suis pas d’accord. Pas du tout. Des tas de réactions se bousculent dans mon esprit et j’ignore encore laquelle va remporter le combat.

- Mais je ne peux pas, je pourrais jamais je crois, c’est toi ma famille maintenant.
- Tu déconnes ?

Je me relève, poussé par le besoin de laisser parler mon impulsivité, le besoin de mettre une distance entre ce foutu papier et moi. Comme si ça suffisait à en effacer les mots, à réduire son sens à néant. Je fais quelques pas, je souffle, je passe ma main dans mes cheveux.

- C’est qui ce type ? Il sort d’où ? Pourquoi tu dois partir ?

Je t’apostrophe avec la colère dans la voix, mais aussi la peine enfouie tout au fond de mon coeur, quelque part sous les décombres. Je veux pas que tu t’en ailles. On s’est trouvés, toi et moi. Je sais pas comment, mais on s’est trouvés. Si différents, deux facettes opposées et pourtant, on s’accorde à merveille. La glace scandinave, le feu méditerranéen. Un mélange explosif, aussi détonnant qu’étonnant, mais qui fonctionne. Tu me suis où que j’aille, t’as jamais un mot plus haut que l’autre. Tu me prends tel que je suis, tu cherches pas à me changer, à me formater. T’es la première à faire battre mon coeur comme ça. T’es la première à soulever toutes ces sensations que je maîtrise pas encore très bien. Je suis sûr de rien, sauf d’une chose : j’ai pas envie que ça s’arrête. Ensemble contre le monde. Bonnie et Clyde.

— by ECLIPSE —
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Mar 5 Juin - 17:19

La lune pour seule lumière

You can't feel me, no, like I feel you. I can't steal you, no, like you stole me. And I want you in my life and I need you in my life


Nuitée des condamnées dont le reflet miroite contre la douceur des flots. Nébuleuses dansant doucement autour de leur mère, poussière d’or ayant constellé le ciel. Zephyros, le vent violent, celui qui n’est que liberté, celui dont le derme est coloré par la douceur de l’astre sacré, celui qui règne dans les cieux lorsque les novas se suicident derrière l’horizon. Madelaine, l’aurore boréale, celle qui n’est que rêve, celle dont le derme n’est que le doux reflet de l’astre argenté. Deux entités dont les palpitants impriment la même symphonie passionnée, celle qui les fait vibrer, celle qui ne cesse jamais, celle qui ne connaît pas de dernière notes. Leur histoire qui n’est plus que la partition d’une tragédie qu’il écrive avec leur carmin. Deux amants passionnés avançant dans un jeu beaucoup trop dangereux pour eux. « Tu déconnes ? » Âmes que l’on arrache l’une à l’autre lorsque l’éphèbe s’éloigne de sa muse. Sœurs que la fatalité de leur destinée voudrait voir doucement succomber. Deux entités liées ne pouvant persister qu’en conservant leur proximité. L’une sans l’autre elles ne peuvent pas, si l’une s’éloigne l’autre en mourra.
Poupée aux pensées incendiées, doucement elles ne deviennent que volutes et cendres qui tournoient, virevoltent et la torturent. Décisions valsant au bal des mauvais choix, danse endiablée qui les emportent et les confrontent. La pire d’entre elle ne cesse de s’imposer, de fracasser son crâne. Repartir, tout quitter, le quitter lui. Affliction qui s’empare déjà de son palpitant à l’idée qu’elle puisse seulement décider de cela. Poussière brûlante de ses pensées dégringolant, comme une cendre de cigarette se suicidant après une bouffée de cancer, violemment elle s’appose contre son organe vital. Coup au cœur qui décime sa chair et creuse la tombe de leur amour. Cavité qui persistera à jamais, tombeau de leur histoire, tombeau des deux amants maudits. Et cette saleté de douleur qui persistera jusqu’à ce qu’elle ne meure, condamnée à errer avec ce trou au cœur, tombeau de leur histoire, tombeau des deux amants maudits.

« C’est qui ce type ? Il sort d’où ? Pourquoi tu dois partir ? » Reine de l’hiver condamnée à voir la douce brise emporter la douceur de l’Apollon pour que seule la fureur de Poséidon ne puisse perdurer. Poupée aux opalescences d’azur et d’émeraude, teinte des ecchymoses qu’il appose dans la violence de sa verve contre son palpitant. Et doucement, elles se reflètent et miroitent dans ses orbes. Alors la sirène fait s’échouer son regard sur les vagues, celle que le zéphyr sculpte et anime. Elles n’étaient que douceur et calme à son arrivée, elles s’agitent et s’écrase contre la rive désormais. Elles ne sont que les filles de l’éphèbe, celui dont le sang n’est que sel, fils des océans et roi de l’écume. Lorsque Madelaine est sa sirène, son enchanteresse qui n’est qu’amour et rage, ensorcelante madone dont il ne peut se défaire, envoûtant dieu qu’elle ne pourra jamais quitter. Utopie du premier amour, celui que l’on consacre pour l’éternité.
Cette même phrase qui ne cesse de hanter ses pensées brisées. Je peux pas sans lui. Sa tendresse qui toujours perdure. Comme si elle n’était qu’une poupée de cristal. Son humour qui sans cesse l’anime. Provoquant leurs rires incessant. Son intelligence qui la fascine. Gamine agrippée à la moindre de ses réflexions, comme si elles étaient tailler dans l’or le plus pur. Je peux pas sans lui.L’éclat de son rire qui résonne. Celui qui toujours provoque le sien,éternel écho. Ses promesses murmurées qui hurlent. Celles qu’ils se sont promis de ne jamais briser. Les frissons de leurs dermes qui se frôlent. Ceux qui gouvernement désormais sa peau. Je peux pas sans lui. Ses lippes que son sempiternel sourire fracasse. Celui devenu une drogue, éclat ensoleillée condamné à la rendre aveugle. Son parfum dont elle s’enivre. Ces effluves ambrées épousant celle de la pomme acidulée. Sa chaleur qui la protège. Comme pour faire fondre sa glace nordique.

« C’est mon oncle, l’un des seuls parents qu’il me reste. Il veut que je retrouve une famille. » Poupée sortant enfin de son mutisme. Un dernier regard qui s’échoue contre la rive avant qu’elle se relève pour lui faire face, pour l’empêcher de s’échapper de nouveau. Orbes qu’elle glisse dans la douceur de ses noisettes. « Zeph... » Simple murmure que la douce brise emporte alors qu’elle se love contre le dieu de colère, calmant les hurlements du loup à sa mère la lune. Bras frêles qu’elle passe avec une infini douceur autour de Zephyros. Le feu et la glace, oxymores qui pourtant se lie dans la plus grande des harmonies. Doigts qui doucement dansent contre son dos, auréole de tendresse qu’elle dessine. Simple peintre dont chaque coup de pinceaux n’est que bonté. « Je suis pas obligée d’y aller. Je peux rester. » Parce que sa vie est ici. Parce que son monde c’est lui. Faciès qu’elle redresse, front qu’elle colle au sien. Plus rien n’a d’importance. Juste lui. Lui et seulement lui pour l’éternité, c’est ce qu’elle s’est promis, c’est ce qu’elle lui a promis. Leurs lippes qui se frôlent, leurs soufflent qui s’emmêlent, immortel tentation qui les accable. Pourtant jamais la poupée ne fracasse l’infime distance qui sépare la douceur de leurs lèvres. « Auprès de toi. Comme on se l’est promis. » Simple murmure qui se meurent dans la nuitée alors qu’elle lie leurs doigts comme pour sceller le serment. Lui et elle pour l’éternité, lien sacré que rien pourra jamais effacer.


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS BONNIE
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Mar 12 Juin - 16:33




la lune pour seule lumière
cross my heart, hope to die, this is our ride or die

Et dans ma tête, ça explose, ça fait un boucan pas possible. Symphonie désaccordée qui m’éclate en plein visage, qui me siphonne l’esprit et me laisse complètement vidé. Je revois maman et son grand sac marron. Maman qui part et démissionne. Maman qui m’abandonne. Parce que je conviens pas. Petite tornade jamais assez bien pour elle. L’ouragan un peu trop dévastateur. Et pour toi non plus j’suis pas assez bien, Mads. Pourquoi tu t’en vas, toi aussi ? C’est pas comme ça que ça devait se passer. T’étais pas censée partir, faire comme elle. Ecorché. Je suis rayé par ce foutu papier. C’est la chute, la désillusion tout droit venue du royaume de glace. Ca fait craquer mes fêlures, pulser mes blessures. Ca déstabilise mon monde. Putain de blizzard, étouffe cruellement ma flamme. Entame mon âme jusqu’à toucher ma part d’ombre.

- C’est mon oncle, l’un des seuls parents qu’il me reste. Il veut que je retrouve une famille.
- Une famille !

Un ricanement froid, qui n’a même pas l’air de m’appartenir, fait écho dans la quiétude noctambule. Je fuis tes prunelles, je fuis les orbes de lumière qui ont été mon repère ces dernières semaines. Je refuse d’y croiser ce que je veux surtout pas voir. Ton départ. Ca me prend au corps, ça me tue la tête. Mon cerveau a calé, mon petit coeur désenchanté. Bang bang le palpitant percuté. L’âme en lambeaux, l’équilibre bousculé. Et je devrais pas ressentir tout ça. Périlleux interdit que je contourne avec une inexplicable avidité. Et j’en ai rien à foutre de ton oncle ! J’en ai rien à foutre de tout ça ! T’avais pas le droit d’entrer dans ma bulle, pour m’y emmurer vivant. T’avais pas le droit de réveiller mon coeur, pour tirer en plein dedans.

- Zeph…

C’est qu’un souffle, un peu d’air qui se mêle à la brise. Mais ça m’attire. Comme un papillon de nuit sur la lumière d’un soir d’été. Nos iris se heurtent, s’entrechoquent. Tes saphirs qui doucement apaisent le brasier charbonneux, calment le volcan vermeil. La sirène qui chante, balade mon coeur, l’emmène dans la tranquillité des eaux émeraudes. Tes bras qui savamment m’enlacent, m’entourent, font barrière entre le reste du monde et moi. Un contact qui bride mon agressivité, qui contient ma rage destructrice. Magicienne aux doigts faits d’or, adoucit lentement l’animosité qui hurle à l’intérieur. Sans parvenir à délier les tensions. Je reste stoïque, figé. Comme des éclats de nous sur du papier glacé.

- Je suis pas obligée d’y aller. Je peux rester.
- Ouais, c’est ça. C’est pour ça que t’es là avec cette foutue lettre.

Mes mots acerbes pour porter l’amertume de mes maux. Je me braque, me contracte alors que tu tentes de me désarmer. Tu tires mon menton vers toi, mais mes ténébreux iris s’échappent vers la houle qui secoue l’océan, préfèrent côtoyer la violence des torrents que le confort de tes prunelles. Je veux pas tomber dans ton piège. Je veux plus que t’aies cette emprise sur moi. Ton haleine sucrée vient chatouiller mes narines, rêve de marquer mes lèvres de ce cocktail ravageur. Mais je résiste, refuse de capituler. T’as envisagé de partir, de détruire ce qu’on a commencé à construire. Prête à cracher dessus pour l’illusion d’une famille, qu’un type qui t’a ignorée tout ce temps choisit de t’offrir aujourd’hui. C’est qu’un putain d’appât. Et t’es à deux doigts de mordre dedans. Alors je réduirai pas cette distance entre nos bouches. Laisser volontairement le minuscule abysse entre nous, nous garder à des kilomètres l’un de l’autre. Mêler mon souffle au tien pour torturer ta soif sans l’abreuver. Te faire souffrir du manque de cette fusion qui nous ronge, comme tu vas me faire souffrir de ton absence. Je succomberai pas. Pas cette fois.

- Auprès de toi. Comme on se l’est promis.

La sirène marque des points. Son chant m’attire, m’atteint, me frappe. Poséidon s’y perdrait. Je me noie dans ton regard, ces eaux bleues bien plus calmes que les vagues qui se fracassent tristement derrière nous. Mais je renverse le jeu, renverse habilement la reine sur l’échiquier noir et blanc. Je te possède, mes flamboyantes hématites te happent et te soulèvent, t’emportent dans mon univers. Un univers hostile, où la haine domine, où la colère gronde sans cesse. Tes doigts que tu lies aux miens, les menottes que je te passe sans en avoir l’air. La mâchoire du loup qui tendrement se referme sur la gorge de la jolie biche un peu trop sûre d’elle. J’entremêle nos doigts, les tresse avec une ferme douceur. T’es ma prisonnière, condamnée par le souhait de t’envoler. Condamnée toi aussi à avoir les entrailles tiraillées. Condamnée par l’insolent zéphyr.

- Et si c’était moi qui partais, Mads ?

Le couperet tombe, la sentence se dessine. L’indomptable qui cherche à s’échapper, s’enfuir de la douloureuse emprise qui lui enserre le palpitant. T’as oublié nos accords malhabiles, nos corps-à-corps un peu brouillons pourtant toujours sages. A trop viser la Lune, t’en oublies la pureté des étoiles. La nébuleuse d’Orion témoin de ce tête-à-tête acide, la tendresse unilatérale qu’explosent mes démons. Je m’y suis jeté à corps perdu, dans notre histoire. J’ai laissé tomber mon armure, je t’ai dévoilé mes bavures. T’avais ce truc, ce je-ne-sais-quoi, qui a renversé mes certitudes, qui m’a bousculé le coeur. Et t’as toujours ce putain d’éclat un peu trop brillant, ce scintillement qui me prend au bide et fait valser mes tourments. Fallait pas ouvrir la porte si c’était pour finalement la claquer sans remord. Tout allait très bien avant que tu débarques dans ma vie. Et tout est allé encore mieux après. Mais ton passage éclair laissera des traces carbonisées en travers de mon existence damnée.

- C’est ça que tu veux ? Tu veux ta liberté ? Bah prends-la ! Mais jamais tu seras aussi libre qu’avec moi !

Il est fracassant ce verdict. Les fêlures de ma voix rayent la surface parfaitement lisse de la nuit, éclatent comme une balle perdue. Ma gueule d’ange qui te toise avec une arrogance sans faille, à quelques centimètres de ton visage de poupée. Le souffle court signe d’un effort évident. Le risque de te voir me tourner le dos, t’en aller, m’échapper. Te voir disparaître à l’horizon et que tu deviennes le soleil de mes nuits. Mais je le prends, parce que je suis épris du danger au moins autant que je suis épris de toi. Je te provoque, cherche à faire exploser la guerre. Cherche à rendre les choses moins douloureuses, moins difficiles. Parce que jamais Zephyros ne capitule. Baisser les armes, pour mieux réajuster le tir. Bang bang mon petit coeur en morceaux. Mais le tien tombera de plus haut.

— by ECLIPSE —
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Lun 18 Juin - 22:53

La lune pour seule lumière

You can't feel me, no, like I feel you. I can't steal you, no, like you stole me. And I want you in my life and I need you in my life



Princesse devenue fruit de l’abandon. L’azur de ses veines comme éternelle prison, sans passion.  Loin des carcans étouffants, on lui a tant de fois murmuré qu’elle n’était rien, qu’elle n’était plus. Pourtant, lorsque ses orbes viennent s’échouer sur faciès, comme une sirène enchanteresse sur le rivage, elle est tout, sous ses yeux elle est tout, il est son tout, lui l’élu, qui jamais ne sera déchu. Force de ses bras qui depuis toujours lui fait oublier l’amertume de ses meurtrissures. Ces putains d’écorchures que d’autre ont laissé, ces plaies que le sang à trop de fois criblé. Celui ayant réparé ce que les damnés avaient morcelés, elle qui n’était plus qu’une poupée fracassée et condamnée. Prunelles qui ne baignent que de ces mêmes sentiments insolents, alors que dans son esprit, ses démons ne balbutient qu’une seule et même hérésie.

Je t’aime, putain ce que je t’aime.

« Ouais, c’est ça. C’est pour ça que t’es là avec cette foutue lettre. » Missive maudite qui lui brûle les doigts, missive maudite qui veut plus rien dire maintenant qu’il est là. Un regard sur lui et elle vire à la déraison, un regard sur lui et c’est l’incendie. Celui qui ravage son entité et qui lacère les battements désordonné de ce cœur qui lui est voué pour l’éternité.

« Et si c’était moi qui partais, Mads ? » Déchirement de son palpitant, agonie de son âme. Simple pensée qui foudroie son psyché, parce que Bonnie sans Clyde c’est insensé, parce que Clyde sans Bonnie, ça serait les condamner. Poupée refusant d’y penser, balayant les fragments d’horreurs qu’il apporte, simple idée mortuaire empoisonnée. Insolente relation, qui souvent n’est qu’innocence, malgré la passion. Elle colore leurs gestes, teinte leur envie, mais les amants insolents s’expatrient loin des nuits crasses, ne vivant que dans cette hérésie bénie. Cœur qui pleure. Il pleure Zephyros, il pleure l’adonis, il pleure la simple idée infecté qu’il lui soit arrachée, qu’il lui soit enlevé. Jamais elle ne laissera cet amour trépasser, même si elle doit tout donner, se donner, se damner. Jamais elle ne le laissera filer entre ses doigts. Malgré leurs abus désabusés, leurs piétés encrassés, les deux sont destinés, y a rien qui pourrait les séparer.
Souffle qui se coupe, cœur qui s’arrête, âme qui se consume à ses pieds. Juste un tas de cendres qu’elle contemple alors qu’elle se recule. Opalescences dans lesquelles miroitent le sel de l’océan, les vagues de la mer, l’écume du rivage.

Sans toi le monde ne serait que ténèbres, éclipse éternelle assassinant mon palpitant dénué de tout battement. Parce que t’es l’astre sacré, que tu sois lunaire ou solaire, parce que dans le fond t’es ma lumière.

« Si tu pars, je pars avec toi. » La palabre est puissante, pas besoin d’un laïus pour exprimer la force de sa certitude. L’adonis est l’élu, loin des sombres amertumes, des amours posthumes. Le leur ne se conjuguera jamais au passé, le leur n’est que présent et avenir. Amour incendiaire, loin des regrets testamentaires. Zephy c’est l’incarnation de son paradis. Premier amour, celui qui comme le garçon n’est qu’insolence. Traînée de cicatrices éternelles qu’il laisse sur sa pulpe à chacun de ses gestes, comme un fer rouge qui se promènerait à son gré contre le derme inviolé.

Parce qu’entre ses mains elle a confié les restes de son coeur, celui que jamais aucun autre n’a effleuré. Parce qu’il est sien, comme le reste de son entité, comme la moindre de ses courbes, comme la moindre parcelle de son derme. La pulpe de ses pétales de rose n’a qu’un roi, les sourires entravant ses lippes n’ont qu’un souvenir, les éclats d’amour miroitant dans ses orbes, n’ont qu’un empereur. Toi Zephy, toi pour la vie, on se l’est dit. « C’est ça que tu veux ? Tu veux ta liberté ? Bah prends-la ! Mais jamais tu seras aussi libre qu’avec moi ! » Malgré la colère qui fait trembler leur univers, elle continue de l’aimer sans être amère. Ses prunelles ne sont dévorées que par ces sentiments enragés qu’elle tente d’adoucir, à la force de son désir. Il est la lune, elle est sa nova, douce nébuleuse valsant autour de lui sans jamais l’atteindre. Simple parade pour se faire aimer de l’amant damné, simple parade pour que jamais il ne puisse la détester. Parce elle ne pourrait survivre à leur haine, elle ne pourrait surpasser le fait qu’il cesse de la regarder avec cette douceur qui balafre les nuances chocolatés de ses opales. «  C’est toi que je veux ! » Pour l’éternité et sûrement encore après. Durant cette nuitée, elle est à lui plus que jamais, durant cette soirée, elle se donnera à lui pour l’éternité. Vagues fracassantes comme seules témoins d’une union qui marquera la petite histoire, celle qui est grande dans leurs cœurs, celle qui est immense dans leur destinée. Parce que les réminiscences d’aujourd’hui marqueront leur avenir.

Papier qui laminé par la douceur de ses doigts, eux qui d’habitude ne sont que tendresse lorsqu’ils fuguent sagement sur le derme de l’adonis. Lettre qui perd en importance, à mesure qu’elle ne devient qu’un tas de fragment, œuvre de son ressentiment.  « C’est ce que j’essaye de t’expliquer depuis que je suis là. C’est toi ma famille maintenant Zeph. T’es tout ce qu’il me reste sur cette foutue planète ! » A leurs réminiscences amères, à leurs envies outrancières, à tout leurs travers, eux les amants crucifères marchant tout droit vers l’enfer. Pourtant la poupée solaire n’a besoin que de l’homme lunaire, parce que sans lui elle n’est plus que cette nova dénuée de toute lumière, perdue dans son univers, simple solitaire qui ère. Avant elle n’était que poussière, tas de cendres piétiné par Lucifer. Désormais il est sa terre, il est sa bouffée d’air, il est celui faisant d’elle cette guerrière, celui qui guérit sa chair, celui qui apaise son atmosphère, celui qui lui fait vivre cet amour nucléaire. Ensemble ils partiront en guerre, puisqu’elle est carnassière et qu’il est Cerbère, puisque sans lui elle n’est rien, qu’avec lui elle est tout et qu’ensemble ils construiront leur nouvelle ère. Loin de leurs tares héréditaires et de ces démons les ayant marqués au fer. Ils continueront de s’assassiner de la puissance de leur amour empoisonné, seul, sous la lumière des réverbères. Parce que leur histoire est divinement belle, belle à s’en fracasser les opalescences, à s’en foutre le palpitant en l’air.

T’es mon paradis et nos âmes iront en enfer. Parce pour toi mon aimé, je suis prête à tout y laisser, à me damner, à m’écorcher. Pour toi, pour nos amours assassinés. Promets moi de ne jamais me laisser.

Poupée au regard incandescent, s’avançant vers son cruel amant. Pensées se fracassant dans son psyché se suicidant dans le néant. Pourtant, à mesure que ses pas la guident vers le dément, l’éclat de ses opalescences se fait plus chatoyant, sa myocarde contre la sienne, les deux se liant, les deux se crucifiant. Son cœur devenu obédient du sien, l’un et l’autre se percutant, s’anesthésiant, s’asphyxiant tout en se galvanisant. Son derme brûlant contre le sien glaçant, alors que ses doigts retrace la pulpe des bras saillants de son soupirant. Palpitants battant la même mesure, jouant la même symphonie endiablée, comme s’ils voulaient se retrouver pour ne plus jamais se lâcher, comme s’ils ne désiraient qu’une chose, se choir l’un contre l’autre. Regard scintillant, sourire chatoyant alors que sa poitrine se cale contre la sienne, ses doigts se perdant son dos. Juste le silence, un peu pesant, simplement laminé par la mélodie de leurs âmes, celle qui n’est qu’infinité, tendresse aux éclats passionnés.

Et sur le bout de sa langue tangue la palabre interdite, celle qu’elle n’a jamais dite, si souvent pensé, si souvent ressassé. Longtemps elle a vogué sur la bordure de ses lippes, taquiner la pulpe de ses lèvres, sans jamais fracasser le terrifiant silence qui les condamne. Amants du sépulcre, condamnés à l’enfer par les divines succubes, elle le sait, ils ne vivent que de péchés et de dangers. Mais pour lui elle est capable de franchir les frontières de l’interdit, ce qui est prohibé et damné. Pour lui elle est capable de prononcer, ce qu’elle s’est toujours interdit de murmurer.

Demain, ne perdura que des fragments de nous, demain on sera plus les mêmes, dévorés par nos satanés passions damnées. Tu le sais ça Zephy ?

« Je t’aime Zephyros Falcone. » Harangue finale saisissant son palpitant dans une apothéose destructrice. De celle qui condamne et qui déchire. De celle qui fascine et qui meurtrit. Beauté crasse de l’amour, qui dans ces primesaut innocents est celle damnant les jeunes amants et condamnant l’éphémère à n’être plus que cette éternité désapprouvée.Pourtant la princesse des neiges éternelles voudrait y croire à cette putain de belle histoire, se dire que ce n’est pas illusoire et qu’ils les arracheront leurs rêves de gloire. Alors dans un espoir ensuqué par les cauchemars, elle enterre leurs déboires, elle oublie qu’ils finiront au purgatoire et elle décide d’y croire. Opalescences aussi glacées que son passé enneigé où elle laisse entrevoir un peu de ses songes idéalisés et de son amour insensé mais terriblement vrai. Et ce murmure, qui pour la première fois roule sur ses lèvres et balafre ses lippes, elle le dore d’un peu de ce soleil faisant fondre le givre de son cœur, pour qu’il ne soit plus qu’illuminé par la probité.  

Puisses tu être ce putain d’idéal dans ce spleen qui me ronge. Et je te le promets, je serais ta fleur, celle qui ne succombera qu’à tes lippes, jamais au mal.



CODAGE PAR AMATIS
AVATARS BONNIE
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Jeu 12 Juil - 23:51




la lune pour seule lumière
cross my heart, hope to die, this is our ride or die

- Si tu pars, je pars avec toi.
- Retourne pas le truc steuplai.

Barrières. Des murs. Remparts infranchissables que rien ne saurait faire trembler. Protection rapprochée contre une menace que je sais réelle. J’ai vu les dégâts dans les yeux de papa. J’ai vu son palpitant en lambeaux, son âme décimée par le chagrin. J’étais petit mais je m’en souviens. Je veux pas subir ça. T’as pas le droit d’envisager de me faire ça ! Rends-moi ce que tu m’as pris. Rends-moi mon coeur, délace nos âmes. Relâche ton emprise que je me délivre. Arrête de porter ce parfum qui m’enivre. Me regarde pas comme ça. Prends pas cette voix qui me fait craquer. Me touche pas. Recule, t’es bien trop près. Recule ou j’te jure que je saute. J’vais tirer, te braquer pour ma liberté.

- C’est toi que je veux !
- Prouve-le !

La colère qui vient presque m’éclater les os de l’intérieur, alors qu’elle se faufile entre mes lèvres, t’explose en plein visage avec ferveur. La colère, omniprésente, qui côtoie la rage, la rancoeur, d’un départ que je peine à digérer. Une fuite, la première d’une série, infernale spirale qui se perd dans l’infini. C’est ça. Tu fais comme elle, tu te barres. Et maintenant que tu vois mes états d’âmes dégouliner par tous les pores de ma peau, tu culpabilises, changes lâchement d’avis. Mais je parie que tu resteras pas. Si t’as envie de partir, tu t’en iras. Un jour ou l’autre. Et j’ai appris qu’on devait jamais, jamais, retenir quelqu’un qui crève de vous abandonner. J’préfère être spectateur de ton départ, qu’acteur de la douleur que ça fait cascader dans mon coeur.

Comme une réponse à mon appel, la missive tombe en lambeaux, s’effondre sur le sable humide et froid. Déchirée, elle semble n’avoir plus aucune valeur. C’est comme si elle n’avait jamais existé.  Pour toi, peut-être. Mais les mots résonnent encore dans ma tête. Imprimés sur ma putain d’âme damnée, comme la promesse d’une sanction qui tombera. Un jour ou l’autre. Et virevoltent les petits papiers, les mots décimés par la houle qui les ramène à elle pour les noyer dans ses abysses. Valsent les lettres d’une langue qui m’est froidement étrangère, cette parcelle de ton monde que je peine à côtoyer autrement que par le bleu glacé de tes prunelles.

- C’est ce que j’essaye de t’expliquer depuis que je suis là. C’est toi ma famille maintenant Zeph. T’es tout ce qu’il me reste sur cette foutue planète !
- Prouve-le.

Je répète. Tranchant. Couperet qui tombe, fracasse ton aveu. Un aveu dangereux pour moi. Un aveu qui pourrait mettre en péril mon univers tout entier. Bordel, Mads. Si tu savais le poids que t’as dans ma vie. L’impact de ta présence. Comme si mes atomes s’étaient irrémédiablement mélangés aux tiens et que t’arracherais une partie de mes chairs en t’en allant. Et tes mains, tes doigts qui chantent sur ma peau, cherchent à anesthésier ma peine, étouffer mes démons. Apaiser mes failles, combler le vide. Ton sourire qui me bouscule. Inattendu. Ton sourire. Il me happe,  dans son éclat un peu trop lumineux pour mes ténèbres. Un peu trop brillant pour ma noirceur.

Et le silence, le silence qui retombe, nous entoure de son aura cajoleuse, presque protectrice. Y’a que nos prunelles qui valsent sans jamais s’effleurer, qui se heurtent sans jamais se toucher. Le saphir qui danse avec l’obsidienne. Le cristal pur et le diamant brut. Je me suis imprégné de ton âme, imprégné jusqu’au fond de mes entrailles. Si tu pars, c’est une partie de moi que t’emporterais avec toi. C’est la première fois que ça m’arrive, un truc pareil. C’est fort, puissant. Déstabilisant, extatique. Ca prend au corps, ça transcende tout le reste. C’est la fusion muette et évidente de la moindre de nos particules. Si tu pars, je serais plus jamais le même.

- Je t’aime Zephyros Falcone.

T’as fait caler mon cerveau, buguer mon système. Foudroyé. L’écho de tes mots qui se propage à une vitesse folle dans mes veines. C’est viscéral. Dangereux pour moi. Beaucoup trop. Pourtant, j’ai envie de m’y jeter à corps perdu. Je devrais pas. Je vais le regretter, à coup sûr. Je vais y laisser des bouts de moi. Je plonge dans le bleu azur que tu poses sur moi, et j’y cherche quelque chose. Je sais même pas quoi. Une confirmation. Une vérité. N’importe quoi tant que je peux m’y raccrocher. Et tes mains, qui désormais brûlent ma peau, tracent des sillages incandescents, cartographient mon corps à ta manière. Le charme de la sirène opère. Je dis rien. De peur de faire voler en éclats ce moment bien trop précieux pour que je veuille risquer de le perdre. Mes iris bouillonnent. Mais la colère est retombée brusquement sur le sol. Le calme après la tempête. Je réalise que je suis resté en apnée après tes mots. J’en ai oublié de respirer. Je prends ton visage entre mes mains, le rebond de ta lèvre inférieure entre les miennes. Cherche presque désespérément l’air contre ta bouche, l’oxygène salvateur, celui qui fait tourner la tête et caresser le coton des nuages du bout de nos doigts liés. C’est brutalement doux, sauvagement délicat. L’ouragan qui t’embarque avec lui, te fait tournoyer à en perdre la tête. La douceur de ta peau qui se révèle sous un autre jour, comme si soudainement, je voyais le monde avec toutes ses couleurs. C’est beaucoup trop addictif. Ca rendrait fou. Et bordel, tu viens d’armer ton flingue et de le poser sur mon coeur. Un rien suffirait. Pris au piège. Putain Mads, je t’aime.

— by ECLIPSE —
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty Lun 3 Sep - 13:35

La lune pour seule lumière

You can't feel me, no, like I feel you. I can't steal you, no, like you stole me. And I want you in my life and I need you in my life



« Prouve-le. »

Mars défiant Vénus. L’adonis défiant la vestale de maculer sa pureté. Et dans sa fougue pleine de folie, la môme se perd dans les tréfonds de son enfer. Elle prononce ces palabres interdites que ne murmurent que les fous. Paroles proscrites et qu’elle lance pourtant à leurs âmes esseulées par leur passé. Comme une grenade dégoupillée qui vient s’écraser entre leurs carcasses fatiguées de simplement espérer que leurs rêves un jour deviennent réalité. Mais dans sa folie la poupée se dénude, elle s’offre à lui à sa manière. La rose se défait de ses épines empoisonnées pour pouvoir lui prouver qu’elle ne lui mentira jamais et que pour le mal toujours elle vibrera.
Elle se veut flamme dans son incendie, elle se veut vibration dans son palpitant, elle se veut carmin dans son hémorragie. Elle se veut toute à lui, maintenant et à jamais.

« Est-ce que j’ai réussi à te le prouver désormais ? »

Je t’aime à m’en fracturer le cœur.

Séraphique renaissance. Lippes contre lippes, carne contre carne, palpitant contre palpitant, la poupée renaît. Mille et un fragment de porcelaine qu’il avait étiolé de sa rage et que la passion choisi de réparer. Loin de ses lèvres elle se meurt, véritable crève cœur. Poupée condamnée à ne pouvoir exister qu’au travers de leur péchés, à ne pouvoir aimer qu’une seule entité, la sienne. Punition céleste pour son aliénation. Folle d’offrir son cœur à cet arnaqueur.
Palabres qu’il refuse d’offrir à ses lippes, mais qu’il fait miroiter dans la chaleur de ces obsidiennes. Deux astres que l’on pense éteints, novas s’étant jetés de la voûte céleste pour s’écraser sur l’infernale réalité humaine. Pourtant, jamais ils n’ont autant brillé que ce soir, comme immergé par mille et une nébuleuse déchues. Opalescences devenues voie lactée. Dans son regard, elle se sait condamné pour l’éternité, à ne pouvoir faire que l’aimer. L’aimer de manière déraisonné, l’aimer jusqu’à péché, l’aimer même si le fou décide de l’abandonner.
Le jeu est dangereux, le jeu est tumultueux mais les fous se retrouvent dans cette partie qui leur ressemble malgré eux. Parce qu’ils ne sont que frénésie et hérésie. Ils se murmurent des pour toujours, en sachant pertinemment qu’un jour ils mourront de leurs adieux. Ils se glissent des sourires devant durer pour l’éternité, en comprenant qu’un soir viendra le temps où leurs lippes ne mimeront plus que des paradis perdus, des bonheurs éphémères loin d’être sincère. Ils se laissent bercer par la mélodie de leur palpitant, en sachant que viendra le moment où ils partiront dans une cavale infernale. Parce qu’il est Clyde et qu’elle est Bonnie. Parce que leur amour imparfait qu’il conjuguent au présent, ne vibrera que de l’intensité du passé dans le futur.
Mais ce soir, à la lueur des astres, ils se damnent. Lui pour elle. Elle pour lui. Les deux en enfer, parce qu’ils n’en n’ont plus rien à faire.

Je t’aime à te laisser couvrir son carmin de l’azur des ecchymoses.

« Reste avec moi ce soir, je supporte pas d’être sans toi. » Moue enfantine qui scarifie son visage poupin. Alors que dans les tréfonds de ses pensées, la vestale se rêve cariatide, la madone en Marie Madeleine. Bras qu’elle enroule autour du cou de l’adonis, comme une alliance muette qu’elle érige entre eux. Lippes qui glisse lentement, l’effleurant à peine, sur sa carne. La môme signe de ses lèvres tentatrices le contrat proscrit de leur amour interdit.

Je t’aime comme le paradis aime l’enfer, le spleen l’idéal et les fleurs le divin mal.

Lippes qui redessinent sa peau, qui s’immergent de cette effluve venue des divins cieux. Elle respire ce parfum de paradis, comme un condamné respire la vie, comme un pécheur respire les vices. « Je te veux avec moi. Juste toi. » Et je veux t’appartenir. Divine vestale prête à tout sacrifier pour ces étreintes damnées. En cette nuitée, la madone se sait condamnée au plus divin des péchés, celui de l’amour des aliénés. A la lueur de ses obsidiennes. A la lueur de leurs amours. A la lueur de leur mère lunaire. Elle jette à ses pieds ces fragments immaculés, elle envoie valser dans les flammes de la raison les pans de sa pureté. Poupée de cristal qui laisse la folie de leur passion l’étioler. Parce que plus rien ne compte si ce n’est eux, si ce n’est son sourire. Elle vendrait son âme à mille et un diable si cela suffisait à courber ses lippes, elle criblerait son palpitant de balles si c’était le prix à payer pour ne jamais l’oublier.
Dans ses palabres, s’éclipse un désir plus secret, encore paré de candeur et d’innocence. Entre ses mots se tisse une envie lascive qui s’épanouit lentement dans sa bulle de volupté. Carne contre carne, cœur contre cœur, elle n’a pas peur. La vestale ne veut appartenir qu’à l’adonis, qu’il macule sa pureté, qu’il fracasse son ingénuité, qu’il fasse d’elle l’ange condamné. Poupée consciente de sa folie, mais en cette nuitée elle s’offre sur l’autel de leurs impiétés. Doux parfum du mal que celui des fleurs, qui dans ses effluves n’apporte que la symphonie idéal de l’amour et qui s’achèvera médiocrement dans le spleen.

Toi pour moi. Moi pour toi. Je te le promets Zeph. Je donnerai mon coeur pour prendre tes balles. Parce que c’est toi


CODAGE PAR AMATIS
AVATARS BONNIE
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






 — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty
Message Sujet: Re: — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]    — la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
— la lune pour seule lumière (zephylaine) [flashback]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #3 et #4 :: RPS
-
Sauter vers: