C’est le manque de chaleur corporelle qui te réveille. Lit bien froid quand tu es seule dans les draps. Vague souvenir d’une voix grave qui te murmurait je t’aime avant de disparaitre et d’une caresse sur la colonne vertébrale. Des souvenirs qui te font sourire quand les rayons du soleil viennent te frôler le visage. Tu t’étires comme un félin puis attrapes le premier tee-shirt qui te vient sous la main. Ce n’est pas le tien. Peut-être celui de Sami ou de Tao, tu n’en sais rien. Tu l’enfiles, te retrouvant avec un vêtement qui te couvre à peine les fesses, puis rejoins la salle de bain pour te passer un coup d’eau sur le visage et te réveiller davantage. Les tâches légères de peinture dans le lavabo te signalent la présence de l’un et l’absence de l’autre. Si c’est ton jour de congé pour toi, ce n’est pas le cas de Sami joli. Il reste Tao dans l’appartement à jouer à l’artiste, au peintre et ça te fait sourire de le voir s’épanouir. Marche silencieuse jusqu’au plus âgé de la bande. Il est concentré, il vaudrait mieux ne pas le déranger mais tu ne peux t’empêcher de venir lui déposer un léger baiser dans sa nuque. Pas de mot, juste un petit sourire qui apparait sur tes lèvres alors que tu te diriges dans la cuisine pour prendre ton petit déjeuner. La bouilloire qui chauffe et les tartines en train de griller, tu viens te remettre dans le dos de ton amant pour contempler son travail. Il se débrouille parfaitement bien. Tu bouges un peu la tête pour tenter de trouver le sens, l’histoire de cette peinture mais ne comprends pas trop pour l’instant. Tu lui demanderas plus tard autour d’un café bien noir. "Ca fait longtemps que tu es levé ?" lui demandes tu dans un murmure alors que tu retournes choisir ton thé et étaler de la confiture sur tes morceaux de pain légèrement carbonisés. Et une fois le tout préparé, tu le poses sur la table basse du salon pour manger tout en matant le beau garçon. Le regarder travailler, l’écouter commenter son propre tableau te subjugue. Ton homme a vraiment du talent.
CODAGE PAR AMIANTE