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 rumeurs et visions.

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Message Sujet: rumeurs et visions.   rumeurs et visions. Empty Jeu 20 Sep - 16:09

DES CHAÎNES D'OR D'ÉTOILE A ÉTOILES
ET JE DANSE.
FT. @ARTHUR VALE

Ses yeux, plus que deux minuscules points bleus entourés d’un grand océan noir. Remercie Dieu de ne pas avoir l’idée soudaine et débile de prendre le pouls des pulsations de ton cœur à la minute : de quoi te mettre en pls en attendant l’arrivée des secours. On t’a déjà dit de pas mélanger la dope et les alcools. D’ailleurs on t’a déjà dit de pas prendre de dope tout court. L’alcool, passe encore. C’est culturel. C’est admis. Alors que ça rend plus violent que la dope qui te sèche comme pas permis, comme cette nuit, où tu serais strictement incapable de répéter le moindre mot de la chanson qui te traverse la tête façon perceuse pendant que tu fais semblant de t’enjailler dans cette boite nulle. Être un homme et danser, en 2018, est devenu facile depuis l’avènement de Drake : attendre qu’une fille se place devant toi et fasse le job, ses fesses ondulant contre l’entrejambe dont tu canalises les ardeurs, et la laisser bouger. Ce soir il a vu défiler contre sa bite plus de culs que de paires d’yeux, passant de cul en cul, d’épaules en épaules, admirant des dos nus et des omoplates dorées de soleil. Des tatouages, souvent, sur la nuque ou le long de la colonne. S’arrête pas, parce qu’il est déjà plus ou moins maqué avec une pote améliorée. Qu’aucune femme n’est, jusqu’ici parvenue à dépasser en constance, en fun et en qualité de sexe. Mais y’a ce bord là, comme surgit d’une dimension parallèle qui danse devant lui sans le quitter une seule seconde de ses yeux noirs couleur de nuit étrange. La peau de son visage est si recouverte de petites taches de rousseur qu’elle ressemble à une panthère déguisée en femme – il y croit tellement peu que du bout des doigts il en vient à caresser sa joue, juste pour s’assurer que c’est pas encore un délire de makeup devenu la star de la semaine sur insta. Elle est pour de vrai putain, comme si une étoile s’était gonflée puis ouverte en deux pour lui laisser tomber sur la gueule sa poudre d’or. Ses yeux sont si immenses qu’il a cette sensation qu’il pourrait faire un pas, juste un pas en avant, et tomber dedans comme un connard. Elle est éteinte et endormie, la petite voix au fond de lui qui devrait lui dire : fuis. Il est où le refrain qui chante d’habitude mec, tu connais ce genre de bails, trace sans te retourner parce que ça fait juste mal. Trop défoncé peut-être, tandis que ses mains attrapent sa taille pour la rapprocher de lui et s’assurer qu’elle est réelle, encore une fois, qu’il a pas halluciné cette bouche brillante d’une rosée venue d’ailleurs et ces cheveux d’ombre à l’odeur de vanille. — Comment tu t’appelles ? Il murmure contre son oreille, peut-être dans l’espoir secret de l’entendre parler une autre langue, lui donner, enfin, la perspective dont il rêve sur l’horizon infini d’une autre vie.
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Message Sujet: Re: rumeurs et visions.   rumeurs et visions. Empty Jeu 20 Sep - 19:46

Les soirées auxquelles Arthur étaient conviée avaient toutes la même saveur. Des mouvements languissants sur une piste de danse, où des primates aux mains baladeuses venaient gaiement la rejoindre. Les même musiques en boucle, à rester gravées dans l'esprit obstrué par l'alcool. Elle ne sait pas pourquoi elle continue d'accepter cette mascarade, elle n'y prend que peu de plaisir, et semble souvent éprise d'une envie d'ailleurs. Lorsqu'elle met les pieds dans un salon trop petit, où la piste est bien trop étroite pour espérer pouvoir s'y amuser, elle a l'impression que le même schéma se répète en boucle. Comme si elle était bloquée dans un mauvais épisode de sa vie. Peut-être qu'elle en a besoin de ce semblant de rapport social, tout simplement. Depuis la mort d'Hazel, depuis l'accident, depuis que tout a basculé. C'est une bouteille de vodka à la main qu'elle a débarqué dans ce semblant de boîte de nuit, seule. C'est avec la même bouteille de vodka à la main qu'elle compte terminer la soirée. Dans les bras d'un homme, ou d'une femme. Dans des draps froissés, ou dans ses propres draps. Il lui fallait au moins cela pour s'enlever la culpabilité de l'âme.
Elle se déhanchait alors en rythme sur la piste, la bouteille de vodka trônant fièrement sur une petite table en bois. Doucement. Méthodiquement. Elle tourne le dos aux hommes, veut danser seule. Elle a en horreur ses jeunes femmes qui se frottent aux hommes en cherchant un peu d'attention. Et, si elle les déteste autant, c'est parce qu'elle s'identifie un peu trop à elles. Elle aussi, elle a besoin de bras puissants, de mots doux. Elle a besoin qu'on la regarde, qu'on la touche, qu'on fasse de ses heures de réveil, quelque chose de spectaculaire. Arthur, elle n'a plus personne. Véritable amour abandonné. Meilleur amie assassinée. Famille désunie. Il ne lui manque qu'un enfant non-désiré pour parfaire le tableau de sa lente agonie. Mais, elle ne veut pas se résoudre à se tortiller comme ces fameuses femmes. Elles sont souvent belles, mais rabaissées à réclamer un os que les hommes leur offriront seulement par pitié, ou par manque de respect. Ce n'est pas ce qu'elle veut, mais elle ne sait plus ce qu'elle veut.

La pénombre enveloppent les protagonistes de la scène. Arthur, en personnage principal, n'a pas bu assez d'alcool pour se retrouver pompette. Les autres, danseurs et frotteurs, semblent avoir déjà ingurgité des litres et des litres de substances nauséeuses. Les yeux plissés, incapable de distinguer les traits de visage, la belle se contente de jouer avec une ombre. De simples tatouages mouvants, semblant planer sur les mortels. Elle a peut-être trouvé avec qui terminer la soirée, après tout. Se félicitant presque d'avoir gardé ce qui lui reste de dignité pour ne pas terminer à quatre pattes à remuer la queue, Arthur espère au plus profond d'elle renvoyer autre chose que l'image d'une femme désemparée. Elle l'est. Mais, sa chevelure, son visage, et son corps, sont les morceaux d'un tout assez attrayant pour oublier la peine bloquée dans son regard. Elle y a quelque chose d'animal, de sauvage. Un frisson parcourt son échine lorsqu'elle sent son doigt se poser sur sa joue. Il n'est donc pas immatériel. L'ombre est humaine. Elle ouvre grand les yeux, auparavant plissés. Elle tente de l'apercevoir, se laissant attirée vers lui, comme une poupée instable. Elle ne dit mot, se contente d'apprécier le contact de ses mains sur ses hanches. « Comment tu t’appelles ? » Elle sourit, visage tourné afin d'entendre les mots franchir le seuil de ses lèvres, et entrer dans son oreille tendue. Il est direct, mais elle a déjà trop répondu à ce genre de question. Doucement, elle pose ses douces mains sur le torse de l'ombre, afin de garder une sorte de barrière infranchissable entre eux. Ce n'est pas qu'elle ne veut pas se coller à lui, mais elle veut se faire désirer. Elle est comme ça, Arthur, toujours à essayer de satisfaire son égo tombé bien trop bas. « Tu n'as pas besoin de connaître mon prénom pour les heures à venir. » L'invitation à une soirée qui ne fait que commencer. Un rictus éclaire ses lèvres, alors qu'elle ajoute tout de même. « Mais, tu peux m'appeler Arthur. » Le ton est étrange, comme si elle savait qu'il ne la croirait pas. Personne ne la croit lorsqu'elle prétend porter ce nom si masculin. Elle le cède alors sans problème, comme si c'était un nom de code, une identité secrète. Elle recule doucement la tête, afin de pouvoir le regarder et souffle entre ses lèvres. « Je peux connaître le tien ? » Nouveau sourire imperceptible.
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Message Sujet: Re: rumeurs et visions.   rumeurs et visions. Empty Ven 21 Sep - 12:06

J'AI AJUSTÉ MES PANSEMENTS
POUR QUE MES SAIGNEMENTS
SOIENT BEAUCOUP MOINS APPARENTS
SUR LA PISTE D'ARGENT.
FT. @ARTHUR VALE

Quelque chose déconne à plein tube ici, avec cette go, en elle. Elle darde sur lui d’étranges rayons invisibles à l’œil nu – ou peut-être seulement à qui sait les voir ; pas lui. Les ressentir lui brûler lentement la peau dans un feu inconnu, en revanche, il sait. La couche légère de paranoïa que la drogue saupoudre habituellement sur lui s’éveille et l’enveloppe tout entier. Il en est persuadé maintenant : quelque chose déconne. Ses yeux de jungle s’ouvrent toujours plus grand pour l’observer, et c’est comme si elle le reconnaissait pour l’avoir déjà rencontré. Des enfants autrefois. Elle dépose deux mains à plat contre son torse, et il est soudain nu, plus nu que la peau et la chair et le sang et les os, nu jusqu’à l’âme entre ses doigts longs et trop fins. Si elle appuyait un peu d’elle contre lui, c’est sûr qu’elle plongerait et qu’elle pourrait frôler des griffes son cœur battant à tout rompre. Son cerveau vrille. Oubliée, la fille quotidienne, le semblant d’équilibre. Quelqu’un quelque part est revenu tendre le fil, l’obligeant à recommencer un numéro d’acrobate. Très peu disposé à ne pas te crasher, toi, avec ton kilo de dope dans le sang, pas vrai ? Il cille. Sa réponse est d’une violence inouïe. Pas besoin de connaitre son prénom – pour faire ce qu’on a à faire, pourquoi se connaitre ? Il est familier de cette réponse des temps modernes, cette incitation à une baise impersonnelle et brutale. C’est d’accord, il pense en acquiesçant. Bientôt il imagine qu’il quittera la contemplation de ces yeux éternels et reviendra au temps présent, le temps d’une levrette musclée dans son appartement, une petite mort chronométrée précédant son départ précipité. Sa bouche s’entrouvre à nouveau et la musique sourde qui hurle à leurs oreilles recouvre ses paroles. Il n’entend que le -r ravalé par sa gorge comme une vague ronde écumeuse, le -th sifflant entre ses dents, minuscule oiseau de feu s’échappant d’un tourbillon. Envolé, le prénom qu’il n’a pas entendu. Elle ne l’a donné qu’à moitié, de mauvaise grâce, l’ayant averti qu’elle préférait ne pas être appelée. Il pense aux animaux sauvages, infoutus de répondre aux prénoms qui leurs sont offerts par des humains stupides dans l’espoir vain de créer un lien avec eux. En effet c’est con. — Tommy, il répond d’une voix que l’alcool a brisée en millions d’étincèles poussiéreuses. — J’m’appelle Tommy. Elle t’a sans doute balancé un faux prénom, un pseudo tout éclaté dont tu ne te serviras pas – à sa demande. Alors pourquoi donner le tien, dans sa vérité nue et franchement moche ? Il approche à nouveau son visage du sien, sa bouche frôlant sa bouche, caressant sa joue de la pulpe des lèvres, trouvant le creux ouvert de son ouïe tendue vers lui. — Je te le dis parce que j’aime bien qu’on le dise pendant. Son sourire s’enroule dans ses mots, ses mots se lovent dans le sucre acide de cet aveu classique. Rien qui le fasse sortir du lot. Alors pourquoi tes mains enserrent-elles ce corps éphémère comme si tu tentais d’y graver ton destin ? Jamais tu n’as autant ressemblé à un gamin qui tente d’attraper le vent. Un chasseur de papillons sans filet, idiot courant après l’envol prédestiné de ce qui ne se laisse pas atteindre, tout juste déposséder.
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Message Sujet: Re: rumeurs et visions.   rumeurs et visions. Empty Ven 21 Sep - 21:01

Il était bien rare qu'Arthur trouve de quoi être ravie lors de ces soirée d'infortune. Souvent, elle partait avant minuit, à l'image d'une cendrillon n'ayant pas reconnu son prince. Frustrée, peu alcoolisée, elle terminait la soirée chez elle. Une musique usée de Bon Jovi en fond, et une bouteille entamée. Mais, en voyant l'air ravageur de son partenaire de danse, elle se dit que la tournure de la soirée sera différente. Divine au milieu de la piste, comme seul indécence son regard, elle attend qu'il vienne à elle. Les mains s'emparant de sa taille, son souffle percutant son oreille. Un prénom offert, avec plus d'humour que de sérieux. Un prénom qu'il rejettera certainement, pensant qu'il n'est pas le bon. Arthur garde toujours sur ses lèvres, son célèbre sourire d'enfant retrouvé. Ses mains sont toujours sur son torse, à maintenir la barrière de l'envie. Mais ses sens lui appartiennent déjà. Elle se déhanche, doucement, voluptueuse, en attendant le prénom du jeune gomme. Et son sourire change, en l'entendant. Elle avait souvent croisé ce doux prénom, qui s'apparentait à un surnom. Et, à chaque fois, la même sensation lui enserrait le coeur. Tommy. Un prénom oublié, un surnom renié. De ceux que l'on ne peut prononcer sans esquisser une grimace difforme. Le plus grand regret de son existence, après la mise à mort d'Hazel. Pourtant, elle essaie de ne pas paraître embarrassée, malgré les sursauts épineux de son coeur dans sa cage thoracique. Elle reprend un sourire formel, lavant son expression de tout soupçon. Ce sont ses lèvres qui la sortent de sa torpeur, les lèvres baladeuses qui se perdent sur sa joue, puis son oreille. La belle ferme les yeux, se concentrant sur son souffle, sur son ton. La belle se mordille la lèvre, d'un air mi-amusé, mi-enfantin. Un gosse à qui on a promis une glace au chocolat. Mais sera-t-elle capable de murmurer ce nom dans un sursaut d'extase, sans voir apparaître devant son regard le souvenir d'un visage tant aimé. Non. Elle ne s'en sentait pas capable. Alors, le prenant sur le ton de la rigolade, partagée entre l'envie de partir se morfondre et celui de céder à ses peurs, elle lui fait une tout autre proposition. « Bob, ça te va ? » Elle le renomme, d'un prénom trop commun pour être embarrassant.
Retirant ses mains de son torse, elle les relève afin de passer ses bras autour de son cou, mains plaquées sur la nuque. Elle s'y perche, accroché comme à un nouveau souffle. Un quelque chose de rassurant dans les prunelles de l'homme. Elle en perd tous ses repères de connaissance, prête à céder à tout caprice. Envolé l'envie de paraître classe. La voilà prête à se jeter à corps perdu dans la gueule du loup, un loup bien attrayant. N'est-ce pas cela, la méthode de chasse ? Déstabiliser l'adversaire afin de refermer les crocs sur sa chair ? Arthur est prête à prendre le risque, quitte à laisser partir ce qui lui reste de source vitale. Elle recule la tête afin de concentrer son regard sur le visage – dissimulé par la pénombre du nightclub – de l'homme. Sa lèvre inférieur toujours coincée entre ses dents d'une blancheur angélique. « On va chez moi ? ou tu as besoin d'une danse cérémonieuse avant de me suivre ? » Est-ce que cela valait le coup de rester à déambuler au milieu d'effluves d'alcool, et de protagonistes boitant, au lieu de passer aux choses sérieuses ? Elle reste ainsi, les bras accrochés à son cou, à le regarder, l'invitation au bout des lèvres.
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