bajo la piel

identité complète / Travis Mills. Second prénom, Alejandro. Second nom de famille, Diaz. Sur le papier, l'individu est binaire. Des débuts chaotiques au succès décoloré, chez le minot s’est tôt imposée l’intrication faisandée de son existence, révélant l’aporie même de ce qui pourtant aurait pu paraître limpide. Pour faire court (et nettement moins pompeux):  il est né dans la merde (et avec toutes les tares sociales décelables chez ceux qui n’ont malheureusement pas gagné à la loterie du « american way of life » chromosomique)  lieu de naissance et origines / east side angelin, la récolte s’est montrée amère, de celles qui s’accompagnaient déjà à l’époque du genre de souvenir qui demeuraient impérissables, berges d’une plaie béante pulsant d’une douleur chronique. Travis est américain, carnation porcelaine et traits durs provenant de la vingt-deuxième génération issue de la première vague de colonialistes anglo-saxons – et, cette part bâtarde, porto ricaine qui ne  s’exprime que par la chaleur d’un sang qui hurle comme un politico réclamant une légitimité qui lui serait refusée par le parti de la majorité. Au fond, Travis se complaît de cette ambivalence qui ne cesse d’en étonner plus d’un lorsqu’il la dégaine à la manière d’une munition censée prouver qu’il n’est pas plus WASP que le petit con qui investit dans une Tesla pour montrer son appartenance . études ou métier / on commence par tirer les choses au clair :  Travis n’a jamais été cérébral, bien plus syllabaire que dictionnaire, pour faire simple : personne n’a jamais parié qu’il rejoindrait une faculté de la ivy league (lui le premier). S’il n’a jamais vraiment su intégrer  une dérivée partielle, il a, en revanche,  très vite su intégrer l’élan nécessaire pour envoyer son poing dans la gueule de quiconque lui courrait sur le haricot. Ça a commencé sur le bitume au gré des provocations (sans règles) et ça a continué au cours de combats MMA underground. Palmarès de 27 victoires (20 par TKO, 5 par KO et 2 par décisions du jury) contre cinq défaites – aujourd’hui, propriétaire d’un club  d’entrainement « COBRA 1 » situé dans le Queens, il a nouveau été approché par l’UFC (qu’il a déjà repoussé par deux fois auparavant). orientation sexuelle / celles  qui tiennent plus de bestioles ayant la rage que de princesses : dépourvues de maniérismes même planquées derrière trente six couches d’un make up Urban Decay tombé du camion. Il n’a pas assez de tolérance pour supporter le phrasé d’une énième réincarnation ratée de Grace Kelly. statut civil / allons à l’essentiel : sexe consentant apprécié, sans attaches d'un quelconque genre. pi, scénario ou prélien / inventé.