the apple never falls far from the tree // kylie.

La perte d'un être cher constitue une souffrance sans fin pour le coeur. Et cela ne passe pas forcément par la mort de cette personne aimée. Dans le cas de Cassandre, ce n'est qu'un déménagement. Celui de son bébé, sa fille, le sang de son sang. Elle a passé les dernières années de sa vie à s'en occuper, à faire en sorte qu'elle ne manque de rien. Et aujourd'hui, elle ne l'avait plus sous son aile, et se sentait inutile à ses yeux. La petite volait de ses propres ailes, et avait quitté le nid sans encombres. La maison paraissait bien vide sans elle. La belle avait déjà perdu son mari, parti après leur divorce. Et maintenant, c'était sa fille qui la laissait dans sa maison trop grande pour elle. Elle se levait le matin, n'avait personne à qui parlait, et avait paradoxalement envie d'aller travailler afin d'avoir la chance de voir du monde. Lorsqu'elle était au travail, elle savait que ses patients avaient besoin d'elle, et pouvait ainsi se sentir utile en apportant son aide. Aujourd'hui, elle avait décidé de modifier sa journée. Déplaçant ses rendez-vous, et fermant son cabinet pour la journée, elle voulait voir sa princesse devenue grande.
C'était pour cette raison qu'elle était là, les bras baillants, à hésiter. Et si sa fille était occupée ? Si elle travaillait ? Si elle était en cours ? Ou avec un copain ? Toutes les questions que se posait une mère traversèrent l'esprit de la belle. Mais, finalement, elle ne voulait pas avoir fait tout ce chemin pour rien, et voir le visage de sa belle lui ferait un bien incommensurable. Alors, elle lève la main en direction de la porte, et y donne trois coups fermes. La porte s'ouvre, et le fabuleux visage de sa grande, apparaît. Illumine sa journée. Sans avoir le temps de dire bonjour, Cassandre enferme Kylie entre ses bras pour un câlin maternelle. « Salut, ma chérie. » Elle avait besoin de la voir, de lui parler. Depuis qu'elle avait appris que son cancer était de retour, elle avait plus besoin que jamais de s'entretenir avec les gens qu'elle aimait, et cela incluait en priorité sa fille. Souvent, elle pensait à Andrea, et avait envie de passer également du temps avec lui, au cas où la mort ne l'emporte plus tôt que prévu. Mais, bien vite, elle changeait d'avis et se ravisait. Elle ne devait pas le voir. « Tu manges bien ? Tu as tout ce qu'il te faut ? » Les inquiétudes d'une mère, bien trop amoureuse de sa fille pour la laisser dans le besoin, quel qu'il soit.

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@Cassandre Pinheiro

Habillée d'un croc-top, d'un legging, et mes cheveux bruns ramener en un chignon à la va vite sur le haut de mon crane, je pousse un long soupire. Un soupire de soulagement. Le soulagement du devoir accompli. Souriante et fière de moi, je venais de vider mon dernier carton. Home sweet home. Si je dois être tout a fait honnête, même si j'adore mon petit appartement, et que j'aime l'indépendance qu'il me procure, je ne me sens pas véritablement encore chez moi. Pas tout a fait. Mais ça viendra, j'en suis convaincue. Avoir terminé de ranger toutes mes affaires est un nouveau pas pour m'y sentir comme chez moi. Il me faudra du temps pour m'adapter à ma nouvelle vie, à ne plus être à la maison, avec ma mère veillant à chaque seconde pour que je ne manque de rien. Non, je ne pouvais plus compter que sur moi-même pour un bon nombre de chose. C'était normal, c'est comme ça que ce sont supposer se passer les choses. Un enfant grandit et quitter le nid. Je sais néanmoins que j'allais surement trouver tout les prétextes du monde pour rentrer à la maison. Au moins le temps que je m'adapte à vivre seule, et ma mère aussi. Depuis que je suis née, j'ai le sentiment qu'il n'y a souvent eu qu'elle et moi, mon père étant souvent absent. Alors, savoir que je ne la verrais pas tout les jours serrait mon coeur. Jamais nous n'avion été aussi éloigné et aussi longtemps. Je sais bien, pourquoi suis-je partit du nid si ma mère me manquait déjà ? Tout simplement pour vivre ma propre vie. J'entrais à la fac. Cela m'avait sembler être le bon moment. Evidement, ma mère avait tout superviser après avoir renoncer à essayer de me faire changer d'avis. Il fallait que je commence à vivre par moi-même, tout en sachant qu'elle ne serait jamais très loin et qu'il ne me faudrait qu'un coup de fil pour qu'elle vienne à ma rescousse.

Trois coups fermes sur la porte me font sursautés et me tire de mes pensées. Remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, je vais ouvrir la porte d'entrer. Quand le visage de ma mère apparaît, je ne suis que peu surprise. Evidement. Cette coïncidence me fait sourire et je viens l'enlacer. Maman ... Ses bras protecteurs m'enferme contre elle pour une étreinte que seule une mère peut donner à son enfant. Je ferme les yeux et j'inspire son odeur, familière, rassurante. Cette odeur qui dès les premières secondes de ma vie fut comme un phare pour me guider, bien avant que mes yeux ne puisse la discerner. Maman ... « Salut, ma chérie. » Dit-elle. Je souris. " Salut ! Tu devrais pas être entrain de bosser à cette heure-ci ? Tout va bien ? " Lui demandais-je en la relâchant avant de planter mon regard dans le siens alors qu'un sourire se plaque sur mes lèvres. Je suis si contente de la voir. « Tu manges bien ? Tu as tout ce qu'il te faut ? » Me demande t-elle alors que je la conduis au salon, ce qui ne nécessite que plusieurs pas à faire. Je ris et lui fais face. " Je ne sais pas si je mange bien mais je mange oui. " Lui dis-je, taquine. " Et oui, j'ai tout ce qu'il me faut. Tu t'en ai assurée, comme toujours. " Lui dis-je en lui souriant. " Alors ? Qu'est ce que tu en penses ? " Demandais-je en levant les bras pour désigner tout l'appartement. " J'ai vidée tout les cartons, ça y est et la déco aussi est pratiquement fini. " Soufflais-je, contente de moi et d'avoir fait le maximum de chose toute seule. Je crois que je voulais lui prouver que je pouvais me débrouiller toute seule. Elle restait ma mère, mon pilier mais j'avais grandis et je n'avais plus besoin d'elle à chaque instant. C'était déchirant mais on ne peut plus vrai même si j'aurais toujours besoin d'elle dans ma vie.

Rien n'était trop beau pour une mère, lorsqu'elle avait un enfant. Elle voulait le chérir, l'élever au plus haut sommet, veiller à ce qu'il n'en tombe jamais. Une tâche compliqué, mais que toute femme se sentait à même de prendre en charge. Laisser partir l'enfant avait beau être pénible, il le fallait quoi qu'il arrive. Cassandre l'avait bien compris, et elle n'avait pas mis longtemps avant d'accepter l'idée que son bébé allait partir. C'était l'ordre naturel des choses, elle ne pouvait rien contre ça. L'étreinte est naturelle, le bonheur est immense. « J'ai pris ma journée pour venir te voir, mes rendez-vous sont reportés à demain. » Elle n'en avait pas tellement le droit. Si ses patients l'apprenaient, elle risquait d'avoir de sacré remontrances, mais elle s'en moquait. Elle voulait voir Kylie, et rien ne pouvait l'en empêcher en cette journée. Elle suit doucement sa fille dans le petit appartement. Elle avait fait en sorte que tout soit en place, que rien ne manque, comme à son habitude. Elle s'installe au milieu de la pièce, et détaille d'un oeil expert les éléments le composant. Puis, elle hoche la tête en regardant sa fille. « C'est joli, dis-moi. » Elle fait quelques pas vers les meubles, regardant, observant, à la recherche du moindre défaut qui la mettrait dans tous ses états et vaudrait un appel direct au propriétaire. Mais tout paraissait bon. Elle était fière de sa fille, de la jeune femme qu'elle était devenue. Elle voulait le crier sur tous les toits que son enfant était devenu grand, et avait pu se débrouiller seul. Elle aurait aimé pouvoir le partager avec quelqu'un. Son père, sûrement. En y pensant, elle se tourne vers Kylie et lui demande, de sa douce voix maternelle. « Tu as prévenu ton père que tu étais installée ? » Elle cherchait encore et toujours à créer un lien entre son enfant et son ex-mari. C'était peine perdu, mais maintenant qu'il était passé professeur, il allait avoir plus de temps à lui accorder. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Elle fait quelques pas sur le côté afin de retourner devant sa fille et lui caresse le bras doucement. « Il serait certainement heureux de venir te rendre visite. » Elle en était persuadée, et voulait que sa fille le sache. Après tout, il n'avait pas été présent pour elle, mais rien n'était perdu. Cassandra n'avait pas eu la chance d'avoir un père, et elle connaissait la souffrance que ressentait un enfant dans ce genre de cas. Elle ne voulait pas de cela pour son enfant, alors, il fallait réparer les pots cassés.

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@Cassandre Pinheiro

Quand ma mère apparaît derrière la porte de mon appartement, je ne peux m’empêcher de sentir mon cœur bondir. C’est ma mère, celle qui m’a donner la vie, celle qui a toujours pris soin de moi, depuis les premières secondes de ma vie. Je dois faire un effort pour ne pas sautiller sur place et plonger dans ses bras dès que je vois ses yeux. J’essaie d’être forte et de lui prouver que tout va bien, qu’elle n’a plus besoin de s’inquiéter pour moi même si cela sera inévitablement le cas. Ses bras m’enserre doucement, tendrement, et je suis au paradis, chez moi. Je la relâche, exprimant ma surprise de la voir à cette heure de la journée alors qu’elle avait sûrement tout un tas de patient qui avait besoin de ses services. « J'ai pris ma journée pour venir te voir, mes rendez-vous sont reportés à demain. » Je roule des yeux, un sourire amusée sur mes lèvres. « C’est du beau docteur Pinheiro ! » Lâchais-je, taquine avant d’ajouter. « Mais je ne vais pas m’en plaindre. Je suis contente de te voir et que tu puisse découvrir mon nouveau chez moi enfin terminée. » Avouais-je, rieuse. J’avais beau vouloir jouer les indépendantes, faire croire que je n’avais plus besoin de personne mais nan, me voilà à attendre désespérément l’approbation de ma mère sur le lieu qui était maintenant miens. Ma mère évolue dans l’appartement et je reste silencieuse alors que je vois son regard quasi expert se poser partout autour de nous pour se faire son opinion. « C'est joli, dis-moi.» J’expulse l’air bloquée dans mes poumons. Je ne m’étais même pas rendue compte que je retenais mon souffle. Je souris et la regarde observer méticuleusement chaque meuble, chaque recoin. « Je trouve aussi … Je suis assez contente du résultat. » Je m’approche d’elle et vient poser ma tête sur son épaule. « Merci de m’avoir laisser gérer tout ça … Je sais combien ça à du te coûter. » Lançais-je, me mordillant la lèvre, amusée avant de déposer mes lèvres sur sa joue.

Je m’éloigne à nouveau d’elle pour enlever un carton qui traîner encore au milieu. Ma mère se tourne alors vers moi. « Tu as prévenu ton père que tu étais installée ? » Me demande t-elle. Je dépose le carton vide dans un coin et me redresse pour la regarder. « Non, pas encore. Mais je vais le faire. » Lui assurais-je sans entrain. Mon père. Un sujet toujours sensible à mes yeux même si j’aimerais que cela ne le soit pas. Il est mon père, il le restera et je l’aime bien sûr, mais cela n’efface pas ses absences à répétition. Je veux arranger les choses, je sais que ma mère le souhaite aussi pour moi et pour lui aussi, mais cela ne se fera pas en un jour. Elle se rapproche de moi, me connaissant par cœur et vient caresser mon bras. « Il serait certainement heureux de venir te rendre visite. » Je me mord l’intérieur de la joue avant d’hocher la tête. « Je sais … Je vais l’appeler. Ce soir. C’est promis. » Lui assurais-je en croisant son regard. Je prend une inspiration et un sourire se pose à nouveau sur mon visage. « Est ce que tu veux quelque chose à boire ? Soda, jus de fruit, thé ? » M’enquis-je. Cela me fit très bizarre de jouer les hôtesse avec ma propre mère. C’était nouveau, étrange, presque irréel. J’attendis sa réponse. « Je vais nous chercher les verres. Installe-toi sur le canapé en attendant. » Dis-je quand elle m’eut répondu. Je m’éclipsais alors dans la cuisine. Du placard en hauteur, je sortis deux verres que je remplis avec ce qu’avait prit ma mère et de la limonade pour moi. Après quelques minutes, je regagnais le salon et déposais nos verres devant chacune de nous. « Et voilà. » Soufflais-je avant de venir prendre place sur le canapé, à côté de la femme la plus extraordinaire du monde. Ma mère.

C’était avec un plaisir non dissimulé que Cassandra découvrait le cocon confortable de sa tendre fille. Elle était venue avec le besoin de voir dans quel environnement va évoluer son enfant, et celui de lui montrer qu’elle sera toujours là pour elle, quoi qu’il advienne. Mais ça, Kylie devait déjà le savoir. Cassandra était le genre de mère démonstrative qui n’avait de cesse de montrer à son enfant qu’elle était la prunelle de ses yeux et valait -pour elle- tout l’or du monde. Sa visite n’avait donc rien de surprenant, et la jeune femme devait s’y attendre. Ce qui, pourtant, devait intriguer Kylie, était le jour de cette visite. Il était rare que Cassie prenne l’autorisation de fermer son cabinet, et reporter ses rendez-vous avec ses patients sans une très bonne raison. Il était donc normal que Kylie se pose la question, elle ne connaissait que trop bien sa chère mère. Cassandre se contente pourtant de tirer la langue lorsque sa fille lui dit que ce n’est pas sérieux, d’un air taquin. Elle le sait, qu’elle ne doit pas laisser ainsi ses patients, mais elle sait que sa fille plaisante en disant cela. Elle a bien droit à des journées de repos, elle aussi, de temps en temps. La belle continue son exploration, toujours plus minutieuse, les yeux plissés. Elle ne voit rien qui pourrait attenter au bonheur de sa fille, et se décontracte en comprenant que Kylie s’est bien débrouillée, qu’elle a fait les choses dans les règles. Elle se tourne alors vers sa fille, et passe une main dans son dos lorsque cette dernière met sa tête sur l’épaule de sa mère. Elle est bien ainsi, son oiseau dans ses bras. « C’est normal. » Elle avait eu beaucoup de mal à la laisser partir. Elle en avait souffert, et sa demeure lui paraissait bien trop grande depuis qu’elle y était seule. Mais, elle ne voulait pas que Kylie prenne sa peine en compte. Il était bien normal qu’à son âge elle veuille voler de ses propres ailes et prendre son indépendance. Cassie n’avait rien à y dire, et se devait par-dessus tout de faire en sorte que tout se passe pour le mieux pour la petite. Elle pivote légèrement et attrape le visage de sa fille entre ses mains afin de la regarder dans les yeux. « Tu es une jeune femme maintenant, je devais te laisser partir. » Le léger baiser qu’elle reçoit sur la joue la fait sourire une nouvelle fois, elle lui dépose également un baiser sur le front, avant de la relâcher.
Elle la regarde s’éloigner, avant de lui demander des nouvelles concernant sa relation avec son père. Elle se demandait parfois si elle avait bien agit à ce sujet. Peut-être aurait-elle dû mieux la protéger de l’absence d’Andrea. Elle aurait dû rompre plus tôt, et lui trouver un autre père, plus présent ? Ou alors, simplement lui dire qu’elle ne le reverrait plus, afin qu’elle ne se fasse pas de faux espoirs, et qu’elle cesse d’attendre un père incapable de prendre soin d’elle. Elle n’en savait rien. Ce qui était certain, était qu’elle avait du mal à se pardonner cet épisode de sa vie. Elle-même avait subi l’effet dévastateur d’un père en déplacement (ou mort), et elle n’avait su en protéger son enfant. Elle y pensait souvent, se demandant si elle était alors une bonne mère, et si les choses auraient pu être différentes ou non. En attendant, afin de réparer ses torts, elle essayait souvent de faire en sorte que Kylie renoue des liens avec son père. Il fallait qu’un des deux fasse le premier pas, qu’il prenne du courage et apprenne à communiquer avec l’autre. Si Andrea pouvait lui rendre visite, dans son nouvel appartement, cela serait certainement un premier pas. Un bon début. Cassandre hoche alors la tête en l’entendant dire qu’elle l’appellerait dans la soirée. Satisfaite, Cassie relâche ses épaules, et réfléchit à la question de Kylie. « Mh, un jus de fruit sera parfait. » Elle se dirige alors vers le canapé et s’y assied. Confortable. Elle regarde sa fille revenir, et lui sourit sagement. « Merci, ma chérie. » Elle attrape son verre de jus de fruit et le cogne contre celui de son enfant, avec un clin d’œil, afin de trinquer à sa nouvelle vie. « Parle-moi de tes cours. Tu t’es fait de nouveaux amis ? ».

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@Cassandre Pinheiro

En voyant ma mère évoluait dans mon tout nouvel appartement, je sentais mon coeur se gonflé de fierté. J'étais contente de moi, contente d'y être arriver toute seule comme une grande. C'était quelque chose d'important pour moi même si j'étais quasiment certaine que je ne manquerais pas d'appeler ma mère au secours pendant quelques années encore. Mais c'était un bon départ. En venant contre elle je la remerciais de m'avoir laisser faire, convaincue qu'elle avait du se faire un sang d'encre de ne pas être là pour tout superviser. J'étais reconnaissante de la confiance qu'elle m'avait accorder même si cela avait du être dur pour elle de me voir partir et je n'hésitais pas à l'en remerciais encore. « C’est normal. » Me dit-elle alors que je suis contre elle, la tête sur son épaule. Et même si elle ne le dit pas, je la connais assez pour savoir que ca n'a pas été facile pour elle. Maman ...Elle bouge et se tourne pour me faire face avant de prendre mon visage entre ses douces mains. Nos yeux se croisent, parlant pour nous deux. « Tu es une jeune femme maintenant, je devais te laisser partir. » M'avoue t-elle, droit dans les yeux. Un sourire s'affiche sur mes lèvres que je viens déposer sur sa joue. Je ferme les yeux quand ses lèvres touche mon front, comme seule une mère peut le faire. Finalement, elle me relâche et je la regarde, amusée. " J'espère que tu sais que je risque probablement de t'appeler à la rescousse tout les trois jours, hein ? " Lâchais-je en riant pour détendre l'atmosphère. " Tu es ma mère, j'aurais toujours besoin de toi. " Lui assurais-je avec un sourire sincère. J'avais le besoin de la rassurer, de lui dire que je quittais la maison mais que je ne l'abandonnais pas. A vrai dire, j'essayais également de me rassurer moi-même par la même occasion.

Ma mère me demande ensuite si j'ai prévenue mon père que je suis parfaitement installer et si je l'ai invité à l'appartement, me disant qu'il aimerait surement savoir ou je vis et voir tout ce que j'ai fais par moi-même. Je lu répond alors la vérité. Non je ne l'ai pas prévenu même si je comptais bien évidement le faire. C'est simplement que j'attendais d'être prête. Ma relation avec mon père était bien différente de celle que j'avais avec ma mère et même si on essayait de faire des efforts, ce n'était en aucun cas facile. En tous cas pour moi. Je lui promettais néanmoins de l'appeler dans la soirée. lle avait raison, attendre ne servait pas à grand chose. Et à voir la réaction de ma mère, je me dis que ça vaut bien que je me fasse violence pour faire le premier pas alors que ce n'était pas moi qui était en tord dans cette histoire, pour elle. Me prêtant au jeu, je me transformais en hôtesse de choix et demandais à ma mère si elle voulait boire quelque chose. J'étais heureuse de la voir et elle semblait avoir modifié son planning pour venir me voir. Ce serait un moment mère-fille et je ne pouvais pas être plus heureuse. « Mh, un jus de fruit sera parfait. » Je souris et hoche la tête. " Je t'apporte ça. " Je disparais alors dans la cuisine et reviens avec deux verres de jus de fruits quelques secondes plus tard. Je dépose son verre devant elle et la rejoins sur le canapé ou elle s'est installée. « Merci, ma chérie. » Je lui souris chaleureusement. " De rien. " Soufflais en m'installant correctement avant de prendre une gorgée de jus frais une fois que nous eûmes trinquer toutes les deux, me faisant rire. « Parle-moi de tes cours. Tu t’es fait de nouveaux amis ? » Je pose alors mon verre sur la table basse avant de lui répondre. " Mes cours se passent bien ! Tu connais mon obsession pour l'organisation et tout ça. J'ai eu la liste de lecture pour l'année et je suis contente par ce que y en a quelques uns que j'ai déjà lu, ça m'avancera ! D'ailleurs faudra que je passe les prendre à la maison. " Lui dis-je, souriante. Je glissais alors une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. " Je ne suis pas sur que ça soit des amis pour le moment, disons plutôt des connaissances ? " Lâchais-je en riant. " Mais je n'ère pas toute seule dans les couloirs non. " Lui assurais-je en souriant. Je me penchais et attrapais mon verre avant de reporter mon regard sur ma mère. " Et toi ? Rien de nouveau depuis mon départ ? Tu as déjà transformer ma chambre en salle de fitness ? " La taquinais-je, toujours souriante. Oui, cela faisait du bien d'être avec elle.