teammate (lisa)

premier cours de littérature matinal. et si le reste des étudiants essayaient encore tant bien que mal d'oublier leur sommeil écourté pour affronter la journée, elle était déjà prête pour ça lisa. parce qu'elle aimait profondément ce qu'elle faisait. parce qu'elle avait soif d'apprendre, de toujours découvrir davantage le monde qui l'entourait. elle était de ce genre de personnes qui ne se lassaient jamais de rien, toujours curieux de tout. depuis très jeune déjà, elle avait trouvé un réconfort assez unique dans les mots. ceux qu'elle aimait déposer ici et là, sur des feuilles de papier volantes, quand l'inspiration la prenait. ce n'était jamais très long, parfois même très court mais ça lui faisait du bien, simplement. cela expliquait sûrement qu'elle ne trouvait que rarement plus d'intérêt que dans les cours de littérature. et qu'elle remarquait bien vite ceux qui ne partageaient pas sa passion. notamment le jeune homme qui passait la plupart de son temps au fond de la classe et qui semblait plus occupé à fermer les yeux sur le prof qu'à l'écouter. elle secouait souvent la tête de désespoir quand elle voyait le temps perdu à faire des remontrances à ce type d'élèves lisa. elle n'était pas méchante de fond mais elle se retenait assez souvent de lui dire qu'il pouvait aussi bien rester chez lui s'il était trop fatigué plutôt que de venir perturber un cours auquel d'autres jeunes s'intéressaient vraiment.
l'heure n'étant plus aux souvenirs inutiles, elle se contente d'écouter sur quoi porteront les prochains exposés lisa. leur professeur leur en avait touché deux mots au cours dernier et elle allait enfin en savoir plus. par binôme, ils auraient une oeuvre à lire et à présenter au reste de la classe. elle aimait tout genre de livres la blonde alors l'exercice ne lui faisait pas peur. ce qu'elle craignait le plus, c'était le nom de son ou de sa partenaire. elle ne tenait pas à être la seule à faire tout le boulot, ce n'était pas le but de la manoeuvre. dean et lisa. elle s'était perdue dans ses pensées un quart de secondes et la voix de monsieur white l'avait rappelé à l'ordre. non, ce n'était pas ce qu'elle voulait. pourquoi fallait-il qu'elle soit affublé de l'étudiant le moins attentif de cette classe ? pourquoi le destin lui en voulait-il autant ? elle se demandait déjà comment gérer la chose quand il arrive à sa hauteur. j'espère que t'es forte en littérature, car je ne pense pas que ce soit mon cas. on a du travail devant nous. elle roule des yeux lisa. si il ne le lui avait pas dit, elle n'aurait pas été capable d'y penser toute seule, ironiquement. le principe des binômes, c'est de pouvoir mettre des connaissances en commun. alors les miennes ne suffiront pas, tu devrais faire un effort. elle tenait à ce qu'il comprenne qu'il était hors de question qu'elle boucle tout toute seule. et si ça venait à en finir comme ça, elle ne se gênerait pas pour aller en toucher deux mots à leur professeur. elle pensait à son année à elle, avant de penser à celle des autres. elle saisit le livre, en profitant pour regarder la première de couverture, ainsi que la quatrième. alors, molière... "le malade imaginaire", ça t'évoque quoi ? elle tourne ses pupilles dans sa direction attendant une réponse qui la satisfasse. elle voulait à tout prix savoir où ils en étaient. où lui en était surtout et c'était même ça qui l'inquiétait le plus.