Hold onto me. (katheryn)

hold onto me

katheryn & kristina

« we build it up, we tear it down, we leave our pieces on the ground. we see no end, we don't know how, we are lost and we're falling. hold onto me, you're all i have, all i have. hold onto me, you're all i have, all i have. »

Trois mois. Trois mois maintenant que sa vie a basculé. Trois mois maintenant, que même si elle tente de le cacher, elle n’est plus vraiment la même. Qu’elle le veuille ou non, quelque chose à changer en elle. Kristina n’en a parlé à personne, elle essaie de se convaincre qu’il ne s’est rien passé, pourtant c’est arrivé. C’est bien arrivé. Des hommes l’ont drogué et ont abusé d’elle par la suite. Ils étaient trois, et le temps que la jolie rousse reprenne ses esprits, c’était déjà trop tard. Elle se rappelle à quel point elle a eu mal, Kristina. Elle se rappelle à quel point elle a souffert, aussi bien physiquement que mentalement. Et, c’est pour cette même raison, qu’elle ne veut pas réaliser. Parce qu’elle le sait, au fond d’elle, elle peut s’effondrer. Pourtant, quoi qu’elle fasse, il y a des choses qu’elle ne peut contrôler. Comme lorsqu’elle fond parfois en larmes lorsqu’elle est seule, et sans raison apparente. Ou bien lorsqu’elle devient soudainement plus agressive. Et à l’université, ses notes ne font que baisser, elles sont presque en chutes libres. Si cela ne l’alarme pas particulièrement, en littérature c’est une autre histoire. Et elle sait, elle sait pourquoi, Kristina. Madame Wardwell, son enseignante dans cette discipline. Depuis plusieurs semaines, elle sent que quelque chose a changé entre elles. Quelque chose est en train de changer. Les regards qu’elles s’échangent sont plus insistants, leurs discussions à la fin des cours de plus en plus longues, et c’est elle, tout simplement. Elle est douce, tendre et attachante, mais elle est aussi passionnée par son métier, une passion qu’elle transmet à la jolie Kristi. Elle est intelligente, intéressante et elle semble penser la même chose d’elle en retour. Elle est une bonne professeur, avec tous ses étudiants, mais avec elle c’est… c’est autre chose. Elle est plus tactile, semblant chercher son affection, une affection que Kristina lui rendait avec sincérité. Parce que depuis quelques temps, lorsque sa main entre en contact avec la sienne, le cœur de la jolie rousse s’accélère. Et lorsqu’elles ne sont pas ensemble, elle se surprend de plus en plus à penser à elle. Alors aujourd’hui en cette fin de journée, une fois les cours terminés, elle ressent le besoin d’aller lui parler. Lui parler franchement, parce qu’elle est effrontée, Kristina, elle a appris à être comme cela. Et depuis ce qu’elle a vécu, c’est pire encore. Elle entre alors dans sa classe doucement, en voyant qu’elle est seule. Bonjour Madame Wardwell… Elle s’approche alors un peu d’elle, un joli sourire aux lèvres.

(c) DΛNDELION

Hold onto me

You can't expect me to be fine, I don't expect you to care. I know I said it before but all of our bridges burned down.

Dérangée une fois de plus par la sonnerie de son téléphone, Kate pousse un soupir d’exaspération alors qu'elle avance dans le long couloir bondé d'étudient dans le seul et unique but de rejoindre sa classe. Un mug de café dans la main, son sac de cours dans l'autre, elle se dépêche de rejoindre la salle pour y déposer ses affaires et lire une fois encore l'un des nombreux SMS que sa femme lui avait envoyés. La journée est bientôt terminée pourtant, Madison, sa chère et tendre épouse ne peut pas s'empêcher de la harceler de message même jusqu'au travail. Six ans qu'elles sont en couple et seulement deux mois qu'elles sont mariées et Kate à déjà sa sensation d'être un vieux couple. Elles vivaient pourtant l'amour parfait et elle a surtout tous dans la vie pour être heureuse. Une femme médecin, un boulot qu'elle adore et prochainement... un enfant ! Enfin la procédure est toujours en cours, le dossier avance lentement puisque pour une couple comme le leur c'est toujours aussi difficile de faire valoir leur droit mais leur dossier est tous de même traité. Posant son sac sur le bureau, Kate baisse ses lunettes de vue sur son nez avant de farfouiller dans la poche de devant pour récupérer son téléphone et afficher le nouveau message de sa femme. "Rendez vous demain seize heure à l'agence, ils veulent nous parler ! Soit à l'heure, je suis de garde ce soir, travaille pas trop, je t'aime !" Depuis qu'elles ont abordé le sujet adoption, Maddie ne parle que de ça ! Il n'y a que ça qui compte et rien de plus ! À croire que tout le reste n'a plus d'importance et tous ce qu'elle désire c'est avoir cet enfant coûte que coûte. En vérité, Kate commence sérieusement à douter de ce projet, parce que'avoir un enfant ne l'enchante pas plus que ça. Elle ne se sent pas du tout prête à passer le cap, seulement dire "non" à Madison c'est impossible ! Elle a même lancé la procédure sans même lui dire quoi que ce soit.
Un soupir s'échappe d'entre les lèvres de la blonde alors qu'elle laisse tomber son téléphone sur le bureau sans donner de réponse. Au moins, elle peut passer cette soirée tranquille bien qu'elle ai pas mal de copies à vérifier avant de pouvoir rentrer à la maison et elle préfère le faire ici plutôt que chez elle. Buvant une gorgée de son café, elle s'installe sur son siège et sort les grosses pile de copies et attrape son stylo fétiche. Des notes à relire rien de plus, en tant qu'enseignante c'est toujours un plaisir de venir en aide à ses étudiants. Griffonnant les premières copies, elle est totalement dans son univers jusqu'à ce qu'elle soit interpellée par une voix familière. La porte est légèrement entrebâillée, mais elle distingue facilement le joli minois de la rousse Kristina Ainsworth. Lui adressant tout de suite un beau sourire, Kate pivote légèrement sur son siège, elle n'a pas besoin de dire quoi que ce soit mais c'est évident qu'elle l'invite à entrer. - Kristina ? Bonsoir ... La blonde pose son stylo puis relève ses lunettes avant de ce lever. - Je peux faire quelque chose pour toi ? La rousse est l'une de ses étudiantes, bien que ce soit bien plus compliqué que ça ! En réalité, Katheryn ne sait expliquer ce qui sa passe quand elle entre dans son champ de vision. Dès son premier jour ici, Kate l'a tout de suite remarquée, cette fille parmi tant d'autres et pourtant elle a quelque chose, une sorte d'attirance malsaine et bizarre. Tous à commencé par un simple contact visuel pendant un cours, alors qu'elle parlait de littérature, son regard a subitement croisé celui de la jeune femme et ça lui fit comme un choc ! Un coup de foudre ? Kate ne sait pas mettre de mots sur ce qui c'est passé mais depuis ça continue. Les regards sont devenu plus insistants, puis sont ensuite arrivé les sourires, puis les discutions après les cours de plus en plus longues. De nature tactile, Kate se montrait de plus en plus proche de Kristina, sans pour autant éveillé quoi que ce soit ... sauf pet être ce trouble si particulier lorsqu'elle se penche vers elle ou alors la main qu'elle venait si gentiment poser contre son épaule ou son bras. Tant de geste si anodin ... elle essaie de ne pas y penser et faire comme si c'était naturel mais la jeune femme la hante quelque peu et elle sait que ce n'est pas normal, ni sain comme relation pourtant elle ne peu s'empêcher de ce laisser tenter.

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« we build it up, we tear it down, we leave our pieces on the ground. we see no end, we don't know how, we are lost and we're falling. hold onto me, you're all i have, all i have. hold onto me, you're all i have, all i have. »

Elle entre alors dans la pièce, elle la voit. Katheryn. Elle la voit se lever, lui sourire, et faire cette chose que Kristina aime tant, lorsqu’elle touche ses lunettes de vue. Elle la trouve tellement belle, avec ses lunettes. Elle a ce charme particulier, ce visage doux, presque cassable, et à la fois cette élégance à toutes épreuves. Et, l’idée même de penser toutes ces choses, parvient à faire comprendre à Kristina qu’elle n’est pas une simple enseignante à ses yeux. Tout du moins, elle n’est pas comme les autres. Pourtant, elle est mariée, à une femme, et elle ne s’est jamais cachée à ce sujet, assumant totalement sa vie privée devant ces étudiants. Encore une chose que la belle admire chez elle, peu importe la peur d’être jugée, elle ne triche pas, elle sait qui elle est et montre qui elle est. Peut-être que c’est cela, peut-être qu’elle se pose des questions sur son orientation sexuelle, peut-être que ses sentiments lui jouent des tours. Mais elle le sent, dans son petit cœur, ce qu’elle ressent elle le ressent uniquement face à elle, face à cette jolie blonde de presque vingt-ans de plus qu’elle. Et puis, sans le savoir, sans même qu’elle le réalise elle-même, la douceur de Katheryn lui donne un peu de réconfort depuis… Depuis qu’elle a été brisée, salie, depuis que des hommes ont décidé de lui prendre ce qui ne leur appartenait pas. Ce qu’elle se demande, Kristina, c’est si sa professeur a conscience elle aussi que leur relation est différente des autres. Alors, elle est bien déterminée à le savoir. Je voulais discuter avec vous de mon dernier devoir, enfin si vous avez un petit peu de temps bien évidemment. Elle doit avoir passé une longue journée à l’université et Kristi ne veut pas lui rajouter du travail supplémentaire. Loin de là, puisqu’en réalité, même si elle ne veut pas se l’avouer, elle se fiche totalement de son devoir. C’est même le dernier de ses soucis. Ce qu’elle veut, c’est la voir. Juste la voir. Même si elle ignore totalement pourquoi. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de reprendre la parole, un petit sourire malicieux au coin de ses lèvres. Vos lunettes, j’aime beaucoup. Elles vous vont très bien. Un compliment qui lui vient directement de son cœur. Mais également un compliment qu’une simple étudiante n’a pas forcément à lui faire. Elle outrepasse de plus en plus sa place, mais c’est parce qu’elle sent au fond d’elle que Katheryn en a envie. Elle sent que c’est ce qu’elle désire, a chaque fois que son regard se pose sur elle en classe, ou bien maintenant, alors qu’elles sont face à face, l’une à l’autre. Et ses yeux vers ne lâchent pas son enseignante, pas une seule seconde. Comme si il n’y avait plus rien autour d’elle, rien d’autre qu’elle ne puisse regarder.

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Kristina, elle est belle et bien en face d'elle et soudainement Kate ce sent beaucoup plus ... troublée. La blonde sait pourtant se contenir, garder son assurance dans n’importe quelle épreuve ou face à n'importe qui ! Elle ne ça laisse pas déstabiliser et c'est pourquoi beaucoup de gens l'admirent. Mais pourtant, devant cette jeune étudiante, c'est comme si elle perdait toujours tous ses moyens. C'est dingue comme une personne peut bouleverser tous un équilibre par sa simple présence. Intriguée par sa présence, Kate se tourne de suite vers elle prête à l'écouter et surtout lui donner toute son attention maintenant qu'elle est devant son bureau. Même après cette journée, elle est toujours aussi élégante, elle fait toujours en sorte de rester incapable bien que ce ne soit pas pour les autres mais pour elle ! Uniquement pour son bien-être et aussi un peu pour les autres. Mais Kate n'est pas le genre de femme qui aime prouver quoi que ce soit ! Elle reste toujours elle-même quelles que soient les conditions. C'est simple, avec elle tout est facile ! Elle parle ouvertement de sa vie personnelle sans trop entrer dans les détails, elle assume son homosexualité, son mariage avec une femme et tous ce qui s'ensuit ! C'est d'ailleurs son principe d'éducation ! Elle fait confiance à ses élèves et ils lui rendent bien ! Elle est même parfois un peu trop proche d'eux, comme c'est le cas avec Kristina. Elle lui adresse un sourire amical, presque tendre et protecteur, le genre de sourire qui vous met tout de suite à l'aise alors que la rousse s'approche doucement au même rythme que Kate se lève de son siège. Elle venait pour lui parler de son dernier devoir, un sujet banal et surtout normal pour une élève et son enseignante. - Oh ! Oui bien sûr ! J'ai d'ailleurs quelques mots à te dire là-dessus ! En voilà un de bon sujet ! Relevant ses lunettes sur sa tête la blonde se cale légèrement contre son bureau derrière elle pour entamer la conversation mais juste avant ça, Kristina la complimente de quoi lui couper tous ses moyens et surtout la troubler quelques instants. - Je ... euh ... je te remercie ! Voilà qu'elle bégaie, alors que son regard se plonge dans celui de la jeune femme quelques secondes, juste assez pour réveiller ce sentiment étrange et surtout pour la pousser à se reprendre. - Oui, ton devoir ... Elle change de sujet pour éviter de ce montrer un peu trop mal à l'aise. Elle détourne volontairement les yeux en se pinçant légèrement les lèvres et croiser les bras contre sa poitrine. - Je dois avouer que ... j'ai trouvé ton devoir plutôt décevant ! Et pourtant je sais que ce n'est pas dans ton habitude mais c'est comme si tu n'étais pas dedans, plus motivé alors qu'avant tu faisais bien mieux, je sais que tu vaux bien mieux que ça ! Elle parle avec sérieux mais toujours avec ce ton doux qui lui est propre. Relevant les yeux vers la jeune femme, Kate la fixe, elle la détaille même pendant quelques secondes avant de reprendre en venant poser sa main contre son épaule. - Est ce que tu vas bien en ce moment Kristina ? En cours, je te sent ailleurs et pas du tout intéressée ! Elle le sait parce qu'elle passe des heures à la regarder, que ce soit discrètement ou totalement volontairement ... mais quelques choses cloche et elle veut savoir quoi !

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« we build it up, we tear it down, we leave our pieces on the ground. we see no end, we don't know how, we are lost and we're falling. hold onto me, you're all i have, all i have. hold onto me, you're all i have, all i have. »

Comme à son habitude, Katheryn est réceptive, elle la laisse entrer dans sa classe et accepte directement de discuter avec elle. Et la jolie rousse voit qu’elle le fait parce qu’elle en a envie, elle a envie de passer ce moment avec elle, elle a besoin de lui parler, elle aussi. Elle lui affirme d’ailleurs qu’elle souhaitait également lui parler de ce fameux devoir, mais ce que remarque Kristina, en premier lieu, c’est son trouble lorsqu’elle entend son compliment au sujet de ses lunettes. Elle qui à son habitude parvient sans mal à maintenir le cap devant ses étudiants, faiblie légèrement, et ce n’est pas par surprise, la jolie rousse le sent. Kristina ne dit rien de plus à ce sujet, se contentant de lui faire un beau sourire, tout en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle accepte également de revenir à ce sujet, celui du devoir, et là encore, Katheryn la touche. Kristina a, depuis longtemps maintenant, le sentiment que son enseignante croit énormément en elle. Et c’est ce qu’elle lui affirme, là encore, en lui disant qu’elle vaut mieux que cette mauvaise note qu’elle a eue. Et la jolie rousse aime ce qu’elle voit dans son regard, dans le regard de Katheryn. Elle sait qu’il n’y a qu’elle, qu’elle regarde comme cela, et c’est également la première fois que quelqu’un la regarde de cette manière. Je sais que j’aurai pu mieux faire, j’en ai conscience. Elle regarde une nouvelle fois Katheryn dans les yeux, avant de sentir sa main venir se poser dans son épaule. Une main si douce, si tendre, qu’elle la fait sourire, presque immédiatement. Mais elle lui demande alors si elle va bien, en ce moment. Et presque machinalement, elle hoche la tête pour répondre que oui, oui elle va bien. Pourtant, il y a trois mois, elle a vécu quelque chose de traumatisant. Quelque chose qui a changé sa vie à jamais, et qu’elle n’a jamais pu extérioriser. Quelque chose qui continuera à la hanter, parce que lorsqu’elle ferme ses yeux, elle revoit les mains de ces hommes, sur elle. Mais elle ne peut pas le lui dire. Et pour oublier, pour oublier rapidement, Kristina pose doucement sa main sur celle de Katheryn, la caressant doucement, tendrement, avant de reprendre. Je ne sais pas vraiment ce qui se passe en ce moment… Peut-être… Elle la regarde, droit dans les yeux, avant de continuer... Qu’on pourrait en discuter… Ce soir… Cette nuit… Elle n’a peur de rien, Kristina. Elle est effrontée. Pourtant, elle est réellement indécise dans sa vie, au quotidien, mais ce qu’elle sait, c’est qu’il y a quelque chose entre elles. Peut-être qu’il s’agit de quelque chose de léger pour le moment, mais c’est quelque chose de bien réel, de bien sincère. Quelque chose que Kristina veut découvrir, et Katheryn aussi, elle le sait.

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Discuter avec elle c'est toujours un plaisir, Kate est toujours disponible pour parler avec ses élèves si ils en ressentent le besoin. Elle est très facile à approcher, même pour une prof elle est très proche de ses élève en particulier de la rousse. C'est un plaisir de la voir et c'est pourquoi elle l'invite de suite à entrer pour qu'elle puisse discuter. Il fallait qu'elle lui parle d'ailleurs ... justement la rousse venait elle même d'aborder le sujet, son dernier devoir. Elle n'avait jamais donné pour habitude à Kate d'être aussi ... médiocre, surtout en littérature. C'était même surprenant que ses notes baisses subitement alors qu'en temps normal elle était brillante dans cette matière. Elle semble même en avoir conscience elle même qu'elle aurait pu faire mieux. - Si tu en as conscience c'est déjà un bon début ! Mais tu sais que si tu as besoin d'aide tu peux venir me voir tu sais ! Venant poser sa main contre son épaule comme pour l'encourager un peu plus. C'est son côté tactile et protecteur qui la pousse à avoir ce genre de geste avec elle, bien qu'avec Kristina ça vienne naturellement. Elle essaye surtout de chasser les idées qu'elle a en tête, le compliment qu'elle lui avait fait quelques minutes avant ... ce n'était pas grand chose pourtant, ça la troublait plus que de raison. Kate la fixe toujours, alors qu'elle sent soudainement la main de la jeune femme venir ce poser contre la sienne tout en douceur. Un contact qui l’électrise totalement alors qu'elle n'a même pas le réflexe de retirer sa main. Troublée une fois de plus, la blonde reprend soudainement conscience et détache doucement sa main de la sienne pour prendre un peu de recul et faire le tour de son bureau pour marquer un peu plus de distance. - Muh, si tu veux on peu discuter oui ! Elle ne comprend pas vraiment la phase caché de cette proposition et d'ailleurs elle refuse de la comprendre. Kate ne s'attendait pas à ce qu'elle veuille le faire maintenant ! Mais elle était prête à lui parler si c'est ce qu'elle voulait. Une fois un peu plus loin, elle ce retourne doucement vers la jeune femme pour lui adresser un petit sourire en attendant qu'elle ce décide à lui parler. - Je t'écoute !

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Une fois encore, Katheryn la rassure en lui expliquant que si elle a besoin d’aide, elle peut venir la voir et qu’elle sera là pour elle. Entendre ces mots conforte Kristina sur le fait qu’elle est la seule étudiante avec qui elle est si douce. C’est une certitude. Il n’y a qu’avec elle, qu’elle se permet de discuter longtemps après les cours de la vie ou de l’amour, il n’y a que sur elle que sa main se pose lorsqu’en classe elle explique des choses, et maintenant, il n’y a qu’avec elle qu’elle se montre si inquiète. Une inquiétude qui va droit au coeur de Kristi, une inquiétude qui confirme que c’est bien son enseignante qui provoque le bouleversement de ses émotions. Elle et personne d’autre. Je le sais maintenant, merci... Elle lui sourit, et elle reprend sincèrement. C’est la même chose pour vous. Si Katherine a un jour besoin de quoi que ce soit, Kristina sera également là pour elle. La jolie rousse est une personne qui est capable de beaucoup, peut-être du meilleur comme du pire, lorsqu’elle tient à quelqu’un. Et la belle blonde commence à prendre une place particulière dans sa vie. Alors c’est sans aucune hésitation qu’elle est venue déposer sa main sur celle de Katherine, avec une énorme tendresse. Et leurs mains restent en contact durant de longues secondes. Des secondes où le temps semble s’arrêter, où il n’y a plus qu’elles deux et ce courant extraordinaire qui passe entre elles. Et le regard de Katheryn en dit long, elle ne parvient pas à cacher son trouble. Un trouble de Kristina perçoit et ressent également. Alors quand soudainement elle sent ce contact se rompre, et son enseignante mettre des distances entre elles, Kristina se rapproche immédiatement d’elle. Elle s’accorde alors légèrement au bureau de Katheryn, qui, visiblement n’a pas compris ses intentions. Je voulais plutôt dire, ce soir, chez moi, par exemple... Ses sous entendus sont claires, Kristina a besoin de la voir, elle a besoin de comprendre. Sa mère est en voyage d’affaire et elle ne sera pas là avant le lendemain soir, alors elle n’hésite pas à inviter sa professeur à passer la nuit chez elle. Avec elle. On aura certainement plus de choses à se dire... En intimité... Peut-être qu’elle est en train de se perdre Kristina, peut qu’elle ne sait plus où elle en est dans sa vie, peut-être qu’elle va mal. Mais il y a une chose dont elle est persuadée, elle n’est pas une simple étudiante aux yeux de Katheryn. Et ce depuis la première fois qu’elle est entrée dans sa classe. Elle l’a regardé d’une telle manière qu’elle n’en a jamais regardé aucune autres.

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Katheryn est de nature douce avec les gens qu'elle apprécie, elle veille sur eux, elle aime prendre soin d'eux, elle a cette proximité avec eux, cette façon d'être présente physiquement pour eux. Mais avec la jeune femme c'est tout autres choses. Il y a ce petit quelque chose en plus qui fait que c'est bien plus ... complexe. Elle essaie de ce dire que Kristina n'est qu'une étudiante comme les autres, une élève parmi tant d'autres et pourtant ce n'est pas du tout le cas. Sa main posée contre la sienne, ne fait que lui prouver un peu plus ! Avec une autre élève, elle aurait sans doute dégagé sa main sans même attendre, ni même ce perdre dans son regard, alors qu'avec la rousse c'était comme si elle avait besoin de ce contact, aussi bien visuel que physique. Le corps ainsi que l'esprit humain reste un grand mystère surtout dans ce genre de situation. Au bout d'un moment, Kate revient à elle et en profite pour prendre un peu de distance, contournant même son bureau pour surtout ce reprendre, retrouver la raison et surtout agir de façon raisonnable.Mais, la jeune femme se fait beaucoup plus entreprenante, elle réduit une fois de plus cet espace entre elles lui faisant clairement comprendre que ce n'était pas uniquement dans le but de lui parler, ce n'est pas uniquement ce qu'elle voulait. Croisant les bras contre sa poitrine, l'air soudainement beaucoup plus surprit, Kate la fixe sans trop comprendre où elle voulait en venir. - Je t'avoue que ... je ne comprends pas trop ce que tu insinues Krisitina ! Oh que si elle le sait, mais elle refuse simplement de ce l'avouer. La jeune femme était bien plus réceptive qu'elle ne le pensait bien trop même sans doute. - Je ... euh ... je t'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ça ! Dit elle un peu décontenancé et surtout surprise alors qu'elle rigole même presque légèrement, un tic nerveux. Kate comprenait parfaitement ou elle voulait en venir et ... elle ne sait pas du tout comment réagir. Mais comme toujours elle préfère prendre le chemin de la sagesse alors relevant son regard vers elle, Kate réduit cette distance en s'avançant d'un pas vers elle. - Kristina, tu es ne jeune fille charmante, bourrée de talents et de qualités que je ne soupçonne certainement pas, je suis là pour toi si jamais tu ressent le besoin de te confier à quelqu'un ... mais ... je reste ton enseignante et même si j'apprécie l'invitation, je crois que ce n'est pas une bonne idée ! Cette voix toujours tendre et compréhensive, peut être qu'elle agit de façon bien trop ... personnel avec elle, elle avait sans doute déjà franchis la limite du raisonnable. - Tu devrais rentrer chez toi maintenant ! Reprend t'elle en lui souriant tendrement avant de reculer pour ranger les affaires qui ce trouvent sur son bureau. Seulement, quelque chose lui dit que la jeune femme n'est pas prête à abandonner.

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Elle l’a fait. Oui, elle l’a fait. Elle vient réellement de faire des avances à son enseignante, des avances qui n’ont rien de subtile, puisqu’elle lui a clairement demandé de passer la nuit avec elle. Et bon sang, peut-être qu’elle fait n’importe quoi, Kristina. Peut-être qu’elle se comporte n’importe comment, depuis qu’elle a été violée, ou même depuis plus longtemps encore. Peut-être bien, oui, peut-être bien qu’elle perd le contrôle. Mais quand Katheryn Wardwell s’approche d’elle, lorsqu’elle lui parle, c’est comme si son cœur était en feu. Pourtant, elle la rejette. Et c’était évident, elle aurait dû s’en douter, Kristina. Katheryn est son enseignante, elle a presque vingt-ans de plus qu’elle, et enfin, elle est mariée. Surtout, elle est mariée. Cependant, si elle tente de la rejeter, son attitude, elle, lui dit tout le contraire. Elle s’approche d’elle, elle la regarde avec tendresse, elle lui prête des qualités et lui affirme que quoi qu’il arrive, elle est là pour elle. Kristina la regarde alors, elle ne la lâche pas du regard, elle a la sensation de pouvoir lire à travers elle. Elle a la sensation d’entendre les mots inverses de ce qu’elle lui dit. Jusqu’à ce moment, ce moment où elle lui suggère de rentrer chez elle. D’accord, je rentre, si c’est ce que vous souhaitez. Kristina marque une pause après cette phrase, elle lui laisse une chance, une chance de se rétracter. Elle lui laisse une chance de lui dire qu’elle s’est trompée et que passer la soirée avec elle est la meilleure idée qu’elle puisse avoir ce soir, mais cela n’arrivera pas, et elle le sait. C’est pourquoi, en attrapant ses affaires, elle reprend la parole, beaucoup moins souriante que lorsqu’elle est arrivée dans sa classe. Vous pouvez vous mentir à vous-même, mais pas à moi. Non pas à elle, pas à elle parce qu’elle voit à quel point elle la trouble. Elle voit qu’elle n’arrive pas à la repousser clairement. Et elle ne sait pas ce qui est en train de se produire entre elles, mais c'est réel. Bonne soirée, Madame Wardwell. Alors elle passe sa main dans sa chevelure rousse, avant de quitter la classe. Oui, une partie d'elle est déçue, et elle le sait, plus rien ne sera comme avant désormais.

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