haute voltige (lisem)

L'ennui, maladie éternelle, comme une meilleure amie dont tu n'voulais pas. Farce des astres, tu supposes que c'est le revers de toutes ces médailles. Une malédiction que ne peux lever, malgré toutes les vies que tu as déjà flambé.
Comme cette journée, ce tango de lassitude. Un de ces matins au vinaigre. Ceux qui te laissent morose jusqu'à décider d'arracher ton coeur, ou un autre. Pour te souvenir que le tien marche encore, qu'il est noir, mais que ce n'est probablement que de la suie. Sihem, t'es pas une mauvaise graine, mais t'as pas eu assez d'eau. Perpétuelle combustion. Tu ne sais pas vivre à l'endroit. Ton monde n'est celui de personne, à jamais reine solitaire. - provocateur ce soir. - Tu pars en terrain conquis, pourtant, - ban non, tu viens pas chez les weiss?! - D'abord, tu fulmines après Weiss. Parce que c'est évident, il a volontairement invité tout le monde, sauf toi. Convier Lennie, mais t'oublier, c'est un affront. Un de ceux que tu n'aimes pas puisqu'ils sont volontaires. A l'image même de tout ce que vous partagez; un cruel déséquilibre, une antipathie à l'amiable mais carencée.  Tu aimes ses trésors d'ingéniosité, inlassablement, tu maudis leur dessein. Lip, il te révolte autant qu'il tue l'ennui, mais, ça te ferait bien trop suer de l'admettre. Routine malsaine, coup de crasse et décapage de vos carcasses. Tu as décidé que ce soir, tout le monde irait au Provocateur. Point final.
Travis Scott, privatisation des lieux. Dj, alcool à volonté, et, des putains d'iphones dans les pochettes surprises. Un après-midi à concurrencer le diable, et, à la levée de la lune, tu jubiles. Entre les corps qui dansent, tu flottes, élégance infernale. Robe blanche habille les lignes de ton dos d'une nudité délicate. Parade de triomphe, miel sur tes lèvres. Tu n'attends plus que les conséquences. Douce impatience. Si tout le monde est ici, alors, qui reste-t-il à l'anniversaire de Lip? Plus grand monde, tu espères. Dom Pérignon, victoire qui se sirote. Coin vip.
- tu devrais faire ça plus souvent, c'est dément!
- oh, non. disons plutôt que c'est un évènement exceptionnel.
A mesure que tu calmes les ardeurs de Lennie, une silhouette se détache. Allure princière, et le monstre au fond des yeux. Tu n'écoutes plus ton amie, tu suis l'héritier du regard. Et, tu attends qu'il approche pour reprendre la parole. C'est à elle que tu réponds, mais, à lui que tu t'adresses. connasse.
- finalement, une fois par an, ce serait intéressant..
Serpent à sonnette, sourire de suffisance. Tu siffles plus que tu ne parles. Tu serais bien capable de perpétuer la tradition, pour le seul plaisir de le voir arriver avec cette fougue.

Hard liquor mixed with a bit of intellect
@Sihem Benahmed & Lip Weiss

chorégraphie parfaitement exécutée sous tes yeux. les corps qui se bousculent. tout dommage collatéral évité de justesse. les plateaux de petits fours toujours plus proches du ciel. les petites mains qui s’activent. les gouttes de sueur qui sont à deux doigts de glisser le long de leur front. mais il n’en est rien. impossible que quelque chose vienne entacher ces merveilles culinaires. bordel organisé. chaque chose à sa place. chaque pas scruté. les ordres de victor, ton homme de main qui vient diriger tout cela. les heures qui tournent. les plats se remplissent. les bouteilles de champagne éclatent. la musique résonne. un dj sur chaque étage. trois ambiances. trois fois plus de plaisir. billets sortis pour louer les trois lofts de tout l’immeuble pour la semaine. rien n’est trop beau. rien n’est trop cher. dépenses réfléchies. chacune pour gonfler ton égo, acheter ta popularité, briller dans la société. tapis rouge devant l’entrée de l’immeuble. paparazzis appelés pour être en première page demain. négociation déjà faite. rien n’a été laissé au hasard. jamais. ton anniversaire est sacré. la date est connue de tout le queens uppé. événement incontournable. et tu l’attends ce soir-là. probablement pas autant que les gamines hystériques qui fêtent leur sweet sixteen mais pas loin. t’as besoin d’être vu, d’être le roi pendant quelques heures, d’être applaudi pour cette organisation et ce succès. tu t’es juste contenté de signer les chèques, d’exiger plus que le meilleur et d’attendre que ça se fasse. les fesses sur ton trône du moment tu inspectes fièrement les messages reçus. les invitations ont été retournées. des oui à revendre. aucune personne n’a décliné. il vaut mieux. toute réponse négative mène à une absence d’invitation l’année prochaine. invités triés sur le volet. tu ne t’entoures que des personnes qui sauront apprécier cette soirée et dont le nom est digne de ta classe sociale. tes doigts qui viennent attraper l’enveloppe encore fermée qui prône sur la table. lettres manuscrites en or sur le devant. sihem benahmed. un fin sourire sur tes lèvres. invitation pas envoyée, laissée chez toi. volontairement. et dieu, ça fait du bien. ce simple regard sur son prénom qui te fait imaginer son état colérique. ce volcan qu’elle deviendra quand elle se rendra compte qu’elle est la seule de votre cercle à ne pas l’avoir reçu. jouissance ultime. pouvoir entre tes mains. game over, benahmed. la partie n’avait même pas commencé pour elle que c’était déjà fini. tu as eu un coup d’avance lip. les corps qui affluent. la coupe de champagne dans la main. tes lèvres qui y trempent. les compliments qui s’enchainent. froncement de sourcils. la porte qui s’ouvre, les gens qui repartent. yeux rivés sur leur téléphone. t’attrapes un bras. « qu’est-ce que vous foutez ? » tu demandes sèchement. ils n’ont aucune raison de dégager. ils ont tout. absolument tout ici. alcool, musique, pochettes surprises à plus de mille dollars. « Travis Scott est au Provocateur. » que la grognasse t’annonce avec un sourire bien trop niais. évidemment. t’aurais dû t’en douter. benahmed n’est pas à son coup d’essai et peut-être que t’aurais été déçu de gagner si facilement. tu sors ton téléphone, t’envoies un message à drake. les zéros qui s’alignent pour lui donner une bonne raison de venir. tu prends ta veste en cuir avant de sortir. elle va le payer la princesse. tu sors par la porte de derrière. impensable de passer devant tous les journalistes. tu ne t’avoueras pas vaincu publiquement, pas sans te battre. t’attrapes un taxi. direction le provocateur. et t’es prêt à la bouffer. tu fulmines de rage. la gamine a osé. aujourd’hui. évidemment qu’elle a bien choisi son jour. billets laissés au chauffeur. ton corps qui entre dans la boite. tu la cherches immédiatement. tu t’en fous pas mal de voir qui a osé quitter ta soirée pour venir ici. tu ne perds pas de temps. sa robe blanche si pure qui fait tache dans cette ambiance suffocante. tes yeux qui ne la quittent pas. tel un félin prêt à choper sa proie, tu t’approches d’elle. « finalement, une fois par an, ce serait intéressant… » qu’elle balance si naturellement à son amie. et t’es quasiment sûr qu’elle était sur ta liste d’invités la blondasse. sans doute que c’est elle qui a vendu la mèche. fais chier. ta main qui vient attraper le poignet de benhamed. prise ferme. suffisamment pour la faire te regarder, pas assez pour la marquer. « en quel honneur ? » tu demandes, nonchalant. tu rentres dans son jeu. parce-que c’est comme ça que ça marche entre vous. depuis toujours. provocation, messes basses et sourires en coin. « tu te sentais délaissée ? seule pour la soirée ? » tu appuies doucement là où ça fait mal. son invitation qui prône fièrement chez toi. jamais envoyée, jamais reçue. « personne n’était là pour remplir ton coeur bien noir ? » puis ta main qui se détache d’elle, qui vient attraper sa coupe de champagne. lèvres trempées. regard brûlant. game on, bitch.

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Sa main autour de ton poignet, et, instinctivement, tu enroules tes doigts le long de son avant bras. Eventail gracile, il n'est pas question de poigne mais d'une légèreté infinie. C'est à la façon de la brise que ta peau épouse la sienne. Enfin, le spectacle commence.
- en quel honneur (...) tu te sentais délaissée ? seule pour la soirée ?
C'est amusant comme il te devine. Les noeuds de vos esprits de font écho, et, si connais le nuancier de ses humeurs, la réciproque t'est regrettable. Alors tu hausses les épaules avec un sourire égal. Il peut bien avoir raison, vous n'êtes que deux à le savoir. A vrai dire, c'est tout ce que tu espérais. Tu pensais répondre, mais ses lèvres murmurent qu'elles n'en n'ont pas terminé. Lennie est oubliée, le coin vip et tous les autres. Ta seule distraction, ce soir, c'est Lip. A jamais tempête dans l'océan de ton ennui.  
- personne n’était là pour remplir ton coeur bien noir ?
- tu t'accordes bien trop de crédit..
Tu éclates de ce rire que l'on réserve aux enfants stupides et attachants. La lumière de tes yeux noirs est belliqueuse, foncièrement moqueuse. Peu importe si la vérité couche chez lui, il est jugé coupable dès que ta petite cour décide de s'en amuser avec toi. Quand la lune et le soleil se rencontrent, toutes les étoiles assistent au spectacle. Tu soupires, parfaite actrice et brûlante condescendance. Lorsqu'il subtilise ta coupe, tu arques un sourcil joueur. Une seconde, tu songes à claquer des doigts pour qu'un serveur en apportes une nouvelle, pourtant tu te ravises. Sourire de chat alors qu'il siffle sa première gorgée. Les yeux de Lip ne te caressent pas, ils tirent à bout portant. Il est beau quand il n'est plus roi, quand le contrôle lui échappe. Et toi, tu es reine quand tu le malmènes. Volte-face, un regard que tu lui jette par dessus l'épaule. Tes billes brunes lui disent d'attendre, et, ta chute de reins dénudée aura probablement terminé de le convaincre. Quelques instants fugaces, puis, la bouteille qui n'est plus sur la table, mais entre tes doigts. Tu retrouves ta place. Face à lui, en opposition, tout le temps. Il peut bien prendre ta flûte, tes ressources sont inépuisables. C'est ce que lui siffle le sourire insolent qui étire tes lèvres carmin. Séduction à la hache.
- j'allais oublier, joyeux anniversaire weiss.
Si le but n'est pas de l'emmerder, alors, tu ne t'appelles plus Sihem. Danse de rancoeur, bataille des mauvais coeurs. Tu fais tinter le cul de la bouteille à deux-mille dollars contre son verre. Enfin, un baiser que tu déposes sur sa joue. Furtive invasion de son espace vital, simplement pour lui rappeler que tu es partout chez toi. Poison sur sa peau et parfum sucré, tu t'échappes aussi vite que tu t'es imposée.
- je pensais que tu aurais autre chose à faire, enfin..
Et, tu bats des cils, plantureuse connasse. Créature de l'enfer.

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@Sihem Benahmed & Lip Weiss

impensable. lip weiss qui n’est pas à sa propre soirée. l’héritier qui a déserté discrètement par la porte de derrière. rapidement. sans vraiment y réfléchir. comme si l’envie d’aller faire face à benahmed était bien plus forte que le besoin de briller facilement auprès de ses invités. t’as pas cherché à comprendre. t’as commencé à en voir certains partir, t’as fait pareil. et tu comptes bien finir la nuit ici. là où tu l’avais prévu; c’est simplement un contre-temps. rien de bien méchant. juste la gamine qui cherche un peu d’attention de ta part. tout rentrera dans l’ordre, t’en es sûr. il suffit juste que tu la remettes à sa place, que tu reprennes le dessus et que tu repartes tel le prince que tu es. easy. ta main autour de ton poignet pour appuyer ta présence. une pression non dangereuse, simplement un rappel. léger mais ferme. et t’es persuadé qu’elle n’attendait que ça. toi en face d’elle. parce-qu’elle a gagné un point. déjà. c’est toi qui est venu à elle. c’est toi qui a cédé. et tu ne l’avoueras pas. alors tu joues. avec les mots. t’appuies où ça fait mal. tu cherches une réaction. n’importe laquelle, même si tu n’attends pas d’elle une farandole de cris ou de pleurs. tu la connais depuis le temps. et tu sais que la subtilité est l’une de ses qualités. probablement que tu l’admires pour ça. et enfin, tu l’entends te répondre. « tu t’accordes bien trop de crédit. » son rire qui résonne malgré le bruit de la musique et la foule. tes yeux fixés sur elle. tu cherches chaque expression, chaque sentiment. tu veux tout traduire, tout comprendre. mais sihem, c’est un mystère. un rubik's cube que tu apprends encore à manier. avec patience, dextérité et passion. et elle t’amuse bien trop avec ses airs de princesse. condescendante à souhait. une vraie tête à claques. tes doigts qui viennent attraper sa coupe. sans demander, sans même supposer que ça la gênera. et si ça la dérange que tes lèvres trempent dans son verre, tant mieux. le plaisir n’en sera que meilleur lors de tes gorgées. corps qui fait volte face. ton regard qui glisse sur sa chute de reins. forcément. tu le fais sans même t’en rendre compte. tu dégustes. tu savoures. son corps, ses formes, sa robe bien trop légère. bouteille contre ses lèvres. la princesse va chercher à la source. bataille de moyens au milieu du coin vip. bataille silencieuse et jouissive. sourire qui s’étire sur son visage. tes yeux qui se froncent légèrement. l’attaque arrive. « j’allais oublier, joyeux anniversaire weiss. » et c’est beau. tellement beau. t’en ris. faussement. un rire que l’on offre au bas peuple pour se foutre d’eux ouvertement mais poliment. le chat oriental qui vient s’étirer jusque toi. baiser rapide sur ta joue. son parfum qui brûle tes narines. tes yeux fixés dans les siens. « alors la rumeur est fausse ? tu ne penses pas qu’à ta personne ? il faut prévenir le monde entier. » ton ironique et joueur. tu ne la laisseras pas gagner. le jeu ne fait que commencer. distance qui se fait de nouveau entre vous. nouvelle gorgée. chaleur le long de ta gorge. « est-ce un message pour me faire comprendre que tu as organisé tout ça pour moi ? pour mon anniversaire ? » main portant la coupe qui se lève pour montrer la boite de nuit remplie, le bruit, le monde. « je pensais que tu aurais autre chose à faire, enfin… » qu’elle est belle quand elle joue la connasse. qu’elle est insupportable aussi. n’importe qui d’autre, tu auras déjà levé le ton. mais pas avec elle. tes doigts qui viennent se poser sur sa hanche. délicatement. comme si elle n’était que de verre alors qu’elle se dit d’or. pression exercée. son corps qui est amené vers le tien. « rien. absolument rien. j’suis tout à toi benhamed. » tu souffles doucement contre son oreille. souffle chaud. souffle dangereux. toi aussi tu as tes arguments. « n’est-ce pas ce que tu voulais ? me faire venir jusqu’ici ? avec toi. » tu t’échappes doucement. tes doigts qui jouent avec le tissu de sa robe au niveau de sa hanche. nouvelle gorgée de champagne. tu prends le temps. doucement. « la princesse s’ennuyait sans moi... » que tu statues fièrement. c’est bien trop agréable de retourner doucement la situation. parce-qu’elle est rien sans ton attention. sa vie n’en serait que bien trop plate et monotone.

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Tes hanches roulent imperceptiblement sous l'assaut de ses doigts conquérants. Tes yeux s'amusent, rient en silence. Eternelle invitation à un jeu sans vainqueur, danses inachevées. Tu connais la chaleur de son souffle contre ta nuque et les nuées de frissons. Tu sais l'ivresse de ses joutes grisantes, et, l'essence de vos rapprochements indociles.    
- rien. absolument rien. j’suis tout à toi benhamed.
- oh, vraiment?
- n’est-ce pas ce que tu voulais ? me faire venir jusqu’ici ? avec toi.
Sifflement de serpent. Tu n'as pas besoin de répondre pour qu'il sache la vérité. Certainement avait-il mis le doigt dessus avant même d'arriver au Provocateur. Mais, tu veux bien lui laisser la véracité tant que tu gardes la victoire. Parce qu'il a cédé, qu'il est là et qu'il y restera. Gamine capricieuse est parvenue à ses fins. toujours. Peu importe la ferveur avec la quelle tu le sollicites, puisqu'il perd quand tu captes l'attention. Charmeuse de serpents. Et, tu les aimes aussi venimeux qu'imprévisibles. Tes billes brunes le suivent avec intérêt, soufflées qu'il glisse si facilement sur ton domaine de prédilection. Lip, il te sait mieux que ça, et pourtant, il referme le piège autour de lui, comme le tissu de ta robe griffée entre ses doigts. Tu sirotes une nouvelle gorgée de bulles avant de refiler la bouteille à Lennie, qui existe à nouveau mais l'espace de fugaces secondes.  
- la princesse s’ennuyait sans moi...
- et, il est tellement brave, qu'il a quitté sa propre fête d'anniversaire..
Sorcière se fait les ongles sur la fierté de l'héritier. Prouesse d'ironie, tu l'affubles de cette loyauté qu'on réserve aux animaux de compagnie, avec un sourire de chat. Sihem, un jour, tu creuseras ta propre tombe.
- je veux danser.
Tu ordonnes, puisqu'il est tout à toi. Finalement, on pourrait croire que ce n'est plus son anniversaire mais le tien. Sa main sur ton corps que tu appuies avec ta tienne, entrainant Lip contre toi à nouveau. Tes hanches ondulent sur la musique avec cette facilité qu'ont les orientales à se déhancher. Aisance déconcertante, serpent que devient ta colonne. Jamais tu n'as besoin d'en faire trop, sensualité en pointillé, ton corps qui cherche le sien avec finesse. S'il veut jouer à te toucher, alors il sera brulé en premier. Sourire de chat se moue en allure de panthère. Volupté tyrannique, tu te heurtes pourtant à un subtil refus. Alors, chaque oeillade est offerte comme une gourmande caresse, et tes doigts attrapent le cuir. Tu insistes en tirant sur le perfecto, jusqu'à ce que l'épaisse veste ne vibre. Son téléphone que tu subtilises habillement, et, tes jambes fuselées qui s'échappent de quelques pas. Ce sourire-ci, putain, ce qu'il est beau. Si Hades n'avait pas Perséphone, c'est toi qu'il aurait couronné.
- tu es plein de surprises lip.
Drake. Tu comprends la suite de ses idées, mais surtout son envie de récupérer son smartphone. A mesure qu'il avance, tu recules, l'entraînant doucement là où tu voulais. Furtivement, tu comprends que le rappeur canadien demande une adresse, ainsi que l'heure de rendez-vous. Dieu seul sait l'euphorie que tu tempères. Et, quand il est sur le point de t'atteindre, de te tomber dessus, tu échappes volontairement le pavé technologique dans un sceau à glaçons. Sceau qui suit de serveur, serveur qui ne remarque rien et se fait engloutir par la masse. Alors il n'y a plus que vous. Lui, trop près, et toi, trop fière. Toi, qui minaudes, le menton relevé par tout ton aplomb. Sourire carnassier. Hyène du désert.
- oups, il a glissé.

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@Sihem Benahmed & Lip Weiss

tes doigts qui glissent sur le tissu de sa robe. envie de la déshabiller. envie de la ravager. envie de la marquer. envie de la voir docile et soumise. envie de la faire taire. envie de lui faire ravaler ses airs de princesse. pulsion sans cesse présente quand sa présence brûle la tienne. elle joue. la tigresse laisse ses hanches rouler. lentement. ton souffle qui vient contre son oreille. quelques secondes d’intimité dans cet endroit si bruyant, si chaotique. tu choisis tes mots avec aisance. ils auront forcément l’effet voulu. celui d’avoir cédé à son caprice. encore un de plus. désir satisfait de la princesse. le roi weiss lui fait grâce de son attention. quelques instants précieux. quelques instants qu’elle doit savourer. bien rares. un goût de victoire qui vient glisser sur ses lèvres. et tu la laisses apprécier. parce-que tu sais que ça ne durera pas. tu vas reprendre le dessus. doucement, subtilement. et sans doute que sa chute sera plus longue car elle s’y attendra moins. alors tu continues de la caresser. dans le bon sens. son titre princier reconnu par ta bouche. sifflement plus sec. rabaisser sa vie bien triste sans toi. car elle ne peut être totalement comblée quand il n’y a ni jeu ni adversaire. « et il est tellement brave, qu’il a quitté sa propre fête d’anniversaire. » la connasse qu’elle est, s’amuse. ta venue si facile. ta soirée si vite abandonnée. son sourire qui ne mérite qu’une bonne gifle. et avant même que tu puisses resserrer davantage ta prise sur sa robe griffée, elle s’éloigne. « je veux danser » qu’elle annonce. qu’elle ordonne même. et tu es à deux doigts de rouler des yeux. la princesse qui décide. ça ne va pas te convenir bien longtemps. sa main qui t’entraine avec elle. tu ne bouges pas. tu n’es pas de ceux qui se laissent bercer par la musique. toi tu regardes, tu admires, tu caresses. alors tel le roi que tu es, tu restes immobile. ta main toujours sur son corps. comme pour montrer qu’elle n’ira nulle part ailleurs. comme pour assurer que cette danse, elle sera uniquement pour tes yeux. personne d’autre. « divertis moi. » que tu dis si facilement. un sourire princier sur les lèvres. l’autorisation qui lui est donnée d’être à ta cour. en tant que courtisane. en tant que divertissement. pour te divertir toi, le roi weiss. ses hanches qui brûlent contre ton bassin. chaleur. sensualité. sa main qui vient tirer sur ton perfecto. portable qui vibre. elle l’attrape avant toi. « tu es plein de surprises lip. » et tu es presque vexé qu’elle ne s’en rende compte que maintenant. tu aperçois le message rapidement. ton invité de dernière minute. à cause d’elle. changement de plan. addition salée. « parce-que tu en doutais ? je te pensais bien plus perspicace. » réflexion sèche. déception perçue. tu t’avances pour récupérer ton téléphone. tu refuses de la laisser reine de la réponse. impensable. bien trop risqué. tu t’avances, elle recule. petit jeu qui ne t’amuse pas longtemps. le piège se resserre sur elle. benhamed ne pourra pas s’échapper. « ne fais pas l’enfant. » tu souffles, blasé. et parce-qu’elle continuera de t’étonner, elle fait tomber ton téléphone dans un sceau à glaçons. le serveur qui continue son chemin. la princesse joue bien trop avec le feu. tu vas finir par la plonger dans le feu de joie toi même. son sourire hautain qui s’effacera rapidement. « oups, il a glissé. » ton corps qui vient la prendre au piège contre le mur. tes yeux que tu baisses pour tenir son regard. iris qui foncent. agacement soudain. ta poigne qui vient tirer sa chevelure. son cou qui t’est offert. tes dents qui viennent racler sa peau si douce. « papa ne t’a jamais appris à ne pas toucher aux affaires des autres ? » ta voix rauque qui vient souffler. peau qui ne manque pas de réagir. ta main qui vient caresser sa côte, sa hanche pour s’attarder sur sa cuisse. en dessous de sa robe griffée. caresse dangereuse dans le creux de sa cuisse. qui remonte, qui remonte. juste assez pour lui couper la respiration quelques secondes. juste assez pour la rendre plus docile. « tu as assez joui de ma présence. j’ai besoin d’un autre divertissement. » tu lui dis avec nonchalance. tu t’ennuies. tu ne la laissera pas jouer avec toi. plus maintenant. « plus appréciable, plus sensuel, moins puéril. » que tu lui balances sèchement. sa fierté directement visée. tu te détaches. tu te recules sans quitter son regard. et sans doute qu’elle va te retenir. probablement.

BLACK PUMPKIN ; ICONS LITTLE LIARS & BONNIE

De toutes ses affronts, de tous vos duels, jamais Lip n'avait joué avec le feu de si près. Ta nuque frémit malgré toi, ses dents dessinent le baiser des vampires sur ta peau, qu'il s'est offerte. Et, tu pourrais broncher, lui refuser cette prise, pourtant tu es muette. Silencieuse mais si fière. Au fond, tu jubiles, parce que c'est lui qui se brûlera les doigts.
- papa ne t’a jamais appris à ne pas toucher aux affaires des autres ?
- non, il m'a appris qu'un chien qui aboie ne mord pas.
Sourire de chat, impératrice de suffisance. Tu devrais déchanter lorsque sa main prend possession de ta cuisse. Créature indécente, le fou ne sait pas, qu'il ne t'ébranlera pas, que t'as rien à faire de la décence. Il ne devine pas que la prise de pouvoir est inversée. Il peut bien te toucher, il peut bien se régaler puisque, maintenant, tu sais qu'il y pensera encore. Il n'effacera pas le gout de la peau, sur ses lèvres conquérantes, ni la chaleur des dunes de ton corps. Tu t'approches plus encore, tu le défies. Et si, du bout de ses doigts, tu frémis, c'est que tu le sais consumé par les mêmes flammes. Celles de la perversion et de l'inconstance.
- tu as assez joui de ma présence. j’ai besoin d’un autre divertissement.
Tu ris, parce que tu n'y crois pas, et, pour cette façon de s'exprimer qui n'appartient qu'à lui. Probablement est-il né à la mauvaise époque. Eclat de voix cristallin et moqueur, un de ceux qui heurtent la crédibilité. Peu importe s'il te pique, tu retiens qu'il s'échappe.  
- plus appréciable, plus sensuel, moins puéril.
- plus facile.. weiss, tu ne sais pas perdre.
Déduction tranchante. Tu hausses à peine les épaules alors qu'il se dérobe. Cependant, tu as encore soif, ta langue siffle pour chasser la déception. Et, tu comprends que son égo malmené a besoin d'être pansé. Lip, cet éternel monstre d'amour propre. Muraille impériale, tu le plais à penser qu'on mesurera ta valeur à celle de ceux que tu affrontes. A celle de Lip. Alors, cette fois-ci, c'est toi qui réduis l'espace entre vous à néant. Comme si l'étreinte était naturelle. Panthère noire drapée de blanc. A l'héritier, tu réserves toujours tes regards les plus incandescents. Pourtant, tu joues, tu survoles. Sourire mutin, alors que ta lèvre glisse entre tes dents. Douce indécence. Il ressemble à ses enfants qui confondent ennui et frustration. Tes doigts glissent le long de sa mâchoire anguleuse.
- épargne-moi le royal discours de sa majesté, et dis moi pourquoi tu fuis?
Chasseresse, pécheresse de haute voltige. Tu te fais démon de tentation. Tu frôles ses lèvres, tu épouses son corps comme la caresse délicate d'un chat sauvage. Ta main file sur sa poitrine avant d'enserrer son perfecto griffé. Pour lui rappeler qu'il est là, avec toi, tant que tu l'auras décidé. Tu forces à ses sens le parfum de ce qu'il pourrait gagner, malgré la défaite sous-jacente. Jamais courtisane, éternelle mise à rafler. Ses yeux semblent chercher une raison de rester, t'en demander une. Parce que, tu as appris le panel de ses humeurs, la ferveur de sa fierté et l'irréversibilité de ses envies. S'il avait voulu te planter, il ne serait déjà plus là. Probablement ne serait-il jamais venu. Tu en es convaincue. Et si tu brûles au contact de ce corps qui ne trouves jamais le tiens, tu déploies des trésors de retenue. Jamais tu ne seras la plus affectée. En aucun cas tu ne lui accorderas le mérite des vagues qu'il fait déferler, ni les élans de ton corps qui se languit de son coeur. Plutôt, tu joues, et, jamais aucun de vous ne choisit. Seule conditions de vos inconstances.
- je serais déçue que ce soit déjà trop pour toi.
Tes mots trainent, à la façon de tes yeux qui s'accrochent un instant à ses lippes avant d'asservir son regard. Tes billes noires sont plus éloquentes que toutes vos belles paroles et incessantes parades.

Hard liquor mixed with a bit of intellect
@Sihem Benahmed & Lip Weiss

saveur sucrée sur les lèvres. victoire qui se profile. tu reprends le dessus. avec fierté, avec aisance. tu es maitre de la situation. sihem, prisonnière. entre le mur et ton corps. cette chaleur qui vous consume tous les deux. et elle ne dit rien. absolument rien. ce qui t’étonne presque. tu t’attendais à des doigts parfaitement manucurés sur ton torse. une distance imposée. la princesse qui construit des remparts entre vous. mais elle est accessible. elle se laisse approcher. en silence. si rare de sa part. alors tu ne peux pas t’empêcher de l’ouvrir. glisser une remarque. sur son comportement. sur son éducation. parce-qu’elle n’est qu’une pourrie gâtée qui n’a sans doute jamais appris à partager.  et tu ne te lasseras pas de le lui répéter. « non, il m’a appris qu’un chien qui aboie ne mord pas. » toujours si fière, toujours si condescendante. alors même que ton emprise sur elle s’amplifie. ta main qui glisse sur sa cuisse. tes yeux qui cherchent les siens. tu veux voir ses yeux s’embrumer. tu veux la sentir frissonner. tu veux la faire perdre pied. et comme pour te prouver qu’elle ne laissera rien paraitre, elle se rapproche un peu plus. une autorisation que tu n’as pas demandé. sa peau qui frémit. preuve qu’elle n’est pas indifférente à ton toucher. et il suffit juste de ça pour que tu sois satisfait. tu as atteint le point que tu voulais. une once de faiblesse visible. une once de contrôle qu’elle lâche. son corps qui la trahit, qui faiblit sous ta caresse. alors tu te détaches d’elle. tu décides que c’est fini. le jeu a été amusant, maintenant il est juste moins appréciable. maintenant que tu l’as senti réagir, tu la trouves bien ennuyeuse. triste vie. jeu éphémère. « plus facile… weiss, tu ne sais pas perdre. »  et tu ne sais que tu n’as pas perdu. bien sûr que non. pas quand tu vois encore des frissons sur sa peau. l’ombre de tes doigts encore visible. et tu veux que les rôles s’inversent. tu veux qu’elle soit celle qui te court après. parce-que la voir te supplier serait un trophée avec beaucoup trop de valeur. et tu l’attends. tu seras complètement satisfait qu’une fois qu’elle se sera pliée. la tigresse qui acceptera d’être domptée. et elle se rapproche de nouveau. écart diminué. la princesse qui essaye de te retenir à sa manière. son regard bien trop perçant. sa lèvre qui glisse dangereusement le long de ses dents. elle joue. elle t’attise. et le goût de la victoire qui apparait.  « je n’ai pas perdu. j’ai même tout gagné. » que tu lui réponds fièrement. parce que la victoire est tienne ce soir. elle s’est pliée. elle s’est laissée faire. elle a prouvé sa faiblesse. faiblesse face à toi, à ton toucher. ses doigts qui viennent contre ta mâchoire. un sourire qui se dessine sur ton visage. fier, impérial, agaçant. « épargne-moi le royal discours de sa majesté et dis moi pourquoi tu fuis ? » tes mains sur ses hanches. et tu as du mal à croire que cette place n’a jamais été la tienne depuis toujours. et tu es prêt à lui énumérer toute une liste de raison de ton départ. beaucoup ne lui plairont pas. d’autres ne seront pas légitimes à ses yeux. mais tu t’en fiches bien de ce qu’elle pense. la princesse s’improvise courtisane. lèvres frôlées. corps bien trop proche. ses mains sur ton perfecto. son parfum hors de prix qui glisse dans tes narines. et tu la laisses faire. t’attends de voir jusqu’où elle ira pour te garder. parce-qu’il est là l’enjeu. ne pas te voir repartir. elle t’a fait venir jusqu’ici, à elle de te prouver que tu dois rester. « je serais déçue que ce soit déjà trop pour toi. » et non ce ne sera jamais trop. parce-que benahmed t’a appris la patience. tu sais très bien que tu n’auras pas plus. pas si elle ne l’a pas décidé. alors tu joues la carte de la sincérité. du gosse qui s’ennuie. celui qui veut retrouver son palace et toute l’attention qu’on saura lui donner. « tu es ennuyante sihem. ta présence et tes grands airs ne m’amusent qu’un temps. j’ai une soirée qui m’attend. » tu lui lâches plus fermement. tes mains qui viennent la repousser. et tu sais que ça ne lui plaira pas que tu te dégages d’elle. sihem est ce genre de filles qui n’aiment pas qu’on lui dise non. et toi, le genre de mec qui adore le prononcer. « vraiment navré que tu n’aies pas pu répondre à l’invitation à temps pour ce soir. » que tu lui dis, un fin sourire sur les lèvres. le carton n’est jamais arrivé jusqu’à elle. aucune réponse n’était attendue. sa présence n’était pas souhaitée. son ego était le seul touché. ton visage qui vient contre le sien. tes lèvres sur sa joue. un baiser chaste, rapide. bien trop poli. « bonne soirée, benahmed. elle risque d’être mouvementée. » que tu lui souffles dans l’oreille. juste le temps de glisser un sachet de poudre blanche dans sa pochette. un sourire victorieux sur ton visage. tu te recules. tes yeux fixés sur elle. l’incompréhension dans les siens. tu tapes sur l’épaule d’un videur avant de montrer la princesse d’un hochement de tête. « elle a essayé de me vendre de la coke. » tu enfiles un masque complètement innocent avant de le voir se diriger vers elle. et tu restes là. à quelques pas d’elle. juste assez pour la voir se faire accoster par le videur et lui demander de fouiller sa pochette. et au moment où son regard croise le sien, tu jubiles. tigresse à terre. le prince deviendra bientôt roi.

BLACK PUMPKIN ; ICONS LITTLE LIARS & BONNIE