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| des griffes et des crocs (live) | |
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| Sujet: des griffes et des crocs (live) Mar 14 Aoû - 20:50 |
| DES GRIFFES ET DES CROCS (flashback)
Demi-lune sur la chair charnue de sa paume. Et une météorite dans son univers, paternel aux traits austères. Il imagine sans mal les torsions de son visage quand il prononce ses menaces, voix sourde qui se réverbère dans tous ses os au travers du téléphone. Même loin, même majeur, même ailleurs il sait qu'il ressentira toujours la même répulsion. Réaction presque épidermique, une allergie à la laideur intérieure de l'homme. De l'urticaire sur son âme chaque fois qu'il l'entend ou le voit. L'innommable. Reed, est un boulet à ses pieds. Patronyme contraignant. Paternel violent. Il a encore les hématomes des derniers instants, les cicatrices du temps d'avant, les plaies écorchures qu'on gratte encore, celles qui ne s'effaceront jamais. Et il tremblerait presque lion, s'il le pouvait encore, en s'imaginant revenir à la case départ, coincé dans la maison familiale à l'ambiance délétère. « connard. » mot d'un lâche. Il le crie dans le combiné quand il est certain qu'il a raccroché. S'il n'est plus chiot effrayé il est loin d'être félin impitoyable face à lui. S'il le haït, c'est souvent en lui-même. S'il le frappe c'est surtout en rêve. S'il l'insulte c'est presque toujours quand ses oreilles ne sont plus là pour l'entendre. Il n'y a qu'un silence assourdissant pour toute réponse, le battement dans ses tempes à cause du sang qui pulse trop fort. Et la menace comme une chape de plomb entre les murs trop calmes. Il n'entend rien sinon la brise qui passe par la fenêtre et semble alimenter le brasier dans ses veines, crescendo d'une rage qu'il a apprit à reconnaître. Celle qui bouffe ses organes un à un, celle qui annihile le bon sens. Celle qui ressemble bien trop à celle du père. Une similitude qu'il oublie dans ces instants-là, trop occupé à prétendre peser le pour et le contre. Faire semblant de choisir quand c'est une réflexion à l'issue déjà connue. le refuge est sali. abîmé par les menaces qui planent comme autant de chaînes à ses membres qui lui rappellent qu'il n'est jamais libre. Lion en cage depuis trop longtemps, sensation de liberté illusoire, les barreaux sont encore là. Juste sous ses yeux. Ils portent les traits de Louve endormie et ronflante, symbole d'un courroux qui menace de s'abattre. Mais il est déjà bien trop amourachée de sa semi-liberté, du goût divin des silences et des nuits sans éclats de voix pour les voir filer si vite. « lève-toi faut que tu te casses maintenant. » pas une invitation, un ordre. Voix vibrante d'une colère qui ne lui est pas adressée mais qui, comme trop souvent, ne trouve sa cible qu'en sa personne. Louve l'éternel exutoire de la rage qu'il ne sait pas exprimé au concerné. « t'es en train de tout gâcher. il veut que tu rentres » il comme un monstre qui apparaîtrait si on le nommait. C'est un vague pincement au coeur quand il l'imagine rentrer, élan de solidarité fraternelle douloureux mais vite masqué par la peur bien plus grande de perdre le peu qu'il a pu bâtir loin d'eux. Oublié rapidement par la colère qu'il ressent à a voir là, bousculant un univers déjà instable par sa seule présence. Fautive, puisqu'il en faut un, des menaces qui pèsent sur lui. C'est facile de détester louve dans ces instants-là, ses yeux et ses cheveux clairs ressemblent à tous les reed. Ressemble au père. Il en oublierait parfois qu'elle n'est pas moins victime que lui, qu'elle mériterait le même refuge quand il le lui retire sans honte. Ce soir seulement, il sera temps de s'en vouloir. Ce matin, il se contente de savoir qu'il la renvoi en enfer mais de le faire quand même. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Mar 14 Aoû - 22:55 |
| - six ans plus tôt -
DES GRIFFES ET DES CROCS Louve, t'avais quinze ans, t'étais pas encore bonne à jeter. La veille, t'as essuyé rien qu'une autre de ses branlées. Une de celles que tu connais déjà. C'est pas tellement ton corps qui est meurtri, le plus sensible, c'est ton âme qui est décousue à chaque fois. L'adolescence, ça t'a obligé à mettre du relief dans ta vie, tu comprends avec plus de profondeur. Alors, t'imprimes plus ses crises de nerfs. T'as bien vu qu'ailleurs, c'est pas comme ça. Puis, tu sens que même sur toi, ça dégouline, que tu n'vibres plus sur la bonne fréquence. Et, gamine est fatiguée de réfléchir trop loin. Gamine qui veut donner le change, mais, qui a besoin de quelqu'un pour pas faire naufrage. Dans le fond, tu trompes personne, surtout pas Lion. Naturellement, il a tiré la tronche toute la soirée, mais il a pas posé de question quand t'as débarqué à vingt-trois heures avec la gueule en vrac. Sa tête de con t'a pas vraiment dérangé puisque t'as fais que pioncer. Comme une mise en veille, ou une récupération du système. - lève-toi faut que tu te casses maintenant. T'as le coeur qui loupe un battement quand t'es rattrapée dans ton sommeil par le timbre fiévreux de ton frère. T'es déjà assise, les yeux à peine ouverts. Un instant de flottement, et, une vague de chaleur alors que l'palpitant s'emballe. T'en as plein le cul de ces injustices. - t'es en train de tout gâcher. il veut que tu rentres - t'es sérieux? C'est pas une question, mais une accusation, un morceau de toi qui se brise. Puisqu'à qu'à cet instant, tu comprends quelque chose de très important. Ce ne sera jamais vous deux contre le monde. Chacun pour sa gueule, tiens l'coup si tu peux. traitre. Tu ne vas nul part, mais tu te relèves, parce que tu connais son sang comme le tiens. Tu sais que ce matin, il est monstre. Y a tout le cheminement qui t'échappe, mais ça te saute aux yeux. Ton père, le votre, cette intarissable menace et son emprise déroutante. Tu connais le schéma comme le plus intime des malheurs. Tu le connais pour chaque cicatrice, chaque fois où t'as bouffé les murs. Tu devines le regard des fois où tu paies l'addition, pour simplement punir ta présence. Dieu sait à quel point Lion devient votre père quand il revêt ses couleurs de colère. Amère déception, fureur contagieuse. Le temps de te dresser sur tes jambes, tu bouillonnes. Acide corrosif, mélange d'adrénaline et de venin. Même que, ton problème à toi, c'est c'est que t'as jamais su la fermer. Alors, probablement qu'un jour tu crèveras la gueule ouverte. - t'en as jamais marre de penser qu'à ta gueule? ou d'avoir des couilles qui t'servent à rien? ..tu me forceras pas à y retourner. Tu ne parles pas, tu vocifères. Chien qui aboie, qui a peur de retrouver son maître. Ce que tu voudrais vraiment savoir, c'est combien il te déteste pour être si cruel, ton roi des animaux. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Jeu 16 Aoû - 20:23 |
| DES GRIFFES ET DES CROCS (flashback)
Il l'aime louve. Il l'aime mal, c'est tout. il l'aime assez pour l'héberger, pas assez pour la faire rester. pas assez pour perdre le peu qu'il a gagné. « j'ai l'air de déconner? » agressif puisqu'il ne connaît que ça. Il pourrait simplement s'asseoir et lui expliquer, parler comme ces aînés couvrant les cadets avec la bienveillance des fratries. Mais aucun d'eux n'est comme ça. Ils ne se parlent que dans des nuances d'agressivité, ne s'aiment que dans les hématomes laissés sur la peau. Il tire la couette sans ménagement et déjà louve se redresse, animal prêt à mordre. Il la connaît, reflet de lui-même, sait lire dans la fureur de ses pupilles la première salve qu'elle va lancer. Des mots tranchants qu'il entend avec une perception accrue, chacun attisant un peu plus les flammes de sa fureur. Il en rirait presque s'il avait pas tant envie de la mordre, elle qui détient entre ses mains son avenir soudain bien trop incertain. Louve qui comprend pas, qui comprend jamais. Qui vit ce qu'il a vécu aussi, mais refuse de la faire seule. Elle se rend pas compte qu'elle l'entraîne avec lui dans un abîme dont il se croyait sorti. Que le risque est trop grand, qu'elle en vaut pas le prix. « moi j'pense qu'a ma gueule? » crescendo d'éclat de voix même quand ses mots ne sont pas un mensonge lion ne peut que la contredire. Soudain trop proche d'elle, visage baissé vers le sien et ses doigts qui s'accrochent à la peau de son bras pour l'attirer vers lui, plus près encore. Jusqu'au brasier. et l'y jeter « j'ai passé vingt-et-un ans là-bas et toi du haut de tes quinze ans t'es déjà en train de chialer parce que c'est trop dur ? Grandis un peu. » c'est un ordre, il voudrait cracher grandis, grandis grandis pour pouvoir t'en aller aussi, grandis pour t'enfuir, pour plus avoir de raison de rester. Grandis pour pas l'obliger, lui, à la repousser pour ne pas sombrer. Presque de la détresse dans ses gestes, dans ses doigts qui s'impriment plus fort sur son bras. Ce soir, la rougeur de ses phalanges en éventails sur son épiderme. Souvenir d'un frère. « T'as intérêt à dégager d'ici louve si tu veux pas que j'te ramène chez lui par les cheveux. » la menace s'échappe dans un calme terrifiant. Et à l'instant même ou il le dit, lion sait qu'il le fera si elle l'y oblige. Il l'aime louve. mais sans doute jamais plus que lui-même. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Sam 18 Aoû - 14:31 |
| - six ans plus tôt -
DES GRIFFES ET DES CROCS - j'ai l'air de déconner? L'acharnement de votre père à toujours été nourri d'insécurités. Lion, éternel esclave de la menace qu'il représente alors que le paternel vieillit. Et toi, trop encline à rendre les coups et ouvrir ta gueule, tous crocs sortis. T'es celle qui lui échappera avec perte et fracas, il l'a toujours su. Alors, ce qui te crève le coeur, c'est que tu le sauverais Lion, si t'étais à sa place. Tu l'enverrais pas se faire bouffer par les chiens. Puisque l'enfer est quotidien, tu te serais accommodée d'une d'une nouvelle rafale de flammes. Quand t'es parti une fois, y a forcément ailleurs pour recommencer. - moi j'pense qu'à ma gueule? - mais regarde toi putain! T'aurais du reculer, n'pas le laisser si près de toi. T'es con de toujours te faire happer par cette colère qui fédère. Comme si ton corps cherchais sa proximité pour te faire létale. Dérive de l'esprit, idiotie des sentiments. T'es toujours la plus vulnérable. Pourtant, y a quelque chose d'inédit dans la façon dont le masque se fissure. La fureur découle de l'instant, mais, la rage qui te fait gronder attend depuis des années. - j'ai passé vingt-et-un ans là-bas et toi du haut de tes quinze ans t'es déjà en train de chialer parce que c'est trop dur ? Grandis un peu. Adrénaline dans ton sang, et, morsure de ses doigts. T'imprègnes pas autant la douleur que tu n'imprimes la couleur. Chialer, grandis. Ton égocentrisme d'adolescente rugit, blessé dans la chair. Brûlure qui se répand, t'as pas chialé depuis bien longtemps, justement, mais là, Dieu sait que tu luttes pour ravaler chacune des larmes qui voudraient perler. Plutôt, tu te loves dans cette rancoeur inépuisable. Bouclier de plomb et d'aplomb. Y a de nouvelles nuances à ta colère. Une envie de destruction que tu n'as jamais connue si puissante. Ton bras qui lance, comme un fiévreux rappel à ta situation. Instinctivement, ta main libre trouve le creux de son coude à la perpendiculaire. Tes doigts s'enfoncent à la jointure de son muscle et des nerfs. Douleur électrique, Tu ne cherches pas à forcer, mais simplement à les immiscer dans cette articulation musculeuse. Jusqu'à trop, jusqu'à ce qu'il relâche la prise sur ton corps. Aussi sec, tu recules, et, t'as un instant de panique. Aspergée à l'acide de cette médiocrité sentimentale. - t'as intérêt à dégager d'ici louve si tu veux pas que j'te ramène chez lui par les cheveux. - oh, vraiment? va te faire foutre! condescendance. Le calme, c'est ce qui ressemble le moins aux Reed. Alors, tu comprends tout le sérieux de la menace. C'est justement ça qui te fait vriller pour de bon. Fin de la raison, début des vraies emmerdes. Celles qui ne finiront jamais, même une fois que le vieux mangera les pissenlits par la racine. S'il préfère sauver tout ça, alors lui aussi n'a qu'à crever avec son taudis. Tu n'vois rien que du rouge. Chaos subversif. Cette menace qui tourne en boucle, et, ton cerveau à l'envers. Tu le fixes, parce qu'un lion finit toujours par bondir sur sa proie, mais, tu vois autre chose. La batte de baseball, la sienne. Celle qu'il ballade depuis toujours, et, qu'est à deux mètres de toi. Putain de poésie. Tu fonds dessus, avisant Lion de n'pas avancer, à l'instant où tu poses la main dessus. Louve, tu n'es plus. Demeure l'explosion de ressentiments. - tout ça, pour ... ça, hm! c'est ce bordel que tu veux sauver? t'es un pauvre type! Tu craches tes mots avec le coeur au bout des lèvres. Téléviseur qu'en prend un coup. Ecran renversé, fracturé. Puis, Lion qui veut approcher, mais c'est avec la batte que tu brandis vers son nez, que tu étouffes son mouvement. Il était prêt à te renvoyer chez votre père par les cheveux. Toi, tu peux bien l'envoyer à l'hosto les pieds devant. Parce qu'il a beau être fort, et menaçant, il perdrait le nez, ou une articulation avant de te toucher. Il le sait. Démon de tes yeux, de ton corps. T'es consumée par un feu plus grand que toi. - je te jure lion, donne moi l'occasion de l'empaler sur ton crâne et t'iras plus jamais nul part! si je reste pas ici, toi non plus! Eclats de nerfs, de verre et, de toi. Meurtre émotionnel de ton frère, ce soir, tu pourrais bien l'enterrer après ce qu'il est en train de te faire. Et, si t'as perdu les pédales, c'est que t'étais pas prête à ça. Désespoir maquillé, et fenêtre que tu exploses. Appart miteux. Tu le réduiras en cendres avant de laisser Lion te bafouer à nouveau. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Mer 22 Aoû - 8:43 |
| DES GRIFFES ET DES CROCS (flashback)
regarde-toi elle dit sans savoir qu'il le fait déjà souvent. Que si la carcasse est belle, les entrailles sont en putréfaction. Qu'il n'est pas dupe face au reflet, contrairement à ce que louve lui hurle. Il sait avec un détail extrême tout ce qui le compose, ce qui le nécrose. Toutes les fêlures à l'égo qu'il tente de colmater à renfort d'égoïsme que louve lui retire. Accusatrice quand elle pointe le défaut qu'elle porte elle-même en tiare sur son crâne. Mauvaise foi fait loi entre les lèvres incendiaires de l'animal. Reproche sans gêne des tares qu'elle arbore. Ça l'aurait fait sourire en d'autres lieux, en d'autres temps. « ferme là, j'te jure, ferme là. » tant que tu comprendras pas 21 ans de guerre intérieur, de collisions douloureuses, d'affrontement sanglant. Vingt-et-un ans et même ailleurs, la dynamique du chaos ne change pas. Elle vient à lui s'il ose la fuir, lui colle à l'âme comme une seconde peau. Des gènes déviants qui portent la marque de la violence, adn fracassé que louve partage avec lui. Animal fou aux crocs tout dehors, protégeant un territoire qu'elle a fait sien sans qu'il l'y invite, indélogeable virus. Un fléau soudain, quand la menace place sur lui, l'esprit déjà usé. Fracassé par le coups et les injures qui tournent en boucle. C'est tout un pan de lui-même qui se ressoude loin d'eux, des fragments disparates qu'il parvient à recoller un à un. Travail d’orfèvre, fastidieux mais imparfait. Important. c'est ce bordel que tu veux sauver? Crachée jusqu'à lui, venin perfide jusqu'à son cœur qu'elle enrobe de la suie de sa haine. Lion suffoquant entre culpabilité et colère. égoïsme putride qui refuse de se voir arracher la parcelle de paix qu'il a chèrement gagné. vingt-et-une années pour quelques nuits de sérénité qu'on lui vole trop tôt.moins bordel que havre de paix, il veut dire oui, putain. ce bordel qu'elle appréciait hier soir quand elle est venu s'y réfugier comme un animal blessé en détresse. Instinct de survie qui la mène ici comme le sien l'y a guidé y a pas si longtemps. « c'est drôle d'entendre ça de la part d'une sale gamine sans avenir. » s'il est pauvre type, elle est poussière. Jamais plus que lui, jamais plus que rien pourvu qu'il le décide. Il entend rien de cette voix qui ravive la culpabilité. Longtemps qu'il est sourd aux suppliques de sa conscience qui lui rappelle que les trêves entre eux ne seraient pas vaines. Des instants de paix qu'ils ont incapable de préserver, déjà de nouveau en guerre. Rage au ventre et des couteaux dans chaque mot. Il ne reste d'eux que le pire. « t'as plutôt pas intérêt ... » la voix tendu n'arrête pas le boulet de canon. Y a plus de cran de sûreté quand louve est lâchée, une allumette jetée sur une traînée d'essence qui s'embrase en une seconde et déjà, la brûlure sur sa peau. Les éclats sur le sol quand le tombe s'écrase en bruit sourd. Il croirait voir les étincelles, mais elles ne sont sans doute que dans ses yeux brûlants de rage, rêvant de l'incendier. garce, garce, garce Y a l'impulsion sous sa plante de pied, le pas comme un bond jusqu'à elle les poings serrés. Sa voix menaçante qui l'arrête. Fou mais pas assez pour affronter louve quand elle est armé, aveuglée par sa rage qui la mènerait trop loin. Sa promesse n'est pas vaine, il sait ce qui coule dans ses veines. Le même besoin de violence et de sang, ses doigts accrochés à la batte qu'elle fracassera sur son crâne s'il osait aller trop loin. Reddition éphémère, main levé et le pas en arrière. Y a le sourire amer aux coins de ses lèvres, une victoire arraché à l'égo qu'elle gardera en parure. « t'es complètement taré, tu sais ça ? Arrête de jouer dans la cour des grands t'es qu'une petite fille. Pose ça louve. » des mots creux, louve l'a jamais écouté, pas plus qu'elle ne veut l'entendre. Trop égocentrique pour voir l'autre, c'est pour ça qu'elle frappe, c'est pour ça qu'il l'abandonne sans cesse pour sauver sa peau. Parce que s'il ne doit en rester qu'un, chacun mise sur lui-même. Ils ont beaux être des animaux de meute, ça fait longtemps déjà qu'ils restent en solitaire. « c'est drôle, plus tu grandis, plus tu lui ressemble. » l'attaque est basse quand le sourire s'étire. Une plaie facile à rouvrir, un couteau qu'on tourne en son centre pour mettre les nerfs à vif. Espérer une erreur pour lui retirer la batte des mains, lui briser les jambes s'il le faut et la ramener de force. Aller trop loin mais fermer les yeux quand même. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Ven 24 Aoû - 14:31 |
| - six ans plus tôt -
DES GRIFFES ET DES CROCS Tu deviens une connasse pour toute la vie, mais tu n'le sais pas encore. Aujourd'hui, t'auras tellement cramé ton coeur, qu'il en restera qu'un tas de braises, duquel tu seras forcée de t'accommoder. Ce matin là, Lion a tué ce qui restait de la gamine innocente. Alors toi, t'as veillé à assoir une rancoeur éternelle. une sale gamine sans avenir. Première détonation. t'as plutôt pas intérêt ... Deuxième. Tu jurerais qu'il fait exprès, que ses mots sont choisis avec une intention particulière, celle de faire valser tout ce qui te compose. Colère proportionnelle à la douleur. Les attaques sont particulières à ta chair. Tu n'comptes plus les battements loupés, ni les envolées de pression. Lion, il a ton coeur entre les mains, sauf qu'il ne l'a pas réalisé. Il n'a pas compris qu'il est tombé, et qu'il marche dessus. Tant pis, puisque tu es furie, tu lui feras bouffer le sien. Il a beau mimer la paix, la seule envie qu'il te donne, c'est embrasser sa tempe avec la batte. sale con. - t'es complètement taré, tu sais ça ? Arrête de jouer dans la cour des grands t'es qu'une petite fille. Pose ça louve. - ah ouais?! Tes dents grincent tant tes mâchoires sont crispées. Absolument tout ce que tu peux, tu détruis. Tu ne sais pas si ça te soulage, ou si tu en veux simplement plus. Seulement, tu sais que tes mains brûlent et qu'à l'intérieur de ta poitrine, ça hurle. Ordinateur. Clavier, écran, enceintes. Tu brises, tu vrilles, tu fracasses. Tu voudrais qu'il ose approcher, le malheureux. Tu veux rien que l'occasion de marquer son corps. Lui rappeler où est-ce-qu'il t'envoi. Et, c'est pas ta faute si lui n'avait personne. Par contre, t'es à peu près sûre que se sentir seule, à deux, c'est encore pire. Les idées fusent, pourtant, tu peines à articuler quoi que ce soit. Vacarme d'idées noires, et, ces années de retenue qui te prennent à la gorge. - c'est drôle, plus tu grandis, plus tu lui ressembles. - c'est de ta faute, oublie surtout pas que c'est de ta faute! Le pire, c'est son sourire. Sans harmonie, sans joie. Un rictus qui veut du mal, qui rebute. Alors, le premier truc qui passe sous ta main, tu lui envoies fiévreusement au visage. Lampe qui fuse, qu'éclate sur ses avant-bras qui font parade. Même schéma avec une enceinte en morceaux. Dieu sait que l'adrénaline te donne de la force, mais finalement, ce n'est plus assez. Tes doigts rêvent de lui infliger une souffrance que tu pourrais palper. Les vagues ne t'ébranlent plus, tu cherches le raz-de-marée. Gamine blonde fond sur lui, et la batte s'écrase sur sa jambe. Tu voudrais la casser, qu'il ne puisse plus jamais se relever. Le casser lui, tout entier. Le faire pleurer, et surtout trembler. Tu voudrais qu'il soit désolé de t'abandonner, que parfois, il soit simplement ton grand frère. Plus que tout, t'aurais aimé qu'il y ait quelque chose à sauver entre vous. Mais, s'il n'y a rien, alors tu piétines tout, tu lâches les chevaux. Déferlante de coups, bourrasque de violence. Poings, pieds, batte. Lion, il est pas en position de force, et, c'est bien la première fois que tu as l'intention de le tuer. - j'vais te tuer. après, j'irai le tuer lui. et personne vous regrettera. Monstre furieux, bourrasque de haine. Tu n'entends pas la serrure qui tourne, ni les pas qui s'approchent dans ton dos. Tu ne vois que Lion qui veut se relever, et, ta peau qui est en danger. Puis, t'es happée en arrière, ceinturée par des bras que tu ne connais pas mais qui te soulèvent. Dernière attaque, un coup de botte dans le menton de ton frère alors que tes jambes quittent le sol. - LACHE MOI!
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Lun 3 Sep - 13:31 |
| DES GRIFFES ET DES CROCS (flashback)
Il y a la trêve, quelque part entre fierté et agressivité. Il y a la trêve, sur le parquet, piétinée par leurs peurs. Il y avait la trêve. Mais les animaux ne connaissent que la guerre, des proies en fuitent qui refusent de retourner vers le véritable prédateur. Pas de concession dans la position de lion, pas de pardon dans celle de louve. Acculés dans l'impasse de leurs besoins qui ne s'accordent pas. Guidé par la peur. Celle qu'ils portent à la même personne, phobie de l'homme – du sous-homme – qui devraient faire d'eux des alliés mais les placent en ennemis. « ouais ! » ça ne demandait aucune réponse mais lion lui fournit quand même, enfonce le clou, ravive les flammes en en y jetant l'essence. Jurerait tout les dieux, s'il y croyait vraiment, qu'il ne ment pas quand sa langue ne crache pourtant que des inepties. Un souffle violent pour lancer l'ouragan louve, flirtant avec la folie, ses mains armées qui s'acharnent sur le mobilier qui ne lui appartient pas. Brise comme elle s'imagine sûrement le briser lui. Soupçon de crainte dans ses veines, elle est catastrophe naturelle. Inarrêtable, effrayante. Fraternité tabassée, chaque coup est une fêlure de plus sur leur lien fragile. Les derniers fils qui les relient l'un à l'autre malmené par le pire des affronts : l'abandon. Incapable de faire un pas vers elle, conscient qu'au moindre geste elle répercutera sa rage sur ses os à lui. instinct de survie. once de honte aussi. Il entend c'est ta faute persuadé que c'est faux tout en se sentant coupable. Coupable de tout. de rien. De ne rien avoir su faire, de ne savoir que fuir. Coupable par les gènes pourris qui rampent dans son adn. Innocent pourtant, juste un gamin qu'a grandi de travers. A la peau tannée par les coups qu'il refusait de se prendre et l'évidence que louve doit reprendre le flambeau. Qu'il est temps. Qu'il a fait son temps. Il voudrait jurer qu'il l'aidera a fuir quand le temps sera venu, qu'à l'aube de sa majorité il lui ouvrira une nouvelle fois. Mais louve mérite rien de tout ça quand la lampe entre ses mains s'envolent jusqu'à lui. Réflexe maladroit de protéger son visage de ses bras, une erreur qui lui planque la vu. ne jamais quitter le prédateur des yeux trop tard pour se le rappeler, ça aussi, presque oublié dans la douleur fulgurante. chute libre lui. ou l'esprit de louve. L'un des deux tombe et il croit sentir son corps toucher le sol aussi clairement qu'il voit son âme à elle se briser sur le parquet. Hallucination douloureuse. Peut-être que c'est lui qui l'écrase. La brise dans sa chute. Que les éclats s'enfoncent dans sa chair pour ne faire qu'un avec la sienne, mourir en duo comme les amours tragiques. Les fêlures ont explosé à l'orée de leur haine, en même temps sans doute que sa rotule éclatée par la batte de louve. Elle crie et il n'entend rien. Rien que le voix d'un géniteur. Les aiguës de louve se change en grave de paternel. Monstre dans le placard qu'il a eu l'erreur d'inviter chez lui. Et la douleur, juste la douleur. Élancement dans la jambe qui fait remonter le sang jusque dans ses tempes et quelque part sous l'oeil, l'écorchure d'un morceau de lampe. « Bah viens, qu'est-ce que t'attends ? Tu te supportera plus après ça, j'peux crever heureux. » Louve est un animal fou. De ceux qu'on doit euthanasier pour survivre. Entre ses phalanges a terre, près du canapé, une canette de bière vide qu'il est prêt à lui éclater sur la tête. Poussé dans les extrêmes de leur relation, aux frontières du non-retour. Balançant l'arme obsolète sur elle quand elle ose faire un nouveau pas avant d'être tiré vers l'arrière. Rassuré, presque déçu. L'adrénaline bouillonne sous sa peau à vif et lion sourit. De ce sourire effacé par le coup de pied qu'elle envoie, explosion d'hémoglobine. Du temps qui s'écoule le temps de remettre les idées en place, il offre pas un regard au propriétaire de l'appart, un ami. Y en a que pour louve. Centre de son univers. Soleil trop proche qui lui brûle la peau. Sourire de sang entre les lèvres abîmées. « les animaux finissent toujours en laisse. » Vulgaire et fier, il a rien de beau pourtant, assis par terre. Pauvre type éclaté par les mains d'une sœur. « désolé, ma sœur a pas toute sa tête, j'te l'ai déjà dit non ? » douleur dans le genou quand il se redresse, incapable de s'appuyer sur la jambe malmenée. Il prend le temps Lion, d'avancer en claudiquant. D'esquisser un sourire amer quand son poing se referme et s'écrase sur louve, marque son visage dans une vengeance libératrice. Le fourmillements dans les phalanges, élancement euphorique. Petite victoire pour une trop grande douleur. et le dégoût. arrière-goût d'un père qu'il voulait fuir tout cédant si facilement à ses penchants. « j'appelle les flics si tu dégages pas. » parce qu'il peut plus vraiment la traîner lui-même maintenant. Et qu'il sait le prix qu'elle payera si elle revient – trop tard – et accompagné d'hommes en uniformes. Infime comparé à celui qu'il lui souhaite. Et y a ni honte ni regret quand l'ami retient louve sans empêcher un regard consterné. Il peut pas comprendre, personne ne peut. |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) Dim 9 Sep - 21:22 |
| DES GRIFFES ET DES CROCS (flashback) - bah viens, qu'est-ce que t'attends ? tu te supporteras plus après ça, j'peux crever heureux. Il ne mourra pas heureux. Il crèvera dans la douleur et la misère, comme il le mérite. Ce matin, t'as décidé d'être le juge et le bourreau. Y a que toi pour décider du sort de ton frère. Tu es prête à le tuer. Tu ne vois pas le sang, ni les bleus qui percent et déforment son visage. Tu ne vois que la vie qui persiste, et que tu t'escrimes à étouffer sous les coups. Parce qu'une fois qu'il est à terre, c'est de tes mains que tu comptes l'achever. Ton sang pour le sien. Chaos violent, subversif. Rien que la haine, jusqu'à l'intrus. Jusqu'à te faire happer en arrière et lui asséner un dernier coup de pied. - DEGAGE! LACHE MOI JE VAIS TE TUER AUSSI! T'as beau hurler, gronder, trembler, tu restes prisonnière. Même en envoyant ton crâne en arrière pour frapper la mâchoire du malotru, tu échoues. Toute ton attention est cependant dirigée vers Lion. Seule menace de cet environnement. Même déglingué, il est dangereux. Son sourire te rend folle, sa satisfaction brûle ta peau. Si un jour tu as vu rouge, c'est aujourd'hui. Animal furieux. Tu n'vois rien qu'une haine sans limite, et l'hémoglobine comme seule alliée. T'es trop petite pour la folie à retenir, t'étais sensée rafler la mise, couper sa tête. - les animaux finissent toujours en laisse. - fils de pute! - désolé, ma sœur a pas toute sa tête, j'te l'ai déjà dit non ? - je vais t'enterrer lion. j'te l'jure. Si tu ne cries plus, c'est pour faire face à ce frère qui se relève. Avec ton aplomb improbable, une arrogance à faire gerber. Parce que t'es fière comme un pou quand il se plante face à toi, même si t'es plus vulnérable que jamais. Louve, tu seras jamais une lâche. Tu relèves le menton, mais, tu ne fais rien que lui offrir un angle parfait. Ses phalanges sur ta gueule, du sang dans ta bouche. Morsure douloureuse. Promesse de mise à mort silencieuse dès que tes yeux retrouvent les siens. Y a l'enfer au fond de tes pupilles. Il a beau être lion, c'est ton être tout entier qui rugit. - j'appelle les flics si tu dégages pas. Tu lui craches ton sang à la gueule comme réponse. Ton sang et ton dégout. Il te file envie de vomir, de dégueuler la boule de feu qui te ravage la poitrine. Tu pourrais jurer qu'il n'est plus ton frère. Qu'il ne le sera plus jamais. Mais, c'est ta propre tombe que tu creuses, et, l'étranger à l'air de le comprendre. Parce qu'il te laisse pas tellement le choix que dégager. Tu ne touches pas le sol avant d'être sur le palier. T'es foutue à la porte comme une malpropre. La solitude pour dernière gifle. Et, quand il n'y a plus que toi, c'est le désespoir. Plus d'exutoire, rien que le sang et la douleur. Rouge sur tes doigts, sur tes fringues et rideau noir sur ton coeur fou. C'est pas les chaussures ni les affaires que t'as laissé derrière toi qui te feront défaut. C'est le frère que tu enterres. Déchirure à l'âme, plaie ouverte à jamais. Tu n'avaleras jamais cette rancoeur, tu apprivoiseras seulement la noirceur. “ La haine, c'est une raison de vivre qui en vaut bien une autre. ”FIN |
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| Sujet: Re: des griffes et des crocs (live) |
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