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Ces soirées se ressemblent toutes, les tiennes sont un cercle infernal. Tu en reconnais les phases et les nuances comme si la morosité était une vieille amie. Ca commence toujours par de l'agacement, et un groupe de potes dans le quel tu tardes à t'intégrer. Tu passes à côté des conversations parce que t'as pas franchement envie de rigoler avec eux. T'es jalouse de ce qu'ils dégagent, des vies qu'ont l'air géniales. C'est une sorte de sentiment intrusif qui s'installe jusqu'à ce que tu le chasses à coup de paradis artificiel. Un tour aux toilettes et une trainée de neige. Tequila paf et la vapeur qui s'inverse. Le verre se rempli, le tien littéralement, mais également au sens figuré. Tu remontes la pente, et, doucement, tu trouves ta place. Une grande place, étouffée d'euphorie et d'insouciance. Le meilleur de tes états, c'est toujours le second. Quand t'es plus tout à fait toi, que t'arrives enfin à exister. quelle connerie. Début du bordel, coeur qui éclate et perte de contrôle. Demain, t'auras mal au crâne. Cette nuit, tu revis.
- 7H PLUS TARD - Tu n'sais plus comment, ni vraiment pourquoi. T'façon, le bédo te fait oublier, et avec la coke, tu pourrais marcher des heures avant de t'épuiser. Et puis, Jihane, y avait peu de chance qu'elle finisse la soirée avec toi. Avant ce soir, tu l'avais jamais autant regardé. Mais il a suffit de cette fois-ci, de Megan qui se barre sans rien dire et de Chris qui vous a posé un lapin. Vous avez commencé à marcher pour arrêter un taxi, et vous avez juste continué. En parlant, en vous perdant, en rigolant. Y a qu'une fois arrivée aux abords du zoo que tu as compris que vous êtes bien trop loin, un peu n'importe où. Queens Vert. Pourtant, tu t'offusques pas en réalisant. En fait, t'es déjà partie sur autre chose. Alors, t'as du mal à écouter ce que la blonde plantureuse est en train de te dire, ça fuse à l'intérieur de ton crâne. Comme une gosse qu'attend de pouvoir en placer une, tu gigotes presque. Tu frottes machinalement le coin de ton nez, ça fait partie de ses tics que t'as du mal à contrôler quand t'es touchée.
- Cent dollars que tu pourras pas sortir avec une autruche!
Ta voix vibre d'amusement et de provocation. Tu sais son esprit de compétition, et l'alcool dans son sang. A vrai dire, tu paierais même plus pour la voir se balader avec une de ces teignes emplumées. Alors t'as le sourire d'un chat qui étire tes lèvres, et une flamme diabolique qui brille au fond des yeux.

T’as appris à lâcher prise, à tout oublier à Los Angeles. À ne plus bloquer sur le mal qu’on pouvait te faire. T’as pas appris à faire confiance à la gente masculine par la même occasion. Tu restes plutôt du style à te méfier de ces derniers, mais tu le sais sont pas tous comme ton ex. alors, ce soir tu avais décidé de te lâcher, de vider ton esprit, pas dans l’excès non plus. T’es pas du style à dire que ton corps est un temple, mais presque. De l’alcool, mais pas de drogue, tu ne le peux pas sauf si tu veux ruiner ta carrière de pilote.  Tu as dansé, laisser ton corps frôler d’autres corps parfois bien trop humide ou trop chaud. Mais tu as évacué ta nouvelle rencontre avec Gabriel. Son retour t’a mis la tête à l’envers, l’alcool aidant tu oublies ce dernier, encore. Mais combien de temps ? T’en sais rien, rien du tout et ça sera comme ça un long moment. Les débuts de soirée sont toujours laborieux, pour toi, pour les autres, mais personne le dit, l’alcool aide, les substances aussi. Tout ça aide à rentrer dans le bon moove.

Cette soirée tu ne savais pas comment elle allait terminer, tu savais juste que le lendemain matin, t’allais finir la tête dans la cuvette. Tu bois, tu te lâches, mais tu tiens si mal l’alcool. Mais peu importe tu es super enthousiaste pour le coup. Tu te sens aussi légèreté qu’une plume qui pourrait décoller dans les airs pour prendre place aux côtés des étoiles. La tête reposée, les yeux émerveillés, l’esprit libre et sauvage. Tu ne peux qu’être bien même en duo, un duo que tu formes avec Louve, belle blonde séduisante et envoutante, mais pas ton style, lui manque un service trois pièces. Mais t’apprécie toujours la beauté et la folie des jeunes femmes.  

Tu parles et tu laisses tes idées fougueuse prendre possession de ta boite crânienne, tu as le sourire collé à tes lèvres e encore plus en entendant le défi de la jeune femme à tes côtés. Les cent dollars tu t’en branles comme de l’an deux milles. Oh que oui. «  Je prends  ! »  Un défi, il n’en faut pas plus pour réveiller l’une de tes facettes, la meuf qui a soif de victoire, de compétition , soif de vivre sa vie pleinement. «   Tu ramènes ton boule ? »  Que tu lui demandes, alors que tu commences à grimper de ton mieux le grillage protégeant l’enceinte du zoo. «   Et toi tu devras enfiler ça à un serpent ! »   Tu sors de ta poche, non sans mal le préservatif que Lyz «   t’avait donné histoire de t’emmerder juste avant ton départ pour la soirée. T’as un peu la tête qui turne, et tu cherches ton chemin. «   Sont où ses oiseaux de malheurs ? »