loue-moi ton corps, je paierai de mon âme (baruch)

traits de caractère / arrogante, déloyale, obsessionnelle, impulsive, mélancolique, possessive, sombre, violente, sang chaud, désabusée, passionnée, en proie aux vertiges du passé, désarroi éternel, femme infâme, miroir d'une âme esseulée et brisée, solitaire pour une affamée de chair, vile, manipulatrice, tentatrice, infidèle demoiselle, promesses éphémères sur ses lèvres, mal ancré à ses veines, mâle attaché à sa chair, misérable créature.

Le cri premier est l'agonie ultime d'une lignée maudite. Marâtre désarticulée lors d'une naissance sanglante, elle s'est esquissée comme assassin dès le souffle primitif. arrogante créature, l'enfance a été marquée par la solitude éternelle d'une pestiférée. Monstruosité incarnée, elle s'est ancrée aux ténèbres et a fait succombé l'innocence juvénile qui était sienne. Aînée méprisante, le creux béant au creux de sa poitrine n'a jamais cessé de croître. Noirceur pullulante, gangrénant chaque parcelle de sa peau, l'esprit sain s'est éteint entre les mains du Malin. Odieuse enfant, l'aînée ne l'a pourtant jamais rejetée. Amour éternel pour une sororité éphémère, jusqu'à ce que le monstre frappe à nouveau.

Jeunesse atteinte, l'aînée et ses rejetons ont jailli dans sa vie alors qu'elle s'attachait à une solitude. Créature de la nuit, elle s'est enfoncée, corps et âme, dans un combat sans fin. Justice qu'elle a longtemps quémandé, la femme s'est empressée de gravir les échelons. Et c'est ainsi que le démon en elle a brûlé ses ailes alors qu'elle tentait d'atteindre le soleil.

Chute terrible, horrible infamie alors qu'elle avait sous tutelle l'enfant de l'aînée. Sœur perdue désormais, elle revoit encore le corps sans vie du gamin sous ses yeux effarés. Pantin noyé dans des eaux crasseuses ; la faute est à l'ivresse et aux fumées qu'elle avait consumé un soir d'été. Cauchemar perpétuel désormais, la vie l'a brisée alors qu'elle masquait l'assassinat et en manipulait les faits. Terrible tragédie, qu'ont scandé les membres du sang jusqu'à en faire culpabiliser le monstre en elle. Démon assassin, le palpitant n'a de cesse de s'acharner pour la mener vers l'obscurité, alors que ce cauchemar la hante.

Une mascarade qu'elle tente de maintenir jusqu'à ce que mort s'en suive, alors que la femme tangue vers la folie. Justice qu'elle combat sans faim à l'aube des ténèbres, alors que la corruption s'immisce dans son esprit. Vie manipulée, elle est sous la coupe du vendeur de corps. Proxénète qu'elle tolère, il n'y a plus que la noirceur du mal pour l'envahir et la chaleur des flammes de l'Enfer pour réchauffer sa chair pâle.