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 silence hits so hard, (nivak)

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Message Sujet: silence hits so hard, (nivak)   silence hits so hard, (nivak) Empty Mar 31 Juil - 17:57

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Inspirer. Expirer. Les poumons laissés en feu par la chaleur étouffante qui ne l'avait pas relâché de la soirée. Le monde qui s'active, les filles qui dansent, l'alcool qu'on avale, les sifflements, les cris, la musique. Les indésirables à mettre dehors, et le coeur étranglé par l'envie d'être ailleurs.

Il y a une semaine de ça maintenant, Iwan a eu trois ans. Loin de Niamh, loin de lui. Trois ans à être serré par d'autres bras, embrassé par d'autres lèvres. L'approche de la date fatidique avait éloigné l'irlandaise — et il ne l'avait pas retrouvée depuis. Malgré les baisers, malgré les sourires. Malgré les contacts charnels et la proximité permanente de leurs deux corps. Rien n'y avait fait. Le fantôme du garçon dansait entre eux, et Niamh en souffrait. Novak en souffrait. De ces douleurs silencieuses, que jamais les traits de son visage ne seraient capables de porter. Seul son coeur en déraillait, un peu plus à chaque battement. Déraillait alors qu'il voyait la détresse à peine dissimulée dans les yeux de l'irlandaise. Déraillait, alors qu'aucune image ne venait se glisser sous ses paupières, la nuit tombée, lorsqu'il s'accordait à penser à cet enfant que la paternité lui donnait le droit d'aimer.

Mais ce soir, la douleur était différente. Ce soir, elle remontait le long de ses os, résonnait dans son coeur, et embrasait jusqu'à la moindre de ses pensées. Les fantômes étaient revenus un à un, même dans les plaies les plus cicatrisées. L'arrière de son bras qui le lançait, le haut de son torse, sa main droite. Souffrance qui l'avait assiégé, toute la soirée, jusqu'à ce qu'il ne termine finalement de travailler. Les traits dépourvus de la moindre expression, il avait regardé les types foutre des billets dans les poches des danseuses, toute la soirée. Sly à la porte, lui à l'intérieur. Et quand son quart de travail s'était finalement achevé, il était parti sans rechigner. Ne demandant pas d'heures supplémentaires, ne laissant pas au boss ou aux filles l'occasion de lui souhaiter une bonne soirée. Rien n'avait plus compté qu'elle. Elle qui l'attendait, dans leur appartement de misère. Elle qui devait être avec le chien. Elle qui avait peut-être décidé de sortir, pour se changer les idées. Elle, dans les bras de qui il voulait se réfugier. Et entre ses cuisses à elle, il voulait se perdre. Seul moyen de faire taire les fantômes pour le reste de la nuit.

Les marches trop nombreuses, qu'il achève de grimper. Se traîne jusqu'à la porte de l'appartement, sort ses clés. Ouvre sans un bruit, referme derrière lui. Laisse tomber son trousseau dans le fond de sa poche, accroche sa veste, balance ses chaussures sur le paillasson. Le bas-ventre tordu, l'envie de la trouver, l'envie de la serrer, l'envie de la respirer. De l'aimer comme il avait appris à le faire, durant cette dernière année. L'aimer jusqu'à ne plus être capable de penser. L'aimer pour compenser les horreurs qui se jouaient au fond de sa tête, et qu'il n'était plus capable de supporter.

Quelques pas dans l'appartement, et ses yeux la trouvent. Étendue sur le canapé, une bouteille de whisky toujours dans la main, et le fond calé contre sa cuisse. Une paire de shorts, un t-shirt blanc un peu trop grand. Belle à en crever, les cheveux en bataille et les yeux dans le vague. Un peu trop dans le vague. Le coeur du géant qui manque un léger battement. Ses traits fermés qui ne laissent rien présager, alors qu'il s'approche d'elle. Lui passe devant. La brume qu'elle a dans le regard l'empêche de regarder vraiment la télé qui joue toujours, de l'autre côté de la table basse. Et il l'observe, sans ciller. Le désir chutant soudainement, sans qu'il ne parvienne à se l'expliquer. Niamh ? Il serre les dents, la scrute, un instant. Cherchant à comprendre. Regardant la bouteille de whisky, et les fantômes dans les yeux de l'irlandaise. Niamh ? « ... 've you been drinking ? » Aucun reproche. Rien que des mots lourds, teintés de cet accent qu'il ne parviendrait jamais à effacer. Des mots qui le ravageaient, autant qu'ils ne pouvaient attaquer calmement l'état dans lequel elle se trouvait. Fuck, Niamh. What happened to you ?

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Message Sujet: Re: silence hits so hard, (nivak)   silence hits so hard, (nivak) Empty Mar 31 Juil - 21:43

Trois ans.
Trois ans.

Trois ans depuis qu’elle a tenu le bébé dans ses bras. Depuis que sa tête minuscule avait été déposé dans le creux de son bras. Depuis que ses lèvres s’étaient posées sur son front, et qu’elle lui avait souri. Lui avait dit, we love you. We love you so much. Depuis qu’elle avait donné la vie, dans les pleurs et les cris. Depuis que son corps avait changé pour toujours, et elle aussi. Depuis Iwan. Iwan, qui a trois ans. Trois ans. Cette année, c’est différent. Cette année, elle n’est pas seule - elle est avec Novak, qui est à portée de main. Au boulot pour la soirée. Il va rentrer, dans pas bien longtemps. Niamh avait tenu le coup, toute la journée. Était partie travailler, le coeur lourd mais se tenant debout. La mélancolie plus agoissante que d’habitude, ses yeux plus voilés que le reste de l’année. C’était toujours difficile - et elle s’était imaginé qu’avec Novak à ses côtés, ça serait plus facile. Plus facile de passer au travers de ces jours-là, pensant à leur petit gars qui grandissait, loin d’eux, qui fêtait son anniversaire, loin d’eux. Mais ça n’avait pas été plus facile - peut-être même que c’était plus difficile. De le regarder, son grand serbe, et de savoir qu’entre eux se tenait le poids de leur enfant, pas avec eux. Qu’elle seule avait pu le tenir dans ses bras et lui sourire, et qu’elle avait dit lui dire au revoir. La culpabilité, malgré la décision partagée, le déchirement, malgré le choix déterminé. Elle avait tenu bon, Niamh, toute la journée, tous les autres jours. Sans craquer, sans se mettre à pleurer. À juste vivre et respirer, et essayer de penser à autre chose. Sauf qu’en rentrant du garage, une lettre l’attendait. Elle avait reconnu l’écriture de son Da, avait ouvert l’enveloppe. Le coeur déjà déraillé, fracassé dans les fossés. Elle avait vu la photo. Le visage du petit garçon, dans les bras de son grand-père. Le rire aux lèvres, les cheveux en bataille. Déjà à trois ans, cette étincelle de malice. Déjà à trois ans, les traits de son père. Et Niamh avait craqué. Avait presque chiffonné la photo. L’avait replacé dans l’enveloppe et abandonnée sur le comptoir de la cuisine. Avait ouvert la bouteille de whisky qui y traînait, avait avalé une gorgée. Puis deux. Puis trois.

Elle ne savait plus trop depuis combien de temps elle buvait. Elle était quelque part à la fin de la bouteille, ou elle avait du en ouvrir une autre, elle ne savait plus trop. Mais voilà longtemps qu’elle était ivre, et pas juste un peu. Pas le ivre qui lui donnait envie de parcourir la ville, pas le ivre qui la faisait conduire encore plus vite, pas le ivre qui lui faisait faire des conneries avec le sourire. Le ivre qui faisait mal. Le ivre qui écrase, le ivre qui voile. Le ivre pas chic du tout - le ivre du désespoir et la douleur. Niamh écrasée dans le fond du canapé. Le monde tangue doucement, comme sur un vieux navire. La télévision montre un film merdique, qu’elle écoute à moitié. Les yeux vitreux, la bouche pâteuse. Elle est pas mal certaine que si elle se lève, elle va s’écrouler - alors elle reste dans le canapé. Le corps lourd, les larmes depuis longtemps séchées. Qui ont asséchées sa peau, qui ont rougit ses yeux. Son corps vidé de ses forces, Niamh qui a trop bu, Niamh qui a trop pleuré. Trois ans. Iwan a trois ans. Une autre gorgée. Ça ne goûte plus rien à ce stade - que de l’eau ambrée. Même pas de nausée, juste l’amertume dans le coeur. Niamh qui ne sait pas quelle heure il est. Où Novak est. Ce qu’elle fout, au juste. Qui elle est.

La porte s’ouvre. Ça prend plusieurs secondes à Niamh pour ouvrir les yeux - le regard lent, lourd. Bien sûr, c’est Novak - grand et imposant Novak. Ses yeux sombres, sa carrure d’armoire à glace. Les tatouages, les cheveux noirs. Putain elle l’aime. Mais ce soir ça fait trop mal. Toujours la même tête, et elle ne s’embarrasse pas d’un sourire. Pas sûre qu’elle en soit capable. « … ‘ve you been drinking ? » La voix rauque, cet accent familier. Niamh arque un sourcil, alors que son regard revient sur la télévision. Elle ne sait même pas ce qu’elle regarde. Elle s’en fout. « When have I not? » Le sourire qui se dessine sur ses lèvres est amer, un peu malicieux tout de même, mais le whisky de trop lui enlève de sa conviction. Et il s’éteint rapidement, alors que Niamh fait rouler la bouteille de whisky sur sa cuisse. Elle a de la difficulté à regarder Novak - elle n’a pas envie de se remettre à pleurer. « I’m fine. » Sa voix qui glisse, qui trébuche et qui la trahit. Elle sait qu’il peut le voir dans son visage, dans son regard - lumière éteinte derrière les yeux vitreux et rouges. Pathétique à voir, quand même. Whatever. « I just had a sip or two. » Hausse les épaules, qui retombent brutalement par la suite. Niamh écrasée dans le canapé, qui n’a pas envie de bouger. Pas envie de penser, non plus - et heureusement, l’alcool parvient à lui épargner. Mais le retour de Novak fait remonter la nausée dans sa poitrine - tout lui respire le fantôme qui traîne entre eux. « How was work? » Elle demande, en soulevant la bouteille. Longtemps que le bouchon est perdu quelque part - elle ne s’en embarrasse pas. Elle veut juste une gorgée - la gorgée qui lui permettra d’affronter la présence du serbe, et toutes les pensées qui viennent avec.

Trois ans, Novak.
Trois ans.
Notre gamin a trois ans.
Et on est pas avec lui.
On ne le sera jamais.
Comment tu peux vivre avec ça ?
Comment je peux vivre avec ça ?

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Message Sujet: Re: silence hits so hard, (nivak)   silence hits so hard, (nivak) Empty Mer 1 Aoû - 18:26

« When have I not ? » Coup bas. Traître. Injuste. La mâchoire du serbe qui se serre. Elle a détourné les yeux, reporté son attention à la télé. Elle s'en moque. Elle en sourit, même. Une lueur de malice pour étirer ses lèvres, alors qu'il sent son coeur se tordre au fond de sa poitrine. À quoi tu joues ? Et puis, il les voit. Les traces sur ses joues, le rouge autour de ses yeux. Le visage boursoufflé par le chagrin. Elle a pleuré ? Et ça le fait se redresser. Ça le force à reculer son corps, et à accepter l'état dans lequel elle se trouvait. « I’m fine. » Le sourire qui a disparu, et le regard qu'elle ne veut pas retrouver. Regard qu'il lui jette avec l'énergie du désespoir, espérant qu'elle finirait par le lui rendre. Par l'affronter. Mais rien ne venait. Elle préférait lui mentir. Sachant qu'il avait compris. Qu'il n'était pas stupide, ne l'avait jamais été — et que, d'habitude, il s'en moquait. Mais pas ce soir. Pas ce soir. Pas alors que la colère grognait au fond de ses tripes, et qu'il avait de plus en plus de mal à la ravaler. À digérer l'état dans lequel elle s'était jetée. Sans être capable d'assumer. « I just had a sip or two. » Menteuse. Menteuse. Menteuse. Il déglutit, se redresse entièrement. Détourne les yeux. Incapable de la regarder plus longtemps. Incapable de s'éloigner, aussi, pourtant. Incapable de la laisser seule, alors qu'elle ne pouvait plus raisonner lucidement. Le désarroi qui grogne dans sa gorge, et ses mâchoires qui se serrent plus encore qu'à la seconde précédente. Niamh est ivre. Niamh ne veut pas le regarder. Niamh n'est qu'un autre fantôme, planté dans le canapé, les yeux rivés sur la télé. Le coeur perdu, abandonné de l'autre côté de l'océan, entre les mains d'un petit garçon dont l'absence rendait chaque jour plus insupportable que celui d'avant.

« How was work ? » Elle soulève la bouteille avec la question. Et, alors, il n'est plus capable de supporter la semi-indifférence. Plus capable d'encaisser la distance qu'elle met entre eux, et le vague dans ses yeux. Son corps qui s'avance, sa main qui se referme autour de la bouteille pour empêcher Niamh de la porter à ses lèvres. « I think you drank enough. » Les mots lourds de son accent, ses doigts qui forcent la bouteille vers lui. You're drunk, Niamh. You're fucking drunk. La bouteille qui lui vient finalement, et qu'il repose sur la table. « You're drunk. » Du mal à parler. Du mal à accepter de briser un silence dans lequel il se complaisait depuis trop longtemps déjà. « You cried. » Après la légère pause qu'il avait marquée, la constatation est lourde. Cruelle, peut-être. Mais il était pas dupe. Ne l'avait jamais été. Et ne commencerait pas à le feindre maintenant, pour flatter l'ego que le whisky avait révélé. « What happened ? » La délicatesse qu'il ne connaît pas. L'incapacité à être la présence rassurante qu'elle avait certainement besoin d'avoir à ses côtés. Debout à la regarder. La bouteille sur la table basse, et sa carcasse pour dissimuler à nouveau la télé. Il avait ignoré sa question, ignoré ses mensonges. Ne la laisserait pas s'en tirer. Pas alors qu'elle avait pleuré.

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Message Sujet: Re: silence hits so hard, (nivak)   silence hits so hard, (nivak) Empty Sam 4 Aoû - 21:05

Elle est injuste, et elle le sait. Dans sa manière de rester là, de ne pas le regarder, et de continuer l’arrogance et le sarcasme malgré son état. Il doit le lire dans son visage, que rien ne va, que son coeur est lourd, qu’elle a pleuré. Elle est injuste en faisant comme si tout allait bien - comme si ce n’était qu’une soirée parmi tant d’autres, à laisser filer le whisky dans sa gorge et à regarder la télé d’un air absent. Une soirée comme ils en avaient eu des nombreuses depuis que Niamh était arrivée à New York. Mais ça n’a rien d’une soirée comme les autres - le chagrin est partout autour d’eux. S’insinue dans les voix et les yeux, dans les mots et les regards. Il reste là, elle peut sentir sa présence à ses côtés. Le géant solitaire, l’ombre à laquelle elle tenait si fort, qui était toujours le même malgré tout ce qui avait changé. Elle s’en veut, à quelque part, de rester ainsi dans le canapé sans pouvoir le regarder. Aimerait avoir la force de se redresser pour se fracasser contre lui, s’oublier dans les soupirs, se réfugier dans son odeur et sa douce brutalité. Mais l’ivresse est trop forte, le monde tangue trop, et Niamh a les paupières trop lourdes. Trop bu. Pourtant elle relève la-dite bouteille, comme si avaler encore plus de whisky allait aider à passer la soirée, comme si elle pourrait sombrer de l’ivresse dans le néant complet. L’oubli des ténèbres, la léthargie du vertige. Fermer les paupières et dormir jusqu’à demain, dormir jusqu’à ce que ça fasse moins mal. Mais ça ne fait jamais moins mal. Mais des doigts déterminés s’agrippent à la bouteille avant qu’elle ne puisse atteindre ses lèvres - Novak. Il a bougé, sans même qu’elle ne le voit, ce qui témoigne de son état. Novak qui pourrait faire bouger des montagnes, et qui pourtant s’est déplacé agilement. Elle relève les yeux vers lui, yeux vitreux et pourtant enflammés de ce qu’il lui refuse. « I think you drank enough. » Elle plisse légèrement des yeux, l’envie de lui cracher au visage, you’re one to talk. Mais elle ravale les mots injustes - elle sait qu’il a raison. Elle se raccroche à la bouteille qu’il tire vers lui - mais il a la force et la sobriété. Le whisky lui échappe finalement, et elle grogne. « You’re drunk. » Les yeux qui se lèvent au ciel, la gamine qui n’est jamais vraiment loin, et qui se pointe le bout du nez avec plus d’insistence que jamais quand l’alcool se mêle de l’histoire.

« You cried. » Elle ne bouge pas. Ne cille pas. Serre juste des dents - renifle, même. Yeah, so what ? Mais encore une fois, le venin ne lui échappe pas. Elle reste silencieuse, plantée dans sa noirceur, déterminée à y rester en solitaire. Ça lui donne presque envie de se remettre à pleurer, qu’il le souligne ainsi. La voix lourde, le constat pas accusateur du tout. Presque doux, comme une caresse le long de sa mâchoire. « What happened ? » Il se glisse devant la télévision, la bouteille qui s’écrase sur la table basse. À portée de main, et pourtant à présent hors de portée - pas tant que Novak serait là. Peut-être que c’est mieux comme ça. Niamh renifle, hausse les épaules. « You know why. » Et ce n’est pas accusateur, peut-être un peu trop franc, peut-être un peu trop cruel. Mais il n’y a pas de blame, pas de méchanceté. Juste le poids de ce qu’ils n’ont presque jamais discutés - Niamh sait qu’il sait. « You know it was his birthday. » Et ça lui écorche la gorge et les lèvres de dire ça à voix haute. Alors que l’amertume remonte dans sa gorge. Elle ne lui en veut pas de ne pas en avoir parlé - elle ne l’a pas fait non plus. Mais l’ivresse lui fait perdre le contrôle. Le vertige qui la prend, Niamh qui ferme les yeux, plus à l’aise dans les ténèbres. « Da sent a picture. » Et la voix déraille un peu sur la fin, rocailleuse et tremblante. Elle ne va pas pleurer encore - ou peut-être que si. Trop saoûle pour ça, trop triste pour ça. La présence de Novak change les choses. Elle rouvre les yeux, hausse à nouveau les épaules. Renifle. « Shit. Fuck. » Le rire nerveux. Niamh qui secoue la tête, qui a franchement envie de reprendre la bouteille entre ses doigts. « I know we never really talked about it. About - about him. But fuck. He’s three. Fucking three. » Tout lui remonte à la gorge, dégueuli de mots qui ne résultent qu’en son corps qui se propulse vers l’avant. Corps qui tangue contre l’ivresse, qui pourrait s’écrouler s’il n’était pas au moins posé sur le canapé. « I need a fucking smoke. » Les jambes se redressent, et Niamh se relève sur ses pieds. Le corps qui suit à peine, et qui manque de s’écrouler au sol - heureusement les jambes sont assez longues pour se rattraper, et les doigts attrapent le paquet de cigarettes posés sur la petite table où l’entrée. Tire une cigarette, le paquet qui lui glisse pour tomber par terre - peu importe. Le briquet, qui ne veut pas s’allumer. « Fuck. Fuck. »

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