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 niel -- what strange creatures brothers are

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Message Sujet: niel -- what strange creatures brothers are   niel -- what strange creatures brothers are Empty Lun 31 Jan - 20:18

( what strange creatures brothers are )
Mum used to say we were the same soul split in two and walking around on four legs. It seems unnatural being born together and then dying apart. // ( s o n g ; o u t f i t with   @niel hughes 


l’orage gronde
et les cieux larmoient


Son crâne posé contre la vitre, elle découvre un monde dont l’ensemble de son entourage l'a maintenu à distance. Ses orbes perdues sur ce paysage gris qui défile, les murs de briques qu'elle n'a connu que de loin détonnent avec l'ensemble de sa vie. Et pourtant, elle sourie, presque trop tendrement, son cœur frappant contre sa poitrine. Elle observe avec une certaine bienveillance, peut-être même avec un peu de naïveté, ces enfants qui jouent en dépit de l’orage qui frappe, au milieu de cette foule, son corps dissimulé sous une couche de vêtements, ses lunettes de soleil posé sur son museau. Le temps fil lentement, c’est différent de ce qu'elle pouvait connaître, assise confortablement dans le siège en cuir de la limousine qui quotidiennement, l'a conduit d’un point A à un point B. Sa silhouette planquée derrière les vitres teintés du véhicule. Ici, elle est exposée, mais étrangement transparente, ses orbes quittent l’extérieure pour se plonger dans l’exploration des âmes qui scintillent dans ce bus. Elle remarques le vieil homme à la canne qui s’impatiente, la jeune adolescente qui mâche un peu trop bruyamment un chewing-gum. Le bambin qui agite ses pieds dans sa poussette et cette mère qui lui rend son observation, le regard épuisé. Elle est presque désolée d’être là, d’être elle. Et, paradoxalement, elle se sens plus légitime que jamais. Le vibreur de son téléphone s’agite dans sa main, et le prénom de son adulé s’affiche et fait bondir son cœur. Elle souris, plus sincèrement que jamais, ses doigts s’électrisant sur l’écran, elle le rassures quant à l'étendue de la situation.


si on m’avait dit que t’aimer,
me permettrait de vivre ça,
alors j’aurai sauté le pas
.

L’évocation de son aîné ne la fait plus trembler, comme-ci ces nuits partagés en compagnie du militaire lui avaient offerts la vitalité nécessaire. Et même le refus premier de ce dernier, ne l'avait pas fait reculer. Peut-être qu'elle change. Pour mieux devenir celle qu'elle aurait dû être. La casquette de l'ex militaire enfouie contre son crâne, elle se sent protégée, prête à affronter les orbes solitaires du plus âgé de sa fratrie, prête à sortir les armes devant l’indifférence qu’il a toujours feinté. Et qui l'a si souvent blessée, le poing fermé, elle dépose sa joue contre ce dernier. Se rappelant ces rares moments où il était présent, mais surtout, ceux si rares où il avait l’air heureux. La rouquine souriante et éblouissante à ses côtés, pendues à son bras, l’érigeant au rang de dieu, à travers ses grands yeux bleues. Elle dénotait, et pourtant, elle collait parfaitement à ce paysage parfaitement-imparfait que sa famille formait. C’est sans doute pour cette raison, qu'elle l’a adoré, au premier regard. Et pour cette raison aussi, qu'elle n'a rien dit quand Niel ne l’avait plus à ses côtés. Quelque part, la boule de regret se loge en elle. Parce qu'elle regrette ses silences, elle regrette profondément de ne pas avoir fait plus pour le pousser à réparer ce qui semblait s’être cassé. Elle n'a pas été là, finalement.


tu leur reproche, ce que tu étais toi même
mais au fond, vous n'étiez seulement
que trois arbres qui poussaient de travers


Aucun d'eux n’étaient les fautifs de leurs irrégularités, elle l'avait compris. Certes, un peu tardivement, mais elle l'avait compris qu'ils n'étaient que des enfants frappés par une terrible destiné. Et elle avait fini par accepter, qu'elle ne pouvait pas les réparer, que tout ça, n’avait rien à voir avec elle. C’est en paix qu'elle descend les premières marches du bus, qu’entre ses bras elle berce les fleurs qu'elle s’apprête à déposer sur les deux tombes ayant marquées sa destiné. Elle commence par James, sans lui parler, sans s’excuser. Sa gorge pourtant est nouée, pendant de longues minutes, avant que de sa poche, elle n’extirpe l’alliance qui ne  l'avait jamais vraiment quitté ces deux dernières années. Cette dernière siégeant sur cette stèle. Elle aurait tant de choses à lui avouer, lui dire, confesser, mais pas aujourd’hui. Parce que rapidement ses pieds foulent l’opposé de ce cercueil enterré. Le prénom de son aîné gravé sur la pierre, et cette douleur là, elle n'y est jamais totalement préparée. Elle le sait, que sous ses pieds, il n’y a pas que lui. Non. Elle prend conscience que Charlie avait pris un petit bout d'elle, une part d’Ellis - trop grande- et un morceau d’âme de Niel. Alors, accroupis tu balayes les feuilles écrasées par la pluie, le bouquet de Lys blanc qu'elle dépose à ses pieds. Et dans un soupire pénible elle finit par le lui dire, ce qu'elle éprouve depuis des années à son égard. « Tu as été égoïste grand-frère, alors laisses les vivre s’il te plaît. » Une prière énoncé tristement, la pointe de colère qu'elle éprouve s’enfonce six pieds sous terre. Comme ci cela pouvait déterrer un mort et le forcer à s’excuser. Elle ne s'attarde pas plus, longeant les stèles sous cette pluie battante. Un taxi l'attends, et elle s'y enfonce péniblement. Son monde lui revient à la figure, lorsque l’habitation de Niel lui fait face. Le Queens huppé l'a rappel à lui. Et ses pas deviennent aussi fébriles que les battements assourdissants de son palpitant. Elle frappe, attends qu’il se manifeste. Et enfin, lorsqu’il l’observe de ses grands yeux bleus, aussi transcendant qu’ils ne sont mystérieux. Elle est frappé par la griffe solitaire qui défigure son regard.


je suis désolée, Niel
de te voir pour la première fois


« Hey… » qu'elle souffle en s’enfonçant à l’intérieur. Et ça l'a frappe en plein visage, comme une claque qu'elle a toujours refusé de prendre. Ça ressemble à son propre tombeau de solitude, ces murs, l’ensemble de ce lieu déshumanisé. Le manque de chaleur humaine l’étouffe, l’opposé en somme de ce qu'elle a pu remarquer chez Ares. Elle s’étranglerait presque sous le poids de toute la douleur mutique qu'elle peut pourtant entendre. Alors, ses yeux peinés cherchent ceux de son aîné. « Je suis désolé. J’aimerai qu’on puisse discuter calmement si tu le veux bien. » et sa casquette s’ôte de son crâne, elle le laisses voir ce nouveau visage que tu portes, cette renaissance sur ses traits.


dis moi grand-frère,
et si pour une fois,
on se voyait réellement ?
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Message Sujet: Re: niel -- what strange creatures brothers are   niel -- what strange creatures brothers are Empty Mar 8 Fév - 2:33

( what strange creatures brothers are )
Mum used to say we were the same soul split in two and walking around on four legs. It seems unnatural being born together and then dying apart. // ( s o n g ; o u t f i t with   @euphémia hughes 

Les éclats de voix, les reproches enfin verbalisés et les insultes au bord des lèvres, sont bientôt annihilés par cette porte qui claque comme le clap de fin d’une mauvaise prise cinématographique. Le silence tombe et vient encombrer les poumons de Nathaniel à l’en faire manquer d’air alors que déjà, sans même qu’il ne sache comment il est arrivé à sa voiture, ses doigts agrippent le volant avec plus de poigne que nécessaire. Il pense mettre le contact, s’aperçoit cinq minutes plus tard que ce n’est pas le cas, le met véritablement cette fois, puis disparaît dans un trafic que ce dernier ne voit qu’à peine défiler devant ses yeux. Et dans le tourbillon de ses pensées revient le même prénom, les mêmes syllabes associées l’une à l’autre, les mêmes lettres mises bout à bout, les mêmes traits jusqu’à lors prétendus oubliés, comme inexistants bien avant cet enterrement qui danse souvent sous ses paupières closes, la même douleur éveillée au creux de cette poitrine attaquée de tous les côtés, encore bien endommagée par des dégâts que l’aîné prétend ne s’être jamais passés.

Charlie Hughes

comme une répétition des lettres d’or gravées sur cette pierre tombale qu’il s’est tant de fois refusé de visiter. Pourquoi s’y attarder lorsque son propriétaire a sauté sans hésitation, se souciant peu des conséquences qu’auraient ses actions sur leur fratrie, dans les bras d’une Faucheuse qui n’aurait jamais dû s’y intéresser si tôt ? Pourquoi y déposer des fleurs et pleurer la mort d’un défunt qui a choisi de s’éclipser, de disparaître, d’abandonner les siens ? Jusqu’à cet instant, ses mains serrant le volant à en sentir des picotements et ses iris tempétueux suivant une route qui se brouille lorsqu’elle touche ses rétines, aucune larme ne lui avait jamais été adressée, du moins jamais à sa connaissance quand bien même son inconscient le lui hurlait, encore moins en dehors des murs sarcophages de sa demeure où il est le seul à pouvoir en être témoin. Et c’est avec violence que Nathaniel vient en effacer les actuelles prémisses, le dos de sa main venant les essuyer avant la véritable éclosion. Malgré les dernières minutes, les reproches hurlés de sa sœur et les supplications étouffées de son frère, son esprit repose sur ces foutues lettres dorées qui ne tardent pas à réellement se matérialiser devant ses yeux vitreux. Le ciel est grisâtre au-dessus de son crâne, les rayons faiblards du soleil cachés par mille-et-uns nuages, et l’aîné attend une pluie qui ne vient pas. Ses doigts tremblants reprennent une danse qu’ils ne connaissent que trop bien, la sensation d’une cigarette, puis celle d’un briquet auquel il n’a étrangement aucune attache. La fumée est recrachée et s’envole dans l’autre direction, la brise new-yorkaise l’emportant vers un plus bel ailleurs. Les secondes deviennent minutes, le froid s’engouffre sous ses vêtements trop fins pour la saison et agresse sa peau aussi maintenant gelée qu’elle ne reste brûlante, et jamais aucun son ne dépasse ses lèvres bleuâtres. Nathaniel grave cette image sur ses rétines, comme s’il ne la connaissait pas déjà par cœur, même après des années à pourtant s’en être tenu éloigné. Si les mots restent coincés dans sa gorge, ils se cognent contre les parois de sa boîte crânienne. You fucking coward. Là est une mélodie jouée en musique de fond, jusqu’à maintenant à peine reconnaissable, à ce moment plus claire qu’elle ne l’a jamais été.

If you weren’t already dead,
I would kill you myself

Son mégot de cigarette est écrasé au pied de la tombe, puis ses jambes l’emportent de nouveau jusqu’à cette voiture qu’il en vient à détester. Les jours qui suivent sont floutés par un mélange d’alcool et de nicotine, d’insomnie et d’automutilation mentale, la boucle finalement brisée par le prénom de sa cadette apparaissant sur son écran de téléphone. Nathaniel n’a aucune envie de la voir, de l’entendre, de ne serait-ce qu’être une seconde en sa présence, mais son faible instinct fraternel l’empêche d’écrire un non définitif. Peut-être gagneraient-ils à discuter, car eux sont vivants, trop de leurs cicatrices invisibles portant le nom de leur défunt frère, lui qui continue de les dévorer de l’après-vie. Peut-être ou peut-être pas, peu importe finalement, puisqu’il compte faire de cette fois la dernière. Malgré cette nonchalance feinte, à la limite de l’indifférence pure, celui-ci ne peut empêcher la nervosité de le submerger lorsque les longues heures se muent en petites minutes. Il tente de la garder sous contrôle, même quand la présence d’Euphémia se fait entendre et que tous ses sens semblent s’éveiller en même temps, alors que vite la silhouette de cette dernière se dessine devant ses yeux rougis par le manque de sommeil. Le plus âgé la voit sans véritablement la voir, comme si son esprit s’était soudain dissocié de son corps. C’est sans le brouillon d’un mot et l’esquisse d’un sourire qu’il la laisse entrer, ses doigts agrippées à la poignée comme ils l’étaient au volant de sa voiture désormais remplacée, comme s’il avait besoin de quelque chose pour le retenir de sombrer. Lorsque Nathaniel referme la porte et se retourne, c’est à une copie de Charlie qu’il fait face, là entre ces murs aussi impersonnels qu’ils ne sont froids depuis qu’Ada est partie, au beau milieu d’une demeure qui se veut champ de bataille de ses démons intérieurs dont ce dernier a aidé à la création. Ses paupières se ferment brutalement, puis se rouvrent sur sa cadette telle qu’elle est, non entachée par le poids des fautes de celui qui a choisi la mort à la vie, la paix à l’amour de sa fratrie. — Je suis désolée. J’aimerai qu’on puisse discuter calmement si tu le veux bien. Il la regarde un temps sans rien dire. — Ne reste pas dans le couloir, viens dans le salon. Le silence est prenant, presque étouffant, lorsque le frère et la sœur n’ont plus rien à faire d’autre que de se regarder dans le faux confort dudit salon. Nathaniel ne lui propose rien, pas de vin ou même de thé, rien qu’une présence qu’il voudrait ne pas avoir à lui offrir. Je le répète, Phee, mais tu n’as pas à t’expliquer ou même t’excuser de tes paroles. Pour être tout à fait honnête avec toi, si tu en venais à le refaire, je n'accepterais pas plus tes excuses. La pulpe de ses doigts épouse le cuir du canapé, le tapotant dans un rythme un peu bancal, à l’instar des battements de son cœur en berne. Je ne les accepterais pas parce que tu étais en ton droit de réagir de cette manière, qu’il ajoute après un nouveau temps de pause. Ses yeux ne quittent pas le visage porcelaine de sa cadette, ses traits pâles et ses prunelles aussi fatiguées que les siennes, signes d’un conflit intérieur pas bien différent du sien. Ce qu’il s’est passé, et bien, je pense qu’on l’a tous vu arriver. Même toi, Phee, bien que tu aies préféré fermer tes yeux plutôt que d’essayer de l’éviter. Et c’est certainement cruel mais Nathaniel ne peut s’empêcher de le laisser glisser entre eux. Il tente de se dire que ce n’est qu’un constat lorsqu’une partie de lui, aussi minime soit-elle, transforme ses propos en un reproche plus fort qu’aucun autre certainement.
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Message Sujet: Re: niel -- what strange creatures brothers are   niel -- what strange creatures brothers are Empty Mer 16 Fév - 19:21

( what strange creatures brothers are )
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La mort de Charlie Hughes était un escarre purulent, dû à la stagnation du secret - silence qui entourait son décès aussi brutal qu’il fut inattendu. Les larges porte de la demeure des Hughes se refermant sur le monde, et la douleur qui accompagnait les processus du deuil fut asphyxiée au même titre que la peine criarde d’une fratrie plus divisée qu’elle ne l’a jamais été. Finalement, tout fut cristallisé au moment même où la benjamine avait insisté pour voir ce corps livide et rigidifié à la morgue. Les opales sévères de son père malmenant chaque once d’émotion qu’elle s’autorisait à éprouver, devant le bleuté de ces lèvres qui ne s’ouvrirait plus jamais. La jeune adolescente qu’elle fut, demeura sidérée les jours suivants la reconnaissance du corps sans vie d’un frère qui en possédait tellement qu’elles l’ont assassinés de leur excès. Ce ne fut finalement qu’à l’enterrement qu’elle parvint à assimiler la réalité, la peine n’avait plus sa place. Et, la colère froide s’était écoulée à l’intérieur de ses veines, cette dernière honteusement refoulée.


éveillée pourtant
dans ses songes agitées


L’enfant qu’elle fut, désirait seulement mettre des mots sur les maux d’une fratrie dissout, s’effilant entre ses doigts insuffisants. Hélas, c’est le silence qu’elle eu en retour de bâton, de la part du plus âgé. Et les excès de provocations familiales de la part du cadet. Simple spectatrice condamnée à voir le château de carte s’effondrer, dans l’obligation de jouer la comédie lorsque le soleil se levait, chassant les ombres qui les entouraient. Une illusion. Voici ce qu’elle avait longtemps été, et chaque infime instant de bonheur était aussi frivole que la longévité d’un papillon. Ellis, finalement, était le seul qui était parvenu à sortir des sables mouvants, à se débarrasser des enclumes que chaque enfant constituant cette fratrie portait sur ses épaules. Euphémia ne dérogeait pas à cette règle d’or, l’esprit mutilé presque autant que l’avait été ce corps des années durant, le cercle infernal se muant en véritable structure familiale nouvelle. Comme-ci ses symptômes n’étaient que le vulgaire reflet de tout ce qui était inadapté, éloignant alors les regards et renforçant inconsciemment ce sentiment continue d’abandon.


ses éclats de voix lui reviennent
comme l’éclosion de ce qu’elle était réellement


Euphémia s’était arrachée l’épiderme de porcelaine qui l’a rendait plus esclave que libre. Plus morte que vivante. Consciente pourtant que le chemin serait encore long, que lâcher prise n’était pas aussi simple qu’il ne suffisait de prononcer cet adage comme une formule magique. Il lui faudrait du temps, pour chasser la cape de culpabilité qui l’emprisonnait, pour ne plus se rendre responsable des maux qui divisaient sa fratrie. Pour ne plus être honteuse devant les sentiments qu’elle avait toujours éprouvé à l’égard du frère de son défunt époux. Le chemin serait long, les chutes rudes, mais qu’importe, Euphémia s’était décidée à ne plus jamais reculer. Pas même devant les orbes aussi transperçantes qu’elle ne sont effrayantes de son frère aîné. Cet inconnu qui avait pourtant le goût d’une connaissance éternel. Phee peut la voir, cette crevasse qui les séparait, celle qu’elle devait sauter avec prudence pour relier leur similarité. Pour espérer tisser un lien sincère et durable. « — Ne reste pas dans le couloir, viens dans le salon. » doucement, d’un hochement de tête presque enfantin, Phee acquiesce. Suivant le propriétaire des lieux, ses obsidiennes se perdant dans la contemplation d’un lieu qui n’avait de vie que le nom. Tout était presque trop similaire à ce loft dans lequel elle s’était elle-même emmurée ces deux dernières années.


c’est effroyable
À quel point tu ne le connais pas


La jeune femme ravale quelques perles salées, ces dernières cherchant dramatiquement à se tracer un chemin le long de ses joues. Elle suit simplement les mouvements de cette danse qui lui est inconnue. Mutique alors, elle se laisse tomber sur le canapé, observe ce moelleux du bout de ses doigts et y imagine la vie, qu’il ai pu avoir, ici. «  Je le répète, Phee, mais tu n’as pas à t’expliquer ou même t’excuser de tes paroles. Pour être tout à fait honnête avec toi, si tu en venais à le refaire, je n'accepterais pas plus tes excuses. » d’instinct les prunelles de la benjamine se posent sur ce doigt tapotant le cuir. Une gestuelle qu’elle reconnait, que l’aîné partagé avec leur père. Et ça lui tord le coeur, plus encore que les mots froids et sans saveurs qu’il lui offre. Ceux en tout cas que l’on n’offre pas à une petite soeur. Elle se contente pourtant de sourire, presque plus tristement qu’elle ne le souhaiterait. «  Je ne les accepterais pas parce que tu étais en ton droit de réagir de cette manière  » continue-t-il ses orbes azurées plus impressionnantes qu’elles ne l’ont jamais été. Et cette scène est aussi douloureuse, qu’elle n’en ai agréable. Phee alors, comprends que le charisme de son frère était unique, que l’on ne pouvait que l’envier. Elle se sent soudainement étouffée, presque diminuée devant tant d’éloquence et d’assurance. «  Ce qu’il s’est passé, et bien, je pense qu’on l’a tous vu arriver. Même toi, Phee, bien que tu aies préféré fermer tes yeux plutôt que d’essayer de l’éviter. » et cette fois, la jeune femme encaisse la cruelle lucidité de son aîné. Ses mains tremblantes et nerveuses se nouant l’une sur l’autre. La tentation de redevenir muette est bien trop grande, néanmoins, ce sont les murmures encourageants d’Ades qui la pousse à relever ses iris.


je t’aime grand frère
et je suis désolée


La ballerine s’autorise quelques minutes de réflexions, nécessaire à la réorganisation de ses pensées. C’est après un soupire fébrile qu’elle reprend une certaine contenance. « Tu as raison, autant que tu ne te trompes… » commence-t-elle peu assurée, ses jambes s’entrecroisant, elle se surprend même à copié la position de son frère aîné, menton levé, dos droit. Ses yeux ne lâchent aucunement sa cible, ô combien pourtant ses poumons s’immolent dans un élan de panique. « Je ne suis pas désolée d’avoir été en colère contre votre comportement, plus qu’indécent. » sa voix est assurée, quelque peu certaine, plus qu’elle ne l’a jamais été face à cet aîné qu’elle aimait presqu’autant qu’elle le craignait. Alors, elle se risque à sourire en coin. « Je suis désolée d’avoir cru que vos comportements étaient inadaptés par ma faute, puisque c’est faux. Et… » une courte pause se marque, tandis qu’elle ne quitte pas d’une semelle les yeux éblouissants de son frère aîné. « Je suis désolée d’avoir essayé de vous changer, de vous forcer, par caprice et insécurité… » cette fois-ci, son sourire est celui non plus d’une enfant, pas plus que celui d’une soeur, mais bel et bien celui d’une Hughes. Ses orbes se détachent enfin de ceux de son aîné. « J’ai beaucoup de choses à te dire, alors j’apprécierai un thé s’il te plaît. » finit-elle par demander, son visage légèrement penchée, et la lueur déterminée dans ses orbes qui refusent présentement de s’arracher aux perles bleutés d’un frère qu’elle s’autorise enfin à regarder à égalité.
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