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 vertige des cimes (thelma)

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Nikita Aleïev;

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Nikita Aleïev



y. rose
soletear
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paradis d'anthologie souillé par satan. vengeresse viscérale promise à celui qui l'a rendue monstre.
fantôme ambulant qu'on déifie. se dévêt sous les néons et fait ouvrir les cuisses d'une autre à sa place.
traditionnel

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Message Sujet: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Sam 22 Jan - 15:12

le verre qui réfléchit l'image pourrait éclater devant la laideur du cimetière des fleurs. s'il vivait, le miroir, il se briserait, là en illustrant le portrait de l'humaine désabusée, qui ne trouve plus le moindre attrait à son reflet. elle appuie ses griffes émoussées contre les pourtours de l'évier et ça l'empêche de détaler, ça la force à encaisser les coups de reins d'un passionné. elle abandonne son corps, soutenue par l'encéphale morphinomane, les courbes qui meuvent au galop d'un destrier, les yeux qui tournent en attendant l'indemnité. quatre gélules et quelques branches. c'est pour ça qu'elle le fait. et aussi parce que kaan l'a oubliée. elle, dans son intégralité, avec ses regards ravageurs et ses cernes sordides - le charisme tantôt teinté de désastre. elle, éprise d'un héros qui d'ordinaire la soulage de ses emprises. elle, qui s'fait prendre parce qu'il ne portait pas de cape, les soixante-douze dernières heures où elle l'a supplié de la sauver. durant les trois ultimes, elle s'ankylosait à même sur l'essuie-pieds de son pallier, suffoquant de peine et d'addiction. alors elle s'en est allée trouver un surhomme d'urgence, les soins promis après l'acte de chair à défaut de longues heures abandonnées à un paillasson qui n'ont été salutaires. la besogne au moins, c'est facile. même si elle s'était promis qu'elle arrêtait. tous les joueurs du queens auraient dû parier sur l'ancienne prostituée qui le redeviendrait dans la semaine pour trois cachets. ça aussi, ça aurait été facile. parce qu'une fois qu'une camée est, dieu sait qu'elle ne saura jamais plus porter l'honneur. une pilule qui fond sous la langue et, sans la retrouver, nikita se souvient au moins de ce qu'est la dignité. l'animal l'ayant déjà devancée, elle sort seule des sanitaires avec l'index sous le nez, essuie sur son pouce le sale d'une de ses narines qui bave du rouge puis elle repart au cœur de la soirée, bienheureuse. redevenue quelqu'un après trois jours où elle subsistait dans la sobriété d'un monde qu'elle ne supporte plus sans opium.
réfugiée en cuisine où elle se prépare un verre d'eau dans une coupe de champagne, le vacarme des débauchés devient silence quand thelma apparaît. thelma. dont l'éclosion lui fait douter de la réalité. elle avance pour la retrouver, les souvenirs d'elles deux dans les yeux, avec la douceur d'une bombe hallucinogène. et ça explose, fort dans le corps devenu le mémorial de l'eden qu'elle a des années connue. « je- » elle ne bégaie pas. agit seulement plus vite que ce qu'elle le devrait, la prenant dans ses bras. l'étreinte possède une ferveur qui tend à évoquer le réalisme de leurs retrouvailles, l'amour est tangible quand ses doigts se pressent chaleureusement contre ses cheveux. thelma est là. avec cette mare de souvenirs émiettés en poussière à ses pieds. « mais qu'est-ce-que tu fais là ? » se confond-t-elle, déboussolée en faisant face à un cœur du passé. c'est dur d'y croire - surtout pour une habitée comme elle qui chaque jour végète auprès de ses fantômes. il y a des jours où je meurs, thelma. et cette nuit je rêve. de toi. et de toi me faisant renaître jusqu'à l'aube.

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le trou béant entre les côtes ne cesse de s'agrandir, il n'est dû qu'à la perte, mais si on penche l'oeil, on n'y verra qu'une chair nécrosée.
la matrone erre à l'abri des regards aux couleurs opiacés, serveuse dans un bar malfamé, là où elle n'est qu'ombre.

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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Dim 23 Jan - 13:52

l'esprit absent. abandonné dans ces limbes amèrement sinueuses, peintes d'un noir qui n'est que réconfort puisqu'il efface la vision de leurs regards peinés, de la culpabilité imaginaire qu'ils déposent sur ses épaules déjà bien trop affaissées. comme une promesse déphasée, elle ne voit que les mensonges sur leurs visages, le temps n'est qu'une valeur sans équivoque, mais il n'efface rien, il compresse les êtres jusqu'à leurs implosions.
elle voudrait crever, thelma. elle voudrait hurler, thelma. hurler qu'elle n'en a rien à foutre, cracher son venin sur la bande d'amorphes qui vivent sous ses yeux. y'a que les mots virulents qui la font vivre, y'a seulement quand sa voix gronde et que ses poumons s'affolent de ses paroles tranchantes qu'elle se sent comme avant. la louve reste silencieuse pourtant, les lippes faussement fermées en un sourire qui se voudrait timide. thelma deviendrait une ombre, un voile de fumée qu'on repousserait de la main. c'est une douce peine qui se rajoute parmi les possibilités ravageuses qu'elle ne fait que fuir sans arrêt lorsque sa conscience semble revenir d'entre les trépassés pour rejoindre les vivants, pour contempler les lumières de la ville qui défilent au ralenti sur les murs repeints. là voilà, la traîtresse, revenue de sa piteuse fuite, brûlant tous les non-dits qu'elle s'était gardée, revenue de l'endroit délabré où elle croupissait en ternissant. elle n'a plus que ses pupilles anxieuses qui défilent d'un mur à un autre pour écourter les conversations, l'ennui qui ondule dans chacun de ses os, lui donnant la force nécessaire pour se lever du canapé sur lequel elle peinait à jouer l'intéressée, trop dissociée pour ne serais-ce que répondre de façon détaillée. dis moi; ça fait longtemps que t'étais pas v'nue.
qu'est-ce qu'elle fout là?
elle ne sait même pas
elle pourrait fuir
déjà lâche,
thelma.
elle cru que la solitude serait sa seule et unique compagne dans la minuscule cuisine. à l'allure d'un échappatoire désert, elle s'est jetée dans le piège qu'il contenait. les fantômes semblent se languir d'elle, pourtant, c'est eux qu'elle fuit. son visage n'est plus le même, elle n'a plus que l'allure d'une muse dont on s'éprendrait à chaque regard, peu importe les circonstances, eden n'a toujours été qu’une femme hypnotisante, qu'une môme énigmatique qu'on brûlait de vouloir connaître. les mots refusent de se frayer un chemin parmi la trachée alors thelma se laisse étreindre, la surprise au bout du cœur, le chagrin posé sur l'abdomen tant l'étreinte est forte, il n'y a plus qu'une nostalgie corrosive et flottante dans l'atmosphère. eden? c'est un brasier qui se dessine lentement sous la peau, celui des souvenirs partagés, de deux gamines qui se rêvaient grandioses. thelma répétait sans cesse qu'elle changerait le monde, et qu'eden s'y plairait. qu'enfin, ils auraient des onces de vivacité dans leurs âmes, qu'ils pourraient respirer sans crainte que leurs illusions s'effacent brutalement.
elle avait tort, thelma, de promettre sans savoir. on m'a invitée. j'imagine que toi aussi. et les mots, foutus mots, qui restent bloqués dans sa gorge, qu'elle voudrait recracher pour qu'ils arrêtent de l'étouffer. ça fait longtemps. si longtemps.
eden ne sait plus rien de thelma
thelma ne sait plus rien d'eden
elle aimerait qu'eden ne soit qu'un mirage,
même eden lui rappelle joy
si eden est le fantôme que thelma abrite, l'inverse doit sûrement être réciproque. elles sont le mirage respectif de l'une et de l'autre, le lien d'anciennes vies qui se manifestent, qu'elles avaient tenté de fuir. (preuve est, qu'il vous rattrape toujours) pourtant, dans les iris bleutés d'eden, on y lirait que le monde est sacrément moche, qu'il est terne, et qu'aucun plan n'aurait pu prédire ça.
c'est moche. alors thelma n'ose plus parler. se sert de l'eau. attend.
je te forcerai pas à revenir sur tes blessures. le monde ne sera pas à nous, j'ai menti.




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☽ LES LARMES LUNAIRES
le bonheur est une illusion d'optique, deux miroirs qui se renvoient la même image à l'infini.
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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Lun 24 Jan - 14:51

toucher thelma, c'est caresser du bout des doigts un temps qui n'existe plus. des souvenirs qu'on avait déjà oubliés. les doigts glissants contre ses boucles restées les mêmes, aussi douces que dorées, eden parvient à se rappeler. dans ses oreilles vrombissent les moteurs des motocycles débridés, prêts à se faire la guerre sur vingt-cinq kilomètres jusqu'à la liberté, freinés par rien si ce n'était les regards langoureux miroitant sur les rétroviseurs. elle montait toujours avec charles. et c'était pas le plus rapide. mais eden, elle se fichait de gagner la course, elle ne voulait que louvoyer avec celui qui lui promettait la capture de l'univers. parfois, leurs rires fusaient si forts qu'ils les empêchaient d'entendre le signal de départ. alors, ils partaient déjà en retard. d'autres fois, ils accéléraient dix mètres avant la ligne d'arrivée, dans le seul but d'aller plus loin que ceux qui les y attendaient. et c'était comme ça qu'ils aimaient faire la course. épris et affranchis. extérieurs au règlement. pour thelma, ça dépendait. elle choisissait de monter avec celui qui la laisserait bien conduire. et alors elle fonçait. elle chatoyait sur le bolide, imbue d'adrénaline. on l'entendait hurler au vent qu'elle gagnerait. et c'était vrai. thelma gagnait. plus tard, à l'heure des premières clopes fumées sur les trottoirs, la môme narrait comme elle s'était sentie vivante, dépeignait l e détail qui avait fait de son trajet un voyage plus mirobolant que le dernier. avec elle, chacun était spécial. et tout avait toujours l'air idéal. « eden ? » la précitée acquiesce avant qu'elle ne se recule pour détacher la blonde venant de lui offrir une tendre anamnèse. un sourire finement dessiné au bord des lèvres, elle apprécie de voir thelma faire vivre des mirages à la couleur du soleil. mais. non. c'est malgré elle. à présent reculée, eden se rend compte de ses boucles qui n'ont plus l'éclat de l'or. et pas une fois elle n'observe ses lippes s'étirer, ni en un sourire, ni en un dessin quelconque qui colorerait un morceau d'âme. comme elle savait le faire. autrefois. dans un monde où, au réveil, on se souvenait de nos rêves. « on m'a invitée. j'imagine que toi aussi. » elle approuve en hochant la tête. le nez irrité. les pupilles dilatées. les lèvres entaillées. le menton malheureusement pas aussi relevé qu'avant. « oui, je suis une amie de lenny. » justifie-t-elle alors que ses mains tombent le long de ses hanches pour détirer sa jupe. sa jupe qu'il a froissée. "je suis la pute de lenny", aurait-elle dû avouer. mais elle n'est simplement plus rien, eden. ferme les yeux, thelma. j'ai cœur à croire que je luise encore pour toi. que les paillettes brasillent encore par-dessus ma peau hâve, que mes sourires égayent pareil mon visage émacié. ferme les yeux et ne vois qu'en moi l'adolescente, l'ingénue, la passionnée. la gamine qui y croyait avec toi, thelma, celle qui vivait d'amour plus que de raison. vois-là, cette pupille faisant du globe sa famille, et vois-là comme s'ils n'avaient jamais réussi à l'occire.
« ça fait longtemps. » aussi longtemps que mettent deux myocardes à mourir. si longtemps, qu'eden a eu le temps d'être veuve à seize ans, d'haïr d'amour le bourreau d'une vie et d'espérer la fuir avec l'un de ses éclopés. si longtemps qu'elle est devenue fatale, cruelle, royale. si longtemps, que thelma n'a connu ni son couronnement ni son exécution. si longtemps, qu'elle est alors devenue hyaline, amorphe, soumise. qu'elle est passée d'impératrice monstrueuse à chimère dérisoire. mais pourtant, il y a depuis des jours, des nuits, qu'elle s'obsède, nikita, à ressusciter eden. l'illusion au moins ne l'ayant jamais délaissée, elle est prête à mentir, pour s'y aider. « j'arrive pas à y croire. » se laisse-t-elle de nouveau surprendre. exhalant ses émotions pour scintiller. quand bien même elle fait front au fade. j'arrive pas à y croire, à ce que tu sois là, thelma. et par ailleurs, à ce que tu ne sois plus, toi non plus. « t'habites toujours dans le coin alors ? » elle questionne vivement, l'intérêt comme bouclier pour tromper à son être inerte. « raconte-moi, comment tu vas, depuis tout ce temps ? » elle lui laisse le choix. révéler ou leurrer. mais l'un comme l'autre, ne pourront absoudre la morosité de leur rencontre.

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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Lun 21 Mar - 21:35

elle se tient là, silencieuse de marbre qu'on ne touchera plus. elle n'est plus qu'une fine paroi de verre que l'on n'oserait même plus effleurer tant les contours de son visage paraîtraient si gris, à l'antipode de ce qu'elle rêvait d'être, de ce qu'elle était déjà il y a un temps. elle rendait grâce au ciel, lui rendait ses étoiles en lui en promettant d'autre, les siennes, les astres qu'elle construisait avec mots doux et promesses candides. ce soir, seul le sirop amer glissant sur ses lippes lui rappelle le commencement, l'adrénaline palpitante qui parcourait son épiderme lorsqu'en fin, elle hurlait sa ténacité et ses rêves aux couleurs fugaces. les couleurs s'imposaient, le jaune, et le vert. la chaleur et une sorte d'espoir remaniée selon les besoins de ceux qui l'entourait. tout n'est que fumée à présent. voûte fugace qui s'est déversée devant ses prunelles ébahies, envolée par le vent, mouillée par ses pleurs à l'iode tenace. le reflet que renvoie le miroir n'est plus que salit par la boue, par le myocarde qui s'effrite un peu plus à chaque visage familier qu'elle croise. foutus fantômes, qu'elle grogne à chaque fois. mais c'est elle pourtant, c'est elle la brume qui s'efface de leurs esprits tant elle se fait inatteignable. elle ne voudrait qu'ils soient qu'illusions, des épidermes froids qu'une psychose factice voudrait contrôler. il n'en est rien. thelma s'est salie, n'est plus qu'un rat qui se terre entre quelques murs mal isolés, qui se délecte des restes chaleureux de souvenirs qu'on lui raconte, puisqu'elle n'en a plus. la déchéance fut si rapide, si rapide que sa mémoire s'est auto-détruite, plongeant la môme et son monde dans un gris si insupportable qu'elle ne tolère plus les caresses du soleil sur sa peau.
une fleur qu'on est venu cueillir trop tôt,
des pleurs à répétitions,
des histoires sanguinolentes pour rester éveillés,
ils sont là,
les anciens disciples de ce monde adouci qui n'est jamais arrivé.
mais eden n'est qu'une fleur sauvage que l'on observerait de loin, que thelma se défierait presque d'approcher ce soir. elles pourraient s'empoisonner sans même s'en rendre compte. pourtant, dans un élan d'abandon, calant sa tête sur son épaule, elle laisserait eden lui conter leurs douces histoires, leurs derniers souvenirs, les dernières onces de leur naïveté enfantine pour que tout cela aille réconforter leurs cœurs qui semblent si détruits. sans réelles paroles, les deux gamines, à présent devenues femmes, s'observent dans cette cuisine devenue si menaçante pour les utopies qu'elles présentent face aux autres, pour les mensonges crachés face au vide de ceux qui pensent les connaître. eden et thelma, les créatures qui ne sont plus que prises au piège, elles qui se croyaient si invincibles, sans doute. ses iris se reportent sur eden. eden et ses prunelles bleutées devenues si ternes qu'elles ne sont plus qu'un simple passage vers les secrets refoulés de son âme. oh, comme elle aimait les contempler thelma, les yeux azur de la gamine qu'ils observaient tous, ces yeux bleus qui ne voyaient plus que charles. pourtant, elle ne se souvient plus du reste. amnésique pour quelques pertes, désespérée pour une moitié arrachée. les mots restent en suspens, flotterait dans l'atmosphère pour qu'on ne puisse pas les oublier. ce soir, ils se graveront dans les consciences pour les amocher un peu plus. n'en laisser que de vulgaires miettes. la monotonie de ses traits se brisent déjà à la première question, le visage si lisse s'envole en un éclat, et le regard se durcit, et le sourire qui se dessine sur ses lèvres n'est rien de plus qu'une malsaine vérité. non. j'me terre dans un logement miteux. dans un quartier miteux. c'est moche. la suite se fait attendre, la pause est longue et en quelques instants, la colère qui se terrait au fond de ses plus profondes pensées refait surface, direction eden. ça m'évite d'avoir à croiser des visages familiers. elle soupire thelma, elle soupire avec son foutu sourire qui cache à peine la déchéance meurtrière dans laquelle elle tombe. eden aime s'approprier les âmes non? toucher leurs blessures pour ne plus penser aux siennes? c'est ce qu'elle veut? ça m'évite d'voir leur foutue réussite. d'voir ceux qui me prennent en pitié parce que joy est morte. ils ont pitié de voir que je suis encore là. et qu'elle non.  elle n'est plus que faible entre les douleurs qu'elle expose thelma, vacillante comme un pantin à chaque parole qu'elle s'efforce de prononcer, écarquillant les pupilles pour éviter que les larmes ne s'y nichent. je comptais pas t'avouer tout ça tu sais. j'sais pas pourquoi je l'ai fais. mais eden, tes prunelles sont moins brillantes, elles ont perdues de leur bleu azur. ça, j'arrive à le voir. une autre pause qui semblerait interminable, mais thelma étouffe, s'étouffe, crève de cet oxygène qui tarde à venir face aux vagues bruyantes qui menacent de l'engloutir. je t'avais promis un monde chatoyant et voilà où nous en sommes. mais dans le fond, toi et moi, on se ressemble. toi et moi, on a trop chuté pour remonter facilement. alors elle se détourne thelma, se détourne pour qu'eden ne puisse analyser chaque tressaillement dans sa manière d'agir.
thelma n'a toujours été qu'une menteuse,
comme si, à eux, simples mortels,
le monde serait de leur côté,
quelle infamie.



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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Lun 4 Juil - 23:41

au plus la pilule infuse en elle et au plus sa porcelaine se colore humaine. ses phalanges ne tressaillent plus, son encéphale lentement se déleste de ses broyures noires. une lueur émerge, d'une tendresse à faire pâlir les anges, offrant le vivant à l'ombre anthropienne. alors qu'il y a quelques heures, nikita croupissait sur une carpette terreuse, elle fait maintenant, à mille lieues par dessus les âmes, des nuages son paillasson. elle ouvre ses ailes avant qu'on ne la plume, voltige en apesanteur après avoir pris un essor plus vaillant encore que le dernier. lévitant dans des airs qui ne semblent là-haut pas l'oxyder, la rouille devient alors argent, le corps entier qui pulse par la grâce de ses entrains riches, et qui rendent à la camée l'immaculation des articulations d'un nouveau-né. l'envol est fort, la vie plus suave. les œillères qu'allouent le poison enjolivent le monde quitte à faire chanter les gueulantes et satiner les raclures. niki ne voit plus que blanc, ensevelie dans son heur cotonneux, rendue apte à considérer les gens. cette nuit, c'est thelma qu'elle caresse, au travers de regards emplis de réminiscences vertigineuses. thelma en a chuté, de ses souvenirs, si fort qu'elle aussi est devenue une éclopée. la déchéance lui est intaillée sur ses avelines, la misère inapparente criant sa présence en lui opprimant le tronc. boucles d'or semble porter sur ses épaules le poids d'une horde cafardeuse. ses rêves se sont éteints avec les moteurs. « non. j'me terre dans un logement miteux. dans un quartier miteux. c'est moche. » eden se recule pour mieux l'estimer. elle épluche de ses yeux chacune des couches de crasse qui lui croulent sur le corps. ainsi elle ressemble aux ténèbres, à un fantôme qu'elle perçoit. « ça m'évite d'avoir à croiser des visages familiers. » des visages qui sauraient son dam. de ceux qui auraient connu joy, et maintenant la peine de thelma. « ça m'évite d'voir leur foutue réussite. d'voir ceux qui me prennent en pitié parce que joy est morte. ils ont pitié de voir que je suis encore là. et qu'elle non. » eden croit reconnaître de la tristesse lorsque ses palpitations ralentissent sous sa poitrine, elle les entendrait presque piauler pour les cendres d'une lointaine amitié. les sœurs étaient astrales, dominaient le jour et la nuit en complémentarité. mais, depuis la mort du soleil, la lune n'a de cesse de creuser ses cratères et la lumière ne guide plus, les sorgues funèbres. la pute regrette les couleurs de l'enfant joie, autant qu'elle accueille son malheur, le mesurant pas plus accablant qu'un autre. pas plus grave. ni mortel. eden contemple l'asthénique, peindrait bien de la poudre verte par-dessus ses orbites. « je comptais pas t'avouer tout ça tu sais. j'sais pas pourquoi je l'ai fais. mais eden, tes prunelles sont moins brillantes, elles ont perdues de leur bleu azur. ça, j'arrive à le voir. » « évidemment. c'est démodé, le bleu. » rétorque-t-elle, un petit sourire folâtre aux lèvres. mais thelma ne rit pas. thelma s'enlise dans ses profondeurs ternes. « je t'avais promis un monde chatoyant et voilà où nous en sommes. mais dans le fond, toi et moi, on se ressemble. toi et moi, on a trop chuté pour remonter facilement. » et elle se dégage. insaisissable. comme une bête noire. un ermite à la spiritualité perdue. elle effraie, thelma, lorsqu'elle ne vit pas. et effectivement, son reflet doit comme elle fêler bien des miroirs. « ça fait rien. j'avais aussi promis à nana que j'la tuerais, mais bon, tu vois, tout ne peut pas toujours se réaliser. » persifle-t-elle en mouvant progressivement ses lèvres en un sourire satirique. elle finit sa coupe d'eau d'une traite, s'en resservant dans la foulée. « je suis devenue intermittente du spectacle. le showbaise. je vais, ici et là, entre les draps. et ça n'a rien de romantique. j'ai l'impression de vendre mon corps à des nécrophiles. » regarde, thelma, la pointe de mes os qui me crèvent la peau. « je fais ça depuis que j'ai voulu m'enfuir d'ici. échapper à la mort et la disparition des hommes que j'ai aimés. c'était pas mes frères, telly, mais je te jure qu'ils étaient la moitié de moi. » celle qui vivait. « alors oui, j'suis aussi moche que toi. mais je sais au moins que la vie est un putain de drame. t'as qu'à oublier la veine de ceux qui n'en souffrent pas. » laisse-t-elle invectiver son cœur sous opiacés. putain grossis, thelma. fais du queens ton empire et prouve ta vie aux endeuillés. prouve-le moi. « pourquoi t'as pas déménagé, pour éviter les visages familiers ? et même, pourquoi tu ne leur as pas encore donné tort ? » la camée clame, pourvue d'une force qui ne lui appartient pas, survolant encore la réalité sous colorants.

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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Dim 10 Juil - 13:59

dans la cuisine aux lumières vacillantes, ce n'est plus qu'un drame qui se joue, annonciateur des déchéances qu'endurent les protagonistes. elle se tient droite la louve, ne cesse de rediriger son regard abattu vers l'horloge placée sur un mur. il est tard. et ses prunelles ne sont plus que la triste empreinte des maux qui n'arrivent plus à se taire, avant que l'ombre ne l'attire un peu plus vers son mutisme complaisant. l'amas de souvenirs ne cesse de revenir, de virevolter entre les mots échangés, entre les blessures des êtres qu'elle ne côtoie plus. ils ne sont plus que des spectres, des tourbillons fumigènes qu'elle s'efforce de fuir, et chaque rencontre ne s'apparente plus qu'à une mise à mort. la sienne. thelma, thelma, thelma, dans leurs bouches, le prénom sonne comme un reproche et là voilà, ternie sur un vieux canapé à l'odeur de l'éther, pantin de lumière qui ne cherche qu'à faire amande honorable. s'ils savaient ô combien elle s'est repentie de son absence programmée, de sa fuite si bien répétée, s'ils savaient combien c'est le gris qui lui colle à la peau comme du pétrole, sans doute que leurs regards ne seraient plus que vils et amusés. les hauts le cœur ne cessent de s'annoncer, tentant d'exposer une certaine vérité, c'est son être tout entier qui la pousse à s'enfuir, il brûle, elle se noie. mais le visage est resté de marbre, les os n'ont pas sursauté, et la voilà, recommençant à interpréter ce rôle, celui qui fut le sien, celui qui fut une partie d'elle lorsque la naïveté restait à sa place. et aussi terrifiée qu'elle était, le myocarde implosa une énième fois lorsqu'elle l'aperçue. eden. oasis si douce, à la douceur si condensée, mirage tranquille qu'on ne tenterait même pas de balayer de la main. sans doute que les moires leur jouaient un mauvais tour, envoyaient balader les fils du destin pour que le passé puisse enfin rencontrer le présent. et la présence d'eden fut le coup qui ébrécha l'imposture, la fissurant, pour qu'enfin la nonchalance de thelma revienne à la surface.
elle rirait à gorge déployée
thelma.
de revoir ce fantôme
si doux et meurtrier à la fois.
les regards se sont jaugés, observateurs, créateurs de questionnements et de dilemmes qui n'avaient pas lieu d'être. les éclats de sa mémoire s'emmêlent et la louve ne paraît plus si confiante, ne cesse de brandir des inepties pour qu'eden se plonge dans la déception. sois déçue, c'est tout ce que je mérite. tel est mon sort. va-t-en. loin de moi. les rétines paraissent absentes, en proie aux souvenirs adolescents, aux souvenirs d'un autre temps, avant que le mépris prenne la place. silencieuse, c'est ce qu'elle est depuis que joy et son soleil s'en sont allés vers des horizons qu'elle crève de rejoindre. dans la courbe linéaire que présente ses moments de vie, tous sont presque proche de l'agonie, s'ils n'ont pas été effacés par la vie d’ermite salie qu'elle entretient. et le dialogue reprend sa place centrale dans la pièce, se teint de gris pour en finir au rouge. elle est si désabusée eden, une réponse au bout des lippes, une désinvolture que thelma ne reconnaît pas, une idée qu'elle balaie du revers de la main, une idée si fugace qu'elle ne prend pas la peine de répondre ni d'esquisser le moindre sourire. les êtres ont tous une couleur, et celle d'eden fut le bleu, si imprévisible comme la mer, si meurtrière comme les tempêtes. démodé. comme leurs retrouvailles. et si thelma s'est libérée des enclaves qui poussaient sa bouche au sang, ses réflexions n'effraient pas la poupée qui se tient en face d'elle. et elle avoue. elles avouent. et dans ce brouhaha de révélations, thelma reste de marbre, arrête l'oxygène qui circule dans ses poumons; eden n'est qu'un miroir brisé sur le sol, une chair qu'on consomme, une chair qu'on caresse. ils en penseraient quoi les autres? elle s'apprête à répondre avant que les mots ne soient trop durs, trop réels. je te retourne la question. l'illusion ne blesse que lorsqu'il fut créé à partir d'une once de vérité. le regard se fait ravagé, ravageur, fugace furie qui demanderait à ce que le passé en face d'elle retire ses mots. tu crois que je n'ai pas essayé? et ne me parle pas d'une différence entre toi et moi, d'une plus détruite que l'autre. non, on est au même stade. elle déglutit, semble perdre sa voix. n'essaye pas de m'avoir avec l'idée d'une vie moins plombante, je faisais la même chose. oui, c'était elle la marchande de promesses. le queens est mon tombeau. de toute façon, partir où? tu vois, c'est pas si mal, je t'ai revue. qu'elle ironise, hésitante, ne sachant si elle doit lâcher sa colère ou la retenir, ne sachant si elle doit se laisser tenter par l'empathie. elle ne sait pas thelma. et ça la ronge.


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☽ LES LARMES LUNAIRES
le bonheur est une illusion d'optique, deux miroirs qui se renvoient la même image à l'infini.
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Nikita Aleïev;

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Nikita Aleïev



y. rose
soletear
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28
paradis d'anthologie souillé par satan. vengeresse viscérale promise à celui qui l'a rendue monstre.
fantôme ambulant qu'on déifie. se dévêt sous les néons et fait ouvrir les cuisses d'une autre à sa place.
traditionnel

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Message Sujet: Re: vertige des cimes (thelma)    vertige des cimes (thelma)  Empty Dim 31 Juil - 19:53

il fût un temps où eden attrapait chaque seconde pour les ranger dans l'interstice entre ses deux poumons. capturer le présent ne tenait qu'aux éclats d'être, lorsque la vie abondait les corps. les dimensions devenaient immesurables, les points cardinaux se confondaient en étoile du berger et partout se faisait terre à conquérir. la lumière se trouvait en chacun, sur les crocs qui ne servaient qu'à rire ou dans les rétines qui ne se plaisaient qu'à désirer. le globe s'immobilisait et seules les danses faisaient des rondes, hermétiques au vent que leurs liesses savaient pétrifier. elle respirait, eden, trouvait l'oxygène en chaque souffle près du sien, humait les parfums humains et en aspirait les ferveurs comme une divine. elle prenait toute braise mortelle comme offrande, les usant pour embraser son feu intérieur. c'était exaltant, que d'avaler le bonheur tout en se faisant dévorer par des chimères. l'océan qu'elle avait dans les yeux remplissait sa clepsydre d'envies, jusqu'au jour où l'horloge d'idéals fût brusquement percée, écoulant l'intégralité de ses rêves bleus sur des impasses. et alors, son tronc ignescent se changea en charbon, muant son brasier en bûcher. elle descendit aux enfers pour ne plus jamais en revenir, soumise à sa damnation. à quinze ans, eden n'estimait déjà plus le paradis. et à vingt-huit, son deuil n'était toujours pas fait.

thelma non plus, n'a pas réussi à vaincre la mort. de la pétulance ancienne des deux fantômes ne reste qu'un opprobre, cette humiliation extrême d'un être qui consiste à le condamner à musarder plutôt qu'à crever. la différence entre les deux sujettes à la honte, c'est qu'après la disparation de sa moitié, eden avait au moins feinté d'exalter, salivant de vengeance en montrant les crocs, elle avait des années durant dévoré le monde avant de se vendre à ses demeurants. et, depuis qu'elle avait retrouvé ismaël, on décelait l'appétit renaître entre ses lèvres. cependant, à leurs retrouvailles, thelma ne semble plus gourmande, des acidités d'eden. boucles de rouille ne rit pas, laissant penser que ses émotions se sont enfouies elles aussi, lorsqu'elle aurait laissé tomber son dernier sourire dans le tombeau, contre le squelette de sa sœur. la chimère se fige, toutes griffes dehors, avec la réticence d'un fauve qu'on aurait longtemps maltraité. « je te retourne la question. » l'agressivité ondoie vicieusement entre les syllabes, et alors eden arque un sourcil. telly tendre, pourquoi repeins-tu ton épiderme de pierre ? ton être entier est un chantier, pourquoi diable crois-tu que je voudrais te le détruire ? elle suspecte un temps son ancienne amie, refermant les bras contre son propre corps alors qu'elle les lui tendait il y a quelques minutes encore. « et ne me parle pas d'une différence entre toi et moi, d'une plus détruite que l'autre. non, on est au même stade. » l'agressivité tournaille, exposée factuellement sur des secrets plein de rancœurs. eden fait un pas en arrière, dévisageant les contours de cette bouche qu'elle n'a jamais vue si sale. « n'essaye pas de m'avoir avec l'idée d'une vie moins plombante, je faisais la même chose. » crache-t-elle, la bave amère. c'est un monstre, eden, qu'elle voit. un cerbère dont même hadès ne voudrait pas. « le queens est mon tombeau. de toute façon, partir où? tu vois, c'est pas si mal, je t'ai revue. » finit-elle par mordre. eden profite alors des longues secondes du silence qui la musèle enfin, la fixant un temps, puis levant ses yeux satinés pour regarder ailleurs. l'évier qui accueille encore des bulles de savon, les verres entrelacés sur la table, les empreintes laissées sur les baies, le grand lustre illuminant la totalité de ces trente mètres carrés. elle se rend compte que tout est vivant, tout, sauf thelma, oisive, là engloutie dans son canapé, les accoudoirs prêts à lui avaler les boucles. en reposant ses billes défoncées sur elle, elle sent bien des éclats brutalement s'y éteindre. alors elle ne veut plus les voir. elle et ses mélancolies mornes. l'amie qu'elle était pour elle pensait apaiser son deuil, mais au profit de sa réaction, eden voudrait la traîner jusqu'au chenil et nikita souhaiterait simplement que son obscurité extrême ne dégrade pas les couleurs que ses pilules durement méritées lui offrent à voir. « j'ai plus qu'à te souhaiter de reposer en paix, alors. » fait-elle doucement, avec un sourire qui se dessine délicatement d'un seul côté de ses pulpeuses. la dualité entre la vengeresse et la camée fait rage à l'intérieur, et, comme la preuve de vie qu'elle attendait, c'est eden qui fait avancer son corps au plus proche de celui de thelma, lui caressant les racines avec douceur. « si t'as besoin, je connais un excellent professionnel en oregon. c'est légal là-bas. » elle lui adresse un affable baiser sur le front avant de se relever prête à partir. en se retournant, elle tombe sur l'hésitation de thelma quant à son aveu, alors elle éclaircit sa vieille amie. « tu sais, pour un suicide assisté. » et elle tourne définitivement les talons, disparaissant dans les rues les plus sombres du queens, déçue des tentatives d'affronts de certains de ses esprits.

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