— we'll be alright, don't mind us (w/peyton)

Pause entre deux transports qu’on t’offre. Bref moment de répit dans cette journée que tu ne manques pas de saisir. Ta voiture que tu stationnes, au détour d’une rue, avant de te laisser engloutir par ce coin de quartier. Commercent, plus nombreux les uns que les autres, et pourtant, tu prends tout de suite une direction bien précise. Ce petit café, où tu as l’habitude de te retrouver, dans ce genre de temps mort durant ta journée. Douce habitude, de laquelle tu n’es pas prêt de te lasser. Pour la simple et bonne raison qu’à chaque fois, tu y rencontres de nouvelles personnes. Toi, qui va un peu trop facilement vers les autres, qui n’a pas aucune gêne d’ailleurs. Toi, qui aime tirer les gens de leur solitude. Autrement, s’il ne s’agissait là que d’un prétexte pour prendre un café, tu te serais probablement très vite lasser. La porte du café, que tu finis donc par rejoindre. Clochette qui se fait entendre, alors que tu repousses la dites porte pour pénétrer dans ce lieu. Attention que tu diriges vers le petit kiosque où ils servent le café. Et c’est ce que tu finis par commander. Un café, une crème. Pas de sucres, encore moins de fioriture. Non juste de la simplicité. Parce que la simplicité ça te convient parfaitement.
Puis y’a ton regard qui se pose un peu tout autour de toi. Ton regard qui se pose sur les visages des quelques personnes présentent dans le café. Avant de tomber sur son visage. Poupée, qui te semble être ailleurs, entre ici et autre part. Sans que tu ne saches où elle se situe exactement. Et peut-être que si ça se trouve, tu parviendras à la ramener sur terre. Sa direction, que tu prends, sans plus attendre. Sourire qui se glisse sur tes lèvres, bien malgré toi. Parce que clairement, ça te réchauffe le cœur de la revoir. « Cette place est prise ? » Que tu demandes, pour la tirer de ses songes. Ton regard qui croise le sien à cet instant. Et il ne t’en faudra pas plus pour comprendre qu’elle aussi, elle t’a reconnu. Et qu’elle aussi, elle est contente de te voir. « J’ai comme une impression de déjà-vu. » Ce visage. Cette situation. Parce que clairement, tu ne peux pas t’empêcher de te rappeler que c’est exactement de cette manière, que vous vous êtes rencontrés, il y a quelques années. C’est exactement de cette manière que tu l’as abordé, que tu as apprise à la connaitre et qu’elle s’est taillée une place dans ta vie. Jeune femme, que tu ne croyais pas revoir de sitôt. Peut-être même jamais, à vrai dire. Mais que tu n’aurais pu oublier. Et qui, clairement, t’avais manqué.

@peyton cooper  

La jeune femme, qui t’avait pendant un moment semblée si loin de la réalité, qui finalement, redescendaient sur terre en réalisant ta présence. La tienne, précisément. Parce que tu te doutais bien que sa réaction aurait probablement été tout autre s’il s’agissait que d’un inconnu qui l’abordait. Enfin, c’est ce que tu en avais déduit toi, car tu te doutais qu’autrement, sa réaction aurait probablement été tout autre. La jeune femme qui n’avait d’ailleurs pas hésité un seul instant. Qui s’était levée en un bond, avant de se réfugier dans tes bras. Étreinte que tu avais refermée autour d’elle, prenant une grande inspiration, alors que son odeur si familière te parvenait. Tes yeux qui se ferment d’ailleurs à cet instant, pour savourer le moment présent. Ce moment, que tu n’aurais clairement jamais cru vivre un jour, mais que tu avais pourtant bel et bien espéré. Parce que la jeune femme, elle avait eu cet impact bien particulier dans ta vie. Et oui, tu avais la ferme impression que si vos routes ne s’étaient pas croisées par le passé comme ce fut le cas, tu n’en serais pas là aujourd’hui. Tu n’aurais peut-être pas réussi à faire a paix avec ton passé. Et pour ça, tu tenais impérativement à la remercier. Étreinte qui finit pourtant par s’estomper, alors qu’elle s’éloigne doucement de toi, vos regard qui se retrouvent finalement et il n’y a plus que ce sourire qui se dessine sur tes lèvres, ce regard brillant qui témoigne que clairement, tu n’aurais pas pu espérer mieux comme dénouement à cet après-midi. « J’en reviens pas, j’en reviens pas que tu sois là, devant moi, je suis… Tellement heureuse de te revoir. » Sa remarque, qui n’aura que pour effet de te faire sourire davantage. « Moi aussi. » Parce que clairement, toi aussi, tu étais content de la revoir. Et tu n’en avais aucunement honte d’ailleurs. Et savoir que ce sentiment était partagé te faisait un bien fou. Tes mains, qui finissent lentement par glisser le long de ses bras, avant qu’ils ne finissent leur route le long de ton corps, Prenant ainsi place juste devant elle, oubliant presque par la même occasion ce breuvage qui finira bientôt par devenir froid si tu l’ignores plus longtemps. Et pourtant, à cet instant, il ne semble n’y avoir qu’elle qui ait la moindre importance à tes yeux. « J’aurais tellement de questions à te poser, je ne sais même pas par où commencer. » Oh que oui. Parce que toi, tu t’étais mainte fois demandé ce qu’elle avait bien pu devenir, où elle était bien pu aller, et bien sûr, si elle avait fini par trouver ce qu’elle était partie chercher, dans ses voyages. L’impression qu’il y avait tellement de choses à raconter, tellement de temps à rattraper. Mais maintenant que tu l’avais retrouvé, tu ne comptais plus t’en séparer. « Peut-être par la plus importante, comment tu vas ? » Clairement, la question qui te semble avoir la plus grande importance. Parce que c’est tout ce qui t’importait à toi, de savoir qu’elle se portait bien.

Le besoin qui s’était fait ressentir. Celui de lui demander comment elle allait. Peut-être parce qu’au fond, tu as besoin d’entendre de sa bouche qu’elle va bien. Certes, elle te semblait songeuse, quelques instants plutôt, même un peu ailleurs. Mais mis à part ce léger écart, elle a l’air en forme, même peut-être plus que quand tu l’as rencontré, pour la première fois. Mais ça, c’est parce que tu ne sais pas. Pas encore, tout du moins. Le regard rivé vers elle, le sourire qui fend tes lèvres, et la réponse qui ne se fait pas trop attendre. Ou du moins, pas assez pour que tu t’inquiètes toi. « Bien, bien ! » Sourire qu’elle t’offre d’ailleurs, pour venir peser sa réponse. Et clairement toi, tu veux bien la croire. Parce que c’était clairement ce que tu avais besoin d’entendre. Mince gorgée du liquide brûlant que tu laisses glissé le long de ton œsophage, avant de reporter ton attention vers elle. « Et toi ? Comment tu vas ? » Question tout à fait légitime, à laquelle tu n’hésites pas une seule seconde à répondre, tant la réponse te semble évidente. « Je vais bien aussi, même très bien. » Et même si tu te sentais déjà bien avant de la croiser, il faut dire que le simple fait de la croiser n’avait fait qu’égailler ta journée. De même que de savoir que la jeune femme se portait bien. Oui, clairement, tu n’avais pas l’impression que ça pourrait aller mieux qu’à cet instant. « J’dois te remercier pour ça d’ailleurs, parce que clairement, tu y es pour quelque chose. » Toi, qui n’avait jamais eu l’occasion de le faire avant aujourd’hui. Mais oui, clairement, elle était l’une des raisons pour laquelle tu avais réussi à aller de l’avant dans la vie. Et à quelque part, tu avais la ferme impression que tu n’en serais probablement pas là aujourd’hui, si elle n’avait pas croisé ta route. Et ça, tu tenais à lui dire, à la remercier aussi. Parce que ce n’était pas rien. « Et je suis sérieux Peyton. Vraiment je te dois beaucoup. » Ta main, qui vient se poser sur la sienne, alors que tu croises à nouveau son regard pour y exprimer toute ta sincérité dans tes précédentes paroles. Les mots, que tu as bien fait de poser, les uns après les autres, prenant bien soin d’insister sur leur importance. « Alors, tu as voyagé beaucoup après qu’on se soit quitté ? Tu as visité quels endroits ? » Les questions que tu aurais pu continuer à enchainer, probablement assez longtemps d’ailleurs. Parce que tu avais l’impression qu’il y en avait tant sans réponses. Et oui, tu souhaitais rattraper tout ce temps perdu. Parce qu’elle t’avait manqué, réellement.

Paroles qui tu lui a lancé, qui ont beaucoup de sens. Paroles que tu souhaitais qui partagé, depuis si longtemps sans jamais pouvoir le faire. Et d’ailleurs, tu avais bien pensé à un certain moment qu’il te serait impossible de le faire. Parce que oui, il aurait pu être tout à fait possible que tu ne la croises plus jamais du reste de ta vie. Après tout, vous étiez plus que sept milliards d’humain sur cette Terre, alors les chances que vous vous revoyiez étaient assez minces. Pourtant, toi qui n’est même pas certain de croire au destin, dans cette situation, tu ne vois pas vraiment comment expliquer autrement la situation. Oui, il s’agissait simplement d’un coup de dés, d’un coup de chances. Mais elle était là. Et c’était maintenant ta chance de lui dire tout ce que tu avais sur le cœur. « Teddy… » Sa voix est douce, est apaisante. Et clairement, ça te fait du bien de l’entendre. Souvenirs lointain, d’instants passés en sa compagnie, et maintenant c’était bel et bien réel, elle était là. « Je suis tellement heureuse que tu ailles bien, et toi aussi tu sais, toi aussi tu as fait beaucoup pour moi. Quand je t’ai rencontré, j’avais vraiment besoin de ça. » Sourire qui se joint machinalement à ses paroles. Parce que clairement, ça te fait plaisir de savoir que tu as eu ce genre d’impact, toi aussi, dans sa vie. Et d’ailleurs, tu n’en avais pas vraiment conscience à cet instant. Toi, qui croyait qu’elle t’avait tellement plus donnée que ce que tu avais pu lui offrir en échange. Alors oui, tu étais ravi d’apprendre que tu avais eu le même genre d’impact qu’elle avait eu dans ta vie. « J’ai voyagé oui, j’ai notamment vécu pendant plus d’un an à Las Vegas, j’aurai aimé que tu sois là. » Vegas. La ville du jeu. Et clairement tu te dis à cet instant que tu aurais sûrement aimé être en sa compagnie, toi aussi. Et pourtant, tu as bel et bien l’impression que tu n’aurais pas encore été prêt à fouler de nouveau le sol américain. « Et toi ? Dis-moi tout ce que tu as fait avant d’atterrir à New-York ? » Petit rire qui s’échappe de tes lippes à cet instant, tentant de te rappeler les mille et un endroits où tu as voyagé. Parce que toi, tu n’es pas resté plus de quelques semaines au même endroit. « En bien, comme tu savais, je partais pour l’Asie. J’ai beaucoup voyagé à partir de là, et j’ai vu des choses… Inimaginables. Franchement j’en ressors grandi. » Oui, tu avais vu des choses magnifiques, comme des choses horribles. Tu avais su voir un nouvel aspect de la vie qui t’étais alors encore inconnu et ça t’avait grandement aidé à cheminer. « Puis après, j’ai passé deux mois en Australie, avant de revenir à New York. Ça fait six mois que je suis de retour là. La vie reprend doucement. » Oui, un certain retour à la réalité en quelque sorte. Comme si les quatre derniers années de ta vie avait été en suspens. Parce que c’est le temps que ça t’avait pris pour te trouver, pour découvrir enfin qui tu étais vraiment. « C’était comment, Vegas ? » Que tu lui demandes, curieux d’avoir son point de vue de l’endroit. Parce que oui, tu avais déjà eu le privilège de visiter le pays du jeu avant de t’envoler pour l’Europe. Mais tu n’y avais jamais passé plus de quelques jours. Alors oui, tu te demandais ce que sa dernière année avait bien pu avoir l’air.

Tu parles du reste de tes voyages, presque avec des étoiles dans les yeux. Parce que clairement, tu n’en gardes que le positif dans tout cela. Un brin de nostalgie, qui t’habite d’ailleurs. Comme si tu avais l’impression que ce temps était maintenant révolu. Alors qu’au final, c’était toi qui t’imposais tout cela. Parce que si tu le voulais, tu pourrais repartir demain matin. Seulement voilà, quelque chose te retenait bel et bien. Et aujourd’hui, la recroiser ne faisait que t’ajouter une raison de plus de rester. « Je veux bien te croire, l’Asie c’est un monde à part, j’aimerais énormément y aller un jour. » Sourire qui marque tes lèvres de nouveau. Parce que clairement tu ne peux pas t’empêcher de te dire qu’elle ne le regretterait pas. L’envie de lui dire qu’elle n’avait qu’une vie à vivre, qu’elle ne devait pas hésiter à le faire. Mais au final, tu n’avais pas vraiment besoin de lui dire ça. Parce que tu la connaissais. Et bien que vos chemins ne s’étaient pas recroisés avant aujourd’hui, tu avais du mal à croire qu’elle avait pu perdre sa fouge au fil des années. « Tu es heureux d’être rentré ? » Question, à laquelle tu ne t’attendais pas vraiment. Question qu’à vrai dire tu ne t’étais pas vraiment posé avant aujourd’hui. Une certaine confusion qui faisait rage dans ton esprit. Parce que dans ta tête, tu te disais que oui, tu étais heureux en quelque sorte. Mais il y avait toujours cette idée que peut-être bien que tu le serais encore plus ailleurs. « Pour être tout à fait honnête ? Je ne sais pas. » Oui, parce que tu as bien beau te tourmenter l’esprit avec cette question, au final, tu n’es pas vraiment certain d’arriver à une quelconque conclusion. Et au final, ce n’est pas plus grave que ça. « Ça me fait un peu étrange de vraiment rester à quelque part, enfin sans qu’un départ ne soit réellement prévu quoi. » Après tout, tu avais tout de même passé les quatre dernières années à voyager, à te déplacer de villes en villes. De pays en pays. Alors ce sentiment était peut-être tout à fait normal. « Mais je t’avoue que j’avais certaines choses à régler ici. Pour réellement tourner la page, pour pouvoir continuer à avancer. » Tu n’avais pas honte de le dire d’ailleurs. Oui, c’était tout à fait naturellement que tu étais revenu à New-York parce qu’au final, c’est là que tu devais être. Pour réellement trouver la personne que tu es. Besoin en quelque sorte de faire la paix avec ton passé. Avec tes parents, avec Nahia aussi. Avec le souvenir de ton meilleur ami… « Et encore, je ne sais même pas si après, je vais rester… On verra bien. » Oui peut-être auras-tu encore besoin de repartir. Ou peut-être que cette fois, tu décideras de te poser, pour de bon. La conversation que tu dévies pourtant, venant lui demander ce qu’elle a pensé de son séjour à Vegas. « C’était magique. J’avais le sentiment que tous mes rêves pouvaient être réalisés. Mais, ce n’est pas un endroit pour construire sa vie à long terme quand même. » Petit rire, que tu ne cherches même pas à retenir. Surpris malgré tout par sa réponse. Ou plutôt, la seconde partie de celle-ci. Parce que clairement tu ne t’attendais pas vraiment à cela. « Sa vie à long terme ? » Sourire, légèrement taquin qui s’en suit. Juste avant d’ajouter : « Je ne savais pas que tu étais rendue à cette étape déjà. » Oui, parce qu’elle était encore jeune Peyton. Et elle n’avait pas encore vécu tout ce qu’elle avait à vivre.