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Erkan Dickenson;
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| Sujet: parasite eve Jeu 11 Mar - 17:32 |
| Le goût de déchéance et de décrépitude, le goût de ces choses qui raflent le sol et se perdent dans la poussière. Des baisers qui noient les synapses dans un suc amer, fangeux; plus il y avait de chance de crever et plus on y restait, dans ce bain d’acide, à deux. C’est le goût de sa peau, il en retrace les sentiers marbrés par coeur. Même ces six derniers mois qu’il avait passé à croupir dans sa haine, il se l’était retracée, Devon. Du fusain de sa mémoire, il l’avait dessinée car le besoin d’elle prenait naissance même dans la plus infime des aversions. Qu’il la trace et la rature, gomme avec regret et s’acharne à la force du désamour — de l’amour néanmoins — sur le papier.
C’est comme ça qu’il avait vécu son silence et son absence. Comme cette écharde sous la peau ; une douleur vive qui fait du bien mais dont la récurrence vous initie doucement à la folie. Une rage de dents qui se serait dévoyée vers le coeur, seulement on se débarrasse plus aisément de la première. C’était moins le cas pour Devon, à foutre aux enchères les sentiments contenus dans la bague de la défunte mère d’Elio, la pureté amoureuse d’un anneau offert en temps de trêve.
Devon a rentabilisé ses affections et Elio s’est volatilisé. C’était comme un plus jamais qui disait encore, comme à chaque fois. Puis il a souffert la rancoeur de voir qu’elle revenait jamais, qu’elle répondait plus. Que son mutisme incitait à ce qu’il la retrouve au moins pour lui dire d’aller se faire foutre ainsi qu’il l’avait fait, lapant durant des heures le journal d’appels et les pages d’sms, questionnant la marmaille Willis qui cajolèrent allègrement, un à un, son ignorance.
Le calme s’était retranché dans l’impatience, les sudations du manque rendaient saillants les muscles étirés sous la tension. Il l’avait dans la peau: le vide. Finalement, il avait ouï dire qu’on avait vu passer l’ombre dans les ruelles du Queens, qu’à la façon qu’elle avait de dégainer les mots et de rabrouer ses interlocuteurs, c’était forcément Dev. Il avait jeté l’inquiétude aux ordures, terrain de jeu de leurs affronts mutuels depuis des années. Rien de fragile, rien qui pourrait se casser. Et il avait laissé l’imposture se révéler, faire jaillir une fulgurante colère puisqu’elle retombait aussitôt. Cette fois elle a répondu, il a senti la lassitude l’étreindre à l’arrogance de ses textos.
La silhouette s’imbrique mal dans le décor, faciès austère qui trouble l’effronterie du lieu, ses yeux la trouvent dans chacun des visages croisés, les hallucinations toutes fabriquées par la langueur. Il aperçoit enfin un bout d’elle, parmi les corps agglutinés autour du bar, attend que la foule d’assoiffés se tasse pour s’approcher, la jambe gesticulant d’impatience. « C’est quoi ton problème, tu crois qu’on disparaît comme ça de la vie de quelqu’un? » il n’est pas venu savourer leurs retrouvailles, flingue l’émotion aux premières secondes où il la toise. « J’étais inquiet. Pas un signe de vie pendant des mois », la platitude de son sermon couve le courroux qui palpite en son for. D’un oeil évasif, Elio repousse la curiosité d’une collègue en arrière-plan, revient sur Devon qui astique nonchalamment le bord d'un évier.
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| Sujet: Re: parasite eve Jeu 11 Mar - 19:20 |
| Elle avait attendu le cinquantième message, peut-être même le centième avant de dénier lui répondre. C'est tout ce qu'il méritait lui avait crier son ego abimé par toutes ces semaines loin de lui. La rancune s'est faite tenace, mettant sur son dos à lui, l'absence et le silence. Il aurait dû savoir. Il aurait dû la trouver. C'était une promesse qu'il lui avait faite, en un coup d'œil lors de leurs jours heureux. Il y a cinq ans, huit sûrement. Elle ne garde que le souvenir d'ses baisers sucrés. L'genre qui veulent trop dire tout en restant muet. Il aurait dû la retrouver, ne pas la laisser seule face à cet enfer qu'elle avait elle-même créé.
Le calme lui manque quand elle termine sa pause. L'cœur lui dicte des gestes fébriles et l'agacement est de mise. Devon épie chacun des clients pénétrant dans le bar, le cherche dans la foule d'assoiffés qui s'adressent à elle. Elle ne veut pas le voir autant qu'elle rêve de redessiner les contours de son visage d'une gifle mémorable. Elle ne veut plus le voir. Elle ne doit plus le voir. C'est ce qu'ils se sont crachés la gueule maintes et maintes fois, des paroles acerbes pour contrer les envies adolescentes. Puisque le temps passe, mais rien ne change. Elio comme ancré à son existence pour l'éternité.
Rien. Elle décide qu'elle ne ressentira rien. Se le répète intérieurement, comme un mantra, mais même Dieu ne veut plus entendre ses prières. Il est déjà là. Alors qu'elle sert un énième client râleur, elle l'aperçoit et se crispe. putain. le sifflement s'extirpe de sa bouche, se fraye un chemin jusqu'aux oreilles de ses collègues qui l'interrogent du regard. Devon inspire, une fois, deux fois et choppe le premier torchon à sa disposition. Se donne l'air de rien en essuyant son plan de travail. Le son de sa voix la plonge dans des souvenirs qu'elle rejette avec hargne, elle grimace sans même redresser le menton. Il prône l'inquiétude, encore, toujours. Elle s'offusque. Relève le visage et plante ses iris claires dans les siennes. Le myocarde pompe le sang pour ne renvoyer que de la haine le long de ses veines. huit mois exactement. et m'semble que les deux premiers, c'toi qui a fait l'mort. l'amertume sur le bout de la langue, ses bras se croisent contre sa poitrine, je t'ai dis que j'voulais pas que tu te ramènes ici, tu comprends plus quand je te parle ?la réciproque est vraie. Elle jette un coup d'oeil en arrière, elle n'aimerait pas que quiconque s'en mêle de ses retrouvailles sans le moindre sens. De nouveau elle le dévisage, la même gueule que dans ses putains de rêves en solitaire. comme tu l'vois, j'vais bien. j'ai même un taff. tu peux repartir d'où tu viens, j'ai pas besoin de toi. Piètre menteuse qui sourit pour faire bonne figure.
@Elio Abruzzeze |
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| Sujet: Re: parasite eve Lun 12 Avr - 9:37 |
| Maintenant qu’il lui fait face, qu’elle peste contre son visage son écume vulgaire et ses mots rongés par l’amer, ça le foudroie Elio comme ils sont voués à cette obsolescence tant refoulée. Décadence foutrement passionnelle comme une vitre opaque sur la dernière imposture de la môme dont elle s’exonère, le pressant vers l’impatience. « T’as rien d’une innocente Willis, tu sais ce que t’as fait alors ne mets pas cette histoire sur mon dos, tu méritais mon silence et tu méritais même plus que ça ». Il avait essayé de raser l’existence vénéneuse, mais dans la solitude il s’imprégnait du manque, et dans la compagnie d’une autre, il se rappelait toujours le mal qu’il pouvait faire et celui qu’il pouvait recevoir. Môme mal sevré qui voit la fin dans l’horizon des débuts, qui s’imagine souvent la béance creusée par l’absence et soudain revient. Mais son retour, réellement, fait échos à leur serment. « Certaines personnes sont capables de tenir des promesses tu sais. J’en ai rien à foutre que tu veuilles pas de moi ici, j’suis là et j’ai aucune envie de me tirer », il coule ses prunelles ascétiques sur la rancoeur qu’elle pavane. « Moi oui », son index s’agite nerveusement sur le comptoir alors qu’il détend ses épaules pour se donner l’air décontracté, les yeux détournés vers le reste de la salle en signe d’une confrontation qu’on souhaite s’épargner. « J’ai b’soin de toi », être de lettre qui soudainement peine à en faire usage, il peut s’imaginer comme il flatte les exigences de Devon sans que cela n’affecte la véracité de sa parole. Il avait toujours eu besoin d’elle plus qu’elle n’avait besoin de lui, du moins le pensait-il, et si les années avaient fluidifier l’expression du manque sa lâcheté mâle le poussait à fuir les orbes de la môme au moment où il les prononçait. « Tu finis dans combien de temps? », plus pressant le besoin, de prendre les armes l’un contre l’autre ou de s’ancrer l’un dans l’autre, y avait pas de meilleurs moyens de célébrer leurs retrouvailles pour affubler le musée de la mémoire d’une réplique parfaite de leurs erreurs répétées. Il a chaviré ses yeux dans ceux de la tête brune qui se fait languir, statufiée derrière le bar.
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| Sujet: Re: parasite eve Mar 13 Avr - 18:44 |
| L'indifférence comme seule armure, c'est tout ce qu'elle a trouvé de mieux face à l'italien. Perchée derrière son comptoir, les bras croisés comme si cela pouvait lui donner de l'aplomb. Elle voudrait cesser d'entendre les battements de son propre cœur qui déraille, ne peut se sentir coupable sous les mots qu'il formule. Bien sûr qu'elle méritait son silence, parce que tout ses affronts le dernier devait-être le pire. Balancer le présent aux mains des malpropres, pour le voir devenir vert de rage, pour quelques billets mal dépensés. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle en a chialer quelques heures après, qu'elle s'est jetée sur le type le lendemain pour récupérer cette foutue bague, la payant le triple: gage de sa mauvaise conduite. j'vois pas d'quoi tu parles. le sifflement malsain pour ne pas admettre ses tords. Le silence lui a été insupportable, insurmontable, mais maintenant qu'il se trouve là, devant elle Devon fronce les sourcils, serre les dents, lui demande l'impossible. tire toi, tout de suite. Parce que le feu des sentiments se propage beaucoup trop rapidement jusqu'à empourpré ses joues, à tel point qu'on saurait distinguer s'il s'agit de la colère ou de l'envie. moi oui. j'ai b'soin de toi. son regard hurle au mensonge alors qu'elle le toise, gamine abandonnée et mal dans sa peau. Willis grogne, cherche des yeux les iris qu'il ne veut plus lui offrir. putain de lâche. Lui. Elle. A sa question elle ne lui offre que son dos, se détourne pour aller balancer quelques mots à ses collègues. Des absurdités, des excuses bidons pour lâcher son service plus tôt que prévue. Sa concentration à la tâche complétement anéantie. Le torchon est jeté, la veste récupérait après une dizaine d'excuses balbutiaient. Plantée devant Elio ses ongles accrochent le col pour qu'il daigne la suivre. tu m'fais chier, tu l'sais ça ? tu me fais chier. qu'elle marmonne en se frayant un chemin jusqu'à la porte de service de bar. L'extérieur pour ne pas faire d'esclandre devant une clientèle et des collègues avides de potins. Quand elle se retourne ce n'est que pour le pousser contre la brique, sa paume appuyée contre son torse. Elle fixe ses ongles de longues secondes, remontent sur lui un visage attristé et mécontent. t'as b'soin d'moi quand ça t'arrange, hum, pourtant t'as pas été foutu de m'trouver ces huit derniers mois. c'est que tu devais être bien mieux sans moi, avec une de tes putes peroxydée. l'injustice sur le bout de la langue, ça a toujours été comme ça, ses caprices à elle avant les siens à lui. une soirée romantique ? c'pour ça qu't'es là ?
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| Sujet: Re: parasite eve Dim 2 Mai - 17:20 |
| Devon lui offrait une gamme d’émotions, du pourpre courroucé à celui passionné, que ses yeux domestiqués d’amant reconnaissaient pour en avoir subi toutes les exhalaisons. Elio devinait les brèches qu’il créait en elle par instant, et ça le rassurait quand elles s’étiraient pour signifier qu’elle aussi, était dominée par le goût de lui. Et rien des stigmates qu’ils s’étaient laissées, des trahisons, des infidélités et des jalousies, ne savait les contraindre à ne pas saborder cette stabilité qu’il trouvait quand ils n’étaient pas ensemble. Chacun négligeait ses responsabilités, bousillait un peu la sanité de leur monde pour simplement ne pas avoir à perdre les bleus de leur amour délétère. La barmaid sans regret autre que cette fausse exaspération qu’elle affichait, jetait torchon et tablier, symboles d’un univers à peu près rangé. L’italien quant à lui n’affichait pas l’once d’un remord à cette réalité dont il l’arrachait, persévérait dans ses épanchements égoïstes, le sourire invisible même lorsque les doigts manucurées de son amante s’emparaient de lui et l’entraînait vers la sortie. Dehors, les briques poussaient contre sa colonne vertébrale. La délicatesse de Devon ayant toujours été éparse, il a laissé son dos s’aplatir sous la force de sa paume de main et des reproches appuyés par ses opales. De ses doigts cornés par le labeur, il entoure le poignet famélique qui pèse sur son torse pour en absoudre l’emprise et créer une tendre collision en crochetant leurs phalanges les unes aux autres. « Je t’ai dit dans mes messages. Je me suis ramené chez toi, tes frères ont rien voulu me dire. J’suis venu plusieurs fois, mais ils ont menacé de me péter la gueule si je revenais », il a haussé les épaules à l’égard de l’animosité des rejetons Willis envers lui, ne se demandant plus depuis longtemps ce que Devon avait pu leur rapporter à son sujet. « C’est pas mon genre les blondes », a-t-il ajouté en espérant apaiser la jalousie manifeste qui suintait de ce crachat et qu’elle avait mu en paroles. « Je voulais te voir. Qu’on passe du temps ensemble, ça fait longtemps », il était pas bien capable d’articuler les impérieuses ardeurs qui l’avait amenées là, de dépecer sous l’intransigeance de la jeune femme le manque qui sinuait dessous la peau, et que c’était juste ça. Il y avait rien de plus laid que de les voir s’aimer, mais le sublime résidait dans cette éternelle convergence, qu’ils s’aiment ou s’haïssent, jamais ils ne se laisseraient tomber. Elio lui a fait sentir par une douce pression de doigts. L’iris vagabond, d’elle à l’arrière-plan en effervescence, de ses lèvres à ses yeux féroces. Il a tiré vers elle la grommelante en se rompant sur les brasiers de caprices. La lippe a chapardé celles voisines, et c’était comme souffler sur un meuble couvert de poussières, traverser les rues abandonnées de l’enfance ou humer le parfum réconfortant de quelqu’un connu il y a longtemps. Au-delà de la commodité de ces souvenirs, il sentait poindre l’envie, le bouillonnement, l’avidité, et s’en arrachait alors modestement. « Peut-être que j’aurais dû ramener des fleurs hein? Alors, tu me l’accordes cette soirée? », c’était rhétorique. Ils s’étaient déjà accordés une dizaine d’années de vie.
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| Sujet: Re: parasite eve Dim 2 Mai - 19:54 |
| Elle est foutue. A peine avait-elle posé ses yeux sur lui qu'elle l'était, foutue. Puisque Elio détenait en son for intérieur ses premiers émois. Une chanson entêtante, un rythme qu'elle ne pouvait oublié et qu'elle se surprenait à danser encore lors de ses longues absences. La gamine est secouée d'un frisson quand les doigts s'entrelacent, son regard se durcit tandis que les phalanges s'accrochent davantage à leurs jumelles. Il parle avec un calme qu'elle ne posséde pas, rien d'étonnant dans ses paroles. Ses frères sont tout aussi idiots qu'elle, considèrent l'italien comme une source d'aventures malheureuses. et t'as eu trop peur de perdre ? un coup de menton donné vers l'avant, le sourire narquois pour lui faire comprendre son incompétence. Devon se fout des excuses, les trouvera toutes plus bidons les unes que les autres, la seule chose qui importe est qu'il n'était pas là pour les pires instants de son existence. joue pas sur les mots. elle siffle. Blonde, brune, rousse, peu importe. Il y en a eu d'autres et cette idée agit comme un poison dans ses artères. Willis n'est pas prêteuse et elle a apposé sa marque sur l'homme, à coup de baisers ravageurs, de gifles mémorables, de quelques larmes les soirs d'honnêteté. Pour la vie, jusqu'à la fin des temps, c'est ce qu'ils s'étaient murmurés lors de leurs nuits adolescentes, les jambes emmêlées, les cœurs jouant leur symphonie. Elle se laisse surprendre par le revirement de situation, accepte les lèvres qui capturent les siennes, se fond malgré elle contre le corps rassurant. Les ongles se crispent contre le tissus plaqué à son torse, remontent le long de la barbe à mesure que le temps s'effiloche. C'est qu'elle a la sensation de récupérer un peu de son être, de revenir des années en arrière, elle pourrait se laisser dévorer des heures durant, oublier sa rancune pour quelques secondes. Mais quand il se détache, elle ne parvient pas à sourire. Le fusille d'ses yeux devenus fiévreux. tu crois que... il coupe la foudre de ses mots, les traits se font interrogatifs et elle pouffe d'un rire sincère. des fleurs, depuis quand c'est mon genre, depuis quand c'est le tiens. Sa main n'a toujours pas quitté la sienne, ses doigts s'égarent encore contre la joue jusqu'à la nuque avec une douceur toute relative, ce sont eux qui traduisent le manque de lui. j'ai le choix ? non, elle ne l'a pas, ils ne l'ont jamais eu. Constamment attirés l'un par l'autre, une mauvaise blague qu'ils doivent à l'univers. juste la soirée alors. après tu me ramènes chez moi. le visage s'avance et elle lui offre un baiser chaste sur le sommet d'une pommette. tu veux m'emmener où ? elle rompt tout contact, se recule, tourne sur elle même avec pour la première fois un sourire sur les lèvres. le plus beau restau' d'la ville ? la dernière séance du petit cinéma derrière chez toi ? dans le fond, peu lui importe, j'veux juste pas que tu me poses un milliard de questions.
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boran kuzum. kiddsressources. 345 984 31
| Sujet: Re: parasite eve Mer 9 Juin - 11:39 |
| Ils se sont tus contre leurs amours déraisonnables, à la rythmique languissante du baiser avant de s’y absoudre pour happer l’air qu’ils ne cessaient jamais de se voler. Elio a haussé les épaules, allure au flegme saillant. « Toutes les meufs aiment ça, non? », crétinisme avéré pour secouer les murmures bougons de Devon, la distraire des conspuations qu’elle élaborait sur son absence. Ça sonnait comme un abus, de reléguer la môme au même rang que le reste, de lui attacher ce semblant de sanité qu’accompagnait le conformisme, d’appeler vestale ce rejeton volage et détraqué. Elio ne la connaissait pas autrement, qu’essayant de repousser les remparts de la banalité à coup de mots-épées, qui provoquaient l’univers jusqu’à lui faire couler pour elle cet océan d’amer, destinée périlleuse. À nouveau, ses pupilles se brisaient sur le récif méditerranéen, carne en contrée de la Renaissance, de sorte à toujours faire oublier la mortalité de leurs amours. Devon avait deviné ; il n’y avait guère de choix possible dans l’éternité partagée, qui rendait complexe la plus modeste distance s’interposant entre eux, disséminait la passion venimeuse contre laquelle ils avaient tant de fois essayer de lutter. Et à force d’années, Elio pouvait sentir frémir l’enthousiasme de la môme avant qu’il n’arrive, deviner les brèches qu’il créait en elle pour la voir craquer. À force d’années, son coeur avait été pourvu du don des sens, et chacune de leur danse était préméditée, l’on en devinait la fin dans un cri de rage. Il écoulait ainsi une mince risette lorsqu’elle imposait qu’il la ramène chez elle sachant bien qu’il la voudrait chez lui, mais il n’en dit rien, recevant dans un pieux silence la chasteté d’un baiser. « Je pensais plus à une pizza sur la plage », gamin se décrochait enfin du mur pour emboîter le pas réjoui de Willis. « J’en poserais pas si t’en poses pas non plus », l’animal humblement obtempérait en demandant le change, collusion d’accords pour ne pas foutre en l’air cette soirée comme les dix dernières années. L’échec s’humait à pleine narine. Elio glissait un bras autour des épaules menues et cagneuses, contre la tempe et quelques boucles déposait un bref baiser « ça m’a manqué de te voir », ça lui manquait l’ire et la jalousie, ça lui manquait les rencontres turbulentes, ça lui manquait de perdre la raison, de se trouver captif de leurs contradictions.
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| Sujet: Re: parasite eve Dim 27 Juin - 17:43 |
| Toutes les meufs aiment ça, non ? Si toutes les meufs aiment çà, alors Devon tournera le dos, absorbée par ce besoin de ne ressembler à personne. Preuve en est cette relation en dents de scie qu'ils entretiennent. Certaines rêvent du prince charmant, de l'amour clair comme de l'eau de roche, Devon elle, s'abreuve à la source de son désespoir. Leur histoire ne fonctionnera pas. Jamais. Le coeur fait illusion pour les quelques heures où elle lui demandera pardon, avant que le naturel ne revienne au galop, criant à la liberté pour quelques mois de bon temps. Willis impose ses règles. Accepte la soirée, balaye déjà la nuit pour ne pas se laisser tenter. A quoi bon retomber dans les bras de l'Apollon quand elle sait que les cris et les pleurs viendront rythmer leur futur gâché à l'avance. comme des ados ? à regarder le soleil couchant ? tu crois que c'est comme ça que tu vas me chopper ? le ton est léger, l'amusement se lit sur son visage enjoué, parce que bien qu'elle crache volontairement sur l'idée, cela la ravit. Parce qu'Elio a toujours les bons mots, la bonne manière de sourire, les bons gestes quand il glisse son bras sur son épaule et que leurs corps se rapprochent, encore. Le myocarde ne se tait plus, frappe et frappe jusqu'à empourprer ses joues. Devon sourit en avançant jusqu'à la rue principale, fière de déambuler aux côtés de son homme. Le seul être ayant marqué son être au fer rouge. ça m'a manqué aussi. l'aveu n'est pas forcé. Quelques mètres plus tard c'est sa main qu'elle attrapera, nouant leurs phalanges avec force. Exposant à la face du monde ce qu'ils sont et ce qu'ils resteront. Elle lui racontera des idioties, les clients insistants, les disputes avec son aîné dont elle taira l'origine pour ne rien révéler de ces huit derniers mois. Elle l'embrassera à pleine bouche, là, au milieu des passants, sans la moindre retenue pour qu'il sente le manque qui l'a accablé. Elle jouera la petite-amie presque parfaite, le dévorera d'son regard en riant aux éclats.Les pizzas sont délaissées et Devon se concentre sur la plage pas tout à faire déserte, le soleil s'éteint et au même rythme son cœur se fait lourd. tu sais... j'ai rencontré quelqu'un. qu'elle lâche, sans même le regarder et à cet instant, elle ne sait pas si elle le dit pour susciter une réaction ou par simple envie de se confier.
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| Sujet: Re: parasite eve |
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