Because of you [Noah]

Si ta vie professionnelle se porte relativement bien, ta vie sentimentale, elle, a pris une tournure improbable depuis quelques temps. Entre Luke rencontré sur une application de rencontres et avec lequel tu t’entends bien, au point d'envisager plus avec lui, et Noah, qui revient pile au même moment dans ta vie… Tu ne sais plus sur quel pied danser. Tu es complètement perdue vis-à-vis de tes sentiments et cela commence à déteindre sur ton travail, tu le sens. Tu es souvent dans tes pensées, la tête ailleurs et tu prends du retard. Rien de dramatique pour le moment, mais suffisamment présent pour que tu t’en rendes compte. Il est temps de redresser la barre… Mais ce soir, tu décides de décompresser. Si tu es plus habituée à aller dans un bar pour prendre un verre et discuter, aujourd’hui tu as envie d’aller danser. Lâcher prise. Et c’est bien ce que tu comptes faire. Idée qui ne veut pas partir, tu finis par envoyer un texto à tes deux supers nanas pour savoir si elles sont partantes, bien que tu connaisses déjà la réponse. Malheureusement, la surprise est de taille lorsque elles refusent ta proposition... Soit, tu n'as plus qu'à trouver d'autres partner in crime... Idée lancée au détour de la pause de midi avec tes deux collègues préférés qui acceptent sans rechigner. Vous serez donc au nombre de trois: deux filles et un garçon à l'homosexualité parfaitement assumée. Le rendez-vous est donné pour 21 heures à ton appartement, avant de partir en boîte de nuit un peu plus tard. Quelques heures entre vous, faites de confessions et de commérages, le tout autour d’une bonne bouteille, avant de vous préparer et quitter les lieux.

Quand vous arrivez en discothèque, minuit déjà bien entamé, vous êtes plutôt pas mal éméchés. De vraies pipelettes sourire aux lèvres, riant sans se soucier des regards pleins de jugement, vous n’avez aucun mal à entrer. Table réservée à ton nom en début de soirée, vous vous y installez avant de commander. Il ne faut pas longtemps pour que vous décidiez d’aller vous déchaîner sur la piste de danse. Ton collègue finit par vous abandonner et vous vous retrouvez donc à deux. Deux filles qui dansent ensembles, forcément, ça attire l’œil. De ce fait, il faut encore moins de temps pour que vous ne soyez plus seules. Si cela ne semble pas déranger ta comparse, il en est tout autrement avec toi. Tu ne cesses de repousser les hommes qui s’approchent, et se collent d’un peu trop près. Jusqu’à ce que ton regard se pose sur… Noah. Tu te figes, instantanément, sous l’incompréhension de ton nouveau cavalier que tu t’apprêtais à repousser également. Il est là, à quelques mètres de toi et… En charmante compagnie. Il faudrait être aveugle ou complètement idiot pour ne pas comprendre qu’il se passe un truc avec cette fille. Ton sang ne fait qu’un tour et la jalousie t’habite aussitôt. A croire que Noah a senti tes yeux sur lui, car vos regards se croisent subitement. Tu serres les poings, avant de finalement te remettre à bouger. Tu ondules des hanches, en rythme sur la musique, fermant les yeux pour te laisser porter. Tu t’approches de l’inconnu, une main sur son épaule, alors que ton corps se meut contre le sien avec sensualité, sous le regard carnassier de ce dernier. Regard dont tu n’as pas conscience, tellement tes pensées convergent toutes dans la même direction. Mais aussi, à cause de l’alcool que tu as bu et qui te fait tourner la tête. Tu ne réfléchis pu comme tu as souvent l’habitude de faire. Là, tout ce que tu espères, c’est que Noah n’en perde pas une miette, et qu’il ressent ce que tu ressens… Après de longues secondes ainsi, tu oses un regard dans sa direction… pour constater qu’il danse encore plus collé-serré avec la pimbêche qui l’accompagne. Tu veux jouer ? Alors on va jouer, que tu te dis silencieusement. La jalousie qui te ronge finit par prendre possession de toi et, l’alcool aidant et lorsque tu es sûre qu’il te regarde, tu viens coller ton corps à l’inconnu avant de l’embrasser à pleine bouche. Finalement, heureusement que tes supers nanas ne sont pas venues ce soir...

Ces derniers jours, tu vis littéralement dans une boucle infernale. Tu fais tout pour te vider la tête et c'est le même schéma qui se répètent. Tu bosses, tu fumes un nombre incalculable de cigarettes, tu bois et tu sors dans les bars le soir pour t'évader dans les bras de parfaites inconnues. Tu reprends les habitudes de l'homme que tu avais l'habitude d'être avant cette histoire de meurtre mais ce coup ci ce n'est pas par envie mais par besoin. Tu as besoin de l'oublier, d'oublier son visage qui ne cesse d'apparaitre dès que son nom effleure tes pensées. Tu l'as dans la peau et tu détestes ce sentiment de désespoir qui t'habites depuis la dernière fois que vous vous êtes parlé. Tu ne te reconnais plus, toi que tout le monde appelle l'homme de glace. Tu es réputé pour ne rien ressentir, pour n'avoir aucune attache, pour faire ce qu'on te demande sans te poser de questions, sans état d'âme, c'est ce qui fais de toi quelqu'un de redouté car personne peut te faire chanter. Tu ne te préoccupes que de toi même mais cette façade que tu affiches désormais n'est que mensonge.

Comme chaque soir, tu es assis sur le sofa de cette boîte de nuit, les yeux rouge et vitreux sous les effets de l'alcool qui coule déjà abondamment dans ton sang. A tes côtés, une belle brune dont tu ne connais même pas le prénom mais qui t'apportes une charmante compagnie que tu ne refuses pas. Tu sens son souffle dans ton cou, ses mains qui parcourent ton torse tandis que tu laisses ta tête aller en arrière, fermant les yeux pour apprécier les caresses de ta compagne du soir. Tu fais signe au serveur de t'apporter un nouveau verre alors que tu te redresses pour venir attraper la nuque de la brune, la rapprochant de toi pour venir attraper vigoureusement ses lèvres pour un baiser brute et sans saveur. Tu la repousses pour attraper le nouveau vers qu'on pose devant toi et c'est là que tu la vois. Tu déglutis lorsque vos regards se croisent mais ton regard s'assombrit bien vite lorsque tu la vois s'agripper à l'homme en face d'elle et se mettre à danser d'une façon qui te déplait plus que tu ne voudrais le montrer. L'alcool te rend extrêmement con c'est pas nouveau et tu te mets à sourire bêtement en te levant, entrainant la brune avec toi pour venir à ton tour te frotter à elle, tes mains se faisant baladeuses sur ce corps qui s'offre à toi. C'est au moment où tu détournes la tête, que la lumière des stroboscopes l'éclaire elle et ce type que tu te figes sur place. D'une parce qu'elle l'embrasse à pleine bouche mais aussi parce que tu le reconnais et qu'il est hors de question qu'elle reste une minute de plus proche de cet homme. Tu te recules, fais un signe d'adieu à la brune perplexe face à toi et tu t'avances sur la piste. Ta main vient se poser sur l'épaule de l'homme avec qui Lizzie danse et il s'apprête à s'énerver contre toi lorsqu'il croise ton regard. Il sait qu'il doit se retirer et tu lui donnes une tape faussement amicale sur l'épaule quand il s'éloigne.

Ton regard se pose à nouveau sur la blonde, tu pousses un long soupire qui en dit long sur la soirée qui s'annonce avant de prendre les devants et de l'attraper par la taille pour la balancer par dessus ton épaule comme un sac à patate tandis que les gens autour de vous continuent de danser et de rire de la situation. Tu ne cherches pas à lui demander de te suivre, tu sais qu'elle aurait refusé catégoriquement. Tu la déposes à l'arrière de la boîte, dans le couloir proche des toilettes où c'est un peu plus calme. A quoi tu joues avec ce mec ? Est ce que tu as la moindre idée de l'enfoiré à qui t'étais entrain de t'offrir ? T'as envie de finir derrière dans la ruelle, plaquée contre un mur sans rien pouvoir y faire ?! Ton ton monte sous le coup de la colère et de l'inquiétude que tu ressens constamment pour elle et tes mains se posent sur ses bras pour qu'elle ne bouge pas. Pourquoi t'es là ? Pourquoi tu te mets dans cet état ? Pourquoi t'es pas avec ton homme parfait ? Je croyais que t'étais la plus heureuse du monde ?      

Tu ne pensais pas le voir ici. Et c'est bien pour ne pas penser à  lui que tu es venue. Mission ratée, puisqu'il se trouve sous ton nez, en chair et en os. Si d’abord tu es prise de court, ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu constates qu'il est en charmante compagnie. Jalouse ? Oui un peu. Beaucoup même. Tu ne l'avoueras jamais. Finalement, tu décides de faire comme si tu ne l'avais pas vu. Comme s'il n'était pas là. Trouvant ton intérêt en l'homme près de toi qui pourtant ne t'intéressait pas. Tu uses de tes charmes et de ton pouvoir de femme, espérant que Noah t'a remarquée. Nouveau regard dans sa direction, regard qui croise le tien, te confirmant qu'il t'a repérée. Parfait. La provocation peut commencer alors qu'il danse avec cette pimbêche. Il le fait exprès, tout autant que toi. Mais tu vas encore plus loin. Car si ses doigts glissent sur l'inconnue et que son corps se colle au sien, toi tu embrasses avec une passion feinte ce type dont tu ne sais rien. Pas même son prénom. Tu ne réfléchis pas à ce que tu fais. Ni même les problèmes qui peuvent en découler. Tout ce que tu veux, c'est rendre jaloux Noah. Ton jeu d'actrice mériterait un oscar. Parce que tu fais une projection. Si ton baiser est si passionné, si réel, c'est parce que, quand tu fermes les yeux, tu imagines quelqu'un d'autre à la place de ce gars. Tu imagines que c'est Luke. Que ce sont ses lèvres qui te happent et ses mains qui te touchent... Baiser qui prend fin, souffle retrouvé, corps qui se meut contre le sien. Mais très vite, Noah intervient et d'un geste, le fait disparaître. Tu fronces les sourcils, t'apprêtes à le réprimander quand soudain, tu te retrouves les quatre fers en l'air. Noah vient de t'attraper, te balançant comme une vulgaire poupée de chiffon sur son épaule avant de fendre la foule, amusée du spectacle, pour quitter la piste. Impression de déjà vue alors que tu tapes son dos de tes petits poings et beugles par dessus la musique pour qu'il te relâche.

Ce n'est qu'une fois que vous êtes seuls qu'il le fait. Tes jambes retrouvent la terre ferme et d'un geste tu dégages ton visage envahi par ta crinière blonde. Tu t'apprêtes à réagir. A demander si c'est une habitude aux hommes de vous trimballer ainsi, comme un vulgaire sac à patates. Mais Noah te prend de court et t'accable de reproches comme on gronderait un enfant. Tu te vexes de ses mots, croisant les bras piquée à vif. « Et si c'était c'que j'voulais hein ? J'ai p'tete envie qu'il me baise contre le mur ! T'y as pensé à ça ?! » que tu t'exclames alors, employant des mots crus dont tu n'as pas l'habitude et que tu comprends qu'il connaît le type  dont tu t'es servi pour le provoquer. Choquant par tes propos les deux filles qui se dirigeaient vers les toilettes. Regard noir que tu leur lances avant de reporter ton attention sur Oakley. Ce dernier attrape tes bras, comme s'il sentait que tu t'apprêtais à fuir. Une foule de questions qui traversent ses lèvres, alors que tu sens l'impuissance dans sa voix. Sauf que tu as trop bu, et tu ne te maîtrises pas. « On s'est rien promis ! J'lui appartiens pas ! » que tu t'emportes, acerbe, les mots qui fusent sans que tu ne réfléchisses vraiment à ce que tu dis. Des mots que tu regretteras sans doute ensuite. Attitude qui ne te ressemble pas, toi qui est en constante maîtrise de toi-même. Mais la présence de Noah ici, et en plus en charmante compagnie, t'a chamboulée bien plus que de raison. « Et toi qu'est c'que tu fais là ?!  Tu devrais retourner voir ta greluche qui attend qu'une chose, c'est que tu la baises aussi ! »

Tu ne t'attendais pas à le revoir aussi vite, dans cet endroit. Tu es pris au dépourvu malgré l'alcool qui coule en abondance dans tes veines. Tu essayes de faire abstraction de sa présence, essayant de te concentrer sur la sublime créature qui se déhanche et se colle contre toi mais tes pensées sont fixées sur Lizzie. Tu es bien déterminé à l'ignorer malgré que sa présence ici te déplaise plus que tu ne voudrais l'avouer mais ton sang ne fait qu'un tour lorsque tu te rends compte de l'homme qui lui fait face. Oubliant en une fraction de seconde la fille devant toi, tu te dégages et t'approches d'eux. L'homme comprend vite à ton regard qu'il doit passer son chemin et tu ne laisses pas le temps à la blonde de répliquer. Tu l'emmènes à part, loin de la musique qui fait trembler les murs et du monde qui s'entasse sur la piste de danse. Tu la déposes et ta colère prend le dessus bien malgré toi, ta voix laisse déceler ton inquiétude et une once de jalousie bien prononcée que tu n'arrives pas cacher.

Sa réplique te fait serrer les poings et grincer des dents. Tu te mords la lèvre pour ne pas imploser et tu finis par passer ta main sur ton visage en te pinçant l'arête du nez. T'es complètement inconsciente putain. Tu n'es même pas sûr qu'elle t'ai entendu, tu fais les cents pas, jetant un regard de temps à autre pour voir si vous êtes toujours seuls. Tu bouillonnes à l'intérieur, une multitude de sentiments te traversent alors que tu fais un pas vers elle pour venir lui saisir les bras et la questionner sur sa présence ici. Et c'est une raison pour venir te bourrer la gueule, seule, dans cette boîte remplie des pires ordures du Queens ?! Tu sers un peu la pression sur ses bras alors que tu plantes ton regard dans le sien. C'était ce que je comptais faire avant de devoir m'occuper de toi ! Tes mots sortent avant même que tu ne les retiennes. Tu grimaces, te rendant compte de tes paroles et tu recules, relâchant l'emprise que tu avais sur elle. Fais chier ! Tu donnes un coup de pied dans la poubelle à côté de toi, pour évacuer avant de pousser un long soupire. Ta tête tourne sous l'effet de l'alcool et tu te mets à tituber jusqu'à elle, tes yeux rouges de fatigue se posent sur elle et ta main se glisse derrière la nuque de la blonde. Ton comportement s'adoucit et tu reprends d'une voix plus calme. Qu'est ce qu'on fait au juste Liz'? Ne m'dis pas que t'es venue juste pour t'amuser, t'avais besoin d'oublier, comme moi.. Ton visage s'approche du sien, tu peux presque sentir son souffle et ta main libre vient retirer une mèche qui lui tombe devant les yeux.     

Tu es perturbée de tomber sur lui alors que tu es venue ici pour justement tenter de l’oublier. Tu aurais préféré passer la soirée avec tes amies ou même avec Luke que tu n’as pas vu depuis un moment. Mais les premières n’étaient pas disponibles ce soir et le brun n’a pas répondu à ton texto. Alors, tu as décidé de venir noyer tes idées dans l’alcool en solo. Une fille seule, forcément, ça ne passe pas inaperçue et tu as très vite trouvé de la compagnie. Mais c’était sans compter Noah et son intervention car, après une provocation mutuelle, il a décidé que c’en était assez, t’emmenant bien malgré toi à l’arrière de la boîte pour pouvoir te parler. A peine les pieds de nouveau sur le sol que Noah te bombarde de reproche. Ton sang ne fait qu’un tour et tu te braques instantanément. Sur la défensive, tu ne manques pas de lui répondre dans la foulée, sur le même ton que celui qu’il a employé. Tu es sèche et crue dans tes mots. Tu cherches à lui faire mal. Faut dire qu’avec tout l’alcool que tu as bu, tu ne réfléchis plus vraiment. Tu dis tout ce qui te passe par la tête, affirmant même que te faire baiser dans un coin ne te dérangerait pas. Alors que c’est bien tout le contraire. Tu n’es pas une adepte des coups d’un soir. Encore moins quand il s’agit de le faire dans les toilettes d’une boite de nuit ou dans une ruelle sombre… Tu n’es pas ce genre de fille… Tes propos semblent faire mouche. Tu sens Noah sur le point d’exploser et pourtant, il se retient, se passant une main sur le visage l’air excédé. « Je sais très bien c’que j’fais » que tu affirmes sans hésitation et en plantant ton regard bleu intense dans le sien, alors qu’il te qualifie d’inconsciente. Te croit-il vraiment aux mœurs suffisamment légères pour que tu te tapes le premier venu ici-même ? Apparemment. Tu n’en montres rien mais tu es blessée. Blessée qu’il puisse penser que tu es une fille facile si aisément. Blessée qu’il ne voit pas que tu mens et que c’est uniquement pour le faire sortir de ses gonds que tu agis de la sorte. Et en même temps, un frisson te parcourt la colonne vertébrale quand tu imagines ce qui aurait pu t'arriver s'il n'était pas intervenu... Mais tu ne diras rien. Tu croises les bras, le regard qui parle pour toi. Un regard noir et mauvais, avant de mettre sur le tapis le mannequin brun avec qui il dansait et qui doit se demander où il est passé. « Ah parc’que maint’nant c’est d’ma faute ?! » que tu rétorques alors qu’il semble te mettre sur le dos la situation dans laquelle vous vous trouvez et le fait qu’il ait laissé la demoiselle seule. « J’t’ai rien demandé Noah ! J’suis assez grande pour m’occuper d’moi ! » que tu enchaînes en haussant le ton et avec de grands gestes pour te détacher de la prise qu’il exerce sur tes poignets. Vu de l’extérieur, on dirait un vieux couple qui s’engueule pour des broutilles….

Noah s’emporte et la poubelle près de vous en paie le prix. Tu sursautes parce que tu ne t’y attendais pas. L’adrénaline qui pulsait dans tes veines et te donnait du courage jusqu’à maintenant semble avoir disparu subitement. Tu es là, interloquée, ne sachant pas vraiment comment agir désormais. Le brun s’approche de toi et tu déglutis. Tu comprends sans mal qu’il a bu autant que toi, si ce n’est bien plus. Tu ne parviens même pas à reculer. Tu es comme clouée au sol, complètement figée. Et quand sa main vient près de ton visage, tu fermes les yeux de peur qu’il te mette une claque. Mais ses doigts glissent dans ta nuque tandis que sa voix se veut plus douce et que son visage est proche du tien, une odeur d'alcool mélangée à celle de son parfum que tu sens aisément. Tu rouvres subitement les paupières, ne sachant trop comment interpréter ses mots. Mais ton cœur lui, s’emballe aussitôt alors qu’il écarte quelques mèches venues se coller à tes joues. « T’en sais rien… » que tu souffles plus bas, la voix qui se casse. « Tu sais pas c’que j’ressens. T’en sais rien du tout ! » que tu réitères avec plus d’aplomb malgré les larmes qui te montent aux yeux. « Tu sais pas c’que j’ai traversé ces derniers mois. Comment j’me suis sentie. » que tu poursuis en t’écartant de lui. Tu ouvres la bouche, prête à dire encore quelque chose, mais rien ne vient. Du moins, pas tout de suite. Tu cherches les mots un instant, parce que tu ne sais pas comment t’exprimer. « T’as réussi à m’faire tomber amoureuse de toi. Et t’es parti. Comme ça. Pouf » que tu avoues en faisant un geste de la main pour illustrer tes propos. Révélant au passage les sentiments forts qu’il a fait naitre en toi. « Alors, à ton avis, tu crois que j’me sens comment hein ? » que tu lui demandes sans vraiment attendre de réponse. Tu te passes les mains sur le visage, pour effacer les larmes qui se sont échappées. Tu ne veux pas pleurer. Pas devant lui. Et surtout tu ne veux plus pleurer à cause de lui. Tu inspires un grand coup. « Maintenant si tu veux bien m’excuser, j’ai pas l’intention de rentrer seule ce soir. » que tu lui lances d’une voix à nouveau maitrisée. Et, sans attendre, joignant ainsi le geste à la parole, tu passes devant lui pour te diriger vers la piste de danse. Non pas pour trouver un homme avec qui passer la nuit, mais pour récupérer tes affaires à l’entrée et rentrer chez toi.

Tout ce que tu voulais ce soir c'était te vider la tête, penser à autre chose, boire, profiter de la soirée en bonne compagnie, tu veux arrêter de ressentir cette sensation de manque dès que le nom de Lizzie traverse tes pensées. Tu te sens faible et pourtant, même si tu ne te l'avoues, tu sais pertinemment ce qu'il t'arrives. Tu t'étais pourtant juré de ne jamais t'attacher à qui que se soit, de ne jamais tomber amoureux de qui que se soit. C'était ta règle d'or et elle l'a fait voler en éclat en un claquement de doigt. Tu ne restes pas impassible bien longtemps à sa présence dans la boîte, tu quittes sans un mot ni un regard la brune qui te regarde t'éloigner, outrée par ton comportement, tandis que tu te diriges vers Lizzie. Hors de question pour toi de la regarder se laisser tomber dans les griffes de ce porc dont tu connais les sales habitudes. Pour une fois, tu ne te préoccupes pas du regard des autres, ni même des questions que cela pourrait soulever lorsque tu l'attrapes par dessus ton épaule pour l'emmener au calme.

Tu comprends vite qu'elle est aussi éméchée que toi et que la conversation va être une partie de ping pong. Tu ne peux t'empêcher d'éclater de rire lorsqu'elle t'affirmes savoir ce qu'elle fait et tu secoues la tête. T'es complétement bourrée et t'as aucune putain d'idée de ce que t'es entrain de faire. Tu rapproches ton visage du sien en haussant les épaules, tu pues l'alcool, tu le sens d'ici mais qui s'en préoccupe à cet instant. Tes mains attrapent ses poignées, tu lui fais la morale comme à une gosse et t'as l'impression qu'elle ne comprend pas à quel point tu t'inquiètes pour elle. Tu roules des yeux quand elle commence à se débattre pour se retirer de ton emprise, tu soupires, perd patience, la colère et ton impulsivité prenne le dessus. T'aimes pas être comme ça devant elle et tu te ressaisis rapidement pour éviter d'attirer les regards. Tu te radoucis, soudainement, ton comportement change du tout au tout quand tu poses à nouveau tes yeux sur elle. Tu n'arrives plus à garder tes distances, ton corps se rapproche d'elle, ton visage également, ta main se glisse dans sa nuque et tu perds tes mots quand tu vois des larmes perlées au coin de ses yeux. Ton cœur se sert, ta gorge se noud alors que tu ressens la douleur à travers ses paroles. Tu n'écoutes plus le reste, dès qu'elle t'avoue être tombée amoureuse de toi, tu restes comme figé, les yeux dans le vide, sans savoir quoi dire ni quoi faire. C'est pas ce que je voulais Liz, j'ai jamais voulu que ça finisse comme ça crois moi.. Que tu finis par murmurer, tu n'es même pas sûr qu'elle t'ai entendu. Tu passes ta main sur ta barbe, t'aurais tellement de choses à lui dire mais t'es incapable de mettre des mots sur ce que tu ressens. Tu mets quelque secondes à réagir lorsqu'elle s'apprête à partir. T'as bien failli la laisser faire parce que t'es qu'un pauvre idiot qui n'a aucun droit sur elle mais ce coup ci ton corps et ton cœur réagissent pour toi avant même que tu puisses les stopper. Ta main attrape la sienne lorsqu'elle passe devant toi et tu l'attires vers toi jusqu'à ce que vos corps se collent l'un à l'autre. Et avant qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche pour te hurler dessus, tu captures ses lèvres pour la faire taire. Un moment suspendu dans le temps, une saveur qui t'as manqué, une sensation indescriptible qui te parcourt le corps. Tu recules légèrement, tes yeux se plantent dans les siens et dans un coin de ta tête tu te prépares à recevoir la meilleure gifle de ta vie. Déteste moi autant que tu veux, crie moi dessus, frappe moi si ça peut te soulager mais c'est hors de question que je te laisse repartir avec l'un de ces porcs. Je te raccompagne ou je te mets dans un taxi. A toi de voir Tu arques un sourcils et tu hausses les épaules, tu ne t'imposeras pas mais pour autant, elle ne rentrera avec aucun de ces mecs.        

Noah a raison. Tu es ivre. Et pourtant, tu n'as jamais pensé aussi clairement qu'en cet instant. L'alcool te délie la langue, te permet d'énoncer à voix haute tout ce que tu gardais pour toi ces derniers et qui te rongeait de l'intérieur. Encore plus ces dernières semaines, depuis que le brun a refait irruption dans ta vie. Tu es complètement perdu, ne sachant sur quel pied danser, le cœur au bord du gouffre. Noah pense savoir ce que tu traverses, mais il n'en a pas la moindre idée. Alors, tu te lâches. Tes barrières cèdent et tu oses enfin avouer comme tu t'es sentie quand il parti. Révélant même les sentiments qu'il a fait naître en toi. En t'utilisant. Et même alors que tu as trop d'alcool dans le sang, tu te sens complètement idiote d'avoir été manipulée de la sorte et d'être tombée dans le panneau. D'avoir ouvert ton cœur à ce type qui n'a fait que profiter de toi pour ensuite le piétiner à pied joints une fois qu'il a eu ce qu'il voulait. Les larmes roulent de tristesse et de colère. C'en est trop pour toi. Encore plus alors que Noah affirme n'avoir jamais voulu ça. « Alors pourquoi t'es parti ?! » que tu lui hurles au visage en guise de réponse. Il tente de t'apaiser mais rien y fait. Et au fond, tu ne veux pas avoir répons à cette question. Tu ne veux pas souffrir d’avantage. Tu en as fini avec ce Oakley. Alors, tu décides de retourner dans la salle principale de la boîte de nuit, en lui faisant croire qu tu ne vas pas rentrer seule ce soir. Et si c'était bien ton idée de départ, tu n'as plus le cœur à l'ouvrage désormais. Tu es blessé et tu n'as qu'une envie désormais, te rouler en boule dans ton lit. Et surtout, tu ne veux pas qu'il te voit si fragile.

Mais c'était sans compter sur Noah qui en a décidé autrement. Alors qu tu passes devant lui sans même le regarder, il décide d'attraper ta main pour t'empêcher de partir, t’obligeant ainsi à lui faire face. Et alors que tu apprêtes à te débattre et lui dire de te lâcher, tu n'as pas le temps d’agir qu'il te cloue le bec en posant ses lèvres sur les tiennes. Tu n'y réponds pas, sous le choc et la surprise de ce geste. Tu as envie de le gifler pour ce qu'il fait, mais tu n'en as pas la force. Noah plante ses prunelles dans les tiennes et d'une voix rauque qui ne laisse pas de place à la discussion, affirme que tu vas rentrer chez toi seule car il compte bien s'en assurer. Tu plisses les yeux, menaçante, sers les poings. Qu'est ce que tu peux faire contre lui de toute façon ? Tu ne fais pas le poids. Et tu sais qu'il est bien capable de mettre au tapis tous les types qui s’approcheraient de toi. « Ok pour le taxi » que tu finis par capituler d'une petite voix. Et tu sens la déception de Noah, sans t'expliquer pourquoi. « T'es trop bourré pour me ramener de toute façon. » que tu justifies ton choix avec un petit sourire. Puis, sans un mot, tu te laisses guider jusqu'à la sortie, récupérant tes affaires au passage.

Dehors, il ne faut pas longtemps pour qu'un taxi vous prenne. Heureusement car l'air frais te fait frissonner. Tu t’engouffres à l'intérieur, suivie de Noah qui apparemment, ne compte pas te lâcher avant que tu ne sois en sécurité. Tu dis ton adresse au chauffeur et le trajet se fait dans un silence de mort. Tu ne le regardes pas, yeux rivés vers la fenêtre et le paysage nocturne qui défile. Jusqu'à ce que tes doigts rencontrent les siens sur la banquette. Tu sors de tes pensées, oses enfin le regarder. Tu as le cœur qui bat à cent à l'heure. Tu hésites, certaines que tu ne devrais pas faire ce que tu t'apprêtes à faire mais... t'en souviendras-tu seulement demain matin ? Tu en doutes. Alors, tu te lances. Tu défais ta ceinture, sans prêter attentions aux remontrances du chauffeur qui affirme que vous êtes bientôt arrivés. Tout se passe très vite et en un claquement de doigts, tu te retrouves sur Noah, tes mains qui attrapent son visage et tes lèvres qui se posent sur les siennes.

Tout les deux ivres, vos langues se délient sans que vous ne puissiez les retenir de parler. Tu lui avoues dans un murmure que tu n'as jamais voulu t'en aller, elle n'arrive pas à comprendre que tu as fais ça pour la protéger, que tu pourrais lui attirer des ennuis. La donne aurait sans doute été différente si on n'avait pas cherché à te piéger et à te nuire. Tu ne prendras aucun risque tant que tu n'auras pas découvert qui est derrière tout ça. Tu pousses un long soupire quand Lizzie te hurle dessus, ta main caressant nerveusement ta barbe alors que tu ne prends pas la peine de lui répéter ce que tu lui as dis lors de votre dernière rencontre. Tu comprends ce qu'elle a pu ressentir, tu es parti sans tenter de lui expliquer, ne lui donnant aucune explications, préférant la laisser te haïr plutôt que la laisser s'accrocher à toi.

Lorsque tu sens qu'elle s'éloigne, qu'elle s'apprête à partir dans cet état, tu ne réfléchis plus. Hors de question de la laisser sans aller comme ça sans un mot et ton geste vaut mille mot. Tu l'embrasses, un baiser soudain qui vous surprend tous les deux parce que tu n'es plus maître de tes gestes. Tu lui offres deux choix, dans les deux cas tu ne la quitteras pas des yeux tant qu'elle ne sera pas en sécurité chez elle. Tes lèvres s'étirent pour laisser apparaître un sourire en coin lorsqu'elle fait son choix. Elle n'a pas tord, tu es beaucoup trop alcoolisé pour prendre la route. On y va. Tu lui fais un signe de tête vers la sortie de la boîte et lorsque vous êtes enfin dehors tu prends une grande bouffée d'air frais. Une fois dans le taxi, tu te racles la gorge, aucun mot ne sort de ta bouche et tu ne cesses de jeter des regards à Liz qui évite soigneusement ton regard. Tu as le cœur qui bat à mille à l'heure alors que vos regards se croisent enfin. Tu n'as qu'une envie à ce moment là, une envie que tu réfrènes de tout ton être mais c'était sans compter sur Lizzie qui semble avoir eu la même pensée et qui se retrouve en une fraction de seconde sur toi, capturant à son tour tes lèvres sans que tu ne puisses dire quoi que se soit. Tu pousses un grognement de plaisir, tes mains se glissent dans le dos de la blonde, parcourant sa colonne vertébrale tandis que tes lèvres ne se décollent plus des siennes.

Le chauffeur doit s'y reprendre à deux fois pour que vous daigniez enfin l'écouter et réaliser que vous êtes désormais à l'arrêt devant chez Liz. La magie prend fin sur le moment, tu balances un billet en le remerciant et tu attrapes la main de Liz pour l'aider à sortir de la voiture. Ni une ni deux, vous vous retrouvez devant sa porte d'entrée, dans le hall et elle a à peine le temps de déverrouiller la porte que tu la soulèves pour la prendre dans tes bras, tes mains sous ses fesses. Tu la plaques en douceur contre le mur, refermant d'un geste habile du pied la porte et tes lèvres retrouvent le chemin des siennes. Lorsque ton visage s'éloigne du sien, tu prends quelques secondes pour la regarder. T'es sur de vouloir faire ça Liz?  Tu en meurs d'envie mais tu ne veux pas qu'elle regrette le lendemain, agissant sous les effets de l'alcool. Je ne pourrais jamais être celui que tu veux que je sois mais je ne t'ai jamais menti sur ce que je ressens.. Un faible sourire dessine tes lèvres, tu lui remets une mèche de cheveux en place avant de venir déposer plusieurs baisers dans son cou, remontant doucement jusqu'à ses lèvres pour lui murmurer à quel point elle t'as manqué.    

Dans ce taxi, tu es perdue dans tes pensées, évitant soigneusement de regarder Noah. Silence pesant, tu te refais la soirée, et ce qui st arrivé. La tournure que tout ceci a pris. Tu étais venue pour oublier, et voilà que tu te retrouves assise près de lui. Combien de chance pour qu'une chose pareille t'arrive ? Décidément, ta vie prend une drôle de tournure depuis quelques temps. Tes doigts qui frôlent les siens et ce simple contact t'électrise. Coup d’œil furtif dans sa direction, ton cœur s'emballe instantanément. Respiration plus rapide, tu hésites, et finalement tu te lances. Tu pourras très bien mettre ça sur le compte de tout l'alcool que tu as bu. En un instant, tu te retrouves sur Noah, sous les yeux médusés du chauffeur qui vous regarde via le rétroviseur intérieur. Ce n'est pas ton genre de faire ça, et en temps normal, tu aurais eu bien trop honte pour initier ce que tu fais. Mais pour le coup, tu t'en fiches totalement. Tu ne maîtrises plus rien, te laissant simplement guider par tes émotions et tes envies. A califourchon sur le brun, tes lèvres rencontrent les siennes rapidement. Un baiser pressé, avide, traduisant cette envie de lui que tu as depuis longtemps. Ses mains glissent sur ta peau nue, te provoquant des frissons, tandis que votre baiser devient plus profond. Mais cette passion n'est que de court durée car vous êtes déjà arrivés. A contrecœur et à bout de souffle, tu te détaches de Noah, te raclant la gorge pour retrouver contenance alors que tu reprends ta places initiale. Dans la foulée, le brun règle la note, avant de t’entraîner à sa suite jusqu'à chez toi. Il n'a pas oublié où tu vis et à peine as-tu ouvert les portes qui vous barrent le chemin, que vous vous retrouvez dans ton appartement. Le cœur qui tambourine tellement fort qu'il raisonne dans tes tympans. Porte d'entrée tout juste déverrouillée et lampe sur pied allumée, Noah te prend dans ses bras. Instinctivement, tes jambes s'enroulent autour de lui, tes bras dans son cou, alors que vous rentrez chez toi et que vous vous embrassez à nouveau. D'un geste du pied, il referme la porte sans te quitter, te plaquant contre le mur de l'entrée pour un baiser passionné. En douceur, tu glisses contre le mur pour te retrouver à nouveau debout, sans pour autant cesser votre échange sulfureux. Tu t'apprêtes à déboutonner la chemise de Noah, mais au même moment il se recule et t'en empêche. Interloquée, tu le regards sans comprendre pourquoi il s'arrête subitement. Est-ce que tu es sure de ce que tu fais ? Bonne question. Ce que tu sais, c'est que tu as furieusement envie de lui. Est-ce une bonne chose de céder à la tentation ? Tu en doutes. Pour sûr que tu le regretteras demain matin. Mais demain n'est pas encore là et ce qui compte pour toi en cet instant, c'est le moment présent. Noah avec toi, et pas une autre. Noah qui a laissé en plan la fille avec qui il est venu ce soir, pour se retrouver avec toi. « Et à ton avis, je veux que tu sois comment ? » que tu lui demandes à voix basse, ne sachant pas toi-même répondre à cette question. Alors comment lui le pourrait-il ? Tu n'as pas d'idéal masculin. Tu te laisses porter par tes émotions et les relations que tu as pu avoir ne se ressemblaient en rien. Tu regardes Noah un instant, détailles les traits de son visage marqué par le temps. Avant qu'il ne vienne t'embrasser dans le cou. « Je veux juste... » tu t'arrêtes. Tu ne sais pas trop comment dire ce que tu ressens. Et ses gestes n'aident en rien à penser clairement. Tu fermes les yeux pour profiter, tes doigts se perdent dans ses cheveux alors qu'il t'embrasse sans relâche. A ton tour de refuser ses baisers lorsqu'il affirme que tu lui as manqué. Regard qui se baisse vers sa chemise, et tes mains qui viennent s'en saisir. « Promets moi que tu ne disparaîtras plus... » que tu lances dans un souffle alors que tu commences à déboutonner le vêtement en partant du bas. « Promets le moi » que tu lui demandes d'une voix plus affirmée tandis que tu atteins le dernier bouton et que tu plonges ton regard dans le sien.

Pour la première fois depuis que tu es parti sans un mot, tu laisses tes barrières tomber. face à Lizzie, malgré un début de soirée chaotique. Tu mets sur pause le temps d'un instant toute ton envie de vengeance, ton inquiétude à l'idée qu'on puisse s'en prendre à elle pour t'atteindre, tu t'autorises à baisser la garde et putain, ça te fais un bien fou. A la seconde où elle pose ses lèvres sur les tiennes dans ce taxi, tu oublies tout, même le chauffeur qui ne cesse de râler à l'avant du véhicule, il n'y a que vous deux. Votre bulle se brise un bref instant, le temps de descendre du taxi et de rejoindre l'appartement de Liz. Tu ne perds pas une seconde pour la rapprocher à nouveau et coller ton corps au sien, tes lèvres venant chercher les siennes alors que tu la soulèves en douceur. Tu te maudis intérieurement mais tu finis par la reposer pour lui demander si elle est sûre de ce qu'elle fait. Vous êtes tout les deux plus qu'alcoolisés et tu ne voudrais pas qu'en se réveillant demain matin, elle regrette ce que vous vous apprêtez à faire. Tu as beau vouloir tout oublier ce soir, tu n'en restes pas moins assez lucide pour lui laisser l'opportunité de tout arrêter dès maintenant si elle le souhaite. Tu arques un sourcil lorsqu'elle te retourne la question que tu viens de lui poser, l'éludant à la perfection. Je ne sais pas Liz', quelqu'un de plus stable ? tu murmures sur le ton de l'humour, tu n'oses pas en dire plus parce que tu n'as aucune envie que cette soirée se finisse en une énième dispute entre vous. Tu sais au fond de toi que tu ne pourras jamais être dans une relation stable et normal tant que tu ne sauras pas qui veut ta peau et puis tu n'es même pas sûr d'être capable de t'engager et de changer radicalement de vie. Tu chasses toutes ses pensées en venant te réfugier dans la creux de sa nuque, embrassant son cou, remontant doucement jusqu'à ses lèvres. Cette fois ci c'est Liz qui te stoppe dans ton élan et tu te recules un peu alors qu'elle commence à déboutonner ta chemise tout en te demandant de faire une promesse que tu n'es pas sûr de pouvoir tenir. Je n'ai jamais disparu Liz, je faisais juste en sorte que tu ne me voies pas. Un petit sourire en coin, lui faisant comprendre que tu n'as jamais cessé de veiller sur elle malgré le mal que tu as pu lui faire. Je te le promets. Que tu ajoutes finalement en plantant ton regard dans le sien.

Lorsque tu la sens plus rassurée, tu viens déposer délicatement un baiser sur son front avant de la soulever à nouveau, ne la laissant pas t'ôter ta chemise grande ouverte et de la déposer sur ton épaule comme à la boîte quelques heures plus tôt. Je sais que tu adores ça. Tu la taquines tandis que tu prends la direction de sa chambre et une fois arrivé, tu la bascules sur le matelas. Tes mains viennent se balader le long de ses jambes nues pour venir se glisser sous sa robe. Tu lui retires habilement son sous vêtement que tu jettes plus loin. Tu viens embrasser sa peau en remontant petit à petit vers son intimité et lorsque tu arrives à destination tu commences à lui procurer du plaisir [...]


[...]Tu es le premier à ouvrir les yeux, tu n'as pas pour habitude de dormir très longtemps, quelques heures te suffisent pour te remettre d'aplomb. Ton regard se pose sur Liz encore endormie et tu la regarde un moment avant de t'éclipser de la chambre. Vêtu de ton boxer, tu balaies des yeux l'appartement de la blonde et tu finis par repérer la baie vitrée qui mène au balcon. Tu as besoin d'une clope et de tuer le temps tant qu'elle est endormie. Cette fois ci, tu ne te sauveras pas comme un voleur, tu comptes bien essayer de tenir la promesse que tu lui as faite.