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| Sujet: anchor. (médée) Dim 18 Avr - 1:16 |
| anchor@médée marloweelle est debout face à la porte d'entrée, incapable de bouger. les coups de feu détonnent et les ombres procèdent à une danse mortelle parfaitement exécutée. les corps tombent et se salissent de rouge tandis que l'air devient nauséabond, odeur de poudre et de fer. et sans qu'elle ne sache comment, le corps inanimé de sa mère pèse dans ses bras qui peinent à la supporter. devant elle, sa sœur est emmenée sans que la gamine ne puisse bouger. et james n'est pas là pour les protéger. parce que james est mort. elle voudrait hurler, mais la détonation couvre sa voix. tout explose. néant. Moira se réveille en sursaut, à bout de souffle. il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits, se remémorer qu'elle est à Long Island, qu'elle a la chance d'être en vie, contrairement à son aîné. james est mort. cette vérité lui bousille le cœur avec violence, la douleur est insoutenable. il n'est plus là pour venir faire taire les terreurs nocturnes, chasser les angoisses et les craintes, lui susurrer que tout ira bien parce qu'il est là pour la protéger. james n'est plus là et il laisse derrière lui en vide qu'elle sait ne plus jamais pouvoir combler. elle s'assoie dans le lit qui n'est pas tout à fait le sien mais dans lequel elle a dormi plus que n'importe où cette année. elle déteste cet endroit, encore plus maintenant que les souvenirs doux-amers l'ont envahi. la gorge se sert quand elle repense aux moment passé ici ces derniers temps : le repas de noël, la dispute avec james et médée quelques semaines plus tard, les confessions qui lui avaient donné froid dans le dos. et puis la réunion après les attaques, les bras d'irène, la décision des aînés. la dernière fois qu'elle a vu le visage de james. elle lui en veut, pour ne pas l'avoir écouté, pour ne pas avoir été plus réfléchi, pour ne pas être revenu sain et sauf. étrange mélange de sentiments qu'elle peine à contrôler. elle n'arrive pas à faire face à la réalité. elle soupire et passe une main dans ses cheveux longs. elle sait qu'elle ne parviendra pas à se rendormir de si tôt, hantée par des souvenirs qui se déforment pour la torturer. alors elle se lève, sort de la chambre sur la pointe de pieds pour ne pas réveiller les quelques individus présents, elle descend silencieusement les marches et se dirige vers l'immense salon. elle ne réfléchit pas quand elle attrape un verre en cristal, qu'elle le remplit de whisky. elle trempe ses lèvres pulpeuses dans le liquide ambré et grimace. moira n'a jamais aimé cet alcool, mais ce soir elle en a besoin. elle a besoin d'oublier, besoin d'anesthésier cette douleur incessante. elle aurait pu se contenter de ça, mais elle fais le tour du bar, attrape une bouteille au hasard avant de remonter les escaliers avec son butin. elle s'apprête à retourner dans la chambre qu'elle occupe, mais le rai de lumière filtrant sous la porte de sa sœur aînée l'immobilise un instant. médée est réveillée, malgré l'heure tardive, ou bien trop matinale. alors moira hésite, longuement, immobile derrière la porte qui la sépare de celle qui partage son sang. leur relation n'a jamais été au beau fixe, et jamais, jamais, moira n'a osé déranger l'aînée en plein milieu de la nuit, même lorsqu'elle était enfant. mais cette nuit quelque chose la pousse à oser franchir la limite invisible qui a été tracée entre elles sans qu'elles s'en rendent compte. moira a besoin de sa grande sœur, pour partager la peine. alors elle frappe, juste deux coups à peine audibles, avant de pousser la porte avec précaution. médée est là, réveillée. tu ne dors pas. inutile constatation. comment pourrait-elle dormir après avoir perdu le frère don elle était si proche ? elles sont deux dans le même cas. elles, trop rarement associées tant elles sont différentes. elles que tout sépare, sauf ce soir. cœurs et esprits malmenés par les derniers événements. j'ai pris ça en bas elle dit avec nonchalance en montrant la bouteille qu'elle tient dans une main, et son verre encore quasi plein dans l'autre. c'est ça façon a elle de demander si elle peut rester, si elle est la bienvenue dans l'intimité de celle qui devrait le plus lui ressembler mais qui est presque son parfait opposé. permets-moi de rester, s'il te plaît. permets-moi d'être à tes côtés pour ne pas succomber seule et en silence à la douleur qui me terrasse. il est temps qu'on soit deux, médée. ensemble. |
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| Sujet: Re: anchor. (médée) Lun 19 Avr - 20:05 |
| anchor@médée marlowemédée a toujours détesté long island, ce soir plus qu'aucun autre soir. elle n'a de cesse de ruminer sur les derniers événements, le cerveau en ébullition à la recherche de la meilleure riposte, puisque les marlowe ne peuvent pas se terrer ainsi. pas plus de quelques jours. ils ne peuvent pas laisser l'empire aux mains d'hommes et de femmes auxquels ils ne peuvent plus faire confiance. et enfermée dans sa chambre, elle se focalise sur l'écran de son ordinateur, épluchant encore une fois les dossiers de leurs employés. quelques mails sont envoyés à droite à gauche, son téléphone portable lui est coupé pour davantage de sécurité. cette planque, personne ne doit pouvoir la retracer. si elle se noie ainsi dans le travail, à plus de trois heures du matin c'est pour s'empêcher de penser au reste. à cette mascarade jouée sans finesse quelques heures plus tôt. elle n'y était pas préparée, à aucune d'entres elles pourtant elle s'en est sortie avec brio. toutes émotions effacées pour se concentrer sur l'essentiel, jusqu'à ce qu'elle se retrouve seule. elle les voit encore, leurs silhouettes déambulant dans le salon puis dans diverses pièces de la demeure. elle la voit encore, l'inquiétude dessinée sur le visage de james, ses oeillades pour l'une ou pour l'autre. et c'est sans doute ce qui lui fait le plus de mal, plus encore que ses côtes fêlées qui la font grincer des dents au moindre mouvement. l'écran de l'ordinateur est refermé avec fermeté alors qu'elle inspire pour ne pas envoyer au sol l'intégralité de son bureau. comme si elle l'avait sentie, c'est moira qui franchit le seuil de chambre. médée relève la tête vers elle, ses mains plaquées contre l'ordinateur portable trônant sur ses genoux. elle ne sourit pas. bien que la peur s'en etait allée au moment où la benjamine avait franchi la porte saine et sauve, accompagnée, elle aussi de son lot d'emmerdes: un ferreira accroché à sa main. je n'ai pas le temps de dormir. que sa voix tranche quand elle se masse la tempe, observant moira. elle n'a plus le temps de dormir, elle ne l'aura plus jamais. après cette erreur fatale, ce manque de réflexion. après la mort de ce frère. elle sent la colère l'envahir soudainement, le visage de moira sans doute, la peine qui couvre ses traits. l'impuissance qu'elle se met à ressentir. de l'alcool, oui, pourquoi pas s'enfiler la bouteille entière jusqu'à ce que le temps s'arrête. bien, bien ... d'un geste maladroit elle indique le fauteuil en fasse d'elle, ne se redresse que pour se saisir fermement de la bouteille. elle lui tourne le dos quand elle fouille à la recherche d'un verre en cristal, le liquide se met à couler et elle serre les dents pour retenir les larmes qui s'accumulent sous ses paupières. le premier verre, elle l'absorbe d'une traite. ce n'est qu'au deuxième qu'elle fait volte-face, reprend sa place assise pour ne pas flancher. le regard qu'elle porte à sa jeune soeur est mitigé, de la tristesse mélangé à une haine sans nom. égoïstement elle lui en veut, d'avoir débarquer avec gregor, ternissant ainsi la mémoire de leur frère. d'un autre, c'est à elle, qu'elle veut le plus, pour ne pas avoir su contrôler les pulsions assassinent de james. je suis désolée. c'est tout ce qu'elle trouve à dire, avec froideur. |
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