the end is upon us. (jalyzée)

Nothing ever comes without a consequence or cost.

les garçons sont sortis, ils travaillent plus précisément. et aly, elle bouge pas d'son lit. la couverture sur son corps, l'bandage qu'elle a pour soigner sa côte. à chaque fois, c'est toujours la même chose. quand elle se retrouve toute seule à la maison, ça va pas. elle se sent pas bien, elle se sent pas en sécurité. pourtant, les verrous sont verrouillés. pourtant, elle ne risque rien. mais dès qu'elle ferme les yeux, y'a son père pas très loin. y'a l'type qui l'a agressé dans son esprit. et non, elle peut pas rester toute seule. alors aly, elle envoie un message à jar. lui dit qu'elle vient. sans lui demander, peut-être qu'elle s'impose, mais elle s'en fiche. elle a besoin de quelqu'un, et elle a pas le droit de supplier phil, de supplier rasmus. elle a pas l'droit de leur demander de venir. de rentrer. faut qu'elle se débrouille toute seule. faut qu'elle montre qu'elle est capable d'être courageuse. puis jarod, il habite pas si loin. elle a pas le permis, mais y aller à pied, c'est pas bien difficile. elle s'dépêche. au moment où elle claque la porte de l'immeuble, elle se dépêche. elle a encore mal, mais ça reste bien plus supportable. c'est ridicule, parce qu'il fait jour, qu'il y a du monde dans les rues. elle ne risque pas d'se faire attraper. son père, il n'oserait pas la chopper, pas alors qu'il y a des témoins. et quand aly arrive chez jar, elle réfléchie pas vraiment. elle rentre. son pouls est fort, elle s'rend compte qu'elle est tremblote. elle est vraiment ridicule. elle a peur de quoi, au fond ? qu'est-ce qui peut lui arriver ? rien, bordel. et maintenant qu'elle est devant l'entrée, face à une maison qui semble bien vite, elle fait quoi maintenant ? elle souffle un bon coup. jar ? parce que crier, c'est bien plus simple que chercher.

Nothing ever comes without a consequence or cost.

Je sortais à peine de la douche lorsque j'ai vu son message. Celui qui me prévenait qu'elle arrivait, qu'elle était sur la route. Ni une, ni deux, j'enfilais des vêtements avant de l'attendre, assis sur le canapé, en surveillant mon portable. J'savais même pas pourquoi je le fixais comme ça. Peut-être parce que j'avais peur. Peur qu'il lui arrive quelque chose. Parce qu'Alyzée, elle avait ce visage de poupée brisée, effrayée par quelque chose qu'elle semblait cacher. Et moi j'voulais juste la protéger. J'savais pas si c'était mon instinct qui me poussait à veiller sur elle ou si elle avait touchée une partie de moi que personne n'avait jamais vu avant. Peut-être les deux. Putain, elle en prenait du temps à arriver. Puis la voix qui traverse la porte, mon nom qu'elle scande et mes pieds qui me mènent dans l'entrée. « Aly ? Tout va bien ? » que je demande après avoir ouvert la porte, en la fixant d'un air qui voulait tout dire. L'air d'un fou qui était inquiet. Ouais voilà, elle avait fait de moi une sorte de grand frère totalement fou. Dingue de sa petite sœur de cœur, qui pourrait tabasser le monde entier si elle le lui demandait. Et le pire, c'est que je le ferais avec le sourire. Parce que c'était elle, et que ça lui faisait plaisir. « Qu'est-ce que t'as ? Allez viens entre, je te prépare du café, ou un chocolat chaud, tu préfères quoi ? » Puis je me pousse de la porte pour la laisser entrer avant de me diriger vers la cuisine pour préparer une boisson chaude. Comme si ça pouvait la rassurer. Ou me rassurer. J'savais pas ce que je cherchais à faire. Mes mains tremblaient tandis que je versais le café dans la tasse avant de l'amener à Alyzée. Calme toi putain. Ouais, il lui était rien arrivé sur la route. Elle avait l'air en pleine forme. Mais alors pourquoi elle était venue si soudainement ? Me dis pas que t'as fait une connerie, Alyzée. Parce que je serais obligé de couvrir tes arrières, quitte à me prendre un couteau dans le dos.

Nothing ever comes without a consequence or cost.

elle est chez lui. elle est arrivée sans que quelqu'un l’intercepte, sans que quelqu'un lui tire les cheveux, sans qu'elle soit au sol en recevant un coup dans l'ventre. sans qu'on lui crache dessus. elle est arrivé sans dégât. et elle sait pas vraiment, aly, si elle est heureuse de ça. c'est pas normal d'être heureux d'une chose aussi banale qu'une putain d'promenade. jarod est là, en face d'elle. il est paniqué, ou quelque chose de similaire. et peut-être que son coeur est en train de se briser. parce qu'elle voit dans son regard la même inquiétude que les garçons ont. est-ce que c'est vraiment ce qu'elle veut ? dieu que non. c'est vrai qu'alyzée est une fille qui demande sûrement trop d'attention, mais c'est aussi la fille qui veut simplement que les gens soient heureux. qu'ils arrêtent de s'inquiéter. alors que bordel, elle même n'est pas sereine. ça va. qu'elle lui dit, simplement. ça va oui. pourquoi ça n'irait pas ? putain, ça s'voit tant que ça ? le visage d'aly est donc ancré de douleurs, de maux qu'elle même n'arrive plus à comprendre ? j'veux bien un café. s'il te plaît. aly va s'installer dans le salon. sans rien dire. parce qu'elle sent que l'atmosphère est étrange. et elle n'en comprend pas la raison. elle essaye, de chercher, mais elle sait qu'encore une fois, c'est simplement de sa faute. jarod tremble. elle le sait, elle le connaît. arrête, jar, calme toi... elle lui attrape la main. elle sait pas comment lui dire, parce qu'elle le connaît, elle sait sa réaction. j'crois que mon père est revenu. en tout cas, il y des types à lui dans l'coin... et... elle relève son tee-shirt. montre sa peau douce, sa peau abîmé, à cause d'un foutu bandage pour une côte brisée.