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 [tw: violence] mad king | sahel

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Message Sujet: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Sam 6 Mar - 23:03


◐ ◐ ◐  
[ mad king ]
w/@sahel al assad


You fell out with the timing right, we got lost in the powdered night.*

Les lumières s’étalent sur le pare-brise, la fumée épaisse se diffuse dans l’habitacle. Adonis roule au travers de la nuit, un joint entre les lèvres,  mêlant sa voix à celle de Jason Williamson sur un morceau qu’il connaît par coeur. Il ne regarde pas le compteur qui s’affole et la vitesse semble le revigorer. Animé par une envie mauvaise, appelé par le goût du sang, il devine déjà le fracas de ses poings contre les pommettes saillantes de la trahison. Il se rend chez Sahel dans le but de l’entraîner avec lui sur le chemin de la folie. En réalité cela fait plusieurs semaines, mois qu’il y pense, qu’il rumine cette idée malsaine. Sahel est différent de lui, gentil, doux, un brin naïf, bien plus épargné par la vie. Et ça, Adonis ne l’accepte pas vraiment. Alors, ce soir, il a décidé qu’il était temps de bousculer celui qu’il considère d’une certaine manière comme un apprenti, comme un petit frère qu’il n’a jamais eu.

We played dead cause we wanted to, now the life don't seem to notice you.*

En arrivant à vive allure dans la rue où habite Sahel, il l’aperçoit en train de l’attendre sur le trottoir. Une fois à son niveau il arrête sa course, et se penche pour lui ouvrir la porte. « Grimpe. » La portière se referme derrière Sahel qui rejoint Adonis et la forte odeur d’herbe que son joint a laissée derrière lui. Le peintre n’accorde pas un regard au jeune homme, et enfonce à nouveau son pied sur l’accélérateur. Il est déterminé à noircir un peu son âme ce soir, et une lueur étrange anime ses yeux rougis par l'effet du THC. Les immeubles défilent autour d’eux et si le silence s’est installé entre les deux hommes il est recouvert par l’album de Sleaford Mods qui continue de tourner sur le poste radio.

Au bout de longues minutes à rouler, Adonis finit par garer la voiture devant un immeuble. Ce n'est qu'après avoir éteint le moteur du véhicule  qu’il pose enfin son regard où la folie luit sur le visage innocent de son passager. « Tu te souviens de l’enculé dont a parlé Monet l’autre jour ? celui qui a voulu l’enfler ? » Un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres alors qu’il récupère une bouteille de vodka à moitié vide sur la banquette arrière qu’il s’empresse d’ouvrir avant de boire une bonne gorgée à même le goulot. « Il est temps que tu vois par toi-même le sort qu’on réserve à tous ceux qui  pensent pouvoir nous prendre pour des cons. » Il tend la bouteille à Sahel, et plante ses pupilles dans les siennes. « Bois, tu vas en avoir besoin. » Ce soir, je vais te montrer que la vie peut être bien plus noire que ce que tu n’oses imaginer, je vais te montrer la violence dans toute sa splendeur, je vais te mettre le nez dans une merde si noire que tu penseras que la lumière n’a jamais existé. Je vais te pousser à te confronter à ma réalité, et tu ne pourras plus jamais y échapper. Car après cette nuit, elle t'appartiendra un peu aussi.


*P.P.O kissin' behinds, sleaford mods


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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Dim 7 Mar - 21:09


{ mad king }
☾ w/@adonis worall

Adonis. L’ombre planante et les poings du Dark Mist. Artiste de caractère, qui n’a peur ni du sang ni de la rage. L’âme au bord du désespoir, c’est à croire qu’il est prêt à sombrer à tout instant, si ce n’est pas déjà fait. De son nom en diffère terriblement son esprit tumultueux, à la lisière de la lumière, les ténèbres bien trop près des artères. Claudel et Bacon, à l’instar de leur amour pour l’art, rien ne les rapproche ; l’un est noir, les poings étaient ses meilleurs amis et l’autre se veut plus contrasté, bien moins amoché que son ombre. A ses yeux, Sahel n’est qu’un apprenti, que l’un des petits nouveaux qui ne sauraient peindre au Dark Mist sa devanture macabre.

Ses messages, bien que pas tellement explicites, ne l’ont pas rassurés. Il sait parfaitement que lorsque Adonis a une idée en tête, il n’est personne pour y échapper, il se voit prisonnier de son esprit mortuaire le temps de sa folie. Et même s’il tente de dissimuler une peur soudaine à l’idée de le voir débarquer, il descend de chez lui, les mains dans les poches, près à le rejoindre alors qu’il attend sur le trottoir. La voiture se place devant lui et à peine a-t-il ouvert la portière que tout l’être qu’est Adonis le frappe au visage. La musique, l’herbe, le chaos ; tout s’assemble pour ne former que ce tourbillon de violence qu’il est. Et tout ça, il ferait tout pour y échapper. Sahel n’était pas fait pour la violence, il n’aurait jamais dû avoir à suivre Adonis dans ses dérapages nocturnes et pas moins que pour le compte du Dark Mist. On le savait sculpteur, dessinateur mais jamais bagarreur. L’âme trop à vif, écorché pour vouloir de la violence supplémentaire et c’est peut être ce qui les différencier tant ; l’un ayant embrasser ses ténèbres et l’autre les réfutant autant que possible. Alors il grimpa dans la voiture, les lèvres scellées, comme s’il tentait de garder un secret. La musique tamponne ses oreilles et l’allure à laquelle il va n’arrange en rien ce stress qui monte peu à peu en lui, sachant très bien que cette soirée allait déraper, qu’il ne serait pas à sa place et loin de son atelier.

La voix rauque de son acolyte se fait entendre et il tente de sceller son regard au sien mais ses pupilles dilatées l’en empêche. Défoncé, amoché et éreinté, Adonis avait tout du roi fou, celui dont personne ne voulait avoir à faire face. Et seul lui, assit sur le siège passager pouvait tenter de faire barrage à cette double facette qui tentait de s’échapper. « Oui, je me souviens. » mais sa voix est faible, presque apeurée par les insinuations du conducteur. Tout s’enchaîne. Bien trop vite pour son esprit et en un instant, il a la bouteille de vodka entre les mains et les pupilles d’Adonis dans les siennes. « T’es complètement taré, j’suis pas là pour cogner les autres. Ca, c’est ton boulot, pas le mien ! » alors il ouvre la portière, jetant la bouteille sur le siège. Non, il était hors de question qu’il entre dans cette folie pure qu’il lui imposait. Il n’était pas fait pour ça et n’avait certainement jamais utilisé ses poings de la même sorte qu’Adonis. Le chaos, il l’avait connu mais au lieu de le revendiquer, il l’avait simplement évincé, faisant abstraction de ces pensées qui le hantaient sans répit. « Et je bois pas ta merde. » lâcha-t-il en claquant la portière derrière lui. « Je rentre chez moi, j’ai pas besoin d’ça. » mais il savait qu’Adonis ne lâcherait pas l’affaire, que ce serait un combat au sein du Dark Mist même et non pas uniquement un combat contre l’extérieur. C’était lui, qui tentait de lui prendre conscience d’une vie qu’il se refusait.

Laisse-moi la lumière que tu n’as su retrouver,
laisse-moi en dehors de cette éternité foudroyée.


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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Lun 8 Mar - 22:19


◐ ◐ ◐  
[ mad king ]
w/@sahel al assad


Il traverse à toute allure une ville qu’Adonis ne voit pas vraiment. Bien que son regard suive les lignes blanches qui s’étendent sur le bitume, son esprit est hors de la voiture. Un peu plus près d’elle, même s'il ne sait pas vraiment où elle se trouve. L’esprit embrumé par l’herbe, ses doigts accrochés au volant, il conduit Sahel vers le destin d’un homme sur le point d’être brisé. Il emporte le jeune artiste dans le noir de la nuit, déterminé à le faire plonger au fond du gouffre avec lui. Car c’est ce dans quoi Adonis excelle : détruire le beau. Et Sahel est beau, dans sa manière de rayonner et d’accueillir la lumière avec bonté, avec délicatesse. Le peintre sait que c’est ce qui a dû plaire en premier à Beatrix, que c'est le regard candide du jeune homme qui a certainement charmé son oiseau de nuit. Et bien qu’il ne le dise pas, qu’il taise sa rancœur et son étrange jalousie, Adonis lui en veut d’avoir pris cette place auprès de Klimt, sa lumière dans la nuit. Alors peut-être que son envie de le confronter à ce qu’il estime être la dure réalité de la vie ce soir est motivée en partie par cette rancœur qu’il n’avouera jamais.

Arrivé à la bonne adresse, Adonis coupe le moteur de la voiture et met sur pause le cri enragé de Jason Williamson au travers des enceintes du véhicule. Son regard se pose enfin sur le visage de Sahel où il retrouve une innocence qui lui donne la gerbe. Il lui dévoile la mission qui les attend et lui tend de quoi trouver du courage. Mais le jeune homme ne semble pas avoir compris qu’il est déjà trop tard pour reculer, et qu’Adonis n’est pas du genre accepter un non en guise de réponse à ses envies.  « J’ai jamais prétendu être sain d’esprit, par contre toi tu sembles oublier qui tu es. » Sahel s’offusque, balance la bouteille que le peintre vient de lui tendre et s’extirpe hors de la voiture. Adonis ricane en se penchant pour récupérer le flingue et un bout de corde dans la boîte à gant, puis sort à son tour du véhicule tout en glissant le revolver entre son jeans et son dos. Rapidement il rattrape celui qui semble croire être en mesure de lui échapper et une de ses mains empoigne alors le bras du jeune homme pour venir le stopper dans sa course. Adonis l'oblige à se retourner pour qu’il lui fasse à nouveau fasse et rapproche dangereusement son visage du sien, vient planter ses pupilles noires et dilatées dans les siennes.  « T’as besoin que je te rappelle qui je suis et où est ta place Claudel ? » Son ton est menaçant et son expression sévère.  « Ton boulot dépend en partie de ce que je veux qu'il soit. Alors si j’te dis que ce soir t’es avec moi, t’as pas le choix. C’est assez clair où t’as besoin que j’y mette des formes ? » Il laisse planer la menace pour que le jeune homme se rappelle de la place qu’occupe Adonis au sein du Dark Mist. Présent aux côtés de Monet depuis les débuts de l’organisation, il n’est pas un simple gros bras, un simple faussaire, et Sahel ferait bien de s’en rappeler s’il veut conserver sa place.

« C’est bon, t’as fini de chier dans ton froc princesse ? » Il relâche son emprise sur le bras du jeune sculpteur et lui fait signe de le suivre, en espérant que cette fois-ci Sahel ne fera pas l’erreur de lui tenir à nouveau tête, pour son bien. Il pénètre dans l’immeuble et gravit les escaliers jusqu’au deuxième étage. Au bout du couloir, il toque deux fois sur une des portes, et attend adossé contre le mur près de l’entrée de l’appartement qu’il convoite. À peine la porte s’ouvre-t-elle qu’il se jette sur l’homme qu’elle découvre, qu’il abat violemment son front sur le visage de celui qu’il est venu chercher.  « Surprise motherfucker ! » L’homme qui n’a rien vu venir s’écroule sur le sol, et le sang vient inonder son visage. Adonis l’enjambe pour pénétrer dans l’appartement, le saisit par le col et le tire  vers l’intérieur. Un rapide coup d’œil vers le seuil de la porte lui suffit pour comprendre que Sahel n’a pas emboîté le pas.  « Claudel ! » Sa voix est grave, sourde, en elle résonne la folie d’un homme sur le point d’exploser. Son jeune apprenti finit par apparaître à nouveau et Adonis lui jette le bout de corde qu’il avait précédemment mis dans l’une de ses poches.  « Ferme cette putain de porte et viens m’aider à l’attacher au radiateur. » L’homme étalé sur le sol reprend doucement ses esprits et semble vouloir se relever mais le peintre lui inflige un coup de pied dans les côtes qui le stoppe dans son élan, avant de le traîner jusqu’au radiateur le plus proche.

Point de départ d’une nuit sans retour.

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Mar 9 Mar - 19:48


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☾ w/@adonis worall

La colère monte. Peu à peu, elle s’emporte de son coeur et de sa raison. Habitué à cette douceur et à cette sagesse absolue qu’il tente d’inculquer aux autres, il sait que cette fois-ci, elle ne pourra reprendre le dessus. En parfait opposé d’un Adonis déchainé, il tente de se maîtriser, de reprendre le pas sur ses émotions et de ne surtout pas succomber à la folie dans laquelle Bacon tente de l’embarquer. Mais la folie n’est-elle pas un simple dérivé de la haine ? Et cette haine, s’agrippant doucement à lui ne cesse de s’intensifier pour repousser toute cette lumière intérieure qu’il émane en temps normal. Ce soir, il sait que c’est son heure ; celle de lui montrer sa fidélité, d’obéir à ses ordres pour garder sa place. Il le teste et il le sait parfaitement. Si Monet avait été là, elle l’en aurait empêché, ordonnant à Adonis de lui ficher la paix parce qu’il n’était que sculpteur, apaiseur des âmes et des coeurs. Mais ce soir tout était si différent ; la nuit semblait agitée, à l’image de son voleur qu’était Adonis.

Ses pas claquant contre le bitume du trottoir, il voulait fuir, prendre ses jambes à son coup pour déguerpir de ce guet-apens effrayant. Malheureusement, il fut bien vite rattrapé par ce monstre que Bacon avait laissé sortir ce soir. Sa poigne serrant son bras, il aurait presque pu sortir son sang s’arrêter de couler dans ses veines de par la force qu’il utilisait. Sa mâchoire se serra, tout comme sa poigne et ses iris, d’une noirceur terrible ne purent annoncer la haine qu’il ressentait davantage. « Lâche-moi. » articula-t-il les dents serrées. « Mon boulot n’est pas de casser les gueules des mecs que tu considères légitimes ! J’ai jamais signé pour ça. » mais il s’en foutait et ce n’était pas bien dur à voir. Ce soir, il lui appartenait et toute cette haine qu’il pouvait amasser ne pourrait qu’aider les événements qui allaient se produire. Ce défi de regards s’étaient installé, il ne renchérit pas à la menace du brun. Le provoquer n’aurait été d’aucune aide, déjà lorsqu’il était sobre mais dans cet état, il ferait mieux de ne plus chercher à le faire défaillir. Il n’aurait eu aucune chance face à lui. « Elle te le fera payer. » Monet. Celle à qui ils devaient des tas de choses, celle dont ils acceptaient tous les caprices. Mère absolue de cette famille bancale et de leur affaire tortue. Il n’y avait qu’elle pour que le calme règne et même si Adonis s’abonnait au rôle de vice-président, il n’aurait certainement jamais autant de pouvoir qu’elle pouvait avoir entre ses mains. Et si un regard pouvait tuer, il l’aurait fait, ce soir et ici pour qu’il le laisse en paix avec cette conscience déjà bien fracassée.

Alors il le suit. D’un pas rapide, d’un pas branlant. Mais tout se passe si vite qu’il n’y comprend rien. L’esprit hermétique aux actions d’Adonis, il ne peut s’empêcher de ressentir ce noeud dans l’estomac et cette conscience qui tente de l’écarter du mauvais chemin. Il le fixe, les bras ballants, ne sachant quoi faire sous cette violence soudaine, sous ces gouttelettes rougeâtres qui gisent déjà entre eux. La corde entre les mains, il observe Adonis, attendant les instructions. Non non, il ne peut faire ça, il ne peut pas participer à cette manigance macabre, il se le refuse. Mais tout semble jouer en sa défaveur, il ne peut refuser sa ferveur. Devant les actes d’un Dark Mist déchainé, il ne pouvait reculer, ne pouvait flancher devant des actes qui lui permettaient d’obtenir cet argent sale. Adonis faisait toujours le sale travail et aujourd’hui, il devait en être. Désorienté, il se retourna afin de fermer la porte, d’un geste bien moins brutal dont avait fait preuve Adonis auparavant. Puis il s’avance, s’agenouille devant l’homme au sol et étend la corde. Ses mains tremblent. A peine et même s’il se sent incapable d’inculquer le châtiment prévu par son acolyte à cet homme, il lui attrape les poignets afin de les rapprocher du radiateur. Son regard esquive à tout prix celui de son partenaire et les mots semblent bloqués au sein de sa gorge. Ce n’est pas lui, ce n’est pas la personne qu’il est. Et il noue enfin ses poignets, tirant légèrement sur la corde afin de tester sa résistance puis se relève. « Qu’est-ce que tu vas lui faire ? » demanda-t-il d’une voix à peine perceptible, tremblante à la même échelle que ses mains. « Tu vas pas le tuer, hein ? » et il espère et il attend. « Dis-moi putain ! J’ai le droit de savoir ! » s’énerve-t-il en voyant le silence qu’Adonis tentait de garder entre eux. Mais il ne semble pas parti pour lui révéler l’étendue de son plan. Alors il guette la porte, non pas une mais un nombre incalculable de fois, comme s’il avait peur que quelqu’un entre ou bien à l’inverse, comme s’il espérait que quelqu’un le sauve de cette folie monstrueuse. Dégénérescence dont il ne peut nier l’existence, folie dont il fait maintenant parti. Le Dark Mist, symbole de tricherie et d’espièglerie mais pas seulement. Ils sont bien plus. Décisionnaires d’une justice chaotique.

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Jeu 11 Mar - 22:15


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Le gamin se débat sous ses doigts, il doit sentir l’orage arriver, il doit entendre le tonnerre gronder au loin. Mais Adonis ne le laissera pas partir, aucune chance pour Sahel d’échapper à ce qui l’attend. Les doigts du peintre serrent son bras alors que Sahel tente de lui rappeler qu’il n’est qu’un faussaire, qu’il n’est pas destiné à le suivre dans ses virées sanglantes. Adonis s’en fout, et des menaces sortent à nouveau de sa bouche pour le signifier à voix haute. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’en traînant Sahel avec lui ce soir il veut voir si Sahel pourrait un jour assumer son rôle. Car Adonis le sait, il ne sera pas éternellement là, il en a fait la promesse à sa défunte sœur, sa cervelle finira éparpillée sur plafond. Et ce jour-là, il faudra quelqu’un pour protéger cette nouvelle famille qu’ils se sont construits, il faudra quelqu’un capable de préserver Monet, Klimt, Banksy. Mais quand il voit Sahel et son air ahuri, ça a l’air plutôt mal parti. Un rire mauvais s’échappe d’entre ses lippes et vient claquer dans l’air quand Sahel évoque la possibilité que Monet lui fasse payer cette nuit. « Qui te dit que ce n’est pas elle qui m’a dit de t’amener ici ? » Ce n’est pas le cas, mais elle aurait pu. Car Monet est le genre de femme qui vous saisit par sa beauté et vous surprend par sa force, qui peut être aussi douce qu’une mère et aussi froide qu’un bourreau. Il se pourrait bien qu’elle n’apprécie son initiative, mais Adonis saura lui expliquer les raisons de son geste, tout en se gardant de lui confier l’éventuel rapport que toute cette histoire pourrait avoir avec Bea.

Alors qu’il monte les escaliers, Adonis sent arriver cette étrange adrénaline qui se glisse en lui chaque fois qu’il s’apprête à cogner quelqu’un. Ce sursaut de vie qui lui rappelle d’où il vient, que c’est dans la violence qu’il excelle et qu’il a sa place. La porte s’ouvre et le spectacle commence. Il explose le nez d’un pauvre mec en caleçon qui devait très certainement se gratter les couilles devant un match de foot. Il s’étale comme une merde sur le sol et Adonis s’enfonce dans son appartement éclipsant tout espoir sur son passage. Sahel ne l’a pas suivi, alors il l’appelle, et le gamin rapplique un peu hagard, les yeux complètement écarquillés devant la porte. Il lui jette de quoi attacher celui à qu’ils sont venus rappeler qu’on n’essaye pas t’entuber Monet et attire leur cible vers le radiateur le plus proche. Après avoir fermé la porte, le jeune sculpteur le rejoint, et si de la glaise il est le maître, il ne semble pas comment s’y prendre avec la corde qu’il a entre les mains. Adonis le laisse faire, tout en s'assurant qu’il ne laisse aucune chance au propriétaire de l’appartement de reprendre possession des lieux. Mais à peine Sahel a-t-il terminé qu’il se relève, recule et commence à paniquer. Et le type attaché au radiateur y voit une opportunité, il se met à supplier Adonis « d’écouter le gamin ». Son poing vient s’éclater contre l’une de ses pommettes et fait gicler une trainée de sang entre ses lèvres qui vient strier la moquette. Il se redresse et se dirige vers Sahel qu’il attrape par la gorge. « Reprends-toi ! » Sa main relâche son emprise pour venir saisir son épaule. « On est ici pour récupérer le fric que l’autre merde a cru pouvoir nous piquer, alors commence à chercher au lieu de te faire dessus. » Il le pousse en arrière et se retourne à nouveau vers leur hôte au visage déjà bien amoché. « Alors Simon, comme ça t’as cru pouvoir nous enculer ? » Il regarde autour de lui, détaille l’appartement qui l’entoure. Il est calme, un calme étrange et inquiétant, un calme qui annonce la tempête. « Et si on t’enlevait définitivement la possibilité de pouvoir le faire ? » Il sort le pistolet caler entre son jeans et son dos tout en avançant vers Simon qui tente de reculer pour s’enfoncer dans le mur et disparaître. Adonis pointe le revolver sur les parties génitales de l’homme qui commence à pleurer. Il fait mine de chercher et un sourire mauvais s’étale sur ses lèvres. « T’es sûr que personne est déjà passé avant moi ? » Il enfonce le canon un peu plus loin dans l’aisne de sa victime. « Ah, ben voilà. T’as pas du souvent en faire crier des gonzesses toi. » Simon supplie, Simon est sur le point d’appeler sa mère comme un gamin de cinq ans. « Arrête de chialer et dis-nous où est le fric. » Simon bégaye et Adonis commence à perdre patience. « Claudel, t’en es où ? » Il jette un coup d’œil à Sahel qui vide des tiroirs à l’autre bout de la pièce. « Ramène ta sale gueule princesse ! » Le peintre se redresse et fracasse la mâchoire du type accroché au radiateur avec la crosse de son revolver. Simon crache ses dents qui viennent s’échouer ses cuisses où le sang commence déjà à sécher, mais il ne prononce pas les mots qu’Adonis est venu chercher. Sahel est maintenant à côté de lui, le brun lui tend l’arme qu’il a entre les mains sans vraiment le regarder. « À ton tour. » Sa voix est calme, mais son ton et sec, il ne laisse pas de place à un éventuel refus. Pourtant Sahel ne réagit pas, alors Adonis tourne la tête pour planter son regard sur lui. « Prends ce putain de flingue et fais lui cracher le morceau. » La haine résonne dans chacun de ses mots, mais si Sahel écoute bien, il y trouvera aussi une étrange bienveillance qui n’a pas pourtant pas sa place dans ce contexte sanglant. Quelques secondes plus tôt, le pistolet pointé sur la virilité du traître qu'ils sont venus débusquer, Adonis aurait pu obtenir l'information qu'il voulait. Mais il ne l'a pas fait, car ce soir il veut laisser à Sahel l’occasion de lui montrer de quoi il est capable.  

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Dim 14 Mar - 18:31


{ mad king }
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Un rite de passage, voilà de quoi il s’agissait. Un rite qui permettrait de montrer à Adonis et restant du Dark Mist que quoi il était capable de faire, en cas de danger. Il est vrai que Sahel ne s’était jamais réellement posé la question ; lorsqu’il avait rejoint l’organisation, il y avait vu la possibilité d’exercer son art et d’y trouver du plaisir autant que de l’argent, aux côtés d’une nouvelle vie, bien meilleure que celle qu’il vivait à Hagaza. La violence qui faisait partie de leur quotidien mitraillé, il la connaissait mais ne l’avait jamais côtoyée à ce point et c’est sûrement cette innocence qu’Adonis tentait de tuméfier à son tour. Il n’avait jamais été homme de violence, n’ayant jamais réellement montré les poings ou les crocs, bien trop accroc à cette chanson de pardon et de paix, bien que la noirceur de son âme ne soit entachée de ces trous béants, il n’avait eu recours à ses idées noires. Parfait inverse d’Adonis, il se voyait ce soir-là en simple reflet de sa folie. Sahel, maître de la glaise deviendrait alors Sahel, apprenti du chaos. Et ce chaos ne pouvait être appris que par le maître en personne, Adonis. Alors croire que Monet l’avait envoyé pour venir remédier à cette histoire, il n’en croyait pas un mot. Elle n’était, certes, blanche telle une colombe mais elle avait juré ne vouloir de lui, que son génie au dépend d’une violence maitrisée par un autre. Alors il se tut, dans le simple espoir de le faire taire, de faire taire ces doutes qui tentaient de se frayer un chemin dans son esprit, dans ce palpitant qu’il se refusait de voir briser à nouveau.

Mais la situation allait déraper et il le savait parfaitement. Il savait qu’il allait devoir jouer des gros bras pour pouvoir se sortir de cette détresse infinie. Suivant les indications de son précepteur, il ne pouvait nier la secousse bien voyante de ses membres. Ses jambes entières auraient pu chanceler sous la pression et pourtant, elles restèrent debout, prêtes à avancer et à agir pour leur sécurité. L’esprit embrumé, le regard perdu sur cet homme qu’ils étaient en train de blesser, il n’entendait qu’en bruit de fond les supplications de l’otage mais n’en fit rien. Il ne pouvait y faire quelque chose, bien trop éprit de son traffic pour pouvoir le libérer devant Adonis. Il n’eut le temps de reprendre le cours des choses lorsque les doigts du brun vinrent s’enrouler autour de sa gorge. Ses orbites s’ouvrant davantage, fixant celui qui lui faisait fasse, il essaya en vain de le repousser, à l’aide de ses mains puis de ses pieds mais rien n’y fit. Il n’était que ce vulgaire gamin, encore bien trop puérile pour parvenir à se distinguer de cette situation. Aussitôt ses doigts le relâchant, Sahel se mit en quête du butin dérobé. Ses mains se laissant aller à la panique, les secousses reprirent, si elles avaient un temps soit peu cessés, et il fouilla tous les tiroirs qu’il voyait devant lui. Les renversant un à un sur la moquette, priant à chaque nouvelle fouille de trouver ce pourquoi ils étaient venus pour ainsi laisser la vie à ce dénommé Simon. Mais son regard se posa à nouveau sur la silhouette d’Adonis qu’il ne voyait que de dos, lorsqu’il entendit ce bruit soudain ; celui du flingue. Il l’avait vu le mettre dans son dos en descendant de la voiture et il n’aurait cru capable de le voir là, sorti devant lui, dans le seul but de terrasser l’homme. Et il aurait voulu lui crier d’arrêter, lui crier de reposer l’arme, de ne se servir que de ses poings s’il devait en venir jusque là mais il savait très bien que tout cela se retournerait sur lui, qu’il deviendrait la victime de ce bourreau à la folie mortuaire. « Je trouve rien, y’a rien là-dedans ! » dit-il en fouillant les meubles de rangement. Alors il s’exécuta, reprenant sa place à ses côtés et il l’observe l’arme qu’il lui oblige à tenir. Et il sait qu’il ne peut refuser alors il s’en empare, d’un geste délicat, de peur de déclencheur la gâchette accidentellement. C’est la première fois qu’il tient une arme entre ses mains, qu’il tient l’outil qui pourrait mettre fin à la vie de n’importe qui, qu’il détient le pouvoir de la mort ou de la survie et il se sent mal, bien trop mal pour pouvoir suivre les ordres de son supérieur. « J-j’peux pas ! J’ai jamais utilisé d’arme ! » sa voix tremblote, il ne supporterait pas de déclencher la malédiction, de prendre la vie de quiconque. Puis il repense à ce rituel qu’il doit passer, qu’il doit assurer afin de véritablement gagner le respect de son acolyte, de lui montrer qu’au fond, il en est capable, qu’il est bien plus fort qu’il n’y parait. Alors il bombe le torse, comme si tout son courage lui venait de l’intérieur, comme s’il promettait de devenir l’homme qu’il n’est pas, celui qu’il tente à tout prix de cacher. Et sans prévenir, le flingue pointe l’entrejambe de Simon. « Il est où le fric, Simon ? » sa voix se veut dure, bien plus assurée que celle d’il y a quelques minutes. Elle se veut pus réfléchie, plus glaçante, comme s’il tentait de rassurer Adonis sur sa propre place au sein du Dark Mist. « Tu sais très bien c’qui va t’arriver si tu l’ouvres pas. » Le temps d’un instant, on aurait pu croire qu’il s’était transformé, devenant un homme qu’il redoutait de venir, devant un acteur dans une série policière mais où cette fois-ci, il n’était pas le bon gars mais le vilain, celui que tout le monde redoutait. L’otage leur indiqua un double fond dans l’un des tiroirs et même s’ils auraient voulu y croire, Sahel ne pouvait s’empêcher de voir ici une ruse qu’il tentait de mettre en place, simplement pour gagner du temps et trouver une solution à sa situation aussi délicate que mortelle. Il jeta un regard furtif à Adonis, attendant les ordres prochains. Ses pupilles se dilatèrent, laissant le noir de celles-ci prendre possession du peu de noisette qu’il restait. L’adrénaline à son comble, l’honneur du Dark Mist entre ses doigts et Adonis, prêt à tout pour qu’il franchisse le pas. Pour qu’il devienne, celui qu’il n’est pas. Mais son index se raffermit sur la détente, prêt à mettre ses menaces à exécution, prêt à perdre toute l’innocence qu’il démontrait chaque jour, prêt à passer de l’autre côté du mur.

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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Lun 15 Mar - 22:58


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Dans le clair-obscur de l’appartement d’un homme qu’il connait à peine, la folie d’Adonis résonne, elle remplit la pièce d’une électricité dangereuse et imprévisible.  Le canon de son arme contre les parties génitales de celui qui pensait pouvoir les trahir lui et cette famille qui s’est choisie, la volonté d’Adonis ne fait aucun doute et la détermination luit dans ses iris. Simon doit le sentir car sa mâchoire tremblote et des larmes commencent à couler sur ses joues. T’es qu’un pauvre mec Simon, ton appartement pue la défaite. Je pourrais avoir pitié de toi si tu n’avais pas voulu lui mettre à l’envers à elle, cette mère qui m’a repêché dans les eaux noires. Je suis sûr que t’es le genre de connard à t’être dit que tu pouvais l’entuber juste parce que c’est une gonzesse. Tu es si bête Simon, c’est ça qui signera sûrement ta perte. Adonis se lève et fracasse son calibre contre la mâchoire de son otage. Il aurait pu lui faire cracher le morceau mais ce soir Simon n’est pas qu’un simple traître, il est aussi une opportunité. Un moyen qu'Adonis souhaite mettre au service de sa folie pour révéler ce qu’il souhaite chez Sahel.

Le jeune sculpteur est à nouveau à côté de lui, il a rappliqué à peine Adonis a crié son nom et il mentirait s’il venait à dire que son obéissance nouvelle ne lui plait pas. Adonis se redresse et tend le revolver à Sahel, il l’invite à lui montrer de quoi il est capable. Il veut que Sahel se réveille, comprenne ce que le trafic dans lequel il traîne représente, qu’il  contemple le tableau dans son intégralité. Adonis est ici ce soir pour lui montrer toutes les nuances de noir, l’initier à l’art de la destruction et de la démolition. Lui qui d’habitude forme le beau sous ses doigt va devoir déformer un visage pour arriver à ses fins. Adonis entend l’angoisse dans la voix de Sahel quand ce dernier lui dit ne pas être capable d’assumer la tâche qu’il lui donne. Mais le peintre n’est toujours pas disposé à changer d’avis, il n’acceptera pas un refus en guise de réponse. « C’est pas le moment de se défiler Claudel. » Sa voix est ferme et ne laisse aucune place à l’espoir. Adonis s’approche de son apprenti, pose une main sur son épaule et plante son regard dans le sien en même temps qu’il glisse l’arme dans la main de Sahel. « Il faut une première fois à tout. Maintenant, t’as plus qu’à laisser parler le monstre qui vit en toi. ». Adonis est convaincu qu’au creux de chacun des êtres sur cette planète vit un monstre qui ne demande qu’à être relâché, qu’à prendre le dessus le moment venu. Et soudain, le jeune sculpteur hésitant et tremblotant se transforme et se laisse envahir par le noir de la colère, par l’ombre de la menace. Adonis l’observe endosser le rôle du mauvais flic, mimer les gestes qui le définissaient lui-même quelques minutes plus tôt. Et face à ce spectacle qu’il n’était pas sûr de voir ce soir, un sourire empreint d’une étrange fierté vient étirer ses lèvres. Il sort une cigarette d’un paquet glissé dans sa poche arrière et l’allume sans quitter Sahel des yeux.  Simon semble vouloir le duper mais le jeune égyptien fait preuve d’intuition et aperçoit le mensonge entre les mots. Il jette un coup d’œil à Adonis, et le peintre secoue la tête à la négative. « Tu files un mauvais coton Simon. » Il s’approche du type accroché au radiateur et prend sa mâchoire entre ses doigts pour venir lui souffler la fumée de sa cigarette en plein visage. « t’as pas encore compris que le gamin rigolait pas ? » Il se redresse et jette un coup d’œil froid à son complice. « Fous-lui une bastos dans le genoux, ça devrait lui faire passer son envie d'te prendre pour un con. » Il entend Simon qui s’agite sur la moquette, et à cet instant précis Adonis se demande si Sahel va le faire, s’il va sauter le pas. « T’attends quoi Claudel ? on a pas toute la nuit. » Plus vite tu tires, plus vite on est partis.



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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Jeu 18 Mar - 23:50


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Simon, de ses iris effarés, le dévisage, le suppliant de ne pas appuyer sur cette détente qui ne causerait que de simples dégâts qu’il ne saurait comment nettoyer mais surtout, comment s’en relever. De légères perles salées dévalent sur la courbe de ses tempes, trahissent l’angoisse qui ne cesse de le ronger, de le ramener à cette condition de pion. Ses mots, bien plus abrupts et sûrs, camouflent cette peur qu’il est prêt à abandonner, à laisser brûler pour ne ressentir que la noirceur l’envahir. Et à travers ses billes aux couleurs chaudes qui ne cessent de l’observer, il se voit, là, à sa place, martyr d’une existence à peine effleurée par l’extase et ses compères. Devant lui, l’escroc se transforme en l’individu que la vie ne fait qu’attendre ; Simon, sous ses yeux, devient un adolescent endeuillé, prêt à tout sacrifier pour retrouver le réconfort perdu, puis en homme mature découvrant l’origine de son aspiration et puis, il laisse place à cet homme, qui devient père, protecteur des siens et engendreur d’une énième vie. L’humanité en plein désarroi, Simon en devient la proie. L’homme ne se résumant pas uniquement à sa condition d’arnaqueur, ses pensées courent et ne peuvent se réduire à l’acte auquel Adonis l’accuse et le foudroie. Parce que derrière ces vitrines superflues, les essentiels ne sont que bien plus vitaux. Et pourtant, en cette soirée infernale, jouant de ces deux facettes de l’humanité, le halo s’éteint doucement.

Le pouvoir divin entre les doigts, l’arme mortelle devenant seule maîtresse de son destin. Les tremblements parcourant ses mains ne cessent de le déstabiliser, de le trahir aux yeux de l’organisation à laquelle il appartient. Trop jeune, bien trop jeune pour juger de l’existence d’un tiers, décider de la vie ou de la mort. Ce pistolet devenant symbole d’une éternité cloîtrée derrière la culpabilité et l’amertume. Ses mots en parfait ennemis de ses actes, l’ange invoqué en dualité fatale avec le malin. Chacun jouant pour son propre clan, ayant pour seule gain son âme, écorchée et à vif. Et pourtant, sous cette aménité dont il fait preuve sans arrêt, se cache cette légère ouverture à ce qui semble être une noirceur. Obscurité jouant de lui, le narguant de l’autre côté de son esprit, lui promettant, d’un jour, faire son grand retour. Là, entre ses doigts, se dispute son propre chemin et il ne sait plus lequel emprunter. Le temps semble même s’arrêter afin de pouvoir le scruter et attendre de lui, ce choix crucial qu’il est temps de faire. Tout autour de lui, semble se dérouler une scène factice, un monde ne lui ressemblant en rien, une chanson qui ne fait que résonner en lui sans pouvoir réellement le saisir. Il divague parmi cet éventail de possibilités et le temps d’un instant, il se voit tirer. Ses doigts se referment autour de l’arme, promettant alors à Adonis une fin des plus convoitées mais il se voit surtout misérable de cette action. Mais il sait. Il sait que cette possibilité, en apparence établie comme un choix, n’est autre qu’un commandement. Cette chanson, aux premiers abords, harmonieuse, tourne autour de lui tel un carrousel alors qu’il ne s’agit en réalité que de la voix d’Adonis, de ces mots qu’il peste et qu’il ordonne et la pression grimpe, grimpe en lui, le saisissant jusqu’à sa gorge qui se noue. T’as plus qu’à laisser parler le monstre qui vit en toi. Et il se débat, avec ce monstre qui semble vouloir s’extirper de sa chair, qui semble vouloir prendre possession de son corps et de ce monde obscur dans lequel il se plonge peu à peu, qu’il ne cesse de redouter. Chaque jour, chaque heure, il ne cesse d’y penser, de résister. Les paroles d’Adonis s’encrent en lui, ne laissant plus aucune place au doute lumineux qu’il tente de garder en lui. Non, non. Tout devient bien trop fort, bien trop effrayant et surtout, bien trop étouffant.

Le temps passe à une vitesse éclaire, à l’image même de ses propres émotions qui passent sans réellement rester. « J-j’peux pas… j’peux pas faire ça, j’peux pas… » mais ses iris restent plantés sur l’homme terrifié. Mais la voix d’Adonis le secoue, le hante et l’abat. Mais sa conscience parait débattre avec elle-même, les mots se mêlent et les mauvais choix appellent.

T’as plus qu’à laisser parler le monstre en toi. Fais-le. Prouve-lui que t’es fort, que t’es digne de lui, digne de Monet. Montre-lui que tu peux prendre la relève, que t’es pas que l’élève. Fais-le. Appuie. Appuie. Appuie. J’veux pas. J’veux pas t’ressembler, Bacon. On n’a pas toute la nuit.

Et elle part.
Dans un éclat.
Dans un bruit assourdissant.

Mais surtout, dans sa jambe. Dans la jambe qu’Adonis lui avait dit de viser, dans cette jambe qu’il avait souhaité esquiver. Mais là, de ses mains, l’arme tombe, piquant au sol telle une ancre, elle emmène son âme à ses côtés, passant de cet artiste incarnant l’étincelle d’une vie, à cet artiste maudit aux mains salies. Elles tremblent. De peur mais surtout de choc. Et il aimerait se tourner vers ce maître de jeu, ce bourreau qui n’a su faire de son innocence qu’un simple souvenir d’antan. Sa vision devient trouble, dévisageant ce flot abondant aux couleurs de l’Enfer et il sait parfaitement, qu’à présent, sa place y est bien réservée.

« Non, non... »


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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Mer 24 Mar - 23:24


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Pourquoi toujours provoquer le pire ? L’amour de la laideur, l’affection de l’horreur. Grandir dans les débris d’une vie consumée avant l’heure à abîmer Adonis. Il a grandi en se nourrissant de la haine de son père et en s’abreuvant de l’indifférence de sa mère. Comment parvenir à se construire dans le chaos ? En finissant par l’accepter, en le laissant nous élever et en courbant l’échine face à la fatalité d’un destin dont on ne sera jamais roi. Adonis repense à cette enfance, la ressasse et s’enlise dans la colère. Et cette souffrance qu’il ressent, cette douleur qui l’accable, il veut la voir se glisser chez les autres ; il n’accepte parfois plus d’être maintenant seul à la porter. Alors il détruit des visages, brise des os et des destins. Et ce soir, il veut bafouer l’innocence d’un gamin jusqu’ici bien trop épargné à son goût. Pourtant il apprécie Sahel, mais il veut qu’il prenne conscience de ce qui se cache derrière la lumière, de ce qui est tapi dans l’ombre. Animé par l’envie de lui permettre de rester debout le jour où quelqu’un d’autre que lui le confrontera à l’obscurité, il passe à Sahel le flambeau maudit, il glisse entre ses mains de quoi détruire une vie. Il lui propose de devenir maître de son destin.

Simon a le visage maculé de son propre sang, recroquevillé contre lui-même les poignets ligotés au le radiateur, il doit forcément sentir le vent tourner. Il bégaye, il bave, il transpire le pathétique. Adonis ne lui prête que peu d’attention, il lui préfère le conflit qui prend forme à l’intérieur de Sahel. Sur le bord du précipice il semble s’accrocher à ce qu’il croit, refuse de pouvoir considérer ce dont il pourrait être capable. Adonis tire sur sa cigarette, il reste en retrait pour laisser le feu de folie s’embraser. Derrière la fumée il devine la peur, il aperçoit l’hésitation qui s’empare de Sahel. Puis le jeune sculpteur cède, il finit par plier le genoux face à l’ombre qui vit en lui. Un sourire se dessine sur les lèvres d’Adonis à mesure qu’il aperçoit le noir qui se répand, qui prend possession de l’âme de Sahel. Le jeune homme semble courber l’échine, il paraît lâcher prise et laisser la colère s’emparer de lui ; il menace, accule Simon. Et le peintre accompagne son apprenti sur le chemin qui le conduira à la monstruosité, il le guide par ses mots, lui indique quelle direction suivre.

Le moment arrive, l’instant où tout doit basculer pour Sahel se précise, mais la panique le rattrape. Le gamin semble vouloir s’accrocher à son innocence, il dit à Adonis ne pas pouvoir sauter dans le précipice. « Tire. »  Un simple mot, clair, qui ne laisse plus de place aux doutes ou à l’hésitation. Il pousse Sahel dans le vide tout en s’assurant qu’aucun filet ne retiendra sa chute. Et alors qu’il pense que le gamin va se défiler, qu’il s’apprête à lui récupérer l’arme des mains pour s’occuper de Simon à sa place la détonation se fait entendre. Ses pupilles surprises se posent sur Sahel, et il aperçoit le regard ahuri du jeune homme où l’innocence a disparue. Il finit par se reprendre, jette sa cigarette sur le sol et vient récupérer le flingue des mains tremblantes de son complice. « Ça va aller. »  Étrange revirement de situation, Adonis se veut maintenant rassurant dans le murmure qu’il glisse au jeune homme avant de se retourner vers leur otage. Il s’agenouille face à Simon qui hurle, qui pleure son genou qui n’existe plus. Ado pointe le flingue contre la gorge du quinquagénaire. « Je vais te le demander une dernière fois. Pas une de plus. » Et avant même qu’il n’ait le temps de le faire, Simon lui indique un fauteuil du bout du doigt en l’implorant de ne pas tirer. Adonis se lève et sort un Opinel de sa poche en s’approchant du dit-fauteuil. Il éventre le dossier et y trouve le butin que lui et Sahel sont venus chercher. « Tu vois Simon, c’était pas si compliqué. »  Il jette un rapide coup d’œil à Sahel dont le regard semble toujours ailleurs, avant de se pencher pour venir libérer les poignets de Simon qui vient s’écrouler sur le sol. « Si tu veux pas que la prochaine balle vienne se loger dans ton crâne, t’as plutôt intérêt à faire en sorte que j’oublie ton existence. »  Il appuie fermement le revolver sur la tempe de l’homme apeuré. « J’ai pas entendu Simon, t’as compris ? »  Sa voix s’aggrave et cette nouvelle tonalité, cette ultime menace invite sa victime à promettre sa propre disparition. Satisfait par sa réponse Adonis, l’argent sous le bras, passe sa main contre la nuque de Sahel pour l’inviter à emboiter le pas. « On bouge Claudel, c’est fini. »  Il entraîne le gamin hors de l’appartement avec lui, et son regard inspecte son visage alors qu’ils descendent les escaliers. Sans perdre de temps Adonis s’engouffre dans la voiture, met le contact et démarre dès que la portière se referme derrière son acolyte. Le regard rivé sur le bitume qui s’étire devant eux, il peut entendre Sahel s’effondrer à côté de lui. « T’es sûr que tu veux toujours pas un boire un coup ? »  Ça t’aidera, du moins, ça marche pour moi.




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Message Sujet: Re: [tw: violence] mad king | sahel   [tw: violence] mad king | sahel Empty Lun 5 Avr - 16:40


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La violence en premier choix, en guise d’éternelle réponse à une question qui n’ose même plus être posée. La détonation assourdissante se joue de ses tympans, incapable d’analyser la situation. Tout n’est qu’un film dont il ne peut devenir le personnage principal, celui qui se perd dans la folie de la nuit, celui qui se découvre ce côté insensible, impénétrable. Il en est tout le contraire ; étoile sur le point de s’éteindre, dans une nuit sombre, ce sourire dans une masse fermée. L’obscurité, il la connaît, mais elle est bien loin de ces armes dont ils se servent pour faire régner leurs affaires. Loin d’Adonis et de son précipice vers la fin. Et si le doute s’est ancré en lui, la peur soudaine d’avoir appuyé sur la gâchette se veut d’autant plus envahissante. La lumière sous laquelle il se cache ne cherche qu’à se faner pour laisser place à cette part dont il ne connaît encore que les limites. Le moment d’embraser ce fléau était-il arrivé ? Devait-il à présent se tapir dans l’obscurité qu’Adonis lui offrait ? Puis Adonis lui revint à l’esprit ; roi fou de leur organisation, la folie pour seule adrénaline, il n’attendait que ça, que les autres le rejoignent dans sa douleur, dans ce tourbillon insatiable de mortalité. Tout ce qu’il désirait, c’était de ne plus se retrouver seul face à la noirceur qui l’habitait. Et il y était parfaitement parvenu. En emmenant Sahel sur ce terrain miné, il venait de transformer son étincelle en désespoir acclamant.

Ses mains tremblent, traduisent alors cet état de choc dans lequel il se trouve. Son pouls semble taper contre ses tympans, cognant au même rythme que la peur qui se fraie dans ses veines. Et ses pupilles sont vitreuses, perdues dans l’incompréhension de la situation et des mouvements d’Adonis, qui réussit parfaitement à récupérer le butin tant espéré. Les émotions se mêlent, se croisent et s’embrasent alors que l’épisode repasse devant ses yeux, se jouant, encore et encore tandis qu’il prie pour une fin différente. Tétanisé, il l’est totalement et le cri aigüe poussé par Simon alors que la balle se perd dans son genou résonne en lui. Un cri perçant qui restera définitivement marqué en lui. Et s’il avait pu, il aurait fait pareil : hurler ce désespoir qui s’empare de lui, de cette folie meurtrière que lui a transmis Adonis et ses ténèbres. De cette balle, Simon en a perdu son genou mais Sahel, quant à lui, en a perdu son innocence. Envolée aux côtés de cette lumière qui l'habitait, il s’est transformé en ce qu’il redoutait depuis son arrivée dans le Dark Mist. Être auteur d’une telle violence, il n’en était pas prêt, pas le moins du monde mais voilà qu’il y avait laissé sa signature. L’ardeur de ses battements de cœur le fit perdre la face, la réalité s’échappant au fur et à mesure pour se plonger dans une léthargie minable. Et minable, il l’est devenu en appuyant sur la gâchette. Il le déteste. Adonis. Mais à ce moment-là, ce qu’il déteste le plus, c’est lui-même, de s’être laissé emporter dans ce tourbillon de folie macabre, d’être devenu ce qu’Adonis attendait le plus de lui. Pourquoi faire ? Prendre la relève ? Devenir son reflet ? Peut-être même un réel acolyte, pour ne plus subir les frasques seul et alors avoir quelqu’un à ses côtés. Peut-être pour faire comprendre à quelqu’un l’état dans lequel il était plongé depuis si longtemps. Il n’en savait rien mais la seule chose qu’il semblait à peu près comprendre, ce fut la détresse dans laquelle Bacon se retrouvait régulièrement, cette détresse qui lui brûlait le cœur en même temps que l’âme.

Alors ses iris restent fixes, sur la blessure de l’homme qu’il vient d’achever, qu’il vient de traiter comme un moins que rien et tout ce qu’il sait, c’est qu’Adonis le traîne à l’extérieur. De sa paume sur sa nuque, il sent la chaleur du réconfort, un sentiment nouveau qui apparaît à ses côtés et il sait, que tout ça, Adonis l’a déjà vécu. Bien trop de fois et qu’il saura lui expliquer. Du moins, c’est ce qu’il croit. Mais son visage se retourne, pour contempler cette porte en bois qui s’est refermée sur eux, refermée sur cet épisode à présent terminé dont la scène lugubre ne devient alors qu’un souvenir. Pourtant, en lui, tout ça n’est pas terminé. Tout ça est bien trop vivant, bien trop vif pour pouvoir s’effacer. Et il se laisse faire, reprenant sa place sur le siège passager qui venait de le mener à sa perte et il boit, sans rien dire, sans oser le regarder. Non pas une gorgée mais trois, trois brûlantes gorgées qui tentent de l’inhiber. Et ce soir, la sobriété ne sera pas son allié. Mais l’amertume de l’épisode se fait ressentir en lui et le dégoût également, doucement se frayant un chemin en lui. “C’est ce que tu voulais ? Que je mette un pied dans ton monde ?” son ton est acerbe, tremblant. “C’était un test ? Tu voulais voir de quoi j’étais capable ?” puis il devient accusateur, posant enfin le regard sur celui qu’il considérait comme responsable. “C’est quoi la prochaine étape ? Tu me regarderas flinguer quelqu’un ? T’avais besoin de moi pour te sentir moins seul ?” et la colère déborde, dégueule dans la voiture, s’empare alors de lui. Il l’agresse, le pousse de ses bras ébranlés, comme si tout était de sa faute alors que le seul à qui il en voulait réellement, n’était que lui. Seul responsable de cette balle tirée. Il s’était mis dans cette situation tout seul, bien qu’influencé, bien que poussé à bout par la folie du brun mais au final, seul lui avait déclenché la bombe. “Qu’est-ce que je suis censé faire, maintenant ?” tant de questions se perdant dans un souffle, dans un sentiment d’impuissance. “Y’a bien un manuel à suivre !” dit-il en ouvrant la boîte à gants devant lui, fouillant comme s’il comptait tomber sur un livre expliquant les étapes à suivre, à vivre pour se relever d’un tel bordel. Le choc l’emportant sur sa raison mais surtout, sur son esprit déjà fébrile, à même de s’éteindre.

Dis-moi quoi faire,
Dis-moi que tout ça ne me guidera pas en Enfer.




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