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 la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1

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Message Sujet: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Ven 19 Mar - 16:54


◐ ◐ ◐  
[ la femme d'argent ]
w/@andrew parker


Assise sur le cuir de la banquette arrière, elle se repasse en boucle un discours qu’elle connaît déjà sur le bout des doigts. Elle le répète inlassablement et silencieusement en elle, comme une incantation. Elle a choisi chacun des mots qu’elle prononcera ; chacun de ses souffles, chacune de ses hésitations, tout est préparé depuis longtemps. Tout avait été écrit avant même que ce journaliste ne l’appelle pour lui proposer une interview. Violanda était consciente que la presse lui tomberait dessus une fois son mari tué, qu’elle se retrouverait au cœur d’un ouragan médiatique à la minute où son nom serait associé à celui du plus célèbre tueur en série de l’État de New-York. Elle le savait, et c’est certainement un peu pour ça qu’elle l’a choisi lui. Depuis un mois, elle évolue entre les flashs et les micros, elle s’amuse sous les projecteurs. Alors quand ce journaliste d’un des plus grands hebdomadaires du pays lui a proposé une interview elle n’a pas eu le cœur de refuser son offre, bien trop alléchée par l'idée de continuer à jouer. Mais si elle a accepté sa proposition elle a imposé ses conditions. Elle voulait recevoir la liste de questions en amont et s’autorisait un droit de veto si nécessaire. Et elle a obtenu gain de cause, comme toujours. C'est pourquoi Viola se retrouve dans une limousine qui la conduit au coeur de New-York, c'est pour cette raison qu'elle se prépare à la manière d’une comédienne sur le point de monter sur scène.

Elle sort du véhicule, des lunettes noires sur le nez et habillée d’un tailleur Chanel noir. Elle veille à toujours être vêtue de la couleur du deuil quand elle fait une apparition médiatique. Elle s’applique à crier son chagrin inexistant au reste du monde. Tu devrais être heureux là où tu es, tout le monde pense que je t’ai toujours aimé. Elle pénètre dans le hall du building suivie de son garde du corps, sans qui elle ne se déplace plus maintenant qu’elle est devenue l'impératrice du diamant aux Etats-Unis. Mais elle lui fait rapidement signe de la laisser continuer seule. « Attendez-moi ici. »  Elle ne veut pas arriver accompagnée de gros bras devant le journaliste qui l’attend. Ses talons claquent sur le marbre alors qu’elle s’avance au travers du hall. Elle sent des regards qui s’accrochent à son visage sur son passage mais Viola n'y prête pas attention. Elle appelle l’ascenseur, et à peine les portes s’ouvrent-t-elles qu'elle s’enfonce à l’intérieur. Installée dans un coin de la cabine, elle retire les lunettes qui lui grignotaient jusqu’alors le visage, et indique du bout du doigt l’étage qu’elle souhaite atteindre. Chose faite, ses yeux viennent se perdre sur l’écran de son téléphone où elle analyse les chiffres du marché, y guette la moindre opportunité.

Quelqu’un s’approche et elle glisse son mobile à nouveau dans son sac. Toi. Ses yeux se magnétisent directement aux siens. Elle ne l’a pas vu depuis des années, mais dès la première seconde elle sait. Andrew. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de Viola mais l’homme tourne les talons animé par une envie qui s’apparente à celle de la fuir. Coup du destin ou timing avantageux, les mécanismes de l’ascenseur semblent être du côté de Violanda et viennent retenir sa proie. Pris au piège, comme un moucheron sur une toile tendue, il reste figé face à la porte fermée. « Good Morning Andrew. »  Sa voix se glisse dans l’air comme un mauvais présage. Elle ne s’attendait pas à le voir ici, mais les souvenirs qui se sont engouffrés dans cette cabine avec lui s’emparent de la mémoire de Viola et la ramène dix ans plus tôt. Ses yeux parcourent le dos de l’homme qui fut un temps son amant, et elle se souvient de chaque cicatrice, de chacun des muscles qui y sont dessinés. Il ne se retourne pas pour la regarder, il ne lui répond même pas, et ça lui déplait, profondément. « Tu ne me dis plus bonjour ? » Elle semble douce mais des vents froids se devinent au détour de sa voix.

Où étais-tu passé ? Où t’étais-tu caché ?
Serait-il possible que tu m'aies oubliée ?
Ne te souviens-tu pas de toutes ces nuits passées à mes côtés ?
Regarde-moi Andrew, et ose me dire que tu ne me désires pas.



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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Lun 22 Mar - 13:15


◐ ◐ ◐  
[ & l'homme de plomb ]
w/@violanda rhodes


Un tas de briques sur le bureau, une tonne de papiers demeurée intacte depuis qu'il a remis ses pieds au travail. Le journal le paie trois fois trop pour ce qu'il effectue dernièrement. Mais Andrew bénéficie du statut de reporter de guerre un peu partout. Il est un emblématique journaliste avec une réputation qui n'est plus à faire. Son patron le méprise mais il aime que le public soit en adoration devant l'ours mal léché qui est son employé. Car lorsqu'on lit A. Parker en bout de colonne, on sait que l'article a du sens. On sait qu'il a un contenu. Et A.Parker qui bosse dans vos rangs, c'est un gage de qualité. Mais Andrew Parker n'est pas que qualités, oh non. Il est aussi ivrogne et déboussolé. Tellement déboussolé que la pile de documents valse au sol avant même d'avoir été parcourue. « Mais qui a osé me foutre un pareil bordel ici?  » il injure en cherchant le coupable des yeux. Une secrétaire binoclarde apparaît timidement et range sans rien répondre. Andrew la regarde. Elle doit avoir quasi soixante ans et pourtant, elle se plie devant lui. «  Qu'est-ce que vous fichez? C'est pas à vous de ramasser. » Il la chasse pour reprendre les feuilles éparpillées partout au sol. Une bande d'incapables. Je travaille avec des gens inutiles, inutiles comme moi. Je ferais mieux de rentrer. Il est quelle heure déjà? Ses yeux cherchent l'horloge murale et croisent le regard de Jean-Philippe, un frenchie trop sérieux qui drague tout ce qui bouge et qui s'amuse à inventer des histoires sur Andrew. Range ta jalousie mon gars, la vieille tu peux l'avoir. Je te la laisse. Andrew esquisse un sourire plein d'une malice poisseuse avant de reporter ses dossiers sur le plan droit de sa table et de quitter les lieux pour aller se chercher un café. L'immeuble a plusieurs étages et il se plaît toujours à arpenter les couloirs qui ne sont pas les siens pour y voler quelque agrafeuse ou autre matériel dans les tiroirs de gens qu'il ne connaît pas.

Le café du cinquième. Il s'insère rapidement dans l'ascenseur dont les portes se referment derrière lui. Trop vite, trop rapides, il se tourne déjà pour sortir de cette cage en acier mais il est trop tard. Merde. Elle l'a visiblement vu. Son ton est presque trop jovial.

Rencontre amère
Amante et mère,
Inconnue meurtrière.


Il ne répond pas. Il lui tourne le dos et cherche une voie, une issue. Sa main pousse sur le bouton d'urgence maladroitement et il réalise trop tard l'erreur monumentale qu'il vient de commettre. L'appareil s'interrompt dans son ascension, les portes essaient de s'ouvrir mais entre deux étages, la mesure de sécurité s'enclenche et le tout se bloque dans un bruit fracassant. «  Fuck. » Et comme si son malheur n'était pas déjà assez frustrant, la lumière se coupe. «  Eh bien, ton retour par ici ne pouvait pas être plus catastrophique. » Il en sourirait presque. Il s'appuie contre la paroi et se laisse glisser jusqu'au sol. «  Bonjour, puisque tu insistes. » Le sourire de poète débauché se fait entendre dans sa voix. Il aurait préféré sortir, l'éviter. Mais il mentirait s'il ne reconnaissait pas que la menthe religieuse ne lui avait pas quelque peu manqué. Ta présence me rend nerveux, mais tu m'as toujours mis les nerfs à fleur de peau. Des années depuis et pourtant, tu es toujours une araignée assoiffée de sang qui tisse sa toile, attendant que je me perde dans tes fils, que je m'y étouffe sous tes crocs, n'est-ce pas?




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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Lun 22 Mar - 23:46


◐ ◐ ◐  
[ la femme d'argent ]
w/@andrew parker



Au détour du hasard, dans un instant inattendu il surgit du passé. Violanda observe Andrew pénétrer dans la cabine de l’ascenseur, elle guette le moment précis où ses pupilles s’accrocheront aux siennes car elle veut lire ce qu’il se passera alors en lui. Et quand il se dérobe à peine a-t-elle pu apercevoir ses pupilles elle se demande si c’est bien de la peur qu’elle a cru y apercevoir. Immobile dans un coin de la cabine elle observe l’homme qui fut son amant s’agiter pour parvenir à lui échapper, s’avancer vers une issue qui ne lui sera pourtant pas autorisée. Les portes se ferment et provoquent l'apparition d'un sourire sur les lèvres de Viola. Elle souffle son prénom, prononce l’incantation qui un jour suffisait à le faire s’agenouiller à ses pieds, et le simple fait d'articuler ces sonorités ravive en elle l’envie terrible de le voir craquer. Les yeux de Violanda glissent le long de l’arête de la mâchoire du journaliste qu’elle n’aperçoit que de moitié tandis qu'elle constate que les années semblent ne pas avoir trahi la beauté qui l’a un jour conquise.

Quand tout autour de moi semblait faux,
Dans ta jeunesse j’ai respiré à nouveau,
Laisse-moi me nourrir de ce que je n’ai plu,
Accorde-moi le souffle que j’ai perdu.


Dans sa quête de liberté Andrew s’enlise, il enroule lui-même une corde autour du cou en appuyant sur le mauvais bouton. Les mains de Viola s’appuient contre les parois tandis que la cabine tremble et son regard ne quitte pas sa proie alors que la lumière clignote. Quand la machine s’arrête et que l’obscurité les enveloppe, qu'ils se retrouvent pris au piège du hasard, Violanda se réjouit d’une surprise qu’elle n’entendait pas. Elle est calme, elle accueille cet imprévu avec une certaine malice qu’on ne lui connait pas souvent. Elle n’avait pas prévu de le rattraper dans ses filets, mais maintenant qu’elle l’a revu, maintenant qu’elle sent à nouveau son parfum elle ne sera plus capable de lui laisser la moindre issue. « Mon retour ? » Elle souligne l’étrangeté du mot choisi. « Ce n’est pourtant pas moi qui suis partie. » C’est toi qui t’es échappé Andrew, c’est toi qui m’a laissée. Elle entend le sourire dans sa voix, et s’il était agité quelques secondes plus tôt il semble maintenant résigné. Elle l’entend s’incliner face à la fatalité de ce rendez-vous qui s'impose à eux, et elle aussi se laisse glisser non loin de lui. Elle l’écoute respirer et devine ses lèvres sous nez parfait. « J’ai attendu tes condoléances, mais elles ne sont jamais venues. » Elle lui rappelle que Daniel n’est plus là, elle invoque la carte de l’horreur pour lui rappeler qui elle est et ce qu’elle a un jour été pour lui. Un léger sourire sur les lèvres, elle dépose son crâne contre la paroi. Enivrée par les effluves de ce pouvoir du passé, revigorée par cette opportunité qu’elle n’a pas vue venir, elle se laisse aller à ce jeu qu’ils se sont créé. Elle tourne son visage dans sa direction comme pour essayer de le voir dans la nuit et elle écoute une seconde le silence qui les enveloppe, apprécie l’électricité qui commence à chatouiller l’air avant de lui souffler « Dis-moi Andrew, m’aurais-tu oubliée ? » Elle susurre la tentation, elle appelle ce qu’elle a glissé en lui il y a plusieurs années, invoque les démons qu’elle espère y avoir laissés.



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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Mer 24 Mar - 16:00


◐ ◐ ◐  
[ & l'homme de plomb ]
w/@violanda rhodes


Leur relation a toujours été chaotique. Andrew se plaisait à être en retard, toujours dépassé par quelques cours libres qu'il prenait ou par quelque vent de jeunesse qui le rattrapait. Et pourtant, il venait en courant, s'asseoir aux pieds de la dame intrépide et immorale qui se servait de lui pour tromper son époux. Tous les deux trompaient la réalité en se baignant dans cette relation sans lendemain. Sans lendemain, ils savaient que c'était voué à une fin... certaine, proche, sans équivoque. Et pourtant Andrew faisait tomber sa chemise au sol, attrapait les bretelles de la dame mâture entre ses doigts et s'offrait le plaisir d'un ébat charnel sans comparaison. Tous les deux, ils jouaient avec le feu. Et le feu, quand ça brûle la peau, ça sent parfois bon. Car les pyromanes aiment toutes ces futilités, ces bizarreries de la nature. Pyromanes de l'amour incandescents, ils se repoussaient sans cesse pour s'enlacer sans se lasser.

Aujourd'hui, Andrew est dans une autre impasse. La pénombre de l'ascenseur cache les rictus mais pas les rancoeurs. La blonde dont la quarantaine est bien entamée laisse persifler son poison dans l'air. Et le reporter n'a pas d'endroit pour se terrer, il doit le recevoir, le prendre, l'avaler.  « A t'entendre, on pourrait croire que tu m'en veux. » Il annonce sur un ton faussement mielleux, faussement naïf. Mais tout indique qu'il sait, il sait quel genre de femme se trouve là, à quelques centimètres de lui. Il n'a pas écrit une seule ligne à son sujet mais les journaux se sont entassés sur la table de son loft. Il a vu son visage prendre la lumière des projecteurs et il a compris que le deuil n'était qu'une parade pour s'afficher en noir, cette couleur qui lui a toujours été prédestinée. « Condoléances est un mot issu du terme doléance, à savoir doloir, souffrir, endurer une peine. Pour te présenter mes condoléances et donc le fait que je partage ta peine... il faudrait d'abord que tu en éprouves, n'est-ce pas? » Ironique, il se souvient de la fois où il est passé par la fenêtre pour ne pas que l'époux de Violanda le surprenne. Assez dévêtu, il avait rejoint la rue en marchant, se moquant bien d'être vu. Trois heures plus tard, il était revenu dans le dortoir d'où on l'avait chassé et riait aux éclats avec la blonde incendiaire qui lui racontait comment son époux n'avait rien vu. Rien. Et elle, sans le moindre remord, embrassait à nouveau son amant. Quelle peine pouvait-elle éprouver à présent?

« On n'oublie pas les femmes comme toi, tu ne l'autoriserais pas. » La phrase résonne comme une menace. Claquant dans l'air, c'est comme s'il affirmait que le mort reposait sous terre pour avoir osé essayer s'extirper de sa relation avec la menthe religieuse. Mais Andrew ne s'imagine rien de tout ça. Il la connait sans pour autant avoir cherché à savoir. Peut-être préfère-t-il croire à ce que la télé leur vend : le retour de l'assassin tant détesté par l'Amérique toute entière. Peut-être préfère-t-il conserver l'image encore assez pure de cette maîtresse... la première à avoir réellement compté. « Que fais-tu ici? Tu es venue exhiber ton joli minois devant un de mes collègues assez crédule pour s'imaginer que tu es triste de te retrouver veuve? » Il n'a pas besoin de lire ses interviews ou de regarder le jt. Il la voit dans sa tête : parfaite, prête à répondre à tout, à parer n'importe quelle attaque. S'ils découvraient ses infidélités, que penseraient les gens? Que penserait le peuple qui l'adore dans son deuil et dans sa vanité?




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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Jeu 25 Mar - 10:30


◐ ◐ ◐  
[ la femme d'argent ]
w/@andrew parker



Andrew a quitté sa vie comme il était arrivé : sans prévenir. Elle peut se souvenir de la première fois où ses pupilles se sont posées sur lui. Elle l’a trouvé incroyablement beau, une beauté sans efforts magnifiée par sa jeunesse, et pourtant dans les sillons de ses iris s’agitaient déjà un mal-être que tout une vie n'aurait su guérir. C’est peut-être cette fragilité qui a réussi étrangement à la toucher, car elle a vu en elle une opportunité. À cette époque de sa vie Viola n’était qu’ennuie, elle se mourrait dans une maison grande et vide où ses ambitions s’échouaient sur les murs, à bout de souffle dans l’ombre de son mari qui ne lui permettait pas de briller comme elle souhaitait. Andrew est arrivé, avec sa fougue et l’interdit qu’il représentait. Elle mentirait s’il elle disait qu’il n’a jamais compté pour elle, car il a trouvé une place étrange au creux du cœur de Viola, il s’est glissé dans sa vie sans qu’elle ne veuille plus l’en déloger. Passion fulgurante, passion dérangeante, sous sa peau elle découvert une nouvelle version de ce qu’elle pouvait être et il lui a fait découvrir des plaisirs auxquels elle n’avait jamais goûté. Mais leur relation était vouée à l’échec, à une fin inéluctable qu’elle ne voulait cependant pas voir arriver. Il partait mais finissait toujours par revenir et dans les draps leurs corps se promettaient alors silencieusement de ne plus jamais se quitter.  

Pourtant, un jour Andrew est parti pour ne plus jamais revenir. Mais le revoici, ramené contre son gré par le destin sur le chemin de Violanda. Emprisonné par un hasard qu’elle n’a pour une fois pas provoqué, il se retrouve à nouveau emmêlé dans ses filets, il s’y enfonce en voulant s’en défaire jusqu’à lâcher prise, jusqu’à accepter la fatalité de cette rencontre imprévue. Le revoir anime en elle de envies enfouies, réveille un désir de conquête et de possession, mais il la connait, et l’agneau sait qu’il doit se méfier du loup qui rode. « Penses-tu que je pourrais avoir une raison de t’en vouloir ? » Elle se laisse glisser près de lui en se rappelant l’amertume qui s’est glissée en elle quand elle a compris qu’il ne reviendrait plus.

Avais-tu trouvé quelqu’un d’autre ? As-tu réussi à retrouver la même flamme qui brûlait nos corps lorsqu’ils se mélangeaient ? Tu es le seul à avoir sur me réveiller quand je me pensais pourtant endormie à tout jamais. Tu resteras le seul à avoir sur me ramener de cet enfer.

Elle invoque la carte du malheur, elle veut lui rappeler ce qui était un jour entre eux mais n’est plus aujourd’hui. Un sourire mauvais qu’il ne saurait voir se dessine sur les lèvres de Viola alors qu’elle écoute Andrew la percer à jour. Elle a toujours aimé sa perspicacité, sa vivacité d’esprit. Mais elle ne peut lui donner raison, du moins pas officiellement. « Je vois que tu aimes toujours autant les mots. » Elle étend l’une de ses jambes sur le sol de la cabine en même temps qu’elle détache les boutons de la veste de son tailleur, à l’abri des regards elle peut s’autoriser de prendre le temps de respirer pleinement. « J’ai passé plus de la moitié de ma vie à ses côtés. Quel genre de femme serais-je si sa mort ne m’avait pas enlevé une partie de moi-même ? » Tout simplement celle que je suis, libre et en pleine puissance. Toutefois elle ne lui ment pas vraiment. En partant Daniel a emporté une partie d’elle-même, celle dont elle voulait se débarrasser.

On n’oublie pas les femmes comme toi.

« Je suis ravie de voir que tu te souviens parfaitement de qui je suis. » Un brin de malice se glisse dans sa voix, bien loin de la fatalité du ton d’Andrew, comme si elle ne voyait pas ce que ces quelques mots peuvent insinuer. Et sur ce fait Andrew n’a pas tort, il lui prouve même une nouvelle fois qui la connaît peut-être plus qu’elle ne se laisse le dire. Il lui demande ce qu’elle fait ici, dans des mots qui transpirent à nouveau le sarcasme, seul moyen d’expression d’un homme aigri avant l’âge. « Je viens répondre aux questions que me l’on me pose à longueur de journée, en espérant que cette fois-ci je n’aurais pas à me répéter. J’entretiens la publicité gratuite que me fournit toute cette horreur. Autant réussir à en tirer profit vu ce que j’y ai perdu. » Pragmatique, réfléchie, elle lui montre cette facette d’elle qu’il connaît et qui lui suffira pour croire à son mensonge. La vérité est qu’elle adore ce jeu médiatique qu’elle a elle-même lancé et qu’elle s’amuse à entretenir dans l’ombre. Elle peut sentir l’alcool dans son souffle, ce qui lui fait dire qu’Andrew n’a toujours pas remonté la pente glissante qu’il a dévalé avant même qu’elle ne l’ait rencontré. Elle se penche légèrement vers lui pour venir respirer l’air au creux de son cou. « Tu as changé de parfum ? » Elle laisse sa respiration glisser contre sa peau. « Je préfère l’ancien. » dit-elle avant de s’éloigner à nouveau. Puis, le visage toujours tourné vers lui, aveuglée par l’obscurité mais guidée par ses envies, elle finit par lui dire. « Il m’est arrivé de penser à toi ces dernières années, de me rappeler certains de nos souvenirs partagés. » La distance qu’elle a réinstallée entre eux est bien moins importante qu’elle ne l’était à l’origine. « Il m’est même arrivé d’avoir envie de les raviver, pas toi ? » Sa voix est tentatrice et son souffle langoureux ; elle tisse sa toile, déterminée à le voir s'y prendre à nouveau, déjà incapable de le voir disparaître une nouvelle fois.



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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Lun 29 Mar - 13:22


◐ ◐ ◐  
[ & l'homme de plomb ]
w/@violanda rhodes


Des raisons de lui en vouloir. Andrew se rappelle de la clope qu'il fumait sur le trottoir de New-York quand elle lui a envoyé son dernier message. Le téléphone en main, il avait contemplé les quelques mots de la croqueuse de diamants en hésitant. Au bout de plusieurs minutes, alors que le filtre était tellement consumé qu'il était venu lui lécher les doigts d'une chaleur intense, Andrew avait écrasé la cigarette sous sa chaussure d'un blanc délavé et avait jeté son téléphone dans la poubelle, d'un jet précis d'ancien sportif populaire au lycée. Le basket n'était pas son grand dada, contrairement au baseball, mais il en avait assez joué pour faire rentrer l'appareil dans le cerceau large et rempli d'ordures. C'était ainsi qu'ils s'étaient quittés. Sur un silence radio et inexpliqué. Avait-elle à nouveau écrit sur ce numéro? Viola était fort fière, il doutait qu'elle se soit abaissée à quémander son attention. Mais changer le numéro était une manière claire et tranchante de la radier de sa vie. Pourquoi? Il n'aurait pas su répondre à la question. Et c'était probablement pour ça qu'il avait juste cesser de lui parler, de la voir, du jour au lendemain. C'était plus facile que de devoir aller sonder en lui-même les motivations de leur séparation. « Je pense que tu n'as pas besoin de raison pour en vouloir aux gens. C'est dans ta nature. » Parfaite parade, c'est aussi une vérité cassante qu'il prononce sans prendre de gants. L'envie de boire le titille. Ici, prisonnier de cette cage de fer avec la dame d'argent, il voudrait pouvoir abreuver son gosier de quelques gouttes somnifères. « Certaines choses ne changent pas. » Confirme-t-il ce qu'elle vient de dire ou appuie-t-il une nouvelle fois que la blonde est demeurée aussi noire et dangereuse qu'autrefois? Le doute est une des grandes qualités du discours de Parker. Capable de vous faire hésiter, il a le don de vous pousser à vous révéler. Les incertitudes sont celles qui nous obligent à flancher. « Le genre de femme qui ne l'aimait pas. » dit-il platement et sans aucun remord. Le mort est mort, cette discussion ne le tuera pas plus qu'il ne l'est déjà. Certes, insensible, Andrew ne cherche pas à ménager la fausse veuve éplorée. Entre eux, il n'y a jamais eu de sujet tabou. Et qu'ils se soient perdus de vue pendant des années ne changera rien à cela.

« Je suis ravie de voir que tu te souviens parfaitement de qui je suis. » Il sourit, fort de cette voix qui le berce, la voix d'une maîtresse qu'il ne peut effacer de sa mémoire. La première à avoir compter. Il sourit mais ne répond pas. Oh non Viola, on ne t'oublie pas. Personne ne peut t'oublier. Les mots sont là mais elle ne mérite pas d'entendre cette caresse de la part de son ancien amant. Elle ne le mérite pas, il le sait. Déjà bien trop flattée, il préfère la laisser dresser sa conclusion sans son approbation. « Ah? et qu'y as-tu perdu exactement? » Amusé par la situation et contraint de rester ici, avec elle, il poursuit le dialogue. Quitte à ne pas pouvoir l'éviter, autant la confronter. Sa voix est taquine. Mais il se raidit quand la veuve noire s'approche de lui. Son air s'emplit du parfum de la femme tandis qu'elle respire le sien. Andrew ne bouge pas mais ses mâchoires sont raides. La question sonne comme une métaphore, comme l'attaque d'une femme remplacée telle une fragrance. Il répond sans aucune gentillesse « On finit par se lasser des vieilles choses. Un homme a besoin de nouveauté. » Rude, il profite de ce double dialogue pour glisser quelque vérité violente qu'elle ne laisserait pas passer autrement. Assez fier d'ailleurs, il s'étonne qu'elle ose profaner le passé en le rappelant au présent. « A quoi tu joues? » Froid, il n'a pas envie de la laisser manipuler ses pulsions masculines. Pourtant, ce parfum entêtant, sa voix suave, la situation ... tout le rend dingue dans cet ascenseur plongé dans les noirceurs. Elle continue son jeu machiavélique et il tourne son visage vers elle. « Qu'est-ce que tu attends alors? » Sa voix grogne, de mauvaise humeur. Il imagine Viola les jambes autour de ses cuisses, sa jupe bien taillée relevée et les portes de l'ascenseur qui s'ouvrent. Il imagine la une des journaux et il ne sait s'il est dégoûté par l'idée qu'on l'associe au scandale ou excité par celle qu'elle soit souillée dans son image de quadragénaire éplorée. « T'as bien trop à perdre Viola. Pour un fantasme ridicule, je te déconseille de t'avancer en terrain miné. » Car la réalité des bombes lui est étrangère. Elle a perdu un mari mais elle ne sait pas ce que c'est que la guerre. L'attention des paparazzis est plaisante pour elle car elle flatte son aspect, son identité, sa réputation. Mais si elle venait à être vue dans une si basse posture, Viola serait compromise et les journalistes ne la couvriraient plus d'une attention compatissante. Au contraire. Veux-tu vraiment qu'ils te voient telle que je te vois? Telle que tu es? Dangereuse mais pernicieuse.




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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Mar 30 Mar - 20:34


◐ ◐ ◐  
[ la femme d'argent ]
w/@andrew parker



Femme aux ambitions démesurées, aux envies qui aillaient à l’encontre de ce qui lui était pourtant destiné. Violanda est partie de rien, elle a sacrifié son innocence et son âme pour parvenir à ses fins. C’est sans regarder derrière elle qu’elle s’est enfoncée dans un mariage avec un homme qui ne la considérait que pour le bleu de ses yeux et la finesse de sa langue. Il lui a apporté ce qu’elle voulait, un statut, une place parmi les privilégiés et l’accès au savoir qu’elle ne pouvait pas s’offrir sans son aide. Elle a appris à manier ce mari qu’elle n’aimait pas, à deviner ses envies et prévoir ses besoins, sans oublier ce qu’elle espérait derrière chacune de ses intentions. Mais derrière cette victoire, cette acquisition de pouvoir, elle a trouvé le prix amer d’une solitude meurtrière. Au bout d’une dizaine d’année passée à faire sembler de l’aimer, à accepter qu’il en regarde d’autres et qu'il lui reproche de vieillir, Violanda a commencé à dépérir. Grignotée par l’ombre dans laquelle Daniel semblait vouloir la laisser, elle a pris conscience du revers de la médaille qu’elle avait elle-même glissée autour de son cou. Et dans cette prison dorée qu’elle s’était choisie, Viola a découvert la tristesse de la solitude, la violence de l’ennuie.

Alors, quand Andrew a débarqué et qu’il a posé ses yeux sur elle, qu’il a ravivé son envie de vivre, il est devenu un besoin dont elle ne voulait plus se passer. Et si au premier abord tout semblait les séparer, un lien étrange s’est tissé entre eux. C’est un homme hanté qu’elle a rencontré il y a dix ans, un homme rongé par des images qu’il était pourtant aller capturer de lui-même. Cette fragilité, ce défaut de fabrication derrière son visage parfait, a tout de suite capté son attention, car il représentait un défi qu’elle n’était pas certaine de pouvoir relever. Imprévisible dans la manière de vouloir exorciser une souffrance qu’elle ne pouvait comprendre. Puis, il a fini par disparaître sans lui expliquer son départ. Et cet abandon, ce rejet aussi brutal que soudain, Violanda l’a vécu comme une trahison, et le considère encore comme un échec.

Elle sourit dans le noir quand il évite de répondre à sa question préférant une vérité incontestable à une explication. « Autant que dans la tienne. » Car tu en veux au monde entier Andrew. Tu lui en veux de ne pas avoir réussi à t’accepter, tu lui en veux de t’avoir brisé. Et tu t’en veux à toi, pour ne pas avoir trouvé la force de te battre. Et là, se trouve la principale différence entre toi et moi.  C’est peut-être ce regard acerbe qu’ils portent tous les deux sur le monde qui les a unis il y a dix ans, qui leur a permis de trouver un terrain d’entente, une haine commune. Il lui parle de Daniel, refuse de considérer la peine qu’elle affiche depuis sa mort. Et il a raison, Violanda n’a jamais aimé son mari. Elle s’était d’abord dit que ce sentiment naîtrait peut-être de lui-même, provoqué par la satisfaction de tout ce que l’empereur du diamant lui apportait. Mais en réalité c'est la haine qui a fini par germer dans son cœur, une graine plantée très tôt alors qu'il lui refusait de la considérer pour ce qu’elle était vraiment. Mais ça, elle ne lui dira pas. « Il s’agit seulement là d’une affirmation qui t’a peut-être permis d’amoindrir ta culpabilité. Daniel a volé mon cœur de jeune fille quand je l’ai rencontré, ces nombreuses infidélités lui ont simplement permis de pouvoir s’échapper. » Elle lui rappelle les ombres présentes sur le tableau de son mariage, elle invoque l’irrespect dont son mari a toujours fait preuve à son égard pour justifier leur histoire passée.

Andrew lui demande ce qu’elle fait ici, tout en se permettant de souligner l’imposture qu’il voit dans son deuil. « Pourquoi t’intéresser à ce que j’ai, ou n’ai plu, après toutes ces années passées à vouloir m'oublier ? » Elle ne répond pas à sa question, l’évite consciemment lui préférant un flou dont elle maîtrise l’opacité. Elle se penche, se rapproche de lui, lui impose une proximité qu’il semble vouloir éviter. Et cette offensive qu’elle entreprend provoque une réaction vive chez celui qu’elle recommencer à convoiter. Il l’attaque, lui crache son venin pour l’éloigner. « Nos besoins ne concordent pas toujours avec nos envies. » Violanda pourrait se vexer de l’insulte déguisée qu’il semble lui avoir adressée, mais cette rencontre hasardeuse la rendue joueuse et son agressivité ne suffira pas à la faire reculer. « Pour jouer Andrew, il faut être deux. » Elle s’amuse de son amertume, car elle devine derrière elle les vestiges d’une emprise pas encore totalement effacée. « Qu’est-ce qui te laisse penser que je puisse toujours en avoir envie ? Tu l’as dit toi-même, on finit par se lasser des vieilles choses. » Sa voix est suave, loin de l’agressivité qui semble s’éprendre de son ancien amant. La force de Viola se trouve dans son calme et sa maîtrise de soi. Deux choses que le jeune homme marqué par la guerre ne semble jamais avoir connu. « Serait-ce une menace ? » Elle se redresse et se hisse à nouveau sur ses jambes pour venir le dominer dans l’obscurité. Calmement elle referme le bouton qu’elle avait défait tout fixant l’endroit où elle pense trouver son visage. « Tu sembles si sûr de toi. Si ton haleine ne trahissait pas ton naufrage je pourrais croire que tu as trouvé la paix. Mais la guerre hante encore chacun de tes mots. » Elle dépose son dos contre la paroi de la cabine, ses mains croisées sur le tissu de sa jupe. « Le temps qui passe semble te vieillir plus qu’il ne le devrait. Où est passé ton amour de l’interdit ? Qu’est devenu ta capacité à te jouer de ce que les autres attendent de toi ? Serait-il possible que tu sois rentré dans le moule que ton père souhaitait pour toi ? » Elle appuie là où ça fait mal, elle lui rappelle tout ce qu’elle sait de lui, elle lui montre qu’elle n’a pas oublié tout ce qu’il lui a un jour dit.



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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Ven 9 Avr - 10:37


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[ & l'homme de plomb ]
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Pourquoi était-il encore attiré par elle? Probablement parce qu'avec l'âge et les rides, il sentait qu'elle avait encore acquis de l'expérience de vie, de la bouteille. Et Andrew, dernièrement, il aimait un peu trop la bouteille. Mais pas celle qui coulait dans les yeux meurtriers de son ex maitresse, non. Il était devenu dépendant de celle qui transformait son sang, qui le rendait plus gentil et parfois plus violent. La violence se ressent dans la manière qu'il a d'écouter Viola et de lui répondre, inlassablement. Il ne se serait jamais confiné dans cet ascenseur avec elle. Mais le sort en a voulu autrement. Plongé dans l'obscurité, il doit faire avec les noirceurs de leur passé, les affronter. « Culpabilités? » Il esquisse un sourire qu'elle ne peut voir. Mais Andrew se moque de cette notion qu'elle tente de lui imposer. « J'ai couché avec toi alors que je n'avais rien à me reprocher. Je ne culpabilise pas de t'avoir possédée. Je n'étais pas marié. » Elle retourne le problème, tente de se défaire de ses propres défauts en les imputant à son cadet. Mais il la connaît et sait très bien ce qu'elle visait. Cependant, Andrew préfère jouer les idiots et la pousser à parler de manière claire si elle veut lui faire des reproches.

« T'as raison. » Il capitule. Uniquement pour marquer un autre point. Autant lui donner raison et enfoncer son argument du fait qu'il se moque de ce qu'elle est devenue et pour conclure qu'il est effectivement passé à autre chose.

Le jeu revient comme d'antan. Mais il est beaucoup plus froid, plus sinistre. Andrew perçoit des notes d'ombres qu'il ne connaissait pas. Viola est plus sèche et plus mordante. Dans un autre contexte, il la trouverait impressionnante. Mais là, calé dans les pénombres de cette pièce de prison, il n'aime pas se sentir ainsi... en danger. Oui, c'est en danger qu'il se sent. Elle le défie de quelques paroles avant de bouger près de lui. Celle qui s'était mise à son niveau se relève désormais, le dominant à nouveau. « On ne menace pas une femme qui a ton compte en banque pour lui servir d'alibi. » Sans le savoir, il pose un doigt sur une vérité. L'argent de Viola la préserve grandement des soupçons de culpabilité. Il ne l'imagine pas coupable pourtant. Mais il aime jouer à le faire croire. Car c'est insultant et qu'en ce moment, ils jouent à se renvoyer la balle, cherchant chacun à marquer son indifférence. Elle sort les griffes et donne un coup final qu'il digère mal. « Ouais, ça doit être ça. » Il se relève à son tour, se pose contre elle avec un mouvement colérique et la menace de son corps qu'il colle au sien, attrapant sa gorge entre ses doigts sans serrer pour autant. « Je suis devenu le fils Parker tout comme toi t'es devenu la catin Rhodes. Le produit de la société. Le fils parfait et la veuve éplorée. » Il ne sourit pas, relâche son emprise et part se coller à l'autre paroi de l'ascenseur. Ce dernier grésille un peu et la lumière revient. Son regard croise enfin celui de Viola. « Mon haleine empeste peut-être l'alcool mais toi... tu pues le mensonge. » Ce n'est plus vraiment une attaque, juste un constat. A ce stade, alors que la lumière est revenue, il sait qu'ils seront bientôt libérés. Alors il parle sans gants pour les quelques minutes de solitude qui leur restent.




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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Sam 10 Avr - 23:44


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[ la femme d'argent ]
w/@andrew parker



Le noir dissimule les regards et aveugle les sourires. Drôle de coïncidence que de se retrouver prise dans un piège qu’elle n’a pas tendu, surprise par l’imprévu de cette rencontre qu’elle n’avait pas vu venir. Elle ne cherchait pas à croiser à nouveau sa route, pourtant, maintenant se qu'il se retrouve à nouveau en travers de de sa route, elle accueille sa venue avec un étrange intérêt. Il se jaugent, ils se tournent autour comme deux lions coincés dans une cage. Et si Andrew ne la voit pas, il semble pourtant sentir le danger qu’elle représente car chacun de ses mots est emprunt d’une certaine menace, d’une hargne qui semble vouloir la repousser, lui faire comprendre que cette rencontre fortuite n’est pas une bonne surprise. Rapidement l’attaque est de mise, et les reproches fusent, les accusations retentissent.

Je ne culpabilise pas de t’avoir possédée.

Un sourire étire les lèvres maquillées de Violanda, l’a-t-il un jour vraiment  possédée ? Si c’est le cas, elle ne se l’avouera jamais. Incapable d’affronter une réalité qui a dû pourtant un jour exister dans son envie constante de le voir et de le sentir, dans son besoin d’organiser son retour dès qu’il venait à partir. “Tu parles de moi comme si j’étais une chose que tu pouvais acheter. Pourtant, j’étais déjà la propriété de quelqu’un, et tout ce que tu diras à ce sujet n’y changera rien.” Ils s’affrontent, et se renvoient des vérités que l’autre ne veut pas entendre. Elle répond à son acrimonie avec facilité, et violanda vise toujours juste, très rarement à côté. Elle s’agace qu’Andrew veuille lui prouver qu’elle ne représente plus rien pour lui, mais se délecte de toute l’énergie que cela paraît lui demander, car cette dernière lui laisse croire que ce n’est pas tout à fait vrai. Elle se redresse et ne se laisse pas démonter par les accusations qu’il semble vouloir lui dédier. Elle lui arrache une réaction, elle parvient à l’attirer jusqu’à elle. Elle provoque sa colère qui entraîne son corps à venir se coller contre le sien et sa main à venir menacer sa gorge. Calme, Violanda ne bouge pas. Elle apprécie l’étrange caresse de son souffle colérique contre son visage qui vient raviver des souvenirs de leurs querelles passées. “La colère te va bien, bien mieux que le silence.” Il s’éloigne et se détache à nouveau d’elle, sans qu’elle ne fasse rien pour trahir l’envie qu’elle a pourtant de le retenir.

Je me rappelle des nuits et des rêves, de tes cauchemars et de ta colère,
Quand tu faisais bleuir ma peau en la serrant trop fort,
Et que mon corps contre le tien venait te demander : encore.


Un bourdonnement soudain ramène la lumière, timide, puis aveuglante. Les pupilles de Violanda habituées à l'obscurité se rétractent avant de se poser dans celles d’Andrew, adossé à la paroi à l’opposé de la cabine. Elle peut enfin revoir son visage, et la beauté qui l’a un jour charmée y est toujours présente, malgré les marques laissées par le temps. “Le mensonge est art qui peut servir s’il est maîtrisé, l’alcool en revanche n’est qu’un poison qui provoquera ta destitution. Ne compare pas nos vices, tu y seras toujours perdant.” Son regard planté dans le sien, elle y cherche les raisons de la rancœur qu’il semble nourrir à son égard quand c’est pourtant lui qui l’a trahie en décidant de disparaître, et de la laisser seule face ce qu’il avait planté en elle. “J’ai du mal à comprendre pourquoi tu me hais, je…”  L’ascenseur s’agite, la déstabilise et l’interrompt sans qu’elle ne puisse finir sa phrase. Elle s’avance et vient se placer devant les portes qui maintenant ne devraient plus tarder à s’ouvrir, et tourne légèrement son visage pour pouvoir déposer son regard dans celui d’Andrew. “Si tu avais pris la peine de me parler avant de décider de partir, tu aurais pu savoir que je n’étais pas la seule que tu quittais à ce moment-là.” Sa voix est plus douce et une étrange tristesse y résonne. Elle le regarde sans rien dire de plus, laissant ses pupilles expliciter ses dires. Le visage fermé pour cacher les émotions que ravivent en elle ces quelques mots. Alors que les portes commencent à s’ouvrir elle dépose à nouveau ses lunettes noires sur l’arête de son nez pour venir couvrir son visage. “Au revoir Andrew.” Car nous allons nous revoir, n'est-ce pas ? Elle quitte l'ascenseur sans un regard de plus pour son ancien amant. Elle le laisse derrière elle, à la merci du doute et des questions qu’elle espère avoir implantés en lui avec cet aveu qu’elle a retenu toutes ces années. Et alors qu’elle disparaît dans le dédale des bureaux où l’encre coule à flot, elle se fait la promesse de ne plus l'épargner de ce secret dont il a été le père.  



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Message Sujet: Re: la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1    la femme d'argent & l'homme de plomb | andiola #1	 Empty Jeu 15 Avr - 10:57


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[ & l'homme de plomb ]
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Bataille acharnée qui pourrait continuer sans cesse. Pas de cessez le feu pour ceux qui se sont eux-mêmes condamnés aux enfers mielleux. Pourquoi est-il si amer? Pourquoi lui en veut-il autant? Probablement parce qu'il se culpabilise de l'avoir laissée comme il l'a fait. Probablement parce qu'il sait que c'était tout sauf bien. Probablement parce qu'elle lui renvoie l'image d'un collégien encore heureux et bénêt de coucher avec une femme mature. Elle était sa première vraie aventure. Sa première femme de caractère qui se posait dans son ardoise cauchemardesque. Les jeunes se sont elles aussi enfilées dans les draps de Parker mais aucune ne pouvait défier le souvenir de la dame Rhodes, de celle qui rôde et dérobe. Elle avait pris une parcelle de son âme comme un Diable à qui vous vendez ce que vous avez de plus chair et qui ne vous le rendra que dans les pires souffrances.

Tu étais à moi, ne t'en déplaise. Son silence ponctue sa confiance. Il n'a pas envie de jouer aux contradictions. Qu'elle se targue d'avoir été un objet appartenant au défunt si elle le souhaite, Andrew détient une autre vérité. « Qu'en sais-tu? Tu ne me vois pas. » Dans la pénombre ambiante, il joue avec les réalités pour l'humilier, pour souligner qu'elle parle et le flatte sans raison. Il est acerbe et c'est toujours ainsi. Ce n'est pas elle qu'il agresse, c'est lui. Voilà pourquoi il est aussi impitoyable avec Viola. C'est parce qu'elle reflète une part de ce qu'il était, un part de ce qu'il est. « En me comparant à toi, j'ai plutôt le sentiment que je serai toujours gagnant. » Il raille avec un ton amusé, refusant de relever cette remarque sur l'alcool et le mensonge. Car elle n'a pas tort sur ce point-là. Mais le naufrage d'Andrew est imminent et contrairement à ce que l'on peut penser de lui, il se réjouit de s'échouer et de prendre l'eau. Andrew n'a pas envie d'être sauvé. « Je ne te hais pas. » Il la coupe, visiblement agacé par la bêtise qu'elle était en train d'énoncer. Elle l'insupporte pour tout ce qu'elle représente, il s'agace de la voir ainsi faussement éplorée à la télé... mais il ne parviendra jamais à la détester. Peut-on vraiment haïr ce qu'on a sincèrement aimé? La question se pose mais n'aura pas de réponse lors de ce chapitre. L'ascenseur s'agite et s'apprête à les recracher dans leurs réalités. Leurs regards se croisent et ils se toisent. Profonds, ces échanges sont bouleversants. Encore plus bouleversants quand il devine aux tréfonds de ces pupilles dilatées une vérité qu'il n'a jamais anticipée.

Il ne comprend pas. Bloqué par cette phrase qui ne veut rien dire sur le moment même, il encaisse sans bouger. Les portes s'ouvrent sans qu'il n'ait rien pu dire et elle sort sur une note pleine de promesse. La promesse d'un retour dans sa vie. Mais il se moque de cela. Il y a eu des mots qu'on ne dit pas, des mots de trop.

Je n'étais pas la seule que tu quittais à ce moment-là...

Il s'avance vers l'entrée de l'ascenseur, bloquant les portes de ses mains et la regarde s'éloigner. Majestueuse, elle ne se retourne pas. Elle doit deviner l'effet glaçant de cette annonce. Qu'est-il advenu de cet être dont il serait le géniteur? Perdu? Avorté? A-t-il seulement existé? Un rire furieux lui échappe de la gorge tandis qu'il laisse l'ascenseur se refermer. Elle se moque de toi, c'est ça. Elle joue avec ta tête, te prend pour sa proie. Y a jamais eu de gosse, rien du tout, détends-toi. Et il ferme les yeux, tentant de se rassurer sur Viola. Mais le doute est là, qui agite ses neurones et qui croque dans son foie. Aurais-je pu être papa?




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