go f*ck yourself.

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@imra st-clair

Aussitôt le téléphone raccroché qu'elle l'envoie valser contre le première mur à sa disposition. L'appareil éclate en quelques morceaux et elle se maudit déjà d'avoir foutue en l'air un appareil dernier cri. Sous son impulsion violente les mioches se sont arrêtés en pleine course et tout deux dévisagent Devon qui ne cesse de perdre son calme au fil des secondes. C'est qu'elle fonctionne à l'adrénaline, que les boutons pour la mettre hors d'elle sont multiples et Imra les connait presque par coeur.
Une amitié partie en fumée après la mort de Driss, la famille Willis incapable de passer au dessus du couteau planté dans le dos par la famille St-Clair. Mais c'est bien l'ego et cette fierté mal placée qui la pousse à déléguer sa garde des mômes à Lamar, lamentablement allongé sur le canapé, une manette de play vissée aux mains. j'me tire. le frère lève le nez, sourcil interrogatif, j'vais péter les dents d'imra et je reviens. pourquoi tu perds encore ton temps avec elle, son frère est en taule, c'est pas suffisant. Devon fulmine déjà, passe moi ton téléphone et cherche pas. il s'exécute et la gamine commande un uber en direction de l'adresse ancrée à ses souvenirs.
Entre ses tempes ne cessent de revenir les paroles de son ancienne meilleure amie, les mots s'entrechoquent aux souvenirs et le poison balance ne fait que les ternir. Tout part en fumée. Toutes leurs soirées, leurs rires, leurs moments de joies et leurs complicité de l'époque. Tout s'effondre, et l'aigreur l'habite un peu plus à mesure que les kilomètres entre elles sont avalés par le chauffeur. Devon s'imagine l'étriper pour ses allégations, lui ouvrir le crâne en deux pour jeter du désinfectant sur sa cervelle remplie de pourriture. Ils le lui avaient pourtant tous dit, que quelque chose clochait chez cette fille, qu'elle n'avait pas la lumière à tout les étages et que Driss devait être rien d'autre qu'idiot pour s'être entichée d'une folle dans son genre. La sorcière des quartiers nobles.

Devant la barraque, Willis reste figée. Observe avec regret l'édifice et se retient de cracher sur le perron. Elle monte les escalier à la hate, frappe à la porte comme une forcenée, sans se soucier de qui se trouve à l'intérieur, il n'y a que la rage pour dicter ses gestes. Et quand le bois s'entrouvre, qu'elle capte le regard fou d'Imra elle y file un coup d'épaule pour s'offrir le luxe de pénétrer dans le hall. Un sourire dangereux né au coin de ses lippes quand elle la zieute, inchangée, toujours aussi mal fagotée. t'es une putain de cinglée, tu l'sais ça ? qu'elle siffle, mâchoire serrée alors qu'elle ne retient pas le coup de poing qui vient s'abattre contre la pommette de celle qu'elle prend aujourd'hui comme adversaire. Sans lui laisser le moindre répit, ses doigts agrippent la tignasse de la brune pour l'obliger à garder le visage relevée vers elle. retire tes conneries, ou j'te jure que je vais t'arracher ta putain de langue de pute.

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@imra st-clair

à l'instant présent, elle ne veut qu'une chose, la réduire en miette. lui faire ravaler toutes les conneries proférées au téléphone, qu'elle retire tout, qu'elle ne salisse plus ainsi la mémoire de son triste cousin. elle ne voit plus les enfants qu'elles ont pu être, des adolescentes encore peut-être, prêtes à se cracher à la gueule pour un regard de travers. et tout les mots qu'elle prononce, elle les pense sans demi-mesure. elle lui arrachera la langue si la vérité n'est pas mise au grand jour. j'avais pas b'soin de r'venir, t'avais juste à fermer ta grande gueule. qu'elle crache encore, ses doigts toujours accrochés fermement aux cheveux bruns. elle ne geint pas quand les ongles s'attaquent à sa tignasse, le coup de coude dans la mâchoire l'oblige à lâcher prise et ne fait qu'accentuer la rage qui coule dans ses veines. devon voit rouge, un cri étouffé lui échappe quand son dos percute le mur de l'appartement, si fragile qu'elle a la sensation qu'elles pourraient passer au travers. le souffle déjà court, elle pose ses yeux clairs dans le regard sombre de la sorcière, les mains contre son visage la font serrer les dents et elle écoute sans vouloir réellement entendre. la mort de dris reste un sujet tabou dans la famille, les circonstances comme le dénouement fâcheux. et en quelques paroles, imra remet tout en question. qui ? qui est le véritable coupable au sein de ce drame qui se transforme en mascarade ?

coincée entre le mur et le corps frêle de l'ancienne amie, elle tremble de colère. arrête, arrête, arrête ! qu'elle hurle à son tour et elle lui colle sa paume en pleine figure, martyrise la peau de ses ongles et la pousse en arrière avec force, avant de lui asséner un coup de tête mal calculé. son front se met à la faire chouiner de douleur, putain ! et quand elle redresse le visage, qu'elle croise une nouvelle fois les iris de st-clair elle ne se contrôle plus, sa main vient ensserer sa gorge et elles basculent toutes deux jusqu'au sol en s'empetrant les jambes dans la table basse. la bagarre se transforme et en devient presque pathétique. devon lui grimpe littéralement dessus, essoufflée. c'est toi ?! c'est toi ?! pourquoi tu l'aurai tué, c'était l'amour de ta vie putain ! pourquoi tu te sens obligée de salir sa mémoire comme ça ?! putain !