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 nightcall ft. andrew

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Message Sujet: nightcall ft. andrew   nightcall ft. andrew Empty Ven 2 Avr - 1:47


elle les a aussi tués. meurtrière fustigée sur la place publique de papier. entre les lignes justifiées, l’ire s’écoule, l’encre imprimé déblatère ses mots sentences qui prononcent sa condamnation sans en avoir la compétence. s’octroyant le droit du justicier, la défense des survivants passant par l’attaque martelée d’une cible facile. mère irresponsable à la folie manifeste. la paume de ses mains aussi vermeilles que lui. poisseuses de l’ichor humectant les lames qui ont sillonné leur gorges offertes. atrocités vilipendées, devenues ces récits acrimonieux et macabres qui la décrivent comme cette faucheuse se délectant des corps vides. celle qui s'inspire des vacuités que délaissent les carcasses endormies dans lesquelles elle y a puisé ces âmes pour les extirper de force. assouvant ses désirs morbides, ils disent qu'elle en jouit, la vampire, se délecte de la mort d'autrui. comment ose-t-elle encore les habiller ? n'y voit-elle pas la souffrance sur leur épiderme limpide ? l'ivresse du fiel les grise, les passionne et les élève vers des contrées absurdes dans lesquelles ils flagellent la silhouette qui renferme ce sang bleu honni. cette fallacieuse noblesse qu'hedda elle-même n'a que faire mais qui pourtant s'érige en malédiction probante. l'omnipotence parasitaire qui se tient au bout de la pointe de son stylo, comme s'il suffisait d'un simple chèque pour racheter les crimes de son fils. pourtant elle sait, hedda, que ce qui attend son fils n'est rien d'autre que les couloirs longs et mornes des prisons délabrées, l'odeur humide et fétide devenant cette seconde peau qu'il trainera où qu'il aille, la cascade d'ecchymoses rouge vif déformant son visage tuméfié.
de lassitude, elle souffle hedda, abandonne sa nébuleuse fumée aux prismes d'un air qu'elle sent de plus en plus étouffant. car derrière ses grandes lunettes noires camouflant presque les traits anguleux de ses joues, elle observe ces prunelles insidieuses qui reconnaissent forcément la silhouette longiligne, les lippes toujours pincées, comme si elle se retenait, hedda, d'ouvrir l'écrin renfermant les preuves de leur médiocrité. au bord des lèvres, les mots se greffent, constituent ce monticule de palabres qu'elle réserve car elle sait que la partie est perdue d'avance. elle est l'image de tout ce qu'ils haïssent. en cela elle devient cette tragédie cathartique à laquelle ils assistent, chacun déposant son bouquet de déréliction sur la charpente de sa tombe qu'ils ont commencé à creuser, puisqu'il est toujours plus simple d'apporter une poignée remplie de cette terre qui scelle le destin des autres.
andrew parker est de ceux-là. étalant, d'une pulsion sibylline, sa haine viscérale qui la condamne déjà au destin funeste. il prétend s'offusquer, le bout des doigts brûlant sûrement de répandre une frustration enfouie, une peine lunaire qui le ferait briller un peu plus que les autres alors que tout lui échappe. incapable peut-être d'outrepasser les sempiternels appels des champs de bataille. devenu misérable en quête d'un combat aux raisons incontestables, une vérité manifeste qui conforterait cette inconnue tenue en aversion. à son égard, hedda n'a jamais eu l'once d'une considération. la simple expression d'une hostilité manifeste, gardée pour elle-même le plus souvent, se rappelant ce jour où ses prunelles se déposaient sur son article. piètres étincelles qui ont nourri le brasier, déferlant sa rage sous la forme d'une pluie incessante de portraits diaboliques et de menaces démentes. sans logique seulement. c'est toute cette macabre remembrance qui imprègne ses pensées lorsqu'elle finit par aller à sa rencontre, détaillant la manière dont il est confortablement assis sur un canapé du lounge de l'hôtel dans lequel elle résidait depuis quelques temps, sa maison n'ayant même plus de quoi réellement revêtir ce nom. hedda ne se fatigue pas à lui serrer la main, se contente de s'asseoir en face de lui, sur le bout du canapé, comme si elle était déjà sur le point de partir.
« monsieur parker. je commençais à croire que vous n'auriez jamais le courage de venir me voir. » 
de sa voix grave, elle écrase les cendres de cette rage attisée qui danse déjà près des iris du journaliste, l'étrange mélange de la satisfaction et la défiance qu'il brandit devant la façade de marbre. plane ce silence alors, le temps pour elle de scruter ces traits si familiers, elle qui avait passé des heures à lire des pages entières sur ce reporter de guerre reconverti pour sa seule et unique histoire. mais elle ne saurait s'en flatter, hedda, s'en questionne plutôt, sur cette implication qui demeure absconse depuis le premier jour de sa publication.
« toujours à vouloir me brûler sur le bûcher ou votre plume se serait-elle enfin édulcorée ? » 
    
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Message Sujet: Re: nightcall ft. andrew   nightcall ft. andrew Empty Mar 6 Avr - 12:27


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[ & nightcall ]
w/@hedda farrow


Soupirs d'outre-tombe. Ce sont les soupirs des innocents qui martèlent de leurs voix courroucées auprès des oreilles indignées. Soupirs qu'un reporter zélé entend et se pourfend de retranscrire pour que la presse puisse s'en saisir. C'est l'âme esseulée que tu traverses ce couloir pour aller t'asseoir dans un canapé qui pue le luxe et l'indécence. Tandis que les parents désertés par leurs enfants morts pleurent dans leur taudis d'indigents, les mères meurtrières, elles... logent dans des 5 étoiles. Tu souris devant le menu que le serveur du bar vient poser dans tes mains. Tu souris et tu le repousses des doigts, commandant une eau plate. Oui, une eau plate. Parce que tu es ivre à longueur de journée mais là, en ce moment, tu veux tout saisir, tout entendre, tu veux... la contaminer.

Elle n'est pas une veuve noire. Les veuves noires ne font pas cet effet à Andrew. Il est fasciné par les veuves noires car elles dégagent un charisme ambitieux, un attrait dangereux. Et Hedda Farrow dégage tout autre chose en déambulant dans le hall de l'hôtel. Forte, la tête haute, elle pourrait pourtant être une meurtrière elle aussi. Les psychopathes issus de la richesse sont plus difficiles à cerner que ceux qui ont vécu dans les bois et dont les cheveux se sont trop vite engraissés. Mais il sait sans qu'elle n'ait besoin de parler que la femme n'est pas de ceux-là. Sa folie est ailleurs, il l'a compris après avoir pondu son propre torchon. Et aujourd'hui, s'il est là, c'est pour comprendre pourquoi il a mal compris ce qui se dégageait de cette mère en deuil.

Elle s'assied devant lui sans attendre d'y être invitée et il sourit. Froid, il n'est pas venu présenter ses excuses. Andrew est capable de baisser la tête et de faire acte de repentance. Mais pour cela, il doit d'abord être convaincu d'avoir fait fausse route. « Parce que vous espériez me rencontrer? » Puisque les salutations ne sont pas à l'ordre du jour et vu qu'elle attaque sans perdre de temps, Parker fait de même. Curieux de la voir s'expliquer, il se redresse, cachant habilement l'excitation qui le parcourt. Cette histoire, cette femme, c'est tout ce qui l'a séduit dans le journalisme. « Cela va dépendre de vous uniquement. » répond-il avec honnêteté. « J'aimerais quand même préciser que mon but n'est jamais de brûler qui que ce soit sur le bûcher. Je fais mon travail, du mieux que je peux. Et parfois, comme tout être humain, il peut m'arriver de faire des erreurs. » Il dépose le verre d'eau sur la table basse qui les sépare, et les yeux fondus dans ceux de son interlocutrice, lâche un très cynique « L'erreur est humaine. »

Mais peut-on imputer à l'humanité les comportements de votre fils? Et le vôtre? Peut-on dire qu'il s'agit juste d'un élan maternel que d'ainsi soutenir l'effroyable? Pouvez-vous affirmer que vous êtes aussi blanche que ce voile de chasteté qui semble entourer votre aura quand vous pénétrez une pièce? Il ne parle pas mais les accusations tacites se lisent sur ses traits fermés. Andrew est venu s'assurer qu'il n'a pas fait une erreur et rétablir la vérité s'il s'est trompé. Mais il ne donnera pas cette faveur comme ça. Il sondera Hedda jusque dans ses tréfonds afin de ne pas en faire une encore bien pire en se retirant et en écrivant quelque chose de trop doux à son sujet.





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Message Sujet: Re: nightcall ft. andrew   nightcall ft. andrew Empty Sam 17 Avr - 15:45


sur ses prunelles circulent des pointes d'agacement. elles saupoudrent la rétine, l'imprègnent sans honte aucune maintenant qu'il se tient là. auteur de tous ses maux, l'hérésie en filigrane qui déforme ses propos, s'étalant comme un poison qui gangrène les pensées, frelate les neurones de ceux assez crédules pour croire à ces apocryphes. ils sont nombreux, à déferler avec véhémence leur fiel, l'incriminant sur la base de quelques lignes entre lesquelles l'image d'hedda s'est résumée à n'être plus que celle d'une poupée vaudou perforée de leurs aiguilles malévoles. chaque palabre comme une broche mortifère qui déchiquète la pulpe de sa peau. elle n'a pourtant pas la force, hedda, de se battre contre ce tumulte de voix qui s'élèvent, chacune plus charivarique que l'autre avec leurs notes stridentes, tellement criardes qu'elles en décollent les tympans.   
« je n'espérais pas non, je m'y attendais. votre amour des champs de bataille vous rend prévisible, vous finissez forcément par extrapoler. »
de ses propres mains, il façonne, entaille la terre puis creuse ces tranchées dans lesquelles il la regarde s'enliser. de cette boue aussi collante que les litres de peinture déversés sur le pas de sa porte. le vice sur les doigts des gamins dessinant toujours ces mêmes lettres qui la baptisent du nom de l'infâme sans qu'ils n'en comprennent entièrement les aboutissants. alors elle s'attèle à laver le mépris des ignorants. l'éponge humide s'écrase contre les vitres barbouillées de faux sang, efface inlassablement jusqu'à la moindre trace de leur passage comme si tout ceci n'était rien d'autre qu'une sempiternelle mascarade. un cauchemar à la mélodie funeste, sonnant la mort éminente de celle qui observe la pointe des fourches tendues dans sa direction avec une certaine attirance. elle en devient fascinée, hedda, par leur poison fielleux qui menace le myocarde de le paralyser à jamais.
« et vous pensez que ça vous lave de toute culpabilité ? » 
au bord des lèvres se dissipe les suites virulentes d'une médiocrité qu'elle voudrait éructer, dépecer de son front cette fallacieuse erreur humaine qui recouvre son air sardonique. de sa maxime prophétique, hedda s'en exaspère, se tend même face au mauvais spectacle qu'il déroule de lui-même. pour elle, il n'est rien d'autre qu'une poussière résiduelle d'un monde qui a pris soin de le détruire. choyé par les odieux rouages de la guerre, il s'engouffre au coeur de l'atelier de l'ignorance. celui qui cache, derrière les rideaux aux couleurs de cette nation dont l'esquisse demeure floue, toutes les raisons qui donneraient sens aux mines qui explosent sous les pieds distraits. inventeur d'un pathétisme morose qui voudrait susciter chez le peu qui daigne contempler ses clichés un semblant de sympathie pour ceux qui subissent les turpitudes de la patrie. lui aussi fait des cadavres sa source de revenus, sans l'esthétique, si ce n'est celle grisante de l'épouvante sporadique où les trous sur les corps encore chauds dégueulent les tripes des morts au combat. peut-être alors que son désir ne grandit qu'au rythme des milliers de balles qui détonnent et de bombes qui fulminent, carbonisent les os des squelettes parsemés dans les clairières désertes.  
« enfin. je me doute qu'il est bien plus facile de se cacher derrière ses soi-disant erreurs plutôt que d'assumer le mal qui a pu être fait. cependant ça n'enlève pas toute la déferlante de haine à mon égard. votre parti pris a été d'une rapidité fulgurante. pourquoi ce soudain revirement ? ce doit être un sacré chèque qui vous attend pour que vous vous atteliez à dresser mon panégyrique. » 
un sourire irrévérencieux s'esquisse sur ses lèvres fines quand germe l'idée absurde. parce qu'elle sait bien qu'andrew ne saurait célébrer les louanges d'une irréprochabilité qu'il soupçonne n'être qu'un voile fallacieux dissimulant sa laideur. la vertu s'empêtre dans les moindres faits et gestes d'un fils sur lequel elle n'a aucun contrôle, hedda, et qu'elle n'a surtout jamais voulu avoir. les pupilles glaciales se détournent de lui, s'arrêtent sur un serveur à qui elle commande un verre de vin blanc, sans daigner suggérer une autre boisson que l'eau insipide dont andrew se délecte avec passion.
« je vous écoute alors. j'imagine que je suis pas celle qui va mener l'interrogatoire. » 
l'impatience sur la moue qui se fige, suspicieuse. hedda le voit déjà tracer, du bout de sa plume acrimonieuse, ce chemin sinueux imbibé de l'ire qui n'attend plus qu'une étincelle pour s'enflammer.        
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Message Sujet: Re: nightcall ft. andrew   nightcall ft. andrew Empty Mar 4 Mai - 15:00


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[ & nightcall ]
w/@hedda farrow


C'est une guerre sans merci qui s'annonce. La dame a les traits serrés et il sait que ce n'est pas là que le produit d'une nuit agitée. Dort-elle seulement? La question le traverse mais ce n'est pas pour ça qu'il désire lui parler. Les conséquences de ses actes ne sont pas à discuter. Ce qu'il souhaite découvrir et dévoiler, c'est le portrait réel de Hedda Farrow, une mère avant d'être femme. Voilà un titre qui s'annonce prometteur s'il peut être ainsi inscrit. Andrew a parcouru mille articles au sujet de cette femme et force est de constater que malgré les pages et les pages qui lui sont consacrées, elle demeure aussi insondable que son ex-maîtresse, Viola. Les deux femmes se ressemblent dans l'esprit du reporter. Pour une raison obscure, il les assimile. Son regard se pose sur le corps flétri par les années qui se trouve devant lui et il nie la possibilité que la similitude soit issue d'un désir charnel provoqué par cette quinquagénaire. Pourtant, il ne peut que se l'avouer : Hedda, dans son statut obscur, a un charisme important.

  «  Et vous sautez vite aux conclusions. Chacun ses défauts.  »  conclut-il sur le pied de guerre. Car c'est bien ce qui est en train de se jouer entre eux, sans aucun doute. Il la dévisage et ose parler de ses propres erreurs. Faute avouée à moitié pardonnée? Cela ne semble pas fonctionner ainsi avec la dame Farrow.   « Cela ne l'atténue pas?    »  Il se penche légèrement avant de dire à voix basse mais suffisamment forte pour être entendue   «  Qu'est-ce qui lave votre fils de sa culpabilité à vos yeux alors?  »  Non mécontent de sa manière de la coincer, il la défie du regard sans ciller. Pénétrant, il cherche à voir chaque lumière qui brille encore dans cette femme défaite par son passé. Il est attentif à chaque lumière mais aussi et surtout aux ombres qui se dessinent.   «  Panégyrique?  »  Il remarque son sourire en coin sans aucune difficulté. Elle se moque de lui.   « Vous êtes trop confiante sur l'issue de cet interview. Et vous vous moquez de moi. Mais si vous aviez fait vos recherches comme il se doit, vous auriez remarqué que je n'appartiens à aucun journal et que mon travail est totalement indépendant.   »  L'héritier Parker pourrait même se passer de travailler s'il le voulait. Mais il ne l'a jamais voulu, ce qui lui a valu la disgrâce dans sa famille. Mouton noir des Parker, il n'en est pas plus aimé de ceux qu'il décrit dans ses articles. Probablement qu'Hedda s'entendrait mieux avec le père du journaliste qu'avec le journaliste lui-même.

  «  Oh, vous pourriez très bien, cela ne m'étonnerait pas.  »  Fulgurante et impressionnante, Andrew sait que la dame qu'il a en face de lui est capable de diriger l'entretien si elle le veut.   « Et si nous trouvions un compromis Hedda.   »  Il l'appelle par son prénom, créant une connexion qu'il ne s'aventure pas à tenter habituellement.   «  Racontez-moi, avec vos mots, comme vous le souhaitez, votre histoire. Je promets de ne pas vous interrompre, de vous laisser me bercer de vos paroles jusqu'à ce que vous vous interrompiez toute seule. Je vous demande juste de me donner votre version des faits. Ne serait-ce pas plus facile que de devoir vous cuisiner dans un interrogatoire qui nous ennuiera tous les deux?  »  Ne manquant pas de culot, il lui propose de s'ouvrir et de faire ainsi tout le travail. Mais il lui offre une page dans le journal. Si elle parle d'elle-même, ce sera comme si elle avait carte libre pour donner sa version des faits. Enfin, cela pour autant qu'il soit séduit par ce qu'elle a à raconter. Andrew prend son verre d'eau en main quand la serveuse revient avec le vin d'Hedda. Il secoue la tête quand on lui demande s'il veut autre chose. Non. Cet entretien est capital et il veut le mener comme il faut. Car ici, là, il sent qu'il est en présence d'une personne dont l'extraordinaire lui échappe encore. Mais il ne veut pas la laisser s'échapper plus longtemps.




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