Sujet: APPEL / james ft cosima (1). Mar 16 Mar - 15:07
calling...James
(soupir, lourd pour simple bonjour, voix altérée par la surprise) tu vas avoir un gosse ? il faut que tu m'expliques là, James. quel gosse ? qui est enceinte ? m'dis pas que ... (hésitation, un nom évident traversant son esprit mais la fin ne vient pas) et pour t'répondre, oui, j'veux tout savoir, j'en ai envie, oui. comme j'ai envie d'beaucoup de choses, tu le sais. personne ne nous écoute, y'a qu'toi et moi là. (la douceur est étrange lorsqu'elle reprend, comme une supplique dans un murmure) parle moi. si j'compte tant que ça, parle moi. tu ... tu n'es pas seul. (elle l'avoue, gorge serrée, regard vitreux sans qu'il ne puisse le voir)
(le soupir fait écho à la question. lourd, si lourd. c'est presque une supplique. on entend qu'il repose son verre) bien sûr que non. ça n'est pas elle... c'est quelqu'un que je fréquente depuis des années. (il semble chercher les mots, incapable de dire ce qui saurait enferrer une relation que même les protagonistes refusent de qualifier) mais elle n'en veut pas de toute façon. et ça sera sans doute mieux comme ça. car s'il vient au monde je... (une pause, une gorgée, il ne finit pas sa phrase. il semble se lever et marcher. il inspire ce qu'elle avoue, et ne dis rien, pendant un trop long instant pour qu'il ne soit pas notable) tu comptes c'est vrai. (il semble en être le premier surpris, la voix est fragile, les mots sont des secrets qui se délivrent et se perdent aussitôt) j'suis pas sûr que tu dirais la même chose, si tu savais vraiment qui on est. t'as pas deviné ? le fric. les gardes du corps. les renseignements. le casino...
Sujet: Re: APPEL / james ft cosima (1). Mar 16 Mar - 18:54
calling...James
(la clope prête à pénétrer ses lèvres se suspend dans les airs) quelqu'un hein ? (la jalousie la mord sans prévenir, sentiment incongru et déplacé, réfrénant l'acide car elle ressent qu'il n'y en a nul besoin ici) tu quoi ? (elle se lève à son tour et la soie noire qui l'habille suinte dans le silence) tu crains d'être un mauvais père ? (le silence l'effraie un instant et elle cille, retient un sourire bien idiot, car le chaos les entoure et elle ne compte que dans ce chaos) tu comptes aussi. (elle aimerait rajouter bien plus, hésite mais se rétracte, inspirant le filtre d'une clope avant de souffler un rire sans joie) tu m'as prise pour qui hm ? j'suis une ex flic, j'ai été dans les stups, j'ai trainé dans les bas fonds ... j'viens des bas fonds. vous faites pas juste du p'tit business de gentils. alors c'est plutôt toi qui devrait t'poser des questions ... tu m'fais confiance, James ? (elle murmure, elle l'espère, trop.) parce que ça change rien pour moi. ça change rien à ce que j'ai vu d'toi, d'elle ... ça m'rend pas moins heureuse de t'entendre. (elle esquisse un sourire amer qui s'entend dans sa voix couverte de velours) tu m'en veux encore pour hier soir ?
(on entend une sorte de grognement, caractéristique chez lui) quoi ? tu veux son groupe sanguin ? sa date de naissance ? sa couleur de cheveux ? ça rendrait pas les choses plus normales. (il referme la fenêtre et le fauteuil où il se laisse tomber grince un peu. on entend bientôt le bruit de la flamme, et du zippo qu'il fait claquer d'un coup sec. il ajoute, après avoir inspiré une première bouffée salutaire.) un mauvais père...(il ricane. il y a quelque chose de fêlé dans la mélodie. de triste aussi.)pire que mauvais. un père pitoyable. et cruel aussi.(comme le sien devrait-il dire.)puis... je vais pas lui donner mon nom tu vois. parce que je peux pas faire ça. (il se prend la tête dans les mains et soupire encore, expire longuement la fumée qui ne le calme pas. mais ce qu'elle avoue ensuite semble avoir ce pouvoir-là. le ton change, sa douceur aussi, prégnante.) un connard mais qui compte alors, hein ? (il tire sur le filtre et laisse passer un temps, comme s'il pesait réellement l'aveu qui franchit ses lèvres) je te fais confiance. (la confiance chez eux, ne se donne qu'une fois, et il y a quelque chose d'inflexible sur certaines syllabes qu'il déploie.) sauf que tu sais mieux que quiconque ce que ça veut dire. y a pas de marche arrière cosima. ni de sortie. et même si y en avait une, j'ai aucune intention de te laisser partir. (il se redresse et ajoute, du velours dans la voix) oui. je suis du genre rancunier. pourquoi, tu veux te faire pardonner ?
Sujet: Re: APPEL / james ft cosima (1). Mer 17 Mar - 1:29
calling...James
ça va, rentre les crocs. je m'en fiche de qui c'est. (elle ment, observant sa main détruite par les flammes, avant de détourner le regard, de soupirer, méditant dans le silence) si t'es bien renseigné, tu sais qu'j'suis une enfant née sous x. j'connais ni mon père, ni ma mère, j'connais personne si ce n'est ceux qui m'ont adoptés. et j'me demande ... (elle hésite, souffle un rire qui n'a rien de joyeux) j'me demande si mes parents étaient dans le même cas que toi. s'ils ont eu peur d'être horribles, s'ils avaient pas les moyens, s'ils étaient aussi perdus que toi maintenant ou s'ils s'en foutaient juste. (elle s'interrompt, souffle elle-même la nuée d'une fumée opaque avant de reprendre, laissant sa tête retomber contre le dossier de son canapé semblant encore porter son odeur) pourquoi tu peux pas lui donner ton nom ? qu'est-ce qu'il se passe avec ce gosse, James ? (le néant s'étire et elle esquisse un sourire, s'étonnant de le sentir sincère) j'dois aimer les connards. t'pose pas d'questions. (et la joie disparait pour le désarroi, pour le feu qui l'étreint à cette simple déclaration qui veut trop en dire d'un seul coup, cillant en silence, la soie de son peignoir bruissant alors qu'elle se laisse tomber dans la même position qui les a vu s'endormir l'un en face de l'autre) pourquoi tu voudrais m'garder ? qu'est-ce que tu veux de moi ? (tout son trouble se ressent dans la fébrilité de son timbre avant de sourire, pleine de malice) qu'est-ce que je dois m'faire pardonner ? moi aussi j'me suis frustrée en partant. puis je suis certaine que tu t'es débrouillé pour te soulager, sans moi. pas vrai ?
il laisse le mensonge passer, caresser son orgueil masculin sans doute. ou peut-être qu'il ne tient sincèrement pas à évoquer cette autre qui plane à son esprit. je sais oui. je sais que tu as été... abandonnée. le mot lui fait mal, et la souffrance s'entend, comme ce partage qui les frôle parfois, bien malgré eux. tout le monde a peur de ne pas suffire. et certains l'expriment comme ça. mais entre nous, cet enfant se porterait mieux sans moi, non ? une respiration, qui tremble, parce que sa peur est réelle, cette peur abyssale qu'il a appuyée sur la gorge de joana l'étrangle lui aussi. ils te manquent ? enfin... l'idée que tu en as, du moins ? la suite de la conversation le tend, comme tout ce qui à trait à médée. une sorte de honte emprunte son timbre. mon nom, c'est le sien. ça sera toujours le sien. si elle portait l'enfant d'un autre, je le supporterais pas non plus. sa gorge se serre. il sait, il ressent. c'est comme ça. tu comprends non ? je sais que toi tu comprends. des mots, des maux, et aucun nom, comme si nommer médée leur ferait mal, à tous les deux. j'aimerais que tu viennes. ça sort comme ça, face aux questionnements, parce qu'il a bien du mal à qualifier tout ce qu'il exige véritablement. c'est ça que je veux de toi. que tu sois là. ici. maintenant. peut-être même toujours, comme si la passion dictait sa propre loi. comme s'il fallait invoquer celle qui partage les désirs secrets, et les clefs pour les déverrouiller. si t'étais là, j'te murmurerais à l'oreille tout ce à quoi j'ai pensé... en me débrouillant. et tu ferais la même chose. et cette soirée détestable aurait enfin un intérêt. même si quelque part, elle en a déjà. car il est rare que james puisse se confier ainsi, sur ce qu'il ressent, et qui le déstabilise actuellement. et il y a cette légereté qui s'élance, dans une conversation qui pourrait tout avouer, en vérité.
Sujet: Re: APPEL / james ft cosima (1). Mer 17 Mar - 13:28
calling...James
(elle ne dit rien, se tend en entendant la vérité qu'elle soupçonnait déjà, nerveuse et elle le laisse parler, se gorge de cette voix qui glisse en elle, qui comble le manque qui fait trembler ses mains) j'en sais rien, James. une partie de moi se dit que non, qu'il aurait un père qui ferait sûrement des efforts, qui lui donnerait tout pour ne pas reproduire ce qu'il a tant heurté et le heurt encore aujourd'hui. (elle ignore d'où lui vient la férocité de ses affirmations, ignore ce qui fait palpiter son cœur et sa langue en l'imaginant père mais d'un enfant qui serait fruit de leur bavure) l'autre aimerait qu'il ne voit pas le jour si c'est pour souffrir encore et encore. tu n'aimes pas la mère, pas vrai ? alors il naitra dans le chaos. il naitra en voyant son père morfler encore et encore ... mais t'es maître de ce choix-là. comme t'es maître de ton avenir. (ils savent ce qu'elle tente de lui souffler, ce qu'elle essaie de lui arracher sans oser le lui dire dans les mots les plus crus, ne voyant plus rien d'autre que lui sous ses paupières closes, met un temps avant de soupirer d'une voix tremblante) parfois. mais j'ai trop peur de savoir le pourquoi alors je ... je n'ai pas cherché. c'est une torture de tous les jours, de s'imaginer qu'on a pas été voulu, que j'étais pas assez aimé pour qu'elle laisse rien qu'un mot. je ne suis rien depuis l'début. (alanguie là où ils se sont aimés, elle se redresse lentement) tu refuserais de le reconnaître ... pour elle ? James ! (l'avertissement tonne dans le silence, le grondant par son choc, par le lien qu'elle sent toujours plus sacré entre ces deux êtres brûlant d'interdits) je comprends que vous allez vous tuer à vous aimer comme ça. c'est tout ce que je comprends... (et elle n'oserait avouer qu'elle refuse de les perdre, qu'ils ont un rempart à son propre vide. la gorge se resserre sous les aveux, sous l'exigence insoupçonnée, soufflant sa fièvre) je ... j'sais pas si c'est une bonne idée. (elle enrage, cette envie d'être auprès de lui, lui ronge les entrailles) c'est moi que tu veux, ce soir ? juste moi ? parce que j'veux que tu sois qu'à moi ce soir. t'es prêt à m'donner ça ?
il se laisse quelques secondes pour imaginer ce qu'elle semble narrer, cette image du père qu'il ne reconnaît pas pour ne l'avoir jamais vécue. il y a de la tristesse dans sa voix. ou bien un père qui reproduirait exactement ce qu'il a subi. parce qu'il ne connaît rien d'autre que ça. un père froid et une mère... il secoue la tête, et reprend son verre, semble le vider d'un trait et le reposer brusquement. cette phrase il ne la finira pas. et quand l'amour est évoqué, il a un ricanement malsain, et froid. aussi froid que ce père invoqué. pas suffisamment pour changer en tout cas. ce qui pour elle, revient au même. il y a une sorte de mépris qu'il s'inflige, pour lui et elle, pour ce qu'ils n'ont jamais su se dire. ce soir il ne veut pas plus y penser, persuadé que joana et lui se sont manqués, par orgueil. ce putain d'orgueil. et avec cosima, est-ce que ce sera différent, quand la passion sera devenue aveugle et exsangue. pourtant son ton devient plus caressant, tandis qu'elle confie quelque chose qui vient se lover tout contre sa douleur d'enfant, d'enfant abandonné par une mère qui gobait des barbituriques et qui a fini par se foutre en l'air. t'es pas rien cosima. c'est pas vrai c'que tu dis. pas rien pour moi, c'est ce qu'il sous-entend mais qu'il ne saurait lui avouer comme ça, avec les mots qu'il faudrait, alors que sa soirée se noie dans le whisky de quinze ans d'âge. surtout alors qu'elle remet ses serments en doute, l'absolu qui y gît et qui le brûle encore. c'est un territoire proscrit. pour elle... t'as pas idée de ce que je ferais. il lui semble étrange de le lui avouer, mais qui d'autre pourrait seulement le comprendre. alors il murmure, sans brusquerie aucune, comme si l'évidence était irrépressible. tu l'aimes aussi, n'est-ce pas ? il n'a pas besoin de la réponse pour la convoquer auprès de lui. elle tente de repousser ses avances et de quémander l'absolu, et elle l'entend respirer, prendre la digne mesure de la promesse qu'il semble réitérer. c'est pour ça que t'as bien fait de partir hier, tu sais. parce que ça n'aurait pas été possible alors. mais si tu me rejoins, je te le promets, oui. c'est toi que je veux, c'est à toi que je pense, là, maintenant. un temps, james est franc, il l'a toujours été, incapable de transiger comme son père l'a toujours fait. josef sera en bas de chez toi dans vingt minutes. réfléchis. et monte dans la voiture si tu me crois. et il raccroche aussitôt, comme pour ne pas se laisser le temps de dire que si elle ne le fait pas, ça n'est pas la peine qu'elle le rappelle et qu'elle pourra l'oublier. à jamais.
Accueil
Sujet: APPEL / james ft cosima (1). 
Mar 16 Mar - 15:07