( ♡ ) Vriller, c'pour les déchaînés

Vriller, c'pour les déchaînés

Saddie qu'en a ras l'bol, qui cette fois agit tandis que Boys l'interpelle ; au mauvais moment et pourtant...

Saddie est adorable mais un peu trop instable. Saddie est protectrice mais un peu trop rentre-dedans. Saddie a beau être franche, parfois il vaudrait mieux qu'elle réussisse à se retenir de dire tout haut ce qu'elle pense. Saddie ceci, Saddie cela. Ça, c'est ce qu'elle entendait régulièrement quand quelqu'un la décrivait afin qu'autrui puisse se faire une idée. De façon ironique, peut-être mais ça n'empêchait pas que ces termes étaient cités. Parfois, elle souriait se contentant de ne rien dire, parfois ça l'agaçait au plus haut point. À un tel point qu'elle répondait, tout comme pour se défendre.

Peu importe, là n'est pas la question. Aujourd'hui, elle sort, part dans les baies afin de courir un peu. Après tout, quel autre endroit favorise ce genre d'activités ? À ses yeux, il n'y en a que très peu. Nombreux sont ceux qui ont eu la même idée à première vue. Des filles, des garçons, des gamins... Beaucoup de monde semble avoir eu l'envie de se rendre ici. Elle n'y prête pas spécialement attention, étant concentrée sur sa respiration. Jusque-là, tout va bien. Elle profite du soleil qui touche sa peau, du bien-être que cela lui procure, se disant que ce soir, elle dormira bien plus facilement étant donné la bonne fatigue qui s'apprête à arriver. Elle prend également le temps de sourire à un gosse qui passe en rollers, lui demandant pardon afin de pouvoir traverser le chemin qui se présente à lui sans lui tomber dessus. Tout semble aller au mieux durant la première heure de running.

Elle qui décide de prendre une petite pause marche un peu, refusant de s'arrêter net, de se poser sur le sable puis opte pour l'achat d'une bouteille d'eau dans un coin de rue proche du lieu, afin d'éviter de devoir faire des efforts pour presque rien. Sur le chemin du retour, une personne qu'elle ne connait ni d'adam ni d'eve, la freine dans son élan. Levant alors la tête, elle le regarde, sans crainte, prête à le dégager en cas de besoin.

Eh, t'aurais pas de joint à m'passer ? C'est la galère en c'moment. Eh allez, encore un. Un de ces gars qui n'a rien d'autre à faire de son temps que d'interpeller les filles en extérieur, pour soit disant leur demander de la merde, qu'elle pense directement. J'consomme pas ce genre de choses. Puis vu ce que tu portes, j'pense pas qu't'aies besoin de qui que ce soit pour t'en acheter. Une bien belle façon de lui dire grossomodo que sa présence lui déplait et qu'elle n'a pas le temps de traîner auprès de quelqu'un dans son genre, là. Chose qui parait particulièrement déranger ce gars, à une tête de plus qu'elle. Ecoute, j'suis sympa. J'te l'demande poliment. Mais comme tu m'as l'air d'une connasse, j'vais pas t'laisser passer gentiment. Dès qu'elle entend ses propos, elle se contente de ricaner. Sérieusement, pour qui il se prend celui-là ? Parce que tu crois sérieusement qu'une épave comme toi va faire quoi que ce soit ? Tu crois qu'tu m'fais peur, minable que t'es ? Allez, sois gentil comme tu l'prétends et fous-moi la paix. J'ai autre chose à faire qu'perdre mon temps auprès de quelqu'un comme toi.

À peine dit-elle ça qu'il s'énerve, lui prenant le bras, songeant sûrement qu'elle finirait par prendre peur de lui. Malheureusement pour lui, Saddie a beau avoir l'air en apparence fragile aux yeux de certains cons comme lui, ça n'est pas du tout le cas. C'est alors qu'elle commence à avoir les nerfs à son tour, ne souriant désormais plus, ne le regardant plus et le poussant de toutes ses forces. Un conseil. Lâche-moi. Un connard comme toi est bien loin de se douter de quoi j'suis capable. et c'est suite à ces mots qu'elle lui porte un premier coup au niveau de la mâchoire. T'en veux un autre, peut-être ? Parce que ça, c'est rien à côté de ce dont j'suis capable. Connard.

(c) corvidae

Interrogatoire auprès de quelques témoins faits, Boyd range les notes qu’il a prise dans la poche intérieure de sa veste. Une petite affaire en court, rien de grave, du moins comparé à celles qu’il peut avoir parfois. Un petit vol à l’arraché, plus de peur que de mal. Bien sûr, il ne minimise pas le traumatisme que peut avoir la victime mais il a eu affaire à des finalités bien plus grave qu’il catégorise celle d’aujourd’hui comme minime. Il pianote sur son téléphone quelques éléments clés qu’il envoie à ses collègues tandis. Il n’a plus qu’à faire un compte rendu à rendre pour que ça accompagne la future déposition officielle. Il n’a pas pu rattraper le gars sur le coup donc la mission s’arrête là pour lui. Du moins sauf si les informations révèlent quelque chose pour qu’il puisse poursuivre l’enquête. En réalité il râle parfois, de se déranger pour des petites affaires mais ça fait du bien de voir des choses moins négatifs qu’à l’accoutumé. Même si on aime notre boulot, voir des drames à longueur du temps, c’est assez lourd psychologiquement. Quoi qu’il en soit il a une heure devant lui, à moins qu’on l’appelle en urgence. Boyd en profita donc pour prendre l’air, à pied, marchant tranquillement en dégustant son troisième café serré de la journée. A force de consommer ce genre de boisson il va à voir du café dans les veines. Quoi qu’il en soit il était à sa troisième gorgée lorsqu’une scène attira son attention. Un mec et une femme s’engueulent et ça en vient aux mains. Boyd aurait pu faire comme beaucoup de témoin, c’est-à-dire ne rien faire, ne pas réagir alors que c’est de cette façon que des drames peuvent avoir lieux mais non. Outre son tempérament, ce n’est pas parce qu’il est en pause, qu’il a laissé son arme dans la boite à gant de sa bagnole et donc qu’il est civil qu’il ne va pas faire son devoir américain et réagir. « Oh arrêtez ! » il se met entre eux, juste après avoir été témoin du coup que la blonde adonnée à la mâchoire du type. Sans doute pour se défendre ? Sa galanterie peut parfois lui faire défaut, prendre les femmes pour de pauvres être innocents rend son jugement parfois assez faux. Là en un regard il l’a pris pour la victime, alors qu’elle n’a pas l’air de laisser faire et les coups dont il a été témoin, ça vient de la jeune femme. On est en 2021, faut casser les stéréotypes mais Boyd utilise son instinct, instinct qui peut se révéler faux d’une minute à l’autre. « Oh tout doux, du calme ! » Il est en civil, il n’est pas très grand et peut passer pour un gringalet malgré les heures passées dans les salles d’entrainements, faut pas qu’il l’oublie non plus. Il est prêt à sortir l’insigne mais ne le fait pas encore alors qu’il regarde le gars. Il ne le prend pas au sérieux alors il la sort finalement son insigne « Du calme sinon je vais être dans l’obligation de sévir » dit-il d’un ton sec. « C’est une tarée cette nana elle m’a sauté dessus y a des témoins, regardez l’état de son poing » Boyd regarde la jeune femme en question, l’interrogeant du regard « il dit vrai ? » Peut-être qu’il devrait pas la prendre pour la victime, peut-être pas, sans le moindre élément il ne peut savoir. Ce n’est peut-être pas lui qu’il devra arrêter s’ils ne se calment pas.

Vriller, c'pour les déchaînés

Saddie qu'en a ras l'bol, qui cette fois agit tandis que Boys l'interpelle ; au mauvais moment et pourtant...

@Boyd Sanders & @Saddie Bloed

À peine est-elle en train de s'apprêter à partir une fois le coup bien placé donné, Saddie se tourne de façon nerveuse, ne se rendant pas compte directement qu'une personne les a remarqués. Dès qu'elle voit cet homme s'avancer et répéter de se calmer, la tension semble grimper. Comment ça, se calmer ? Comment ça, être dans l'obligation de sévir ? Elle est tellement agacée de la situation qu'elle pousse un léger rire. Franchement, se trouver dans de telles conditions à cause d'un con, elle pensait pas ça possible dans un tel endroit.

« C’est une tarée cette nana elle m’a sauté dessus y a des témoins, regardez l’état de son poing » que l'autre exprime, ayant sûrement senti particulièrement bien le coup qu'elle lui a donné. Tarée ? Qu'il se regarde est ce qui lui traverse l'esprit, gardant malgré tout ces pensées pour elle étant donné la présence de l'inconnu.

« Bien sûr que non. Comme nombreux autres, il n'a pas accepté qu'une fille ait du répondant. Il pensait sûrement que j'allais ne pas réagir, me laisser faire. Et puis quoi, encore ? Je l'ai prévenu plus d'une fois, il a refusé de se bouger alors j'ai fini par faire ce dont je parlais. Ni plus, ni moins. »

Puis levant les yeux, éprouvant aucune crainte, elle reprend « Il suffit de voir l'endroit dans lequel on se situe. Comme un hasard, il était planté là, où peu de personnes passent. Et puis, j'ai l'air d'une tarée ? Sérieusement. Mis à part si aller se chercher quelque chose à boire après s'être dépensée, chose qu'il devrait songer à faire vu son attitude, ça l'aiderait peut-être lui qui prétendait être plus fort que moi au départ, signifie être tarée, je ne vois pas en quoi je le suis. »

Puis observant désormais celui qu'elle nommerait de sale con, se met à sourire légèrement, songeant à quel point il a dû se sentir stupide, lui qui donnait l'impression de se sentir supérieur avant de se manger son poing dans la figure. Elle aurait presque envie de lui dire "bah alors, t'es prêt à me laisser tranquille cette fois ? Tu me crois, maintenant ?" mais préfère se retenir pour éviter quelques problèmes.

(c) corvidae