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| (jez) trouble in paradise | |
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| Sujet: (jez) trouble in paradise Lun 1 Mar - 12:25 |
| trouble in paradise@jez mckinneyvingt-et-une heures. l'heure où les loups se font encore passer pour des agneaux alors qu'ils rôdent soigneusement planqués dans des véhicules noirs, dévisageant les proies qui survivent au-delà des vitres teintées. james se demande parfois comment tous ceux-là, à la normalité de façade, parviennent à respirer sans se mettre à hurler. sur la chaussée, des humeurs sanguinaires, rouge sur gris, macadam champ de bataille pour une humanité perdue. aux songes de rouge, il précipite son plan, le dos calé à l'arrière du SUV que conduit josef, son nouveau chauffeur. louis est assis à ses côtés, droit comme un i et déjà aux aguets. marlowe s'amuse de sa nervosité, il faut dire que le voilà embarqué pour un voyage dont il ne connaît pas encore la justification et cela lui ôte son ridicule petit pouvoir. james le conserve pour lui seul, comme bien souvent. surtout que le pouvoir de louis est déjà bien en péril depuis l'invasion de ces hommes ramenés d'Atlantic City. josef est l'un d'eux et il échange parfois un regard de connivence avec le patron, ce qui l'agace copieusement, lui un garçon du Queens, pourtant fidèle à la famille depuis des années. le voilà relégué au rang des inutiles, à broyer du noir tandis que le roi s’amuse de vacuité dans laquelle erre ce sujet qu’il malmène depuis des jours maintenant. sans doute parce qu’il a perdu toute l’aura de la reine, louis abandonné au courroux de la faute qu'il n'a pas vu commettre, louis projeté tout contre les idées de massacre. louis le comprend peut-être, louis le voit sans doute, ce masque plus sévère que james adopte depuis qu’elle se fait diaphane, médée disparue dans les mouvements des affaires troubles, engloutie dans quelque marasme interdit à son frère. le SUV remonte l'allée, après que la sécurité devant le nom donné l'a laissé passer, parce que james est déjà venu jusqu'ici, terrain non pas conquis mais souillé par des tractations qui remontent à des années. devant l'arrogance de la demeure, la portière claque, josef opine et james le salue avant de passer une main dans ses cheveux, des airs détendus et des regards intéressés sur le décor, comme s’il était en congés, alors que le crime qui palpite sous sa peau jamais ne s’étanche. beaux quartiers, le sien en vérité, l’arrogance d’un manoir qui ne vient que porter de l’ombre sur ses hauteurs uniquement parce que l’allégeance devient plus glissante. il reconnaît les signes, les symptômes de celui qui cherche à échapper à tout prix à la nasse. sauf que l’on échappe jamais aux marlowe, l’allégeance éternelle se voit souvent rappelée par des menaces déguisées sous des sourires aux dents pointues, qui étincellent leur avidité. aujourd’hui cependant, james s’est habillé de son charme naturel, mckinney est une anguille mais une anguille racée, que l’on ne peut guère tronçonner comme on le voudrait, pour s’en débarrasser. non pas, quand on est à la tête d’une fortune comme la sienne, une fortune qui s'est abreuvée par mégarde du sang innocent, l’on se voit rappeler ses devoirs avec beaucoup de patience. sourde et lente, comme la lame qui s’enfonce très lentement, et très profondément dans les chairs. patience est penchée sur son front, james boutonne sa veste de costume, atours doux, tons crèmes pour passer pour un animal apprivoisé qui se jetterait sous les ornements dorés, choisissant une cage pour s’y alanguir un instant. la cage est occupée cependant : au détour d'un large couloir, vaste étendue d'un salon, pour y dessiner l’autorité de l’argent, lignes droites, néo-classiques, qui viennent s’entrechoquer au bas de la skyline de la cité tentaculaire, comme des récifs ancestraux face à la modernité. il entre, suivi par louis, qui ne le quitte pas d’une semelle. il a l’habitude, il se poste près de la porte, dans le couloir, laissant son maître apparaître dans la pleine lumière, dans sa factice solitude. il vient voir le père, le père menteur, lâche, qui ne répond plus, et qui repousse les entrevues. alors en animal appréciant les bonheurs de la traque, il est venu débusquer la proie dans son territoire rutilant. rien n’impressionne le roi cependant. si ce n’est le joyau dans l’écrin, qu'il n’attendait pas là. jez, la fille, il connaît le prénom pour s’être renseigné mais la jeune femme vit tellement planquée dans sa tour d’ivoire qu’il n’en connaît pas grand chose, si ce n’est ce qu’on en lit dans les magazines. et que papa y tient comme à la prunelle de ses yeux pour la dissimuler ainsi. c’est une rencontre fortuite, qui le fait dégainer un sourire épanoui, sur son visage avenant. la voix est posée, timbre profond et chaud, comme si l’amitié y serpentait déjà, alors que les crocs sont bien là, tranchants et dissimulés derrière le visage parfait d’un homme qui apparaît dans les médias comme l’héritier d’une famille qui côtoie et la politique et l’argent avec fidélité. je ne m’attendais pas à vous trouver en lieu et place de votre père. james marlowe, enchanté. il prend la mesure de l’environnement, sonde et analyse, sans perdre de cette superbe qu’il expose à l’envi. il vient lui serrer la main, politesse d’usage, pour un regard plus appuyé sur elle, qui cherche à percer le personnage. car lorsqu’on entrevoit quelqu’un pour la première fois, l’on ne rencontre toujours qu’un masque, que des allures étudiées, qui n’ont rien du naturel que l’on cache ou que l’on a oublié, à force d’emprunter des airs affectés. loin de moi l’idée de vous importuner à une heure tardive. cependant, j’ai à lui parler d’affaires qu’il a depuis trop longtemps différées. |
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| Sujet: Re: (jez) trouble in paradise Mer 3 Mar - 23:55 |
| trouble in paradise@james marloweL'ennui est un mal capricieux qui ronge l'esprit à tel point, parfois, qu'il entraîne la folie. Une lente mort de la conscience. Une agonie aussi redoutable qu'efficace. Enfermez un animal dans une cage et vous verrez qu'à force de tourner en rond, inlassablement, la démence finira pas le dévorer tout cru. Triste sort que tu ne souhaiterais même pas à ton pire ennemi. Quelle douce ironie. Tu te surprends à espérer croiser le minois de l'héritier déchu. Même si tu le fuis comme la peste et que c'est surtout le jour de son repos. Il n'est pas assigné à résidence lui. Il a peut-être dégringolé les marches de la célébrité avec une rapidité déconcertante mais au moins, il a regagné sa liberté. Il n'est plus enchaîné. Libre d'aller où bon lui semble. Libre de faire ses propres choix. Sans foi ni loi. La couronne est souvent trop lourde à porter au quotidien. Ce poids qui écrase tes rêves d'enfants au profit de ceux de tes parents. Sacrifiée sur l'hôtel de la gloire pour des aspirations en inadéquation avec les tiennes. Mais personne ne se soucie de tes états-d'âmes. Personne ne songe un seul instant que tu avais d'autres plans. Des plans qui impliquaient plus des éclats de voix et des crayons qu'un empire à gérer. Non personne n'a envie de connaître ce qui dessine des étoiles dans tes prunelles. Ce qui te fait vibrer tout simplement. Des pacotilles. Spectatrice de ta propre vie, tu regardes, depuis les coulisses, le déroulement des actes majeurs de ton avenir. Un rôle mal écrit, rempli de fausses notes et d'erreurs de jugements parce que lorsque tu vas quitter la scène, ils n'auront que leurs yeux pour pleurer. T'aurais presque envie de tout envoyer valser. Ce décor qui t'entoure depuis toujours te semble plus étranger jour après jour. Et dans ce genre de moments, la solitude te pèse plus durement. Une solitude qui met à mal ta patience et aiguise ta défiance. Alors que tu t'apprêtes à monter dans tes quartiers, Rosita débarque avec le teint blafard. Le sang a presque quitté son visage. « Mlle McKinney, vous avez de la visite. » Sa voix semble vouloir te prévenir d'un danger imminent. Tu hausses un sourcil, surprise par l'audace du visiteur qui ose pénétrer sur un territoire défendu. Personne n'est autorisé à venir en l'absence de tes géniteurs, pourtant une personne s'est abrogée de cette convenance. Pas pour te déplaire même si, à cet instant précis, tu n'exigeais aucune compagnie. Juste celle de ton lit. « A cette heure ? Vous savez de qui il s'agit ? » Rosita acquiesce hâtivement, la peur se reflétant dans son regard fuyant. Et l'inconnu fait son entrée alors que ta gouvernante donnerait tout pour être une souris actuellement. Elle prend congé prestement sans plus de cérémonie. Tu prends soin de détailler l'homme qui marche en ta direction, remarquant le garde du corps posté devant la porte de ton salon. Son visage t'est familier. « je ne m’attendais pas à vous trouver en lieu et place de votre père. james marlowe, enchanté. » James Marlowe... Pourquoi ce nom ne m'inspire rien de bon ? Monsieur maîtrise la bienséance mais il y a quelque chose chez lui qui te dérange. Une étrange aura qui danse autour de lui et dans son sillage laisse apercevoir les ténèbres qu'il traîne. Les rumeurs à son sujet sont autant de bruits distordant et trompeurs mais pour le moins révélateur d'une vérité dissimulée habilement par son détenteur. Et tu t'interroges quant au lien qu'entretient ton père avec un individu qui semble cacher bien plus qu'un simple jardin secret. « Jezabel McKinney comme vous devez vous en douter. » ça t'arrache littéralement les lèvres de prononcer ce prénom qui te donne la nausée. « Mais appelez-moi Jez, je préfère. » Tu rajoutes promptement. « Loin de moi l’idée de vous importuner à une heure tardive. cependant, j’ai à lui parler d’affaires qu’il a depuis trop longtemps différées. » Des affaires ? Voilà qui devient de plus en plus intriguant. « pourtant vous êtes là et comme vous pouvez le constater, mon père est absent. Il est parti il y a un mois et ne compte pas revenir de sitôt, pour le moment. » le ton n'est clairement pas amical ni menaçant mais l'agacement perle inexorablement dans une apparente fermeté qui nie toute amitié. « Je ne suis en rien au courant de vos arrangements, vous n'avez qu'à revenir quand il sera là. Je ne vous indique pas le chemin de la sortie, vous semblez déjà le connaître. » Tu n'es pas diplomate et t'emmerdes la bienséance. Cet homme débarque comme s'il était en terrain conquis, t'impose sa présence en ignorant l'absence de celui qu'il convoite si avidement. Tu n'as que faire de leurs affaires. Tout ce que tu souhaites désespérément c'est rejoindre morphée pour que cette journée s'achève aussi vite qu'elle a commencée. « Bonne nuit Mr Marlowe. » Et tu tournes les talons, pensant pouvoir le congédier aussi facilement. |
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| Sujet: Re: (jez) trouble in paradise Mar 16 Mar - 23:45 |
| trouble in paradise@jez mckinneyles pleutres mortels se voient bien vite dispensés de subir la présence de l’importune divinité que la lumière fuit. atours gracieux pour regards assombris par le jeu qui s’annonce. il y a une proie ici, une proie de choix mais que james n’aurait guère imaginé croiser à l’aube de la nuit. mais bien des pères abandonnent aux prédateurs déviants la chair trop tendre de leurs enfants, peut-être que mckinney est de ceux-là, ce qui le pousse à le mépriser un peu plus quand elle revêt pour lui un secret opportun. de ces informations qui vous tombent soigneusement sous la main, que l’on caresse parfois pour les retenir encore un peu, et que l’on froisse enfin pour les balancer aux avides qui se chargeront de les dépecer. il sourit, monstrueux sourire parce qu’il a tout de l’ange qui dissimule un démon. jez, ce sera alors. il ne la contrarie pas, ne cherche pas une seule seconde à brusquer les premiers mots, fragiles harmonies, de la rencontre fortuite. il faut toujours apprivoiser les syllabes qui glissent sur la langue, et s’invitent dans la torpeur d’une conversation. elle lui annonce l’absence de ce paternel qui pourrait venir renouer les promesses autrefois données, depuis quelques temps trop bafouées pour que james ne revienne pas les lui arracher. leur alliance, depuis le décès d’isaac n’a fait que se fragmenter, le caractère du fils plaît peu à cette carne d’un autre monde, qui croit que la jeunesse est bonne à revêtir l’âme de ceux que l’on use et abuse à l’envi. atouts majeurs dans une main que l’on planque. et toi jezabel, es-tu de ces cartes que l’on abat, dans un silence presque religieux qui pourrait passer pour le respect que l’on ne fera que t’arracher, peu à peu, déshabillant les rêves pour les balancer aux loups qui se plairont à les dévorer ?il fronce légèrement des sourcils, avant de hausser une épaule, comme s’il était parfaitement à sa place. malgré son ton de voix, un peu frustre, de celui qu’emploient les gens de son rang pour renvoyer les manants. il demeure là, ancré dans l’éther d’une réalité qui semble entièrement échapper à l’héritière. il penche la tête sur le côté, ne réplique rien, laisse planer un silence presque dérangeant avant de la regarder se détourner. charmant profil, vindicte étudiée qui lui donne l’envie de rire tant elle ressemble à celle d’une enfant. elle pourrait être comme sa soeur, moira, à congédier avant de mordre si quelqu’un a le malheur de l’acculer. songer à moira, dans des dispositions similaires cependant, le renfrogne quelque peu, et il trace un pas, dans une direction qui semble absolument hasardeuse et qui pourtant est parfaitement étudiée. vous m’affirmez donc ignorer totalement mes arrangements avec votre père ? il hausse un sourcil, se rapproche patiemment, avant de l’étudier de la tête aux pieds, opérant des mécaniques qu’il maîtrise parfaitement. j’imagine que c’est sans doute parce que quelqu’un comme vous à des milliers de choses à faire. passionnantes. l’ironie est bien là, elle s’invite sur l’accent qu’il appose sur la dernière partie de sa phrase. oh certes, c'est un schéma connu, papa met à l’abri sa progéniture, ne lui dit rien, et l’oublie gentiment dans sa prison de verre… il élève un ricanement, presque chantant, il y a des notes insidieuses qui s’y écrivent, des mots tus, qu’il préfère garder pour lui encore un peu. encore quelques temps, pour que l’attente et la déconvenue s’oublient dans le divertissement qu’elle offre bien malgré elle. |
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| Sujet: Re: (jez) trouble in paradise Mer 17 Mar - 17:15 |
| trouble in paradise@james marlowe« Jez ce sera alors. » Il ne te fait pas l'affront d'user de ces convenances qui te répugnent. Son sourire pourtant déclenche un certain malaise. Une sensation dérangeante qui se fraie un chemin sous ton épiderme, t'arrachant quelques frissons. Cet homme dans ton salon représente un danger certain que pourtant tu juges mineur. L'erreur d'une jeunesse épargnée par la violence des rues. L'horreur des coups qui s'abattent souvent sans raison. L'atrocité des balles qui fusent et déciment des êtres parfois au mauvais endroit, au mauvais moment. Ce mal invisible qui ronge le monde et qu'on tente par tous les moyens de camoufler les frasques. L'enfer est pavé de bonnes intentions comme qui dirait. On ne peut cacher que temporairement la crasse immonde qui gangrène l'humanité. Elle ressort fréquemment quand on s'y attend le moins. Elle se dissimule derrière des visages à qui on aurait donné le bon dieu sans confession. Elle est partout et nulle part à la fois. Mais t'es bien loin de toutes ces considérations. Tu ne vois qu'une partie de l'iceberg, à peine immergée. Cette superficialité, véritable norme de l'univers dans lequel tu évolues. Que des rapports surfaits. Des faux-semblants qui agacent ta recherche de la vérité et de la simplicité. Le paraître est un art qui ne te sied guère. Et ce soir, tu ne te prives pas d'écraser ce rôle de la petite fille parfaite à grand renfort d'impétuosité. Personne n'est là pour observer ton mépris des codes guindés qu'on t'a martelé depuis ta plus tendre enfance. A part lui. Mais tu n'es pas d'humeur à jouer la comédie. Il a beau être -apparemment- en affaires avec ton père, tu n'es plus à cette inconduite près. Et puis tu n'apprécies pas particulièrement que ce James se soit invité dans ton intimité à une heure pareille. Tu rejettes cette compagnie aux attraits audacieux mais pernicieux. « Vous m'affirmez donc ignorer totalement mes arrangements avec votre père ? » mais monsieur marlowe n'est pas homme à être éconduit aussi facilement. L'insistance dont il fait preuve égrène ta patience alors que sa persévérance t'enracine dans le sol. Tu pourrais l'ignorer mais ton instinct te dicte d'opérer avec la plus grande prudence. « J'imagine que c'est sans doute parce que quelqu'un comme vous à des milliers de choses à faire, passionnantes. » ses mots réveillent bien trop vite une colère jusque là endormie, attendant l'instant fatidique pour tout dévaster sur son passage. Et ça gronde à l'intérieur, fait trembler les fondations du calme olympien que tu maintiens toujours farouchement. Si il voulait ton attention, il l'a clairement arrachée et, lentement, tu lui fais face avec un regard de glace. Pour qui se prend-il ? Débarquer ici avec ses grands airs et t'insulter sous ton toit ? Tu restes maître de tes émotions même si le déluge sévit en toi. C'est un sourire arrogant qui maquille tes lippes. L'impudence de la jeunesse qui se reflète dans tes traits pour contrer l'insolence du roi des ombres. « Eh bien, en effet, c'est gentil de le souligner. » Le cynisme comme contre-attaque, tu rends coups pour coups. Œil pour œil, dent pour dent. « Oh certes, c'est un schéma connu, papa met à l'abri sa progéniture, ne lui dit rien et l'oublie gentiment dans sa prison de verre... » Les mots sont autant de coups de poignards lancés en espérant trouer ta carapace. Et même si le stoïcisme t'habite, ne laissant rien transparaître de la rage qui fait bouillonner ton sang, ses palabres touchent un point sensible. C'est un résumé, bien que simpliste, de ta vie. Et tu digères mal qu'un inconnu se permette de railler tes tourments avec une telle impertinence. Tes yeux s'animent d'un bleu électrique laissant entrapercevoir la fureur qu'il a déclenchée. Son rire n'est que la goutte de trop qui fait déborder le vase de ta tolérance. « Vous aurais-je vexé mr Marlowe ? C'est bien triste, je trouve, de régler ses comptes aussi bassement avec une jeune fille de 20 ans. » tu le renvoies à sa propre puérilité tandis que tu le surplombes de ta vacillante maturité. « En tout cas, l'intérêt que vous portait mon père semble s'être envolé. Contrarié de cette déconvenue ? » Le sourire narquois se glisse sur tes lèvres alors que tu prends un malin plaisir à faire ravaler son ardeur à ton invité aussi inattendu qu'indésirable. Ton téléphone sonne et signe une courte pause dans ce match de vos joutes verbales acérées. C'est Bill. « Oui ? » Il a informé tes parents de la visite de Mr Marlowe, bien que le visage lui était familier, il était aussi l'intrus à signaler. Il semblerait que des renforts armés aient été dépêchés pour chasser le danger. « Je vois. » l'incompréhension t'étreint lorsque Bill te somme de t'éclipser. les gardes du corps se chargeront de faire déguerpir les nuisibles. « Comme si c'était si simple ! » ta langue claque contre ton palais, manifestant ta désapprobation. Encore une part d'ombre qu'on te dissimule alors que tu t'y retrouves pourtant confrontée. Tu ne comprends pas l'urgence dans la voix de Bill et tu ignores comment fausser compagnie à Mr Marlowe sans éveiller ses soupçons. Tu raccroches sur ce signal d'alerte et te creuse les méninges pour trouver rapidement un stratagème de ta fuite prochaine. « Désolée mais je vais devoir vous laisser, on me réclame ailleurs. » La simplicité comme seule parade, tu te détournes avec assurance de James, t'éloignant du malotrus d'une allure détendue. T'es bonne actrice Jez, y a aucune agitation qui transpire de cet appel pourtant un poil inquiétant. De qui cherche-t-on à te protéger de la sorte ? Qui êtes-vous réellement Mr Marlowe ? |
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| Sujet: Re: (jez) trouble in paradise Mer 7 Avr - 20:49 |
| trouble in paradise@jez mckinneysous la veste claire, la douleur gagne les muscles encore trop récemment déchirés, c’est la colère qui vient caresser l’intensité maligne, et la rendre entêtante. et le voilà bientôt à maudire presque extérieurement une parfaite inconnue, en dehors de son système, prise pourtant dedans, bien malgré lui. bien malgré elle. la valse à deux est lente, mais la frénésie s’y glisse telle une lame par trop aiguisée, il y a l’envie de mordre autant que d’en découdre. james a bien du mal à paraître sous les feux gracieux de cette demeure de prix, il y a des firmaments qu’il aimerait plutôt rencontrer, parés de noir, endeuillés. où tous les serments de jadis s’apprêtent à être abjurés, dans le sang brûlant d’une vengeance qui sourde. c’est cette vengeance que le roi détoure, à chaque fois qu’il regarde l’héritière et la cantonne à son rôle de poupée, les fils qui l’articulent sont de soie, ils dansent et agitent ses esprits sans pour autant la délivrer vraiment. elle a de ces défenses d’adolescente, toutes hérissées de cette arrogance qu’ont les petites filles trop riches. et trop protégées. elles ne distinguent ni les crocs ni le poison qui viendront s’enfoncer sous la peau devenue trop tendre, à force d’ignorer les bleus qui perlent sur celle des autres. parures honnies de ceux qui doivent vaincre pour demeurer en vie. marlowe ce soir est encore blessé, son bras droit le laisse handicapé, et pourtant il a refusé de porter son écharpe de peur d’apparaître diminué devant mckinney. peut-être eut-il dû la conserver pour faire pleurnicher cette petite pimbêche, et attendrir la glace par le feu de la violence subie, plutôt que par celle qui gronde dans ses esprits contrariés. il est venu jouter, pas avec ce piètre adversaire (croit-il) mais bien avec ce dispendieux qui croit s’arroger le droit de changer d’allégeance. car il n’est pas uniquement question d’argent, ou d’arrangement, il est question d’avoir ployé l’échine devant une famille qui a déchaîné une vendetta sur son nom. si bien que tous les traitres seront châtiés, noyés dans les ondes virulentes et glaciales de sa digne revanche. il faudrait autre chose qu’une gamine et son absence notable de répartie pour me vexer, jez. il singe le surnom comme s’il s’agissait là d’une insulte, et c’est pourtant un petit sourire mesquin qui vient orner son visage. il s’apprête à lui rappeler que jamais l’on ne saurait le destituer, ni son père ni un autre que la sonnerie de son téléphone retentit. james recule, un seul pas, un coup d’oeil vers louis qui secoue doucement la tête pour signifier qu’aucun mouvement dans le secteur ne l’a fait tiquer. pourtant, dans le ton qu’elle emploie, il y a comme une urgence, une tonalité si crue sur ses lèvres charnues que le voilà à traquer les signes d’un changement, qui viendrait poindre avec virulence sur le visage de la poupée. les fils s’agitent, le maître a-t-il cru bon de rappeler à son pantin la façon de procéder, d’agir, ou de danser face à l’inconnu ? mais il se ravise, la suspicion tombe au creux de son estomac, sans qu’il ne sache vraiment ce qu’il détermine. tout ce qu’il sait c’est qu’elle ment, et si elle cherche à lui fausser compagnie, alors il se fera un véritable plaisir de l’en empêcher. les fils à ses poignets trop fins, peut-être faudra-t-il l’aider à les tordre, voire à les briser. bien au contraire de son injonction, le voilà qui la rejoint et lui attrape la main d’autorité, de son bras valide, comme s’il s’agissait là de la chose la plus naturelle au monde. il lui adresse un regard, un regard froid et bouillant, comme tous ceux qu’il distribue à la plèbe. petite poupée, pourrais-tu seulement changer de maître et comprendre ton intérêt ? oh pourquoi nous quitter si vite ? voyez-vous j’ai toujours eu l’envie de découvrir les secrets de votre demeure. soyez une hôte charmante, comme on vous l’a inculqué. mais c’est lui qui l’entraîne en vérité. à côté de l’escalier, la première porte qu’il rencontre, et qu’il pousse, pour sortir du champ trop libre de l’immense salon, et échapper à l’exposition de la baie vitrée. pour éviter ainsi qu’elle ne lui échappe trop facilement. louis connaît les stratagèmes, et déguerpit lui aussi, pour retrouver josef, contourner la maison et cueillir ce couple imparfait que le capricieux destin a su relier. james tenaille jezabel, un couloir avale les pas trop rapides, et presque excédés. c’est sa main qu’il broie dans la sienne, alors qu’il siffle tout bas. votre charmant papa ne m’a pas vexé, chérie, il m’a trahi. et vous devez vous douter de ce qu’il en coûte, non ? alors soyez gentille, et appelez-le, histoire que je puisse lui parler. et que vous disparaissiez enfin d'une scène qui ne vous concerne pas, c'est bien ça ? |
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| Sujet: Re: (jez) trouble in paradise |
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