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 Quand mes ailes se froissent [Moira]

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Message Sujet: Quand mes ailes se froissent [Moira]   Quand mes ailes se froissent [Moira] Empty Ven 26 Fév - 21:42








Elle a voulu conduire. Cela lui arrive de temps en temps et son chauffeur ne se risque plus à discuter quand elle lui dit poliment qu’elle préfère se rendre seule à un endroit donné. Après tout, il sait qu’Irène a toujours aimé conduire.

L’Aston Martin gronde sous la pédale, nerveuse. Il n’a pas fallu très longtemps à Irène pour cesser de regretter son « caprice » quand elle s’est offerte cette DB8 grise il y a plusieurs années. Sur les routes démesurément larges qui desservent New-York, le moteur peut ronfler sans retenue et les sensations sont grisantes à chaque virage. Ces moments faussement silencieux la détendent. Il n’y a pas de conversation à tenir, pas d’investisseur à rappeler. La matriarche se coupe du monde, ne laissant qu’à quelques rares privilégiés le droit de troubler sa retraite s’ils l’appellent pendant ces moments précieux : ses enfants, bien sûr, et quelques-uns de ses hommes, ceux qui savent quand la situation est trop grave pour en tenir Irène éloignée. Le reste du temps, la veuve roule, respire, bien que les affaires ne quittent jamais vraiment ses pensées.

De nombreux problèmes ont trouvé leur solution derrière le volant d’une voiture, et de cette Aston en particulier. C’est ici qu’est né le Sinners et qu’a été signé l’arrêt de mort de certains de ses ennemis. C’est ici que de nombreux investissements ont été décidés, comme la fin de certaines alliances. C’est ici aussi qu’elle s’est résolue à faire enlever la gamine Ferreira. Si seulement les choses s’étaient passées comme elle l’avait prévu cette fois-là…

Mais aujourd’hui, il n’y a pas de décision à prendre, pas d’énigme à résoudre. Irène s’éloigne du tumulte des affaires pour retrouver l’écrin de chaleur et de simplicité qu’elle ne trouve qu'auprès de sa benjamine. Moira a toujours représenté cet apaisement quasi-magique au sein de leur foyer, une évasion divine bien qu’un peu mensongère dans laquelle Irène se laisse emporter chaque fois en toute conscience, car il est des moments où même la tête pensante des Marlowe se sent faiblir, où même la cheffe de meute rêve d’une échappée loin de tout, des stratégies, de la politique, des menaces, des placements financiers, des rites mafieux et de l’odeur de poudre. C’est ainsi qu’elle redevient mère, pour quelques heures au moins, auprès de celle qui n’a jamais voulu tremper autant que ses aînés dans les affaires familiales et plus le temps passe, plus Irène la comprend.

Pourtant, tout l’amour maternel ne peut aveugler tout à fait celle qui détient les rênes d’un empire et même l’escapade au volant de son bolide ne peut lui faire oublier les avertissements qui se multiplient à propos de Moira. Les hommes chargés de sa sécurité l’ont déjà alertée plusieurs fois. Son frère et sa sœur aussi. La plus jeune des Marlowe est malheureuse et ce mal-être la fait céder à des tentations dangereuses. Jusqu’ici, rien de grave ne lui est arrivé. Mais les menaces se font plus pressantes à mesure que les semaines passent et que leurs ennemis se préparent. Les Ferreira attendent le moindre de leur faux pas depuis la mort de la fille d’Alix et les Park accentuent leur influence partout où ils peuvent l’implanter. L’ascension des Marlowe ne peut se faire sans revers de médaille et s’il est une vulnérabilité dans leur armure qui pourrait tous leur faire mettre genoux à terre, c’est bien celle qu’incarne Moira dans leur équilibre familial. La responsabilité est si grande pour des épaules si frêles… Mais Irène ne sait pas comment l’en préserver.

Alors qu’elle s’engage dans l’allée immense qui mène à leur manoir, Irène sait qu’elle ne pourra éviter cette discussion et la culpabilité de devoir incarner cette marâtre une fois encore serre son myocarde qui accélère dans sa poitrine. Elle a déjà perdu une fille. Elle ne supporterait pas d’être reniée par sa deuxième.

La portière s’ouvre pour dévoiler une jupe crayon ocre qui tombe élégamment sur son genou. La finesse de son chemisier la fait frissonner au moment de quitter l’habitacle, mais la fraîcheur de l’air printanier n’est pas assez mordante pour lui donner froid. A peine est-elle sortie qu’un de ses hommes vient l’accueillir. Elle le salut poliment avant de lui demander où se trouve sa fille. Il lui indique le jardin, de l’autre côté de la maison, et Irène pénètre dans la grande bâtisse, abandonnant son sac à main sur un guéridon pour rejoindre l’extérieur, de l’autre côté du salon.

Elle ouvre délicatement la porte fenêtre pour jeter un œil dehors. Elle ne met que quelques secondes pour repérer la silhouette de sa fille, assise sur une chaise de jardin. L’instant se fige un moment alors qu’elle respire délicatement, admire cette image si calme qu’elle n’a que peu l’occasion d’observer. Ici, la tempête paraît toujours si loin… Se pourrait-il que ce soit elle qui l’amène cette fois jusqu’à sa benjamine ?

Irène déglutit pour se donner du courage, puis elle ouvre grand le battant pour sortir, ne cachant pas le claquement de ses pas sur les pavés extérieurs. Elle sourit largement à Moira quand elle se retourne pour la voir et la rejoint pour déposer un baiser sur sa joue.
- Hello, Sweetheart.
Gentiment, elle vient s’asseoir près de sa fille, ses bracelets tintant entre eux en un cliquetis familier.
- Ca fait du bien de te voir.
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Message Sujet: Re: Quand mes ailes se froissent [Moira]   Quand mes ailes se froissent [Moira] Empty Dim 14 Mar - 23:19

quand mes ailes se froissent
@irène marlowe

le manoir est vide et moira se sent seule. seule malgré la présence des gardes, seule malgré les quelques employés qui s'activent pour effectuer leurs tâches. seule malgré une effervescence à laquelle elle n'appartient pas. james est parti à long island depuis quelques jours déjà. médée est introuvable. quant à irène, elle brille par son absence depuis le réveil de la benjamine quelques heures plus tôt. le silence au sein de l'immense demeure est glaçant, presque morbide, rien d'inhabituel en soit, mais il bourdonne pourtant dans les oreilles de la gamine, plus que jamais. le soleil du système marlowe s'éteint, il se meurt à petit feu, étouffé par des règles balancées pour le protéger sans que les responsables soient là pour assumer. elle a l'impression d'être une prisonnière oubliée dans une prison abandonnée.

elle affronte le quotidien fade qui lui est imposé. levé, cours, couché. et elle devrait s'estimer heureuse de pouvoir retourner à l'université malgré la récente fugue pour retrouver ezekiel. la liberté avait alors été trop éphémère. plaisante virée nocturne avec l'ami de longue date, jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée par une médée fâchée avec qui elle avait pourtant pu s'expliquer. premier cœur à cœur entre les deux sœurs que tout oppose, qui n'ont jamais réussi à communiquer, mais qui feraient pourtant tout l'une pour l'autre, sans savoir le montrer et l'exprimer. parce que chez les marlowe, les sentiments ont toujours été exclus, considérés comme une faiblesse. ne rien montrer, il n'y a pas de place pour les sentiments répétait toujours le père-tyran. difficile pour l'enfant soleil qui ne fonctionne qu'aux émotions, qu'aux ressentis. vie dictée par le myocarde meurtri qui s'emballe toujours trop vite, fougueux et imprudent.

installée dehors, dans un fauteuil du salon de jardin à l'arrière du manoir, moira profite de la douceur des températures, des premiers rayons de soleil de la fin de saison hivernale. les yeux bleu-verts fixent l'écran de l'ordinateur dernier cri sur lequel sont affichées les informations concernant un voyage organisé pour les étudiants de la prestigieuse université de new york. le spring break approche à grand pas et les promesses d'un séjour haut en couleur pour décompresser avant la période des stages et examens sont bien trop tentantes pour celle qui rêves d'ailleurs et de liberté. Elle rêve de voyages, moira, de découvertes, d'épopées comme celles des livres qu'elle lisait avec avidité lorsqu'elle était enfant. Elle rêve aussi, surtout, de s'éloigner des affaires familiales, des privations et du danger, de tout ce qui malmène l'innocence et les désirs grandissants d'indépendance.

elle se retourne lorsqu'elle entend des talons claquer sur les pavés et la démarche assurée qu'elle pourrait reconnaître parmi tant d'autres. elle sourit grandement à sa mère qui s'approche et dépose un baiser sur sa joue. tu rentres tôt aujourd'hui elle constate, pas mécontente de pouvoir passer du temps avec la génitrice bien trop souvent absente. je pensais que j'allai encore passer la journée toute seule. elle ne prend pas la peine de dissimuler la rancune et l'amertume, pourtant refoulées depuis trop longtemps.
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