SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Partagez

 

 Now you're grinding up on me. (james)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Jeu 21 Jan - 14:39



@james marlowe

Près de trois heures, c'est le temps qu'elle a passé enfermé dans cette pièce avec la fille St-Clair, à se battre contre le mental desaxé d'une inconsciente. Elle a ordonné qu'on la relâche après avoir obtenu toutes les informations qu'elle désirait, la mettant en garde quant à la suite des événements. Rien de tout ceci ne passera à la trappe. Personne ne se présente au Sinner, ni n'éventre un de ses hommes impunément. Personne. Elle a un coup d'oeil pour sa montre, les aiguilles concordent toutes sur le trois heures, le casino qui ne ferme jamais pullule encore et toujours d'âmes voulant toucher le jackpot, James est ici lui aussi enfermé dans son bureau qu'elle se décide à rejoindre. Elle passe par les couloirs inconnus du grand public, refusant de se montrer dans un tel état aux yeux du monde. Ses cheveux courts sont en désordre, du sang macule son avant bras jusqu'aux manches retroussées de son chemisier. La fatigue qu'elle n'a pas réussi à masquer par une couche de fond de teint étire ses traits.

Dans l'ascenseur de service, elle s'observe dans le reflet déformé que lui offre la glace abimée. Tente comme faire se peut de se redonner un air moins farouche. Les jours se sont enchainés rapidement, pourtant elle sait exactement depuis combien de temps elle n'a pas pénétré dans le bureau de son frère pour y chercher une once de réconfort. Pour qu'il termine, à sa place, une affaire qui lui revient de droit. Depuis plus d'une semaine, ils ne s'envoient que des textos d'une banalité sans nom, s'exprime à l'oral pour gérer des rendez-vous, s'évitent le reste du temps et ne sont même plus en capacité de se retrouver enfermés dans la même pièce sans que le malaise ne la gagne. Cette nuit, c'est le besoin irrémiable de poser ses yeux sur son visage qui la pousser à toquer à sa porte.

Elle frappe, une fois et enclenche la poignée avant même d'avoir entendu une invitation. Il croule sous les dossiers, comme à son habitude, fâcheuse manie qu'il lui a transmise. Bourreau de travail autant qu'elle. Le repos n'existe pas chez les Marlowe, la notoriété et la terreur ne sont pas des cadeaux qu'ils ont trouvé un matin de Noël, c'est un acharnement depuis des décénies. Médée referme tout de suite derrière elle, son regard azur se perdant sur la décoration sobre qu'elle connait sur le bout des doigts. Puis c'est à James qu'elle offre son attention. t'as une clope ? la réponse apparait sous ses yeux, un paquet fièrement posé sur le bureau, elle s'en approche, s'assit au coin de celui-ci, tournée vers le fauteuil de son frère. La cadette glisse une cigarette entre ses lèvres, l'allume et un soupir de soulagement lui échappe alors qu'elle recrache sa première bouffée de nicotine. vraiment, c'est pas une vie de se faire traîner au travail minuit passé à cause d'une portée d'incapables, elle fulmine, un léger sourire s'esquissant sur ses lippes, tu te rends compte qu'un d'entre eux est parvenu à se faire découper le bide par une fillette aussi frèle qu'une brindille, c'est quoi leur putain de problème sérieusement ? elle arque un sourcil, s'amusant des idioties des hommes sous leurs ordres. Médée veut oublier, le temps d'une heure leurs problèmes de communications. Lui tend la main pour qu'ils conjuguent au passé tout ce qui les ronge. Bien que son cœur batte la chamade, que ses mains deviennent moites, elle ne peut continuer à affirmer qu'elle voudrait d'une vie où il n'en serait pas le centre. ce n'est pas mon sang, ne t'inquiète pas. qu'elle continue, refermant ses lèvres contre le filtre de la Marlboro.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Lun 25 Jan - 0:21


now you’re grinding up on me
@médée marlowe

heures dissoutes dans le gris de l’acier, métal orné de papiers et d’idées. les complots courent, s’ébattent sur la surface, dans ce bureau trop grand qui pourtant épuise celui qui se planque dedans. bête traquée par des inflexions contraires, il ère sur les fils de ses machinations, qui s’emmêlent, les affaires, le privé, les attentes et les envies acharnées. sur les murs froids, des arabesques qui se brisent, des mots qui s’abandonnent, ceux qu’il n’a pas pu prononcer. james écrit, de son stylo à la plume d’argent, il trace d’une élégante écriture des notes précises sur ce qu’il lui faut encore entreprendre. il aime encore écrire à la main, surtout lorsque le temps lui échappe et que ses idées se confrontent à ses actes manqués. il aime sentir le délié sous le grattement de la plume, l’écorchure du papier, la perfection, la fluidité, quand tout trébuche en lui et semble imparfait. le marché qu’il souhaite conquérir, le quartier historique qu’il faudrait dérober, broyer et vicier pour y creuser un nouveau stigmate, dernière blessure née de l’empire, il s’agit de s’octroyer des droits qu’il ne possède pas encore. la juridiction est contre lui, le quartier historique est entièrement protégé par des lois qui lui apparaissent désuètes, érodées. comme s’il fallait faire tomber l’inviolable pour mieux se sentir exister. au creux de quelque chose d’ignoble, la culture défigurée par l’ambition glaciale. la fatigue en cortège d’une pulsion qui écorche un peu plus le papier et les envies noirâtres qui tournoient. il y a soudain une tache sur le papier ligné du carnet relié de cuir. indélébile tache, qui s’étend, qui s’étend, jusqu’à caresser les abîmes. james les ressent, il aimerait apaiser le manque qui l’étreint, et il se replonge sans passion dans des colonnes de chiffres qui s'aplatissent sur toute la surface de l’écran, alors qu’il dédaigne le carnet. refermé, avec une rapidité presque honteuse, pour maquiller la disgrâce qui continue d’imbiber la page. il clôt ses paupières. et la tache s’étend, encore et encore, à chaque battement de son coeur.

quand elle arrive, c’est une apparition, le sang macule son chemisier, et la félicité se dispute aux accents du danger. il analyse, son visage qu’il ne sait plus lire, qu’il ne peut plus lire, qui l’éblouit parce qu’il n’avait plus le droit de le voir. la rétine comme brûlée à une représentation trop implacable de ce manque qui continue de pernicieusement creuser en lui de ces dérives inavouables, il revient à l’écran de l’ordinateur, et valide une saisie. méticuleux, alors que dans ses esprits il y a les échos de l’agonie. la scène devrait être habituelle, usée jusqu’à la trame de leurs vies déjà depuis si longtemps reliées. il y a pourtant dans tout ce qui se joue en l’espace d’une seconde, autant de simplicité que de torture, il y a l’absolu d’une nouvelle rencontre dans ce qui fut proscrit, alors qu’il ne devrait y trouver qu’une banalité innommable. innommable, c’est ce qui demeure, ce qui flotte, ce qui trace l’errance et l’abattement du coeur. battements de coeur, elle est ici, maintenant. il ne l’attendait pas. je ne t’attendais plus. les mots furent trop froids, et les disputes trop nombreuses. je t’appelle mais tu ne m’entends pas. tu veux m’ouvrir les yeux mais je refuse de regarder dans la même directement que toi. toi et moi. comment existions-nous avant tout cela ? nuit d’encre. apparition qui profane les lieux consacrés de sa retraite, profanation psalmodiée, dans le noir. james sent la dérive d’un regard, et pourtant c’est sa maîtrise de soi qui reparaît aussitôt, comme si l’armure choisissait d’élever à la rencontre de l’impossible, le seul langage qui soit. celui d’autrefois. james est heureux de la voir, mieux que cela, la peine l’abandonne, le vide atermoie et se comble partiellement. rien que pour cela, la reconnaissance, brutale, l’étreint et il esquisse un très léger sourire en coin. faveur pour interdire l’abandon, la normalité qui fut leur pour éviter toute perdition.

d’un geste gracieux, il désigne l’emballage, rouge sur blanc, comme le sang qui orne sa mise d’habitude impeccable. ce n’est pas le sien, il le sait parce que chaque blessure qu’elle porte, ou qu’elle portera, il la ressent. mimétisme troublant, il met en veille l’écran, se détend quelque peu dans son fauteuil, tire à son tour une cigarette et vient quérir une once de tranquillité en inspirant la première bouffée. comme s’il cherchait un dérivatif, pour ne pas la respirer. le sourire s’agrandit, il comprend la frustration à diriger une bande de branques qui semblent parfois s’être donné le mot pour mieux les accabler. je crois qu’ils se ramollissent depuis qu’on les enferme dans un luxe qui leur fait croire à une relative sécurité. on leur a promis l’excellence, en les recrutant, ils ne distinguent plus le danger. comme eux ne distinguent plus la trahison de l’amitié, il y a quelque chose qui continue de pourrir au royaume des marlowe. sous les ors, le temps creuse, le temps happe, le temps dévore les fondations et cherche à les abattre. il inspire profondément, laisse passer le tourment sous l’assaut de la paix qu’ils tissent, peut-être par erreur. james la prend pour ce qu’elle est, éphémère ou éternelle, qu’importe, si elle peut un instant la lui ramener. je ne m’inquiète pas tu sais. eux sont médiocres, pas toi. compliment, la main tendue est saisie, il ne lui refusera pas ce moment d’accalmie. il se masse la tempe et ajoute avec un très léger froncement de sourcils : donc, notre service de sécurité défaille devant une minette, j’imagine qu’elle était armée d’une lame et d’une sacrée dose de détermination. qu’avons-nous encore fait ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Mar 26 Jan - 13:33



@james marlowe

j'ai beau me voiler la face, toutes mes décicions me ramènent vers toi. inlassablement. j'ai beau tenter de refouler tout ce que tu me fais ressentir, les émotions ne sont que plus coriaces en ton absence. elles me secouent et me malmènent. j'en perdrai la raison, tu peux en être sûr. comme une bombe à retardement, je finirai par t'exploser au visage et je ne laisserai que nos cadavres.

le bien être s'infiltre en elle lentement quand ses yeux glissent sur le visage de James. le manque ne s'efface pas, devient plus vigoureux en froissant son myocarde abimé. elle cherche la futilité en engageant une conversation bourrée de banalités. la seul moyen viable de ne pas se laisser absorber par tout ce qu'elle aimerait lui dire. assise sur le bord de son bureau, clope entre les lèvres, elle attend sans montrait son impatience qu'il se saisisse de cette main tendue. quelques heures, c'est tout ce qu'elle lui demande. quelques heures à respirer son air, à se nourrir de sa présence comme une camée en pleine crise de manque. il va falloir revoir ça et rapidement. elle grince des dents, ils ne peuvent rester dans une telle situation, entourée d'une bande de bons à rien. Médée ricane doucement, presque gênée par son compliment, elle détourne les yeux une seconde, inspire une nouvelle bouffée de nicotine. face à lui elle pourrait redevenir enfant cherchant l'approbation en permanence. mais le temps s'est écoulé et elle n'est plus qu'une femme souffrant d'une relation qui ne lui conviendra jamais, malgré tout leurs efforts. elle le ressent, partout dans son organisme. le poison qui rampe depuis des années, l'amour qu'elle a forgé, celui qu'il a façonné peut-être malgré lui. elle le sent et la douleur est aussi immonde que tout ces sentiments qui cherchent à prendre vie. s'ils sont médiocres, c'est pourtant de mon fait. c'est moi qui suis en charge de tout ça, notre sécurité. ta sécurité. elle relève ses azurs vers lui. peut-être que je ne suis plus en mesure de faire mon travail correctement, peut-être que tout ça m'en empêche. je n'ai plus les idées claires du moment où tu fais partie de l'équation. un couteau bien aiguisé en effet et des airs de folle. je pense qu'ils se sont fait avoir par ses formes. tu les connais, dès qu'une jolie poupée se trémousse dans leur sillage, ils en deviennent crédules. ça l'agace, ces comportements qui lui échappent. Elle termine sa cigarette puis l'écrase dans le cendrier au milieu du bureau. c'est la fille st-clair, ça te dit quelque chose je suppose ? d'elle, elle ne connaissait rien, à peine son existence qui lui paraissait jusque là sans la moindre importance. elle est venue pour défendre l'honneur de son frère, celui qui est prison. je suis allée le voir il y a quelques semaines, c'est une bonne recrue qui devrait sortir sous peu si nous y mettons du nôtre. elle soupire, cherchant une solution qui devrait pourtant lui sauter aux yeux, une main coincée à la base de sa nuque elle reprend, je suis venue te voir pour que tu règles cette histoire, il faut lui faire comprendre qu'elle ne peut pas se pointer ici avec des exigences desquelles nous n'avons que faire... je l'ai déjà mise en garde, mais je ne voulais pas d'un cadavre sur les bras. bien qu'elle soit partie amochée, je suis certaine qu'elle reviendra. elle est née sans la peur. semblable à elle, elle a eu l'impression de faire face à un miroir lorsqu'elles étaient en face à face, elle me ressemble, c'est très étrange. prend son frère pour cible. ça, elle ne le supportera pas. tout comme moi. tu es mon talon d'Achille.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Mer 27 Jan - 14:53


now you’re grinding up on me
@médée marlowe

c’est comme une blessure, médée, que l’on tente d’oublier, et qui demeure béante, prête à happer et la vie qui la frôle, et en arracher la saveur, la trame, la douleur, le drame. tout devient fade, tout devient aphone. bruit blanc pour unique testament. c’est comme une blessure oubliée que l’on ne refermera jamais. c’est celle que l’on a dessinée quand la vie nous a entrechoqués. c’est celle qu’on a choisi d’arborer. c’est celle qui ne cicatrisera que lorsque l'on s'éteindra. c’est notre blessure, médée.

ils le savent. l’un et l’autre, ils le savent. la suavité de l’instant arrache les masques du complot, les idées agaçantes de demeurer incompris, les envies enivrantes qui poussent à se perdre loin de celui qui seul est capable d’apposer et la fièvre et l’apaisement. ensemble. ensemble. james dévoile un autre visage, les traces de la fatigue accumulée, et les quelques marques dont il hérité, à cause de la peine qu’il ressent, tout disparaît, et le voilà de nouveau vibrant à l’unisson avec elle, comme si rien n’avait changé. une mascarade qu’ils se mettent à jouer, comme si le désespoir les y poussait. elle est si proche qu’il pourrait la toucher, il ne le fera pas, ces gestes-là sont devenus si interdits depuis leur escapade, il les maudit autant qu’il les redessine parfois dès lors que son esprit s’égare. et il est incapable de statuer, s’il s’agit là de la seule normalité qui soit pour lui, ou de quelque chose d’inavouable. le ricanement de sa soeur vient dissiper cette retenue cependant, il est égal à celui qu’il a toujours été pour elle, grinçant et précis, dans tout ce qu’ils s’apprêtent à conquérir. les mots se délient, comme quelques confidences, médée avoue l’erreur devant lui comme elle l’a toujours fait, car il n’y a qu’un seul juge qu’ils peuvent supporter. iris aux tonalités proches, imperfection de leur ressemblance parfois troublante, dès lors que leurs airs se modèlent comme orchestrés par une même volonté. ici c’est un nouveau terrain de jeu pour nous, on savait qu’il y aurait un danger à revenir et on ne commettra pas la même erreur deux fois, n’est-ce pas ? d’être trop crédules, d’oublier que l’on ne peut embrasser l’immortalité qui devrait être nôtre. nous devrions rappeler nos hommes d’atlantic city, s’appuyer sur ceux que l’on a appris à connaître. les leur, pas ceux d’isaac, pas ceux de ses petits trafics qui demeuraient dans le queens, couper la dernière tête de l’hydre et l’enterrer une toute dernière fois. pour renaître.

il écoute, patiemment, le conte sanglant de la petite fille qui joue de la lame comme de ses rêves absurdes, car il connaît le nom, il comprend donc immédiatement l’objet de sa hargne. il se souvient que médée a jugé le frère comme ce sang neuf qu’il faudrait recruter. la petite sorcière, hein, elle est venue jusqu’ici pour tuer nos hommes, et sauver son frère. c’est touchant. il ricane à son tour, il n’y a absolument aucune empathie dans ses mots qui pourtant tissent l’inflexion de sa voix tel du velours. james réfléchit vite, les mécaniques sont là, aussitôt enchaînées à l’envie de brutaliser l’objet de l’offense. il ouvre bientôt la bouche pour lui dire qu’il s’en chargera mais demeure une longue seconde interdit, comme fasciné par ce que médée dévoile au détour de sa phrase. cette ressemblance qui revient se ficher dans la blessure, leur blessure, comme si le destin venait jouer devant eux l’amour d’une soeur pour un frère, pour leur rappeler avec cruauté que le leur est condamné. comme ils vont condamner cette entreprise délétère de la sorcière du queens. il est précautionneux alors qu’il ébauche un geste, une simple caresse, qui s’évanouit très vite, sur le dos de la main de médée, contact fulgurant et fragile. les prunelles de james se connectent aux siennes. tu ne ressembles à personne. sinon à moi, à cette image que tu me renvoies, à ce miroir tendu de nos similitudes. le feu et la glace qui cherchent à se rejoindre, et qui ne le pourront sans doute jamais. nos ressemblances trahissent nos impossibles. il inspire doucement, avec cette allure parfaitement en maîtrise à laquelle il l’a habituée, comme pour rappeler ce qui fut, ce qu’il a pourtant fait vaciller dernièrement, en une seule nuit. ce qui fut, ce qui fut. est-ce encore seulement vrai ? je vais m’en charger. on fera en sorte de le faire malmener juste ce qu’il faut pour rappeler à cette fille que nous serons le seul salut de son frère. ou son trépas. aucune alternative si ce n’est cela.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Jeu 28 Jan - 11:48



@james marlowe

c'est comme si ce rôle ne lui collait plus à la peau. médée se sent à l'étroit dans ce costume, cherche presque ses mots qui jusqu'alors coulaient de source. elle ne sait plus sur quel pied danser face à James, tantôt distante, tantôt fiévreuse. elle se cache derrière des excuses pitoyables pour quelques minutes de son attention, serait prête à créer des problèmes de toutes pièces pour se donner encore l'excuse de pénétrer dans son bureau. c'est ce qu'ils se doivent d'apprendre, faire des banalités le sujets principal de toutes les conversations qu'ils auront pour les années à venir. pour ne jamais mettre les mots sur ce qui les ronge, ne jamais prononcer les douleurs de l'absence de peur qu'elle ne devienne trop réelle. alors elle noie son cerveau sous l'ampleur de leur business, la seule ligne directrice qu'elle a toujours suivi. nous commettrons d'autres erreurs james. les plus atroces. pensive, elle lui répond, justement, j'ai déjà prévu un rendez-vous avec Nino, la semaine prochaine à atlantic city, il a tout de suite compris qu'il serait peut-être temps pour lui de faire ses valises. retrouver leurs hommes, ceux qui ont grandi avec eux, ceux dont ils connaissent les failles et les forces. elle met un point d'honneur à ne plus se laisser entourlouper. il a quelques types à me présenter de ce qu'il m'a dit, qui ferait l'affaire. j'aimerai que tu m'accompagnes, comme tu l'as toujours fait. que tu prennes les décisions à mes côtés. que l'on ne fasse qu'un aux yeux du monde, puisqu'il n'y qu'ensemble que nous pouvons régner. c'est ce que son regard lui réclame tandis qu'elle se perd dans le récit de cette soirée médiocre.

tu ne ressembles à personne. le geste est plus douloureux encore que les paroles, sa main se retire comme s'il venait de lui infliger une brûlure insupportable. médée se refuse à tout contact, depuis Vegas. décision prise et scellée. je ne veux plus ressentir ce bien être qui m'envahit lorsque je me retrouve coincée entre tes bras. je ne veux plus ressentir. plus jamais. le vide lui convient bien mieux, elle le connait, elle s'y habituée. le vide ne lui fait pas peur, lui semble bien plus salvateur que toutes ces émotions qui l'accablent. marlowe n'a pas été façonné comme le reste de l'humanité. le désir ne devrait pas courir sur sa peau et chatouiller ses sens. elle aimerait se reculer, mais ses doigts s'accrochent aux rebords du bureau comme pour l'empêcher de tomber dans la démence. parfait. il faut que ce soit fait dès demain. elle reprend le fil de ses pensées, j'ai déjà virer trois hommes ce soir, si ça continue il ne restera plus que toi et moi. le sourire est faiblard synonyme de son épuisement constant depuis des semaines.

qu'est-ce qu'on va faire pour Moira ? ses sourcils se froissent à l'idée qu'ils ne pourront pas la garder sous clef éternellement, elle va continuer à se mettre à danger, encore et encore, j'en suis persuadée. peut-être que nous devrions accepte ce qu'elle réclame, ou alors lui offrir un poste à temps plein ici pour l'avoir sous les yeux ... tu parles, elle ne voudra jamais arrêter ses études. ni même accepter une nouvelle fois d'être enfermée entre leur deux bureaux. Cette gamine aura leurs peaux plus rapidement qu'aucun autre adversaire.   
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Lun 1 Fév - 20:04


now you’re grinding up on me
@médée marlowe

des erreurs qui nous coûteront bien plus que le prix que nous croyons déjà payer aujourd’hui, car il y a sous ma peau tant de ce manque que tu as su creuser, rien qu’en me refusant ce que tu m’as toujours donné. ce manque de toi, je ne parviens pas à m’en détacher, il est là chaque jour, même lorsque tu es juste à côté. et rien ne le comble, rien ne vient le repousser. je ne sais plus quoi faire médée. je ne sais plus quoi faire.

james la regarde longuement, il y a dans le silence qui suit sa phrase très anodine une trop longue réflexion, qui ôte à leurs visages ce masque si placide qu’ils adoptent pour mieux planquer leurs failles. la suivre là-bas, il en a une envie déraisonnable, totalement exacerbée par ce manque qui le dévore. il sait qu’il ne le devrait pas, il sait qu’il a déjà des dizaines d’arguments à opposer à ce projet, des réunions, des rendez-vous, des déjeuners barbants et même une rencontre avec l’un des conseillers municipaux qui doit instruire le projet de leur deuxième casino. il devrait parler, il devrait simplement lui avouer qu’il est occupé, et lui laisser les rennes pour qu’elle guide leurs hommes jusqu’à leur nouvelle terre promise, elle les connaît, elle les connaît même mieux que lui pour les avoir déjà guidés à atlantic city. là-bas, il ne servira qu’à contrarier leurs faux-semblants, qu’à drainer jusque dans le berceau de leur jeunesse les ombres qui les menacent, qui viennent désincarner leurs plus doux souvenirs. et tout sera déformé, tout sera balancé dans le gouffre béant, qu’ils poursuivent et qu’ils frôlent, depuis des semaines maintenant. veux-tu tomber ? moi ou toi, qui appelle, qui répond désormais ? alors qu’il hésite, les iris de sa soeur tremblent de cette pulsation maudite, qu’il comprend, qu’il réapprend, qu’il accueille jusque dans le creux de ses pensées, avec une avidité qui lui apparaît clairement malsaine. ses épaules s’en accablent quelque peu, et déjà il parle sans même pouvoir poursuivre ses résolutions, déjà trahies, par ce besoin qu’il a de la rejoindre, de la retrouver. je repousse une visite que je dois faire à atlantic city depuis trop longtemps. je viendrai avec toi. mensonge, mensonge, il le sait, il n’a rien à foutre là-bas, et qu’il ait besoin de se justifier quand rien d’habitude ne pourrait contrarier cet ensemble harmonieux qu’ils forment devant ceux qu’ils mènent, cela le rend morose, et creuse ses joues d’une expression pleine d’amertume, une seconde durant. désirs amers, pourquoi doit-on seulement interdire ce qui nous emmène dans les délices de nos enfers ? pourquoi devrais-je craindre ce que j’ai dit, ce que j’ai fait ? ce que j’ai souhaité ?

la caresse se flétrit, elle court jusque dans ses veines, vient creuser dans ses nerfs une nouvelle tranchée où le feu se précipite, à la cadence de son souffle et de son coeur. l’interlude du frère à placer sous le sceau de leur malédiction est plus que bienvenu, dans la frustration naît la colère, sans même avoir à l’élever, elle est déjà là, bien ancrée, depuis que les nuits se filent aux firmaments incertains de leurs vies désunies. j’appellerai pietro dès 10h demain. je suis sûr qu’il se languit de mes nouvelles. pietro, un homme à eux, enfermé dans la même prison que ce pauvre hère, et qui voue aux marlowe un culte si prégnant qu’il a pris cinq ans pour les couvrir. il n’a qu’un coup de fil à lui passer, pour pervertir par des mots bien choisis le destin d’un homme qui se retrouve maudit. l’avenir martelé dans la valse des coups, il demandera simplement qu’on ne le défigure pas… même si après tout, il ne peut totalement être maître de la violence carcérale, qui une fois déchaînée, devient bien plus virulente que celle que l’on expérimente dans la rue. la phrase qu’elle abandonne juste après le laisse interdit, ses lèvres ourlent un mot qu’il ne pourrait délivrer sans convoquer de nouveau l’infinie douleur qui crisse entre eux, sans discontinuer. plus que toi et moi. prie, prie médée pour que cela n’arrive pas. pour que cela n’arrive jamais. il hausse une épaule, et l’éloquence de son silence trahit les pensées qu’il retient, à l’aube d’un léger sourire qui vient rencontrer le sien. il soupire après ça, leur jeune soeur, voilà le soucis qui reparaît et aussi cette expression bornée qui ressemble tant à celle de moira parfois. accepter qu’elle fréquente ce tocard et qu’elle se balade où bon lui semblera ? j’crois pas non. il grommelle, ce frère trop protecteur, trop empêtré dans ce rôle qu’il a pris à son père, qu’il a quelque part même volé. il grommelle mais il entend bien les arguments de médée et il grince des dents. on pourrait au moins la sortir de long island, la faire revivre avec nous, au manoir. il dit nous, il appuie quelque peu, alors que lui fuit la solitude de la demeure familiale pour se terrer dans son penthouse, et que médée, médée… n’est plus jamais là-bas non plus. alors le mirage de la gamine et de la normalité, peut-être que c’est cela qui pourrait les sauver. si elle accepte ça, on pourrait… enfin je pourrais être plus large d’esprit et la laisser sortir de temps à autres, si tant est qu’elle revienne, au moins, on saura qu’elle va bien. cela lui paraît le seul deal envisageable. soupçon de réalité sur notre désoeuvrement, il n’y a qu’elle qui pourrait parer les blessures, et faire retomber le voile pudique sur la monstruosité que je pressens.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Mar 2 Fév - 12:15



@james marlowe

le soupir qu'elle relâche est témoin de son soulagement.
il viendra avec elle, quelques heures loin du monde à fouler les rue d'un territoire qui leur appartient. l'idée lui paraît bonne, bien que lorsque son sang bouillonne pour lui indiquer que cette décision est des plus idiotes. elle devrait se contenter de qu'elle tente d'instaurer entre eux, accepter cette distance toute relative pour ne jamais plonger tête la première dans les abysses. son cœur bâillonne sa raison. elle passera ses quelques jours seule avec lui, peu lui importe la chute qu'elle pressent et qui lui donne d'ores et déjà le vertige. parfait. je m'occuperai des détails de notre vol tout à l'heure. pour ne pas se laisser la moindre chance d'annuler.

le regard de Médée s'est radouci, autant que sa posture devenue moins austère. ses yeux dévalent les traits de son double, un fin sourire vient se figer sur ses lippes quand il décide de prendre les choses en mains. comme il a toujours su le faire, soulager ses épaules des poids qu'elle ne sait plus comment porter. aucune empathie pour cet homme qui se fera dérouiller derrière les barreaux, ce ne sera qu'un message de plus passer par les marlowe, qui appuiera leur supériorité. cette supériorité qu'il lui a promis des années plus tôt, celle qu'il lui a prouvé en mettant fin au cauchemar ayant duré trop longtemps. les souvenirs de la blonde se mêlent à l'instant présent, le passé rencontre l'avenir et elle aimerait se rapprocher de lui davantage. s'asseoir sur ses genoux comme lorsqu'elle était enfant et contempler ce monde qu'il lui a offert, le remercier d'une tendresse qui dépasse l'entendement pour que jamais il ne doute de son allégeance. le sujet moira la sauve, sa respiration se calme et ses doigts fouillent le plat du bureau pour se refermer sur le paquet de cigarettes. elle fume, encore et encore au lieu de servir un verre d'alcool qu'elle ne pourrai supporter ce soir. tu te doutes bien, que c'est en lui interdisant de fréquenter ce tocard, qu'elle se jettera d'avantage à ses pieds ? n'est-ce pas ? elle ricane en tirant sur la clope, James si protecteur qu'il en devient mauvais manipulateur quand cela concerne les femmes de son existence, c'est le b.a.-ba de la psychologie inversée James. donne lui trop et elle se contentera du moins. l'image d'eux trois, d'eux quatre au manoir l'oblige à froncer les sourcils, ce qui l'aurait réjouie des mois plus tôt ne parvient plus qu'à lui filer des hauts le coeurs désagréable. pourrait-elle encore envisager de le croiser au détour d'un couloir en plein milieu de la nuit, pourrait-elle encore partager son intimité en sachant que tout cela ne lui suffit plus. oui, long island ne lui convient plus et elle n'a plus quinze ans... il faut que nous vivions avec notre temps. alors qu'il serait plus simple qu'ils se voilent la face et la traite encore et toujours comme une enfant. le nous se transforme en je et Médée aimerait le décharger de ce rôle qu'il s'est attribué. la nicotine n'est pas un antidote assez puissant au manque qui s'est infiltré sous sa peau, elle ne fait qu'occuper ses mains qui voudraient s'accrocher à cet homme qu'elle voudrait aimer convenablement. son attention est fuyante, elle se met même à jeter quelques coups d'œil à la porte, désireuse de s'échapper pour calmer le cœur qui tambourine. c'est Irène qui devrait gérer cette situation, pas toi et encore moins moi. qu'elle joue son rôle de mère, pour une fois. l'amertume teinte ses propos, moira a besoin d'une mère, pas d'un frère qui ne sait pas comment s'y prendre. et en parlant pour la benjamine, elle parle aussi pour elle, Lui renvoi en un regard meurtrier toutes ses faiblesses d'esprit, tout ses gestes déplacés, toutes les émotions qu'il a gravé en elle. tu n'as jamais su d'y prendre james, tu m'as trop donné sans jamais me donner assez. tu m'as rendu malade et ce poison dont tu es le seul à détenir l'antidote, me ronge jusqu'à la moelle. fais revenir moira au manoir et laisse sa mère prendre le relais. c'est un ordre plus qu'une demande.   
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty Dim 7 Fév - 0:40


now you’re grinding up on me
@médée marlowe

à peine a-t-il accepté de poursuivre l’outrage qu’il s’en veut d’avoir cédé à ses instincts désinvoltes. il s’y planque trop de hargne accumulée, trop d’envie et d’impiété. le voilà à chérir les heures passées pour ce qu’elles deviendront juste à côté d’elle. unique vestige de sa déraison, qui oscille désormais sur de bien fragiles fondations, l’écroulement est proche, et pourtant, et pourtant, il se raccroche aux contours connus par coeur, à l’image, aux mots échangés qui ne signifient rien, de par l’écho de traitrise de ceux qui furent déjà donnés. impossibles à reprendre. tu es l’impossible devant moi, tu es celle qui me départit du mal pour me le rendre plus prégnant, plus vibrant. je le reconnais à chacun de tes regards, et le poison interdit s’écoule dans mes veines déjà sanglantes. les ouvrir, les ouvrir, absoudre l’offense dans le sang. dans l’écrin de la félicité, les dangers morcellent déjà ce qui leur reste d’innocence et le rendez-vous pris est comme une date fatidique. le décompte est imparfait, james a hâte, james a peur, james tremble devant le besoin qui renaît, à chaque fois que son regard retombe dans le sien. plus de secours, plus d’horizon, il n’y a plus que cette attente qui martèle son oraison. en lettres blanches sur le mur de leurs exactions. bien. dit-il, mais plus de bien ni de mal, si ce n’est l’envie irrépressible de la rejoindre encore. encore un peu, pour survivre à l’absence qui continue de creuser en lui plus de folie qu’il n’y avait déjà lové autrefois.

fausse douceur et faux sourires, faux semblants qui leur font injure. pourtant leurs iris en communion parfois, puis souvent, puis trop soudainement. la connexion se recrée, ils ne peuvent faire autrement, surtout lorsqu’ils content le malheur d’autrui, avec détachement, une once de cruauté en pointillés. cruauté qui se heurte bientôt à d’autres sujets moins obscurs et toutefois délicats. moira, moira l’enfant, moira l’égarée confiée aux soins d’un frère qui se voit bien incapable de trier, entre ce qu’il distingue du caprice ou de la nécessité. alors que médée choisit de s’embrumer l’esprit d’un nuage de nicotine, james se lève, la frôle, la contourne, arrête son pas pour mieux ressentir sa proximité. à côté d’elle, regards perdus dans une direction opposée, il la réapprend avec une lenteur douloureuse. il lui faut toute sa volonté, et quelque peu de cette peur arrachée qui se module en frisson dans ses membres pour s’éloigner un peu, et aller quérir le courage qui lui manque dans un des verres en cristal. il se sert un irish, il ne lui en propose pas, comme s’il s’agissait là d’un geste qui en tracerait bientôt un autre. car il se souvient, il se souvient tant, du bruit de son dos heurtant le meuble de l’hôtel, le chant du verre brisé et de leurs tourments emmêlés à leurs pieds. son souffle devient laborieux, et il vide son verre d’un trait. depuis combien de temps tient-il juste à la faveur de ses nerfs ? il jette un coup d’oeil absent à la ville, tandis qu’il lui répond. ça n’est pas qu’il la baise qui me donne le vertige, c’est qu’il la souille, avec sa vie en miettes, et ses scandales imbéciles. moira est faite pour l’avenir. notre avenir. celui qui fut forgé par nos secrets et nos blessures. nos combats, les injures portées et reçues. encaissées, oubliées. il soupire brusquement quand il ne rencontre aucune adhésion immédiate quant à son petit projet, qui forcerait chacun à revenir au sanctuaire pour y réapprendre les codes qu’ils ont eux-mêmes froissés. ses yeux viennent la chercher, par dessus son épaule trop droite, posture de celui fait pour régner qui n’a jamais été aussi proche d’abdiquer. il la sonde, vient écarteler les pensées qu’il lui semble entendre dans sa tête. elle t’a en horreur désormais. imaginer seulement te croiser là-bas, chez vous, serait se rappeler à chaque fois ton étreinte. la main de james serre le verre, jointures blanchies par la peine et la colère qu’il recueille et renferme aussitôt. il cesse de la regarder. surtout lorsqu’il la surprend à chercher des réponses à ses pièges en direction de la porte. tu n’es plus son salut, tu es sa damnation. son coeur bat si fort soudain, et la mesquinerie dont elle gratifie irène lui arrache un grognement. sur la défensive, il ne sait plus s’il pare les coups pour elle ou pour lui. irène a autre chose à faire que de songer aux délires d’une fausse adolescente. la phrase s’enchaîne à celle qui vient le frapper juste entre les côtes, et il se surprend à saigner de cette bassesse, sorte de dédain qui vient effiler les rêves et leurs conclusions, pour les rendre triviaux. il se retourne, avec une précaution mécanique, et il retrouve médée, à pas plus lents, plus hésitants, son verre toujours à la main, vide. vide et inutile. vide. vide. vide. prunelles froides pour frustration pleine de flammes, il est à ses côtés, il reconnaît ces envies de meurtres qui naissent dans leurs yeux dans une sorte de concert maudit. il n’est pas idiot, il a très bien compris, moira n’est déjà plus le sujet de leur joute verbale. il ne dit rien pourtant, il ne dit strictement rien, visiblement offensé, visiblement enragé. je n’ai pas su m’y prendre, c’est vrai ? je n’ai pas su m’y prendre quand il a fallu te protéger ? quand il a fallu te comprendre, te trouver, t’adorer, toi la froide médée, toi l’indigence et la folie incarnée ? je n’ai pas su m’y prendre quand je t’ai offert notre réalité ? quand de nos rêves d’enfants, j’ai pu parachever l’idée qui t’assiège désormais, tout comme moi, de nous savoir supérieurs, de nous vouloir exceptionnels ? je n’ai pas su m’y prendre, pour tuer ton père, pour dessiner l’ombre dans tes yeux et la peindre mordorée par nos folies conjointes ? je n’ai pas su m’y prendre ? il déglutit difficilement, pose le verre avec délicatesse sur le bureau, puis il esquisse ce geste qu’il ne complètera pas, détoure son visage sans jamais le toucher du doigt, l’imaginant dans la perfection qui l’accable. sa main retombe tel un aveu d’impuissance, tant l’envie brûle tout au fond du regard qu’il lui rend. cela dure une autre éternité, avant qu’il ne rompe l’envie et lui brise les reins, détournant les yeux, reprenant place à son bureau, rivant son attention sur son ordinateur et les tableurs qui y sont encore. et il pense, et il songe, à la tache d’encre dans son carnet de cuir. il pense, et il songe, à cette contamination noirâtre sur l’immaculé. son timbre n’est plus qu’un murmure. je ferai ce qui me semblera opportun. comme toujours. fin de la trêve. résurgence de la fièvre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






Now you're grinding up on me. (james) Empty
Message Sujet: Re: Now you're grinding up on me. (james)   Now you're grinding up on me. (james) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Now you're grinding up on me. (james)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: version #23 et #24 :: rps
-
Sauter vers: